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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Non, je n'ai pas lu ce livre il y a quelques jours, je le porte en moi depuis l'adolescence. Souvent, je l'ouvre et relis ces vers soulignés jadis mais qui résonnent toujours dans ma tête et dans mon cœur.
Louis Aragon, c'est avec lui que je suis entrée dans ce monde magique des mots dont la couleur s'appelle poésie.
Louis Aragon et ElsA Triolet ont longtemps été pour moi l'union magique de l'amour et de l'intellect sans compter l'attachement d'Elsa à sa sœur Lili Brik qui bien sûr avait épousé, elle aussi un poète,: le damné Vladimir Maïakovski.
Je n'ai lu qu'un roman d'Aragon qui m'a marqué
à vie : Aurélien.
Voilà, j'avais envie de partager avec vous tous cet univers poétique d'Aragon qui me berce encore et toujours.

"Tout ce qui fut sera pour peu qu'on s'en souvienne"
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C'est, lors de l'entrée au Panthéon de Missak Manouchian et de sa femme Méline, et avec eux tous ces jeunes qui firent le sacrifice de leur vie pour la France, écoutant le coeur serré et les larmes aux yeux la chanson faite par Leo Ferré sur le poème d'Aragon Strophes pour se souvenir, un poème que je savais par coeur, que je suis revenu à ce recueil lu il y a si longtemps.

C'est de la poésie populaire, au bon sens du terme, je trouve.
Ici on est loin du poète surréaliste des années vingt, Feu de joie, le mouvement perpétuel, etc…
Et pas étonnant que tant de poèmes furent mis en musique, chantés par Ferré, Ferrat, Montand entre autres. Ces poèmes ce sont des chansons qui racontent la vie, avec fantaisie ou avec tristesse, l''amour beaucoup, l'absurdité de la guerre aussi, le courage de quelques-uns, la laideur des villes et la beauté de la nature, l'empathie pour toutes et tous les humbles, les délaissés de l'existence, surtout les femmes. Et aussi la désillusion des idéaux perdus, notamment celui du communisme dans La nuit de Moscou.

Et puis c'est fait le plus souvent, malgré quelques poèmes en vers livres, avec une versification savante, variant les mètres et la disposition des rimes, mais qui a du sens, qui accompagne le lyrisme.

En conclusion, ça fait du bien de revenir à tous ces beaux poèmes humanistes.
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Cette relecture commencée depuis février a été particulièrement laborieuse, non pas à cause du texte, mais des circonstances. J'avais gardé le souvenir de textes qui m'avaient particulièrement touchés à mon adolescence et bien sûr en mémoire les textes mis en musique par Léo Ferré et Jean Ferrat. D'ailleurs il m'a été assez difficile de lire les longs textes d'où sont extraites les chansons de Ferré et Ferrat, leur version est trop prégnante par rapport aux originaux, plus longs. Mais cela ne concerne que très peu de poésies (moins d'une dizaine) sur l'ensemble de cet ouvrage. J'ai surtout été trop bouleversée par tous ses textes qui évoquent la première guerre mondiale, l'entre-deux-guerres, la seconde guerre mondiale, la résistance, le rapport Kroutchev et les désillusions, bref, une bonne partie du XXème siècle. Et que c'est dur à évoquer à l'aune d'aujourd'hui … J'ai cependant apprécié à nouveau, et probablement plus qu'à la première lecture, les qualités poétiques de ces textes, le choix de formes poétiques à la fois très structurées, et pourtant si peu habituelles. Parfois Aragon a choisi le quintil (5 vers avec des rimes aabba ou abaab) qui était fréquent au Moyen-Âge et dans les ballades, un peu déséquilibré, avec un air d'inachevé qui va bien à des textes un peu nostalgique ou mélancolique, pleins de désillusions. A d'autres moments il utilise des vers à la métrique inhabituelle (vers de 16 syllabes) qui sont si longs que cela peut se rapprocher de la poésie en prose. C'est bien parce qu'Aragon sait si bien faire partager la traversée du siècle et de ses épreuves, son sentiment d'échec que j'ai eu du mal à aller jusqu'au bout de ma relecture, même si les derniers poèmes ( Prose du bonheur et d'Elsa) sont parmi les plus beaux poèmes d'amour en langue française et expriment l'espoir malgré tout et le refus de renoncer (après tout, le roman n'est pas achevé…) Un monument de la poésie française, mais peut-être n'est-ce pas le bon moment pour le lire, ou, au contraire,...
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Poème « Prose du bonheur et d'Elsa »

Elsa Triolet, jeune femme soviétique, est installée à Paris depuis quelques années lorsqu'elle rencontre Louis Aragon en 1928 à la terrasse de « La Coupole » à Montparnasse. Un coup de foudre. Elle va devenir sa muse. Tous les deux écrivains, ils seront inséparables durant 35 années.

