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sur 53 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Au Kansas, en 1870, Jimmy Lockheart arrive dans la petite ville de New Hope et il rencontre tout d'abord Ellen Mapplethorpe, la shérif puis Big Louis, le tenancier du saloon, un noir. C'est un changement pour lui qui vient du Sud, en Géorgie et qui a grandi avec sa mère Margaret et son frère Bernard dans la plantation de son beau-père, Jefferson Dandridge. Il a connu la guerre de Sécession puis les révoltes des esclaves. Il est sur les traces d'un de ces esclaves, Carson Brown.

"Philippe Arnaud est né en 1966 à Riom (63). Après une enfance auvergnate et des études de lettres, il a vécu deux ans au Cameroun. Il y a enseigné le Français dans un collège protestant, et s