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EAN : 9782954507569
484 pages
ImaJn'ère (07/04/2018)
4.2/5   5 notes
Résumé :
Sous le lit, dans les placards, au coin de la rue d’un quartier sordide, au fond des abysses, tombé du ciel ou surgissant des entrailles de la terre, depuis votre plus tendre enfance, le monstre vous guette. S’agit-il de cet être humain assoiffé de meurtre et de sang dont la littérature policière se repaît ? Est-ce l’innommable ou l’indicible évoqué par Lovecraft, ou, au contraire, apparaît-il parfaitement descriptible ? A-t-il l’intention de vous dépecer comme Jack... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Bilan
Comme pour toute anthologie, il y a des textes que j'ai aimé (voire beaucoup), et d'autres auxquels je n'ai pas forcément accroché, et c'est normal. Globalement j'ai trouvé les textes de qualité, intéressants dans leurs propositions, très différents les uns des autres, et même si plusieurs textes lorgnent du côté de l'horreur lovecraftienne, les auteurices n'ont pas forcément fait dans la facilité.

Mes avis
Des choses au fond des yeux, Célia Rodmacq (Fantastique)
Wow ! Même si la fin est prévisible, j'ai adoré cette nouvelle, dont le style et les idées, répétitives, font penser à une chanson ou à une danse. J'aime beaucoup la narration utilisée pour cette histoire, émouvante, et qui pousse à s'interroger sur le point de vue de l'autre.

Une si jolie chose, Cédé (Fantastique/Horreur)
Pas forcément convaincue par celle-ci, qui mêle récit sur la 1ère guerre mondiale et récit plus fantastique et horrifique. Les 2 parties sont intéressantes, mais je trouve qu'il manque quelque chose pour lier les deux.

Une histoire de loyer, Johanna Reeves (Fantastique)
Adoré cette nouvelle, toute simple, qui mêle frayeur et humour. C'est très drôle, et en même temps, je pense que j'aurais beaucoup moins bien réagi si quelque chose du genre m'était arrivé^^

La spécialité de Charcoin, Christian Ravat (Horreur)
Un classique, mais qui fait toujours son petit effet^^. Pas de surnaturel dans celle-ci, les monstres sont humains et engendrent des monstres.

Mort dans l'oeuf, Samantha Chauderon (Fantastique/Horreur)
Outch, elle est rude celle-ci, avec son thème de harcèlement scolaire. Elle m'a rappelé un peu le film coréen The Host, que je vous conseille vivement. Cette nouvelle mêle monstres humains et monstres surnaturels, et le lien entre les deux est plus intéressant… et aussi plus triste. Je l'ai beaucoup appréciée également.

East End, November, David Verdier (Horreur)
On revisite un classique là aussi, l'intérêt de cette nouvelle résidant dans sa chute, que j'ai trouvé assez drôle malgré l'horreur de la nouvelle. Karma, toussa…

La prison de cuir, Brice Tarvel (Horreur Lovecraftienne)
Oh ! La première nouvelle Lovecraftienne ! Dans une telle antho, il en fallait au moins une, et je l'ai trouvée très réussie, tant dans son style, que dans son ambiance, que dans son monstre. Ledit monstre ne m'a pas surprise, on retrouve la même idée dans un roman de la collection Gore que j'avais lu l'année dernière, mais ça reste efficace.

Les morts ont toujours tort, Roxane Dambre (Fantastique/Horreur)
L'antagoniste est un peu trop caricatural à mon goût, mais à côté de ça, j'ai adoré cette nouvelle, mélange d'humour noir et d'horreur zombiesque.

Un monstre se cache là-dedans, Simon Sanahujas (Fantastique/Horreur)
J'ai aussi beaucoup aimée celle-ci, j'avoue que je n'avais pas vu la chute venir (rétrospectivement, je pense que c'était parfaitement possible de la deviner, mais je me suis fait avoir^^). Par contre, je trouve que le plus effrayant ici, ce n'est pas le monstre, mais le personnage qui veut le faire sortir.

Regarde vers l'ouest, Lionel Davoust (Fantastique)
J'aime beaucoup l'ambiance de cette nouvelle, que je trouve assez mélancolique. Et même si on se doute que le protagoniste a des intentions pas très claires, l'atmosphère ajoutée à une certaine empathie pour le personnage font que « l'horreur » frappe plus fort quand on comprend enfin ses motivations et le prix à payer.