En 1956, Aragon repense, nostalgique, à sa vie, et écrit le recueil « le roman inachevé », long poème dans lequel il s'interroge sur son parcours d'écrivain et d'homme. Sait-il que ce recueil contient l'un des plus grand poème d'amour de la littérature française : « Prose du bonheur et d'Elsa ».

Un grand admirateur d'Aragon, le chanteur Jean Ferrat, dans les années soixante, va mettre en musique plusieurs poèmes de Louis Aragon dans un album « Ferrat chante Aragon » qui va devenir un immense succès.
Du beau poème d'Aragon « Prose du bonheur et d'Elsa », Ferrat va extraire quatre strophes qu'il adaptera et mettra en musique dans une composition dont le titre lui sera fournit par le premier vers : « Que serais-je sans toi ». Une merveilleuse chanson naissait.

De longues années après le décès d'Aragon en 1982, Jean Ferrat continuera à chanter les poèmes d'Aragon accompagnés de ses propres textes.
Retiré dans l'Ardèche depuis de nombreuses années, loin des paillettes du monde médiatique, cet homme discret, pudique, engagé, nous quittera en 2010. Cette voix chaude, ce timbre clair, ces musiques lumineuses, des textes tendres, provocateurs parfois, nous sont restés. Aujourd'hui, après les Brassens, Brel, Ferré, Aznavour, il reste l'un des derniers « grands » de la chanson française.

Pour votre plaisir, je retranscris dans son intégralité cette magnifique chanson « Que serais-je sans toi » née des talents réunis de deux immenses artistes : un poète et un chanteur-poète. Sans oublier Elsa Triolet qui inspira cette intense passion amoureuse.


Que serais-je sans toi qui vins à ma rencontre
Que serais-je sans toi qu'un coeur au bois dormant
Que cette heure arrêtée au cadran de la montre
Que serais-je sans toi que ce balbutiement

J'ai tout appris de toi sur les choses humaines
Et j'ai vu désormais le monde à ta façon
J'ai tout appris de toi comme on boit aux fontaines
Comme on lit dans le ciel les étoiles lointaines
Comme au passant qui chante on reprend sa chanson
J'ai tout appris de toi jusqu'au sens du frisson

Que serais-je sans toi qui vins à ma rencontre
Que serais-je sans toi qu'un coeur au bois dormant
Que cette heure arrêtée au cadran de la montre
Que serais-je sans toi que ce balbutiement

J'ai tout appris de toi pour ce qui me concerne
Qu'il fait jour à midi qu'un ciel peut être bleu
Que le bonheur n'est pas un quinquet de taverne
Tu m'as pris par la main dans cet enfer moderne
Où l'homme ne sait plus ce que c'est qu'être deux
Tu m'as pris par la main comme un amant heureux

Que serais-je sans toi qui vins à ma rencontre
Que serais-je sans toi qu'un coeur au bois dormant
Que cette heure arrêtée au cadran de la montre
Que serais-je sans toi que ce balbutiement

Qui parle de bonheur a souvent les yeux tristes
N'est-ce pas un sanglot de la déconvenue
Une corde brisée aux doigts du guitariste
Et pourtant je vous dis que le bonheur existe
Ailleurs que dans le rêve ailleurs que dans les nues
Terre terre voici ses rades inconnues

Que serais-je sans toi qui vins à ma rencontre
Que serais-je sans toi qu'un coeur au bois dormant
Que cette heure arrêtée au cadran de la montre
Que serais-je sans toi que ce balbutiement


Merci à Elsa Triolet, Louis Aragon, et Jean Ferrat.




Lien : http://www.httpsilartetaitco..
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« le roman inachevé » (1956) est un des plus beaux recueils d'Aragon de l'après-guerre (et Dieu sait s'il y en a).
Il se présente comme une autobiographie poétique où l'auteur s'épanche depuis sa jeunesse jusqu'à son âge actuel (59 ans) sur les grandes périodes qui ont jalonné sa vie : une enfance malheureuse, une adolescence rêveuse pendant la guerre de 14-18, puis les débuts avec le groupe surréaliste, les engagements de toutes sortes (poétiques et politiques), Elsa, et puis encore Elsa, et toujours Elsa, la seconde guerre mondiale et la Résistance, jusqu'à cette année 1956 où la révélation du vrai visage de Staline contraint à une profonde remise en question. Mais il ne faut pas s'y tromper, cette autobiographie, comme souvent chez Aragon, se cache derrière un masque. le poète est avant tout un illusionniste qui ne montre que ce qu'il veut bien montrer. Ne serait-ce que le titre : « le Roman inachevé » : est-ce à dire que sa vie est un roman ? Bien entendu ! Toute vie devient un roman quand on la raconte : la réalité se mêle à la fiction et l'éphémère se marie avec le pérenne. Même sans être retranscrite, la vie de Louis Aragon peut donner lieu à un roman, les choses qu'il a vécues, les personnages qu'il a rencontrés, tout est matière dans cette existence à être couché sur le papier, à l'attention de ses contemporains et au-delà. Et si le roman est inachevé, c'est bien normal, il ne s'arrêtera qu'avec la vie de l'auteur.
Et puis il y a la poésie. Ici elle est multiforme, tant dans l'inspiration que dans sa formulation en termes versifiés (ou pas d'ailleurs). Je n'ai pas souvenance d'avoir senti aussi fort le souffle lyrique d'Aragon que dans ces vers de « Biersturbe Magie Allemande » mis en musique par Léo Ferré :
Tout est affaire de décor
Changer de lit changer de corps
A quoi bon puisque c'est encor
Moi qui moi-même me trahis
Moi qui me traîne et m'éparpille
Et mon ombre se déshabille
Dans les bras semblables des filles
Où j'ai cru trouver un pays

