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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Il m'aura fallu attendre un peu pour écrire cet avis sur ce roman Sans elle tant ce roman m'a chamboulé et surtout sa fin....
J'ai choisi par pur hasard de lire Avec elle de Solene Bakowski en premier et j'en suis très heureux. Non pas que celui de Solene soit un ton en dessous, mais ce Sans elle me correspond mieux en terme d'écriture et j'ai passé un moment absolument fabuleux avec ce roman même s'il m'a sacrément remué.
Pour rappel pour ceux qui auraient vécu sur la planète Mars ces derniers mois, ce projet hors du commun entre les 2 femmes étaient de partir d'un meme premier chapitre, d'avoir tous les éléments clés de l'histoire en commun et d'ensuite de laisser cours à leur propre imagination. Nul besoin de vous dire que je suis archi fan de ce concept qui casse les codes de l'écriture et qui innove comme personne ne l'a fait auparavant. Il est marrant d'ailleurs de retrouver certaines similitudes dans le fond des 2 histoires alors qu'elles n'ont presque rien en commun.
Pour revenir au roman, j'ai fait une pierre deux coup avec lui, car non seulement je clôture ce projet avec ce Sans elle, mais je découvre par la meme occasion la plume d'Amelie Antoine. Je peux vous dire que c'est le premier que je lis, mais ce n'est certainement pas le dernier. J'ai adoré son style, j'ai adoré son vocabulaire, j'ai adoré son rythme et j'ai adoré qu'elle me prenne aux tripes comme elle l'a fait avec cette histoire...
J'avoue avoir du mal à mettre des mots sur les sensations que j'ai ressenti à ma lecture, mais je ne peux que vous incitez à vous précipiter sur cette petite perle.
je n'ai pas l'habitude de procéder ainsi mais je reviendrai peut-être sur cet avis plus tard pour le corriger car je suis encore sous le choc de cette fin qui m'a fait l'effet d'un uppercut.
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Ce livre m'a été proposé amazon avec prime et c'est un peu par hasard que je l'ai lu.
Les émotions qu'il a déclenchées m'ont amenée á lire Avec Elle dès sa fermeture, avec la petite appréhension d'être déçue. Ce ne fut pas le cas.
Dans Sans elle, l'une des jumelles est enlevée et la seconde, la narratrice, nous raconte dans le détail tout ce cette disparition entraîne dans leur vie familiale. Bien entendu, la même mère détestable, le père fantomatique, les grands-parents, néanmoins présents dans cette version.
Deux livres qui laissent pantois, bouleversé... Sans mots.
Deux livres "à vivre".
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Amélie Antoine a le chic pour nous balancer le réel en pleine figure.
Celui qui fait bien mal, qui nous met un peu plus en apnée à chaque page tournée.
SANS ELLE.
Une jumelle qui disparaît.
Et il se passe quoi après, si ce n'est une enquête qui commence ?
Les flics, les recherches...
Oui, mais la famille dans tout ça ?
Ceux qui restent, retrouvent-ils un jour le sommeil ?
Cette lecture nous plonge dans l'indicible, dans l'impossible, dans l'enfer le plus terrible. Celui qui peut toucher n'importe qui, quand il ne suffit que de quelques secondes pour que la vie bascule. Pour anéantir une soeur, une mère, un père, une famille.
Je viens de le finir, et j'ai encore les paroles de mon fils ce matin dans la tête : "Quand est-ce que je pourrai aller à l'école tout seul ?".
J'ai répondu, comme à chaque fois qu'il me pose la question : "Quand je serai sûre que tu peux te défendre, sans te laisser influencer par quiconque."
Mais je crois que lorsqu'on est mère, on n'est jamais sûre de rien. Que son enfant ait 5, 10, 20 ou 40 ans, on a toujours la peur insidieuse au ventre de ne pas être capable de le protéger.
Je viens de le finir, et j'ai encore l'odeur de ma fille, lovée contre moi hier soir, dans le canapé. Sentir sa respiration se caler contre la mienne m'a rendue encore plus vivante, ancrée dans ce présent où, qu'importe d'avoir reçu une contravention, de ne pas avoir eu le temps de faire des courses, de voir la poussière qui s'amoncelle et blanchit les meubles... Je suis là, avec mes enfants, et à cet instant t, je sais que rien ne peut leur arriver.
Amélie Antoine, tu as trouvé les mots pour décrire la douleur, la souffrance interminable de l'attente, du manque, de la disparition.
SANS ELLE, une histoire que j'ai lue alors qu'au même moment, des articles dans la presse mettaient à nouveau en "lumière" les affaires Maelys, Estelle Mouzin et Grégory.
Amélie Antoine, tu nous livres avec ta plume tranchante et réaliste le destin d'une famille qui pourrait être la mienne, la vôtre...
Et ça, ça fait froid dans le dos.



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Sans elle est indissociable d'avec elle, projet d'écriture mené à deux auteurs. J'ai choisi de commencer par ce texte, et de faire une pause avant la lecture du tome suivante. La raison ? La force ressentie à la lecture de ce volume.
Sans elle, c'est sans Jessica. Elle a disparu à l'âge de six ans, alors qu'elle accompagnait sa mère à un feu d'artifice. le livre nous montre à quel point il est difficile pour Colline de grandir sans sa jumelle, sans savoir ce qu'elle est devenue. Surtout, Jessica avait une position dominante dans le couple de jumelles, n'aimant pas tel ou tel dessin animé, préférant tel ou tel jeu, et Colline découvre ce que c'est de pouvoir faire ce qu'elle aime sans les récriminations de sa soeur. Liberté illusoire. Colline s'efface peu à peu, tandis que Jessica prend toute la place par son absence. Colline, c'est celle que l'on ne voit pas, que l'on entend pas, dont on interprète un peu trop vite les gestes, le comportement, les désirs.
En cas de disparition d'enfants, nous voyons à la télévision des spécialistes de ce type d'événements nous expliquer d'un ton docte que le couple résiste rarement à de tels événements. Cette forme de sensationnalisme est dénoncée, à l'extrême fin du roman. Il est question aussi de ceux qui confondent les intuitions avec les preuves. Il est facile de récrire l'histoire après coup, avec une somme de petits faits anodins pris un à un, mais qui forment un sens aux yeux des enquêteurs. Là aussi, j'ai pensé à certaines affaires trop connues, qui ont aussi débouché et bien, sur tout sauf leur résolution : il est facile de faire de la mère la première, voire la seule et unique suspecte. Il est facile aussi de transformer des comportements altruistes en comportements suspects. Il est étonnant de devoir le rappeler : on peut réellement avoir envie d'aider son prochain.
L'écriture de ce roman est vraiment très prenante, il est très difficile de résister à la tentation de tourner les pages et de poursuivre la lecture. Un livre fort, réussi, que je ne peux que vous recommander. 
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Coline et Jessica ont six ans, et sont, comme souvent pour des jumelles, inséparables. Mais le 14 juillet 2004, seule Jessica accompagne sa mère pour assister au traditionnel feu d'artifice. Coline, punie, reste avec son père à la maison. Un instant d'inattention de Patricia et Jessica disparaît dans la nuit.

Un début plutôt classique, les disparitions d'enfants représentant une proportion non négligeable dans la production de polars. Amélie Antoine choisit de ne pas faire de l'enquête, confiée aux gendarmes puis à la police, l'élément principal de son récit. Certes elle reste présente avec notamment un capitaine qui s'oriente de façon obsessionnelle sur l'implication de la mère, mais c'est surtout l'aspect psychologique qui intéresse l'auteure, les répercussions terribles d'un tel drame sur les membres de la famille qui vivent différemment l'après-disparition, dans l'incertitude de ce qu'est devenue la petite fille.

Les parents, dont les réactions prennent peu à peu une voie totalement opposée, l'un se trouvant plus dans le besoin de se reconstruire en s'éloignant pour ne pas se laisser détruire, l'autre ne pouvant se résigner à abandonner l'espoir de retrouver Jessica, ne vivant que dans l'attente de cet instant.

Et surtout Coline, restée orpheline de sa soeur, qui doit vivre l'absence de sa jumelle, son double, mais également l'éclatement de la sphère familiale et le regard des autres, la fillette passant par tous les états possibles, de l'incompréhension bien normale à son âge, à la culpabilité de la rescapée, puis à l'impression d'être abandonnée par un parent et invisible pour l'autre, comme si elle aussi n'existait plus depuis le jour tragique.

L'écriture d'Amélie Antoine est agréable, l'histoire pleine de sensibilité, l'empathie pour Coline indéniable, la tension émotionnelle concernant le sort de Jessica bien présente, ce qui fait que j'ai apprécié cette lecture et découvert une belle plume. J'ai toutefois trouvé que l'auteure étirait au maximum une trame somme toute assez mince, avant d'être complètement bluffé par une fin qui est pour beaucoup dans le nombre d'étoiles que j'attribue à ce roman.
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Ah ben non alors !! Je suis dégoûtée...
Je viens de terminer ce livre extraordinaire, mais je ne m'attendais pas à une telle fin !
Rassurez vous, je ne vais rien dévoiler comme à mon habitude, mais je suis limite choquée.
Sujet pas drôle, la disparition d'une enfant un 14 juillet.
L'accent n'est pas mis sur l'enquête, mais sur toutes les répercussions qui découlent de ce fait divers.
Et notamment sur la mère et la soeur jumelle qui reste.
On suit durant tout le livre toutes les étapes du deuil, ou du non-deuil, impossible à faire car trop douloureux.
Retrouvera-t-on la petite fille ? Mystère.
Mais que dire alors de cette fin sans trop en dévoiler...
Je précise juste que cette fin est abjecte, ça ne se termine pas bien, mais alors pas bien du tout. Un vrai choc. Mais surtout une réelle surprise. Et j'aime tant être surprise ! Les romans convenus m'ennuient au plus haut point.
Avec celui-la, j'ai été gâtée. ..
Je suis donc partagée.
Vivement le 2e livre (Avec elle), j'ai hâte de le commencer. Car dans "Sans elle", la petite fille se perd, mais dans "Avec elle", elle ne se perd pas et tout va donc changer dans leurs vies.
Très intéressants en tout cas ces romans écrit à deux mains.
A ne pas louper si vous aimez les surprises..
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Cette histoire raconte sans doute une de mes plus terribles peur de maman. La peur qu'un de mes enfants disparaisse.
C'est peut-être pour cela que ce roman m'a tant touchée. Qu'il m'a bouleversée jusqu'au plus profond de moi. Si bien que je ne pensais qu'à ça pendant ma lecture. Et si ça nous était arrivé ?
C'est ce malheur qui arrive à Patricia, lorsque l'une de ses jumelles, Jessica, disparaît pendant un instant d'inattention alors qu'elles se sont rendues au lac pour admirer le feu d'artifice. Quelques secondes où tout bascule. Or, à la maison, il y a Coline, qui, punie, a été privée de sortie, et n'a donc pas accompagné sa soeur jumelle au spectacle. le roman va scruter ce qui se passe dans la tête et dans le coeur de cette petite fille de six ans, et le lecteur assiste, impuissant, à l'évolution de ses sentiments et de sa culpabilité au fur et à mesure qu'elle grandit. J'ai eu le coeur serré de nombreuses fois... Surtout que l'écriture d'Amélie Antoine, précise et sans fioritures, va à l'essentiel, avec les mots qui sonnent juste et qui font mal.
J'ai vraiment été très touchée par ce roman très fort, dont la fin m'a surprise. Et dont les trois derniers paragraphes, je pense, peuvent être lu de deux façons différentes.
J'ai maintenant très envie de découvrir le roman jumeau ("Avec elle"), car, je le rappelle, ce roman s'inscrit dans une démarche originale : deux romans, deux auteures, qui racontent l'histoire des deux mêmes jumelles, sauf qu'un grain de sable rend chacune des deux histoires unique, et fait tout basculer...
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C'est le premier ouvrage d'Amélie Antoine que je lis et je peux vous dire que ce fut une belle surprise.

Tout démarre par un défi entre les jumelles : Jessica et Coline. "Et si on ajoutait du parfum à maman dans le bain ?" La bouteille qui échappe des mains savonneuses glissantes de Coline. La punition tombe irrémédiablement sans possibilité de négocier. Coline sera privée de feu d'artifice et sera gardée par son père tandis que Jessica et sa mère s'y rendront. Mais n'oublions pas que nous sommes dans une fiction et que rien ne se passe jamais comme cela devrait. En voulant récupérer un bracelet fluorescent, Jessica lâche la main de sa mère et disparaît... Commence alors une longue descente aux enfers pour Patricia (la maman), Thierry (le papa) et Coline.

"Sans elle" est un roman psychologique très réussi où les sentiments, les émotions exacerbées des personnages sont l'essence même de ce livre. Chacun s'exprimera et affrontera à sa manière la disparition brutale et inattendue de Jessica. Patricia aura des sentiments forts et ne nous épargnera pas. Entre colère, abattement, acharnement, culpabilité, remords, elle nous absorbera dans sa spirale infernale. Avec Patricia, vous ressortez de là, complétement essoré. Mais Patricia n'est pas seule à souffrir, Coline aussi... La perte de sa jumelle est ingérable pour elle, surtout à 6 ans où l'on ne comprend pas forcément tous les tenants et aboutissants. Toutes les deux vivront dans une douleur incontrôlable et permanente. Seul Thierry aura un sursaut de survie...
Comment affronter cette situation ? Comment se reconstruire ? Comment continuer à vivre ? Est-ce possible d'éprouver à nouveau le sentiment du bonheur ?

Amélie nous plonge dans son monde avec une facilité déconcertante, entêtante. On ne peut pas rester de marbre face à l'histoire que l'auteure déroule. Elle installe une atmosphère étouffante alliée d'une tension palpable. Chaque en-tête de chapitre est immortalisé par un verbe fort dont il est le thème principal. En voici quelques exemples parmi les 18 chapitres : basculer, soupçonner, détruire, se déchirer et surmonter. Elle nous fait part de différentes visions qu'elle décortique dans le moindre détail. Ce don d'écriture, ce don de soi, Amélie nous l'offre au travers de son écriture fine et appliquée, sans aucune muselière. Elle nous soumets à une avalanche de sentiments puissants, un torrent d'émotions envahissantes. L'auteure sait chahuter son lecteur.

Une fin avec une chute vertigineuse qui ne m'a pas laissé indemne et qui m'a complétement scotchée. Une fin en apothéose, digne d'un bouquet final d'un feu d'artifice. L'auteure vous assène un uppercut dévastateur au moment où vous vous y attendez le moins. Tout simplement, Magistral ! Bravo Amélie ! :)

Forcément, je n'ai pas pu m'empêcher de me mettre à la place de Patricia, étant moi-même maman depuis un peu plus de 20 mois. On ne peut imaginer qu'une telle situation puisse nous arriver. Et si j'avais fait ça ou ça ? Tant d'interrogations et de suppositions, mais n'oublions pas qu'avec des "si", on peut tout réécrire à l'infini.

En bref, ce roman est bouleversant, percutant et vous mène à une addiction certaine. C'est un chef d'oeuvre sur le plan psychologique. Un livre qui vous laisse à vif, à fleur de peau.

Amélie Antoine est une auteure talentueuse à suivre et qui nous promet de belles surprises. Je vais m'empresser de lire ses autres livres dont le tout dernier qui me parle intimement.
Lien : http://livresaddictblog.blog..
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Sans elle, c'est l'histoire de la disparition mystérieuse de Jessica, fillette de 6 ans, lors d'un feu d'artifice du 14 juillet. Sa mère qui l'accompagnait l'a perdue de vue. Sa soeur jumelle, Coline, punie ce soir-là, a été privée de feu d'artifice et est restée avec leur père à la maison.
Qu'est-il arrivé à Jessica ? C'est la question que tous se posent ... Comme toujours, je me suis très vite attachée aux personnages d'Amélie Antoine, qui peint la détresse de cette famille meurtrie avec beaucoup de justesse.
Ce livre est né d'un projet original avec son amie l'auteure Solène Bakowski, qui a écrit, à partir des mêmes personnages et du même point de départ, une histoire différente, intitulée "Avec elle". Il me reste maintenant à découvrir ce roman !
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Dès le début on sait qu'une des jumelles de cette famille va disparaître puisque c'est le sujet de ce roman.

Je n'en reviens pas que l'auteur ait réussi à écrire un livre aussi prenant de presque 400 pages uniquement sur la vie de cette famille après la disparition. C'est très fort !

Cette famille ne sera plus jamais la même, aussi bien les parents que la jumelle qui reste.
Un été sans sa soeur, un CP sans sa soeur, un Noël sans sa soeur, etc etc..... mais Coline veut toujours qu'on laisse une place pour sa soeur au cas où.....
et du côté des parents c'est plutôt et si ....  et si ...., des hypothèses sans fin, c'est vraiment insupportable et cela peut briser une famille. 

C'est le genre de live qui m'énerve, "allez je continue encore un peu", "allez encore un peu" et de fil en aiguille je me couche plus tard que ce que j'avais prévu. L'auteur tient le lecteur en haleine et cela a très bien fonctionné avec moi.

J'ai aimé la façon dont l'auteur explique comment Coline se construit malgré tout, comment les parents partent à la dérive. 

Et la fin ! je ne dirai que ça...

Maintenant j'ai très envie de savoir ce qu'aurait pu être la vie de Coline, celle de ses parents avec elle, Jessica. J'ai donc hâte de lire le deuxième volet écrit par Solène Bakowski.
Lien : https://pagesdelecturedesand..
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