Bleu, Julien Heylbroeck (Horreur)
Une autre nouvelle à monstre humain. Je n'ai pas tellement accroché à celle-ci, peut-être plus à cause du format qu'autre chose. Elle m'a en tout cas semblée plus « classique ».

Un si beau costume, Beth Greene (Fantastique/Horreur)
J'aime beaucoup cette nouvelle, qui utilise des tropes connus de façon inhabituelle (le gamin qui est ami avec le monstre du placard au lieu d'en avoir peur, les parents qui le croient), et la fin à la fois surprenante et macabre. Par contre, je pense que la toute dernière partie est de trop, l'impact aurait été encore plus fort à mon sens si on n'avait pas eu la réaction des parents.

Les elligrées, Martine Leroy-Rambaud (Fantastique/Horreur)
J'ai une fascination particulière pour les parasites, moisissures et autres joyeusetés du genre, du coup non seulement j'ai beaucoup aimé cette nouvelles, mais surtout j'aimerais bien en savoir plus sur les elligrées (même si bon, dans l'horreur, une partie de l'intérêt réside à mon avis sur ce que l'on ne sait pas, du coup j'aime bien aussi le fait qu'on n'ait pas d'explication).

Le chant du Profond, Camille Leboulanger (Horreur Lovecraftienne)
Pas grand chose de spécial à dire, j'ai bien aimé, c'est de l'Horreur Lovecraftienne « classique ».

Mon très cher monsieur lapin, Audrey Calviac (Horreur)
La lecture de cette nouvelle me laisse perplexe. le gamin de 8 ans ne ressemble pas à un gamin de 8 ans et je ne suis pas très sûre d'avoir compris l'histoire.

Memento Mori, Pierre-Marie Soncarrieu (Urban Fantasy (?))
Très intéressante celle-ci, je n'ai pas compris immédiatement vers quoi on se dirigeait. Cela reprend une « mythologie » chère à l'horreur (je ne vous en dis pas plus), mais de manière plutôt originale, et suffisamment subtile pour que ça ne saute pas aux yeux si vous ne connaissez pas assez la référence.

Mon pire ennemi, Arnaud Cuider (Science-Fiction)
Je ne suis pas lectrice de SF, et même si la nouvelle est accessible, je n'ai pas accroché. le trope de « l'ennemi intérieur » m'a paru utilisé de façon assez classique. Par contre j'ai bien aimé la narration, alternance de passages en « je » et en « tu ».

Aire3, Christine Luce (Science-Fiction)
Entre le style, les néologismes et notions pas réellement expliqués, je n'ai malheureusement pas réussi à entrer dans le texte. Mais il faut dire que je ne suis pas fan de SF.

Le monde selon Minos, Thomas Geha (Anticipation)
Ouh ! Elle est pessimiste celle-ci ! La lire en 2022 a aussi une « saveur » particulière, en raison des conflits géopolitiques actuels. Beaucoup aimé la chute, je ne m'y attendais pas du tout.

Phenomenae NY, Jean-Hugues Villacampa ( Horreur Lovecraftienne)
L'une des nouvelles les plus longues de l'anthologie, dont le côté Lovecraftien est relativement subtil, surtout si vous ne connaissez pas l'univers. Très sympa, je pense qu'il y avait même le potentiel pour une histoire plus longue.

Mais… qu'avez-vous fait gober à Solange ? Sarah & Romain Mallet (Science-Fiction)
J'ai bien aimé l'ambiance de cette nouvelle, assez drôle voire même WTF, même si elle n'est pas très originale sur le fond.

Tanatot, Francis Carpentier (Fantasy)
Une nouvelle qui se déroule sur l'île de Cayenne et qui nous introduit à une mythologie que personnellement je ne connais pas du tout, du coup j'ai trouvé la nouvelle intéressante même si je n'ai pas accroché à l'intrigue.

La petite chose de Yuggoth, Jérôme Verschueren (Horreur Lovecraftienne)
Je pense que cette nouvelle est ma préférée du recueil. Une fois n'est pas coutume, l'histoire est racontée par le point de vue d'un Grand Ancien, ou plus précisément d'un bébé. C'est original, plein d'une poésie un peu glauque, et je n'aurais jamais cru m'attacher à une telle créature. Comme quoi, on peut toujours faire du neuf avec les vieux pots.