Ou cet hymne à Elsa dans « Prose du bonheur et d'Elsa » mis en musique cette fois par Jean Ferrat :
J'ai tout appris de toi pour ce qui me concerne
Qu'il fait beau à midi qu'un ciel peut être bleu
Que le bonheur n'est pas un quinquet de taverne
Tu m'as pris par la main dans cet enfer moderne
Où l'homme ne sait plus ce que c'est qu'être deux
Tu m'as pris par la main comme un amant heureux

Ou ce chant de résistance (de Résistance, peut-on dire) « Strophes pour se souvenir » inspiré par la douloureuse destinée du groupe Manouchian exécuté en 1944 :
Ils étaient vingt et trois quand les fusils fleurirent
Vingt et trois qui donnaient leur coeur avant le temps
Vingt et trois étrangers et nos frères pourtant
Vingt et trois amoureux de vivre à en mourir
Vingt et trois qui criaient La France en s'abattant

Poésie d'amour et poésie de combat, tout Aragon est dans ces vers. « le roman inachevé » est bien le tableau d'une vie faite de joies et de peines, de passions et de haines, de ciels bleus et d'orages… Et de musique aussi : la musicalité des vers d'Aragon ne pouvait qu'inspirer d'autres poètes comme Léo Ferré et Jean Ferrat qui puisèrent dans ce recueil

Pour le premier :
La guerre et ce qui s'en suivit : Tu n'en reviendras pas
Bierstube Lague allemande ; Est-ce ainsi que les hommes vivent
Après l'amour : L'étrangère
Je chante pour passer le temps : Je chante pour passer le temps
L'amour qui n'est pas un mot : Elsa mon amour ma jeunesse
Il n'aurait fallu : il n'aurait fallu
C'est un sale métier que de devoir sans fin… : le fourreurs
Strophes pour se souvenir : l'Affiche rouge

Pour le second :
Prose du bonheur et d'Elsa : Que serais-je sans toi ?

Ecoutez Aragon mis en musique par Ferré ou Ferrat, vous ne pourrez pas dire autre chose que : « Que c'est beau ! », si la perfection existe quelque part, c'est peut-être par ici qu'il faut la chercher : la beauté de la poésie et la beauté de la musique conjuguées à l'infini pour notre plus grand plaisir…
Je cite Ferrat et Ferré parce qu'ils sont à la fois les plus talentueux et les plus connus mais il faudrait citer beaucoup d'autres musiciens, compositeurs et interprètes qui ont célébré chacun à leur manière Aragon et sa poésie : Georges Brassens, Lino Leonardi, Hélène Martin, Colette Magny, pour les compositeurs (j'en oublie certainement, notamment les plus récents) et bien entendu Yves Montand, Catherine Sauvage, Isabelle Aubret, Marc Ogeret et tant d'autres parmi les interprètes merveilleux qui ont assuré une double éternité à ces poèmes et à ces chansons…



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"Le Roman inachevé" d'Aragon est un recueil de poèmes, considéré comme une autobiographie. En effet, le poète revient sur sa jeunesse, ses illusions et ses idéologies d'alors, sur la guerre, les années surréalistes et les années trente, mais aussi sur la place qu'occupent les femmes dans sa vie, et tout particulièrement sur Elsa. C'est donc un ouvrage qui est marqué par une temporalité précise et par le thème du temps qui passe. Chaque poème s'énonce depuis le temps d'écriture et pose un regard critique sur le passé, ce qui donne au recueil un ton de désespoir, de regret.

Il y a la lucidité du poète devant sa propre vie, qu'il ne peut plus qu'objectiver, c'est-à-dire faire d'elle un ob-jet à mettre devant soi et à observer. En d'autres termes, le lecteur est face à une rétrospection – il y a sans doute trop de fatalité dans les mots du poète pour pouvoir parler d'une introspection – poétique.

Le recueil balance entre désillusions du poète et moment de répit offert par l'amour. J'ai personnellement ressenti plus de noirceur que de lumière à la lecture des poèmes, sensation que le poète jette à terre le passé, les Hommes et toute la vie avec, comme si rien n'en valait la peine. La vie des Hommes s'est finie dans la guerre, il n'y a jamais rien eu après. Ayant lu La "Fin de Chéri de Colette" (1926) juste après "Le Roman inachevé", je n'ai pas pu m'empêcher de comparer ces vers à Chéri, qui n'existe plus en quelque sorte après la guerre : « Léa, la guerre… Je croyais que je ne songeais pas plus à l'une qu'à l'autre, c'est l'une et l'autre pourtant qui m'ont poussé hors de ce temps-ci », pense-t-il. La seule différence, c'est que Léa, sa maîtresse, fait partie du monde d'avant-guerre, là où Aragon a Elsa dans sa vie présente. Ainsi, l'amour permet à la lumière de se frayer un passage dans le recueil. En effet, l'ouvrage se clôt par la figure d'Elsa, véritable salvatrice pour le poète, car elle l'extirpe de ce bourbier, le passé. Ce n'est pas un hasard si les deux derniers poèmes s'intitulent « Prose du bonheur et d'Elsa ».

Il y a une renaissance du poète tel un phénix, c'est « le feu sous la cendre » comme il l'écrit, où Elsa redonne sens à la vie et redonne la jeunesse au temps présent, parce qu'elle est la vie du poète.
Mais il a fallu traverser tout le recueil et toute la vie pour arriver à Elsa, à la lumière, et malgré tout, je n'ai pas réussi à oublier le goût de cendre que les poèmes précédents m'ont laissée : « Il y a quelque chose de pourri dans la vie humaine ».

Il est difficile de comprendre ce passage parfois brutal entre des poèmes pleins de désillusions, de mépris et de désespoir et des strophes lumineuses. le poète s'est-il élevé au-dessus du néant de la vie au bout du compte ? Elsa a-t-elle été cette seule main de Dieu pour l'élever, ou bien n'est-ce là que l'oeuvre de l'ambiguïté de l'âme du poète ? J'ai le sentiment que le recueil fait cohabiter deux écritures et deux visions du monde différentes : il y a d'un côté les poèmes qui sont pure rétrospection, description d'un monde passé qui n'a pu que sombrer du fait de l'inhumanité des Hommes et du Temps qui ne fait que passer, invisible des individus ; de l'autre, les poèmes centrés sur le coeur du poète qui abandonne la vie et le monde pour se tourner vers l'amour de sa vie, ce phénix.
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Aragon ne m'a jamais déçue. Son roman Aurélien incarne à mes yeux la perfection littéraire, sa poésie l'amour et la beauté. le Roman Inachevé ne fait pas exception.

Son originalité surprend et séduit, notamment par ses formes poétiques diverses. de plus, ce n'est pas un recueil à proprement parler. Les poèmes suivent une trame narrative qui est le temps qui passe. C'est une sorte d'autobiographie, dans laquelle l'auteur évoque les différents événements qui ont traversé sa vie. Les thèmes abordés sont donc variés et chronologiques : l'enfance, les guerres, les voyages…et, forcément, l'amour.

La notion de temps est très présente dans cette oeuvre. L'auteur note dans ses vers l'évolution que ses expériences l'ont amené à connaître. Les émotions oscillent entre désespoir et amour. Sans surprise, les poèmes que j'ai préférés sont ceux qui parlent d'amour, leur beauté étant inégalable.

Si vous n'avez toujours pas goûté à la plume d'Aragon, c'est le moment de se lancer !
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Merveilleux parcours poétique d'une vie qui m'a accompagné dans la quête adolescente de l'amour , qui nous accompagne depuis 45 ans dans notre amour trouvé (oui ,je suis un être chanceux) ,où flottent les « voix chères qui se sont tues » , Ferré, Ferrat, Brassens, Montand .
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Pour ceux qui aiment la poésie, à lire, à relire sans fin.
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1956: entrée des chars à Budapest. L'heure de la remise en cause pour les irréductibles écrivains staliniens. L'heure d'un retour sur soi et son passé pour Aragon qui amorce alors une timide remise en cause. L'adepte du "mentir-vrai" accepte d'ôter ici le masque à l'occasion d'une splendide autobiographie en vers qui passe en revue les principaux épisodes de sa fabuleuse existence, de sa naissance honteuse à sa conversion au communisme en passant par les folles années surréalistes aux côtés de Breton. En renouant avec une forme de sincérité le poète renoue également avec sa plus belle poésie comme en témoignent les nombreuses adaptations de ses poèmes chantées par Léo Ferré.
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