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EAN : 9782373060133
96 pages
Murmure (10/11/2016)
2.38/5   4 notes
Résumé :
Élevant l’accident routier au rang de fétiche civilisationnel et de signe apocalyptique, la saga Mad-Max en fait la matrice de tout un univers de fiction.
Magistrale synthèse de plusieurs genres et courants de la culture pop, cette dystopie routière de l’âge de l’accélération s’érige en précis de décomposition de la société de l’opulence. Déclinée sur le mode épique, elle nous confronte à la psychopathologie de notre espèce sur fond d’épuisement énergétique.<... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
J'ai été surpris en découvrant ce livre dans ma boîte aux lettres : je pensais recevoir un beau-livre illustré et me voilà avec un petit poche de 80 pages à la couverture jaune criarde (même pas une photo de Mel Gibson, snif). Certes, cela m'apprendra à ne pas lire la description des ouvrages proposés lors des opé Masse Critique (comme toujours, merci à Babelio et à l'éditeur, ici, le Murmure) mais Mad Mad… MAD MAX ! le chef-d'oeuvre de George Miller, le film qui a propulsé Mel Gibson sur le devant de la scène, la référence du post-apocalyptique, la saga qui a révolutionné le genre non pas une mais deux fois, d'abord avec la trilogie originale (1979-1985) puis en 2015 avec Fury Road, meilleur film et plus grande claque de l'année ! Alors, pourquoi s'embêter à lire une description avec un titre pareil ?

Bon, d'accord, si je l'avais lue, j'aurais vu que ce livre ne présentait pas les coulisses de la saga (photos de tournages, story-board, interviews du réalisateur, des acteurs, des membres de l'équipe…) mais que l'auteur en proposait une analyse sociologique et philosophique, ce qui est non seulement original mais aussi passionnant. En effet, Antonio Dominguez Leiva décortique ce rapport particulier et parfois malsain que l'homme peut entretenir avec son véhicule, ses conséquences dans la société mais aussi les oeuvres littéraires et filmiques qu'il a inspiré. Il nous livre une analyse très poussée de chaque film (influences, thématiques), du post-apo et plus particulièrement de la Maxploitation (ces films qui ont surfé sur la vague de l'apocalypse motorisée).

Ce petit poche se révèle donc très dense avec beaucoup d'informations à assimiler et demande un niveau de lecture assez élevé de par le nombre d'auteurs, de chercheurs, de concepts et études purement sociologiques et philosophiques auxquels il fait référence ce qui ne m'a quand même pas empêché de comprendre 85% de son contenu et surtout d'avoir envie de revoir les films avec un nouveau regard sur certains.
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Je remercie Babelio et les éditions du Murmure pour l'envoi de ce livre. J'ai découvert l'univers Mad Max juste avant la sorte de Fury Road. Je n'avais jamais tenté l'expérience, parce que bon, un film avec des courses de voitures, très peu pour moi. Mais en fait, la saga Mad Max est tellement plus que ça ! J'ai été fascinée par le monde post-apocalyptique présenté par le réalisateur. Quand j'ai vu ce livre dans les choix de la masse critique Babelio, je me suis dit que ça serait une bonne occasion de me replonger dans ces films qui m'avaient tant étonnée et épatée.

Pas la peine de commencer ce livre si vous n'avez pas vu les films Mad Max. L'auteur part du postulat que vous connaissez (assez bien) l'univers pour ne pas l'introduire du tout. Personnellement, je trouve ça un peu dommage : si j'ai vu les films il y a deux ou trois ans, je ne me souviens pas du nom de chaque personnage, et je ne connaissais d'ailleurs pas le nom du réalisateur avant de lire ce livre. (Shame on me xD) Cependant, l'auteur cite tout le monde, sans note de bas de page ou annotation pour replacer le personnage dans son contexte.

Il y a pour moi pas mal d'éléments manquants à cet ouvrage qui se veut être un essai. Déjà une bonne introduction des films (et des personnages qu'il mentionne) aurait été pas mal. Quelques images, même en noir et blanc et en petit, auraient aussi rendu le tout plus compréhensible (comme ça, si on ne voit pas qui est un personnage avec son nom, on le visualise). Ensuite, l'auteur cite énormément de films qu'il compare à la saga. Une filmographie à la fin de l'ouvrage pour aller plus loin dans la lecture aurait été vraiment sympa. J'ai été un peu choquée aussi que presque aucune citation ne soit référencée : l'auteur était souvent mentionné, par contre le livre dans lequel retrouver les dires n'était pas donné. Il y a bien une petite bibliographie à la fin, mais qui ne m'a pas semblé pas exhaustive.

Le contenu même du texte est assez intéressant, mais ne se focalise pas sur les films. On y découvre les liens étroits entre la route et les voitures, la vision qu'on en a dans le monde, la crise actuelle et l'apocalypse qui pourrait en résulter, etc. Une étude sur l'évolution de la société telle qu'on la connait, où la voiture et donc le carburant qui la fait fonctionner deviennent des instruments de pouvoir. Les films Mad Max sont le modèle-cadre de l'étude et sont un peu analysés, mais pas autant que je l'aurais aimé. On y reprend les grands thèmes de la saga et on voit l'effet qu'ils ont eu sur notre culture en général, mais sans aller dans les détails des films, ce qui au final m'intéressaient surtout.

Je pensais lire un livre sur une analyse poussée des films et peut-être sur les tournages en eux-mêmes, du coup, cet ouvrage n'a pas été du tout ce que j'attendais. J'ai vraiment eu l'impression que ce livre s'adressait aux grands fans de Mad Max ou à un public érudit, car beaucoup de théoriciens sont mentionnés, mais leurs études ne sont pas toujours expliquées.

Pour un essai, ce livre manque cruellement d'éléments qui me paraissent essentiels dans ce cadre : une introduction en bonne et due forme, des notes de bas de pages explicatives, une bibliographie et une filmographie exhaustives. le contenu en lui-même est très intéressant à lire, mais concerne surtout une analyse sociologique de la route, des voitures et des aspects culturels développés grâce à celles-ci plutôt qu'une étude des films en eux-mêmes, ceux-ci servant d'illustrations aux propos de l'auteur.
Lien : https://livraisonslitteraire..
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Cela faisait un moment que la collection le murmure m'attirait pour ses sujets de "pop-philosophie" toujours cools (du snuff aux Schtroumpfs) et y a-t-il sujet plus cool que Mad Max ? Dans ce volume c'est Antonio Dominguez Leiva qui nous guidera dans les méandres de l'enfer motorisé qu'est Mad Max, mais pas seulement. Plutôt que de s'arrêter à cette série, il dresse un portrait du genre post-apocalyptique dans son ensemble et de la façon dont Mad Max y participe et l'influence.

Dominguez Leiva, inscrit immédiatement Mad Max comme une oeuvre avant tout sociologique. Puisque les films prennent les particularités de la société australienne comme symptôme de toute cette violence mécanique. Tout ce déchaînement de tôles froissées ne serait donc pas seulement le fait de George Miller mais plutôt de l'attirance qu'a l'Australie pour les grosses cylindrées poussées à fond dans l'outback désertique. Ainsi, Miller revisite les codes du film d'action américain à la sauce australienne comme les italiens l'avaient fait avec le western spaghetti. Et Max renouvelle la figure propre au western du vigilante. Mad Max est une série qui s'inscrit dans l'histoire du cinéma de par ses nombreuses références directes à d'autres films cultes mais, plus important encore, qui marquera cette histoire du cinéma.

La Maxploitation, tous les descendants de Mad Max, est décortiquée pour former un axe intarrissable du cinéma : celui de l'apocalypse sans cataclysmes ou zombies mais avec du cuir et des V8. C'est cette étude de toute la Maxploitation qui constitue la majeure partie de l'essai. Ce qui peut lui porter préjudice car il prend un aspect très "catalogue". de ce fait, l'essai est assez ambigu à appréhender parce que la surabondance de références se fait toujours au détriment du contenu réflexif et peut, à force, perdre le lecteur. Cependant, l'ouvrage est tellement exhaustif (du Western à Turbo kid en passant par Les Nouveaux barbares) que Dominguez Leiva parvient sans peine à partager sa passion pour le post-apo.

Mais au-delà de la simple passion, l'aspect grisant du livre vient qu'avec une vue aussi globale du genre, nous avons réellement l'impression de le comprendre entièrement. Chaque aspect du genre est exploité avec même quelques excursions dans le domaine littéraire qui sont autant de preuves de l'immense impact qu'a eu Mad Max sur la culture en son ensemble. Finalement, on sent que l'aspect catalogue vient surtout d'un manque de place, la collection se veut accessible et efficace mais il y a assez de documentation pour faire trois livres comme celui-ci. C'est donc quelque chose qui n'a pas été très bien prévu mais qui n'est finalement pas si dérangeant. D'autant plus que le tout s'achève sur une excellent étude de Fury road, qui est donc cette fois-ci plus approfondie que pour les autres Mad Max.

En quelques mots, Mad Max : l'apocalypse sera motorisée ne traite pas tant que ça de Mad Max mais est une étude vraiment exhaustive de toute la Maxploitation dans son ensemble pour qui veut découvrir ou approfondir sa culture post-apo.
Lien : http://bookshowl.blogspot.fr..
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Affublés d’accessoires et de costumes inspirés de l’imagerie punk et new wave, ainsi que des sous-cultures cuir et bondage gays qui deviennent progressivement visibles (comme en témoigne le clip Relax de Frankie Goes to Hollywood), les méchants s’érigent en représentants, forcément dégénérés, de la contre-culture. Leurs pratiques sont, comme leurs accoutrements, une somme de déviances.
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Voilà exposé le mythe tel qu’il allait triompher dans l’imagerie mondiale : l’apocalypse motorisée. S’ajoutant au spectre, somme toute banalisé, de la bombe atomique (qui refait surface au fil du réchauffement de la guerre froide après la détente), l’idée de la « panne dans la machine » s’incarne dans l’image matricielle de la route abandonnée où s’affrontent les impitoyables résidus de l’ère pétrolière.
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