Les brèves de Patrick Eris
8 mini histoires d'épouvante intercalées entre les nouvelles, simples mais efficaces^^ (en même temps, j'adore les creepypastas)


Lien : https://limaginaerumdesympho..
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C'est comme pour les oeufs de Pâques, suffit de les chercher !
Neuvième anthologie publiée par Imajn'ère, ce recueil, comme tous ceux précédemment publiés, est une aimable composition entre auteurs chevronnés et nouvelles plumes dont le sommaire est détaillé en fin d'article.
Si la présence d'un auteur comme Brice Tarvel est incontestable, la découverte d'autres noms m'a fort étonné, par exemple celui de Daniel Verdier dont je ne connaissais que les romans de détection et meurtres en chambre close. Et à côté de ceux-ci, la présence de lauréats du concours Imajn'ère signifie un attrait sérieux pour une littérature souvent considérée comme futile.
Futile ? Oui mais au combien enthousiasmante, délassante, et surtout propice à amener de jeunes lecteurs à cette passion dévorante. Même si nos parents n'avaient de cesse de nous enjoindre à poser nos romans et à aller batifoler dehors, de profiter du bon air. Mais de nos jours, il veut encore mieux rester chez soi, à lire des ouvrages tels que celui présenté, que de se baguenauder, au risque de se trouver dans une rafle aveugle, surtout lorsqu'on habite en banlieue.
J'écris, j'écris, mais si je vous entretenais plutôt de ce qu'il y a à l'intérieur ? C'est ce pour quoi vous me lisez, non ?
Alors difficile de tout vous présenter, et difficile d'effectuer un choix parmi tous ces auteurs et toutes ces nouvelles. Tant pis, au risque de déplaire à certaines et certains, je vais me lancer et plouf, plouf, le premier qui lira sera :
Des choses au fond des yeux de Célia Rodmacq. Pourquoi celui-là ? Parce que le titre déjà m'attire, je pense que trouver quelque chose au fond des yeux au lieu d'au fond de… (complétez-vous-même les points de suspension) est porteur de générosité. Une introspection dans un esprit, celui du narrateur qui vit dans une pièce étroite, obscure, encombrée et malodorante. Portant la maison est grande, claire, vide et fade. Il l'aime quand elle est silencieuse, que Maman ne répare pas la voiture, que Papa n'écoute pas la musique, que Billie ne regarde pas la télévision d'où s'échappent les rires des dessins animés. Mais quand il est seul, c'est le calme, et il peut déambuler à loisir et regarder, examiner une photo. Pas de grandiloquence dans ce conte, mais une forme d'étouffement. le reflet d'un monde vu par un narrateur qui ne se décrit pas, ne se connait pas, peut-être.
David Verdier, avec East end, november, nous envoie en 1888, à Londres et plus précisément dans le quartier de Whitechapel. Point n'est besoin, me semble-t-il de continuer mon développé concernant le tueur qui sévit dans cette nouvelle. Toutefois, David Verdier nous offre une théorie non négligeable dans ce qui constitue un mystère sur l'identité de cet adepte du couteau.
Brice Tarvel, un habitué des anthologies et grand romancier de l'Imaginaire, explore dans La prison de cuir un domaine dont un romancier Américain, qui fait toujours parler de lui et est l'objet de nombreuses études, fut le chantre. Son nom n'est pas cité, donc je m'abstiendrai, tout en précisant toutefois qu'Innsmouth sert de décor à cette aventure vécue par cinq jeunes gens, quatre garçons et une jeune fille, qui n'ont rien à voir avec un fameux club. Mais si Brice Tarvel s'immisce dans une histoire à référence, il n'emprunte pas, contrairement à ce qu'il a déjà produit avec Harry Dickson, à un personnage ou à un auteur, et garde son libre imaginaire dans une histoire digne de son célèbre prédécesseur.
Les morts ont toujours tort, d'après Roxane Dambre, qui situe sa nouvelle dans une agence dirigée par Isadora, une tueuse. Celle-ci vient d'accomplir un contrat, avec vingt-deux morts à son actif, et un personnage cauteleux lui demande de conclure un nouveau contrat. Mais Isadora n'est pas naïve et elle possède des alliés inattendus qui savent la seconder dans cette histoire de poker-menteur.
