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sur 433 notes
Si vous avez cru hot le pâlichon Christian Grey, foutez ses cinquante nuances au placard et préparez vous à nager dans le foutre et la merde avec Mony Vibescu.
J'en vois déjà certains rigoler, Apollinaire vous me direz? L'auteur du Pont Mirabeau?
Oui, oui on parle bien du même et si vous pensiez avoir fait le tour de son oeuvre vous n'avez encore rien vu.

Dans les onze mille verges n'attendez surtout pas le meilleur mais imaginez d'ores et déjà le pire.
A travers son héros, le poète s'en donne à coeur joie et nous plonge dans le vice et la débauche la plus complète.
A défaut d'érotisme et d'esthétisme, vous allez en prendre pour votre grade et assister aux pires horreurs auxquelles on puisse penser. Un peu de scatologie par-ci, un peu de pédophilie par là et pour rajouter un peu de piquant, pourquoi ne pas commettre quelques meurtres et s'adonner aux plaisir de la chair sur leurs cadavres (ou du moins ce qu'il en reste)...
Vous pensez que j'abuse? Parole d'Isa, si vous arrivez au bout de ce roman, qui pourtant ne fait qu'une centaine de pages, sans avoir eu envie de vomir au moins une fois je vous tire mon chapeau. Oui c'est gore et crade mais aussi terriblement d'avant garde, Apollinaire n'a eu besoin que de son regard sur la société dans laquelle il vivait et de sa plume pour nous pondre ce qu'un réalisateur de porno ou de snuff-movie croit avoir inventé.
Il faut prendre pas mal de recul pour lire ces onze mille verges qui ne sont pas à mettre dans toutes les mains. C'est une oeuvre très dure et insoutenable, même si elle a été écrite avec humour, je dois avouer que j'ai eu du mal à certains moments et pourtant je suis pas bégueule et je prend pour principe qu'il faut savoir rire de tout, mais certaines choses ça passe pas.
Pour lecteurs avertis!
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Mony Vibescu, prince roumain autoproclamé, en a un peu assez de se faire sodomiser tous les jours par son vice-consul, et décide de partir pour Paris, où, pense-t-il, un sort plus enviable l'attend. Son périple ne s'arrêtera toutefois pas là, et ses aventures se poursuivront en Allemagne et en Chine.

C'est la transgression qu'a cherché l'auteur bien plus que l'érotisme. Alors on liste tous les tabous : sodomie, viol, meurtre, torture, scatophilie, zoophilie, nécrophilie,... et on écrit un passage sur chacune de ces pratiques. L'ensemble est plutôt indigeste. Seuls quelques traits d'humour de temps en temps permettent de retenir l'attention jusqu'au bout.

J'avoue ma totale incompréhension des Sade et autres artistes, anciens ou modernes, qui ne font rimer le sexe qu'avec le sang, la violence et les corps torturés. Au vu de l'enthousiasme de leurs défenseurs, il doit sans doute y avoir quelque chose à en retirer, mais clairement ça me restera inaccessible.
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Le titre de ce livre et le nom des deux principaux protagonistes, le prince Mony Vibescu et Culculine, nous laissent facilement entrevoir ce qui nous attend. S'inspirant largement de Sade, Apollinaire nous décrit chapitre après chapitre différentes formes de transgressions sexuelles et perversions. Idéal pour apprendre ou réviser un vocabulaire fleuri qui décrit une partie bien spécifique de l'anatomie. C'est trash, gore, saignant, vulgaire, en lien permanent avec un conflit armé décrit en arrière-plan. Apollinaire nous offre un livre assurément provocant. Quant à l'humour, il existe probablement mais je ne l'ai pas compris.
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Gerbant.
Oui le thème est fort, n'en déplaise aux amoureux d'Apollinaire qui se fait ici l'émule du scabreux marquis de Sade, la portée philosophique en moins.

Ne pensez pas trouver ici un gramme de poésie, ce n'est pas le registre exploré ! Ce qui est exploré, ce sont toutes les pratiques sexuelles imaginables et il faut reconnaître que l'auteur d'"Alcools" n'en manque pas, d'imagination !

Gerbant, disais-je, car bien que le lecteur soit censé prendre au second degré toute cette prose scatologique (d'ailleurs qui a décrété cela ?), difficile de ne pas être pris de nausée à la lecture de toutes les dépravations que je juge insoutenables à commencer par la pédophilie, la gérontophilie, la zoophilie et la nécrophilie.

Les aventures érotiques du prince roumain Mony Vibescu ne m'auront pas laissée de marbre, elles m'auront répugnée. La découverte des classiques n'est pas toujours de tout repos. Comme il n'est visiblement pas donné à tout le monde de les apprécier.