Avec Simon Sanahujas, nous voici transporté dans un monde qui n'est pas vraiment défini dans une époque qui ne l'est guère plus. Un monstre qui se cache là-dedans pourrait être une histoire mettant en scène Ulysse rentrant chez lui, ou le fils prodigue, ou tout autre personnage revenant au pays après avoir longtemps pérégriné, sorte de mercenaire à la Rambo. Toutefois, si Karn, c'est son nom, est le protagoniste principal, Sturnelle, une gamine, est bien plus qu'un faire-valoir.
Pour Thomas Geha, le monde selon Minos est une projection dans l'avenir, mais espérons que ce qu'il pronostique ne se réalisera pas. Quoi que, d'apprendre qu'en 2027 vient de décéder Poutine n'est pas forcément une mauvaise nouvelle. Les événements politiques et scientifiques ponctuent la trajectoire de Jérôme Vergonnes qui, à trente-deux ans, survit à un accident de la route qui a coûté la vie à sa femme et ses deux jeunes enfants. Il est handicapé, sans emploi stable, et naturellement, l'un découlant de l'autre, grevé de dettes. Il fait un jour la connaissance d'une jeune femme et au bout de quelques mois, celle-ci lui propose de se rendre dans un pays d'Amérique centrale afin de se faire opérer.
Le mentor, le grand-prêtre, le grand manitou de ces anthologies, Jean-Hugues Villacampa avec Phenomenae NY nous propose de nous emmener aux Etats-Unis, en compagnie de Randolph Derleth, professeur d'occultisme, qui assiste en compagnie d'une jeune dame, Carmélia, à des événements étranges dans Central Park. Et de fil en aiguille, il va faire connaissance d'autres protagonistes dont le mari de Carmélia, John-Hugues, bouquiniste. Un clin d'oeil, pour reconnait en ce personnage la figure même de l'auteur, et qui va en amener d'autres. le thème central est l'annonce de la conjonction de cinq planètes, phénomène rare, en ce mois de juillet 2016, et dont la statue de la Liberté, va se trouver comme le clou de cette histoire. Et ce n'est pas parce qu'il est l'instigateur de cette anthologie, et des précédentes, que Jean-Hugues Villacampa se laisse aller. Enfin si, il se laisse aller dans un imaginaire débridé, mais il signe également la plus longue nouvelle du recueil.
Enfin, pour terminer mon petit tour d'horizon, suivons un auteur prometteur qui oeuvre dans des genres divers sans se galvauder. Julien Heylbroeck, dont j'ai déjà eu le plaisir de vous présenter deux romans, s'immisce dans l'Histoire, relativement proche, ou plutôt dans la continuation de l'Histoire. Bleu, tel est le titre de son texte, et des bleus, l'homme qui se réveille dans une cave, lié à des tuyaux de cuivre en est marqué. Il se demande comment et pourquoi, il est arrivé dans cet endroit de désolation, et recherche dans ses proches souvenirs, ceux qui lui restent après une biture dans un bar, en compagnie d'un homme qui lui semblait inoffensif.
Et comme il faut parfois une respiration entre deux nouvelles, Patrick Eris s'est amusé à rédiger de petites brèves de comptoir littéraire. Quelques lignes, voire une page, pas plus, mais qui se lisent comme un petit blanc avalé vite fait entre deux boulots, une décompression qui n'est pas factice.

La suite si dessous :
Lien : http://leslecturesdelonclepa..
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Excellent recueil sur le thème des monstres ! Un régal pour les amateurs de frissons !

Il se divise en deux parties : les nouvelles de nouveaux auteurs sélectionnées par un jury et les nouvelles d'auteurs ayant déjà une petite expérience dans le monde livresque.

La première partie : le jury a fait du très bon travail, car les histoires sont toutes passionnantes et nous emportent très loin dans le monde cauchemardesque de leur auteur.
Je redoutais de tomber sur une mauvaise nouvelle tellement je montais haut dans les émotions, et je ne fus à aucun moment déçue.

La deuxième partie : autant j'ai adoré les histoires fantastiques ou de fantasy, autant moins celles de science-fiction. Les plumes n'y étaient pour rien, car toutes sont superbes. Je n'aime tout simplement pas le genre.
Heureusement bien équilibrées dans ce recueil, il y en a pour tous les goûts.

N'hésitez pas à vous le procurer sur le site Imajnere, l'association qui organise chaque année un festival à Angers.
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