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Apollinaire avait le sens de l'humour et de la provocation ainsi qu'une forte détestation pour la morale bourgeoise et son hypocrisie; ce même milieu qui aujourd'hui encore fait mine de s'extasier sur ses poèmes mais s'offusque de la crudité de ce livre ou de ceux de Pierre Louys sans parler de ceux du Marquis de Sade, pour citer quelques illustres prédécesseurs.
Certains trouveront donc la "vigueur" du prince Vibescu, décidément abusive et scandaleuse et sans doute fort politiquement incorrecte. Oubliant qu'Apollinaire fut aussi l'inventeur du terme "surréalisme". Un surréalisme qu'il illustre donc ici dans un domaine particulier avec le lyrisme et l'enthousiasme qui lui était propre. Ce qui est toujours surprenant avec la morale des bien-pensants, ce n'est pas tellement ce dont elle s'offusque, mais bien plutôt tout ce dont elle ne s'offusque pas et qu'elle cautionne benoitement.
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Jusqu'à la lecture des Onze mille verges, Apollinaire était pour moi le pont Mirabeau et les calligramme pleins de poésie... Naïve innocence que tout cela.

Je me suis attelée à la lecture de ce court roman sur les conseils d'un ami plus âgé, arguant qu'on ne pouvait passer à côté de ce classique. Il a dû bien rigolé...
Certes l'écriture est de qualité et les descriptions, ô combien imaginatives et parlantes! Mais quelle histoire! On suit le périple de Mony Vibescu et de Cuculine d'Ancône. Et oui, rien que les noms laissent présager qu'on ne va pas parler de la culture du haricot vert au XIXème siècle...

S'ensuivront, dans le droit fil du marquis de Sade, tout ce qui peut exister en matière de déviances sexuelles. Gérontophilie, viol, pédophilie, nécrophilie, vampirisme, et j'en passe. Les perversions des personnages vont crescendo. le tout dans des scènes bien crues, voire soignantes. Ici pas de voile pudique couvrant les turpitudes des personnages. Que nenni, on tape dans le gore extrême et mieux vaut prévoir de ne pas trop s'éloigner des toilettes en lisant ce livre, chaque page où presque donnant envie de vomir.
Les Nuances de Grey et touches de jaune ou notes de violet passent pour des Harlequin prudes à côté de la prose subversive et provocatrice de Guillaume Apollinaire.

Péniblement, et par orgueil, je suis allée jusqu'au bout de ma lecture. "Heureusement" le livre ne compte qu'une centaine de pages. Ce n'est décidément pas le genre littéraire que j'affectionne. Sans être pudibonde ou bigote, je ne comprends pas ce besoin de faire rimer sexualité avec perversité, jouissance avec démence. Un classique dont, finalement, j'aurais pu me passer.
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Découverte hors norme d'un Apollinaire dont le centenaire de la mort venait d'être fêté.

Court et dense roman plein de foutre, de sang et de merde retraçant le voyage du prince Mony Vibescu de Bucarest à la défaite Russe de 1905 contre le Japon en passant par Paris et Saint Petersbourg.

Je me demande pourquoi exacerber à ce point le sado-maso et la pédophilie? Choquer? Dégoûter? Faire de l'audimat?
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Bof
Un assez bon roman qui se lis très vite mais hélas une histoire dure à suivre car beaucoup trop décousue. Un classique hors norme qui change des classiques débiles que l'on a pu étudier
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J'ai entre les mains l'édition France Loisir de 1994. Sur la jaquette, une reproduction du détail d'une peinture de Egon Schiele « La femme aux bas verts ». La découverte de l'oeuvre de Egon Schiele fut pour moi un moment très troublant. Schiele parvient à décrire la misère du corps humain réduit le plus souvent à des postures dégradantes, à des maigreurs improbables, rappelant et s'inscrivant pourtant dans des conditions et des situations humaines très réalistes. Se situant ainsi dans la mouvance du courant de l'expressionnisme. On serait tenté d'y déceler les mêmes propriétés dans le récit d'Apollinaire. Erreur ! C'est l'exact opposé. Comme le dit Pierre Kyria dans la préface, Apollinaire nous propose en fait un délire qui a plus voir avec Rabelais qu'avec Sade. Une farce satirique complètement invraisemblable. On n'y rechercherait en vain les propos moralisateurs de Sade qui accompagnent la majorité de ses oeuvres. Ici on a l'impression que le poète a voulu rassembler tout ce qui peut choquer le lecteur pour en faire un récit plus ou moins exotique, extravagant, chargé de toutes les horreurs possibles.
J'ai lu tout cela en diagonale. Un peu comme le récit de Catherine Millet « La vie sexuelle de Catherine M. » Je vais très vite oublier tout cela.
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Un livre diablement frustrant! Je n'ai pas pu aller jusqu'au bout, et j'en ai eu franchement de la nausée avec toutes ces scènes trop osées, allant au-délà de la folie huamaine, avec la violence, l'horreur, l'univers dans lequel je n'ai pas pu adhérer!!! Désolée, monisieur Guillaume, c'est un peu trop fort pour moi!!! Pour ne pas dire impensable, inadmissible!!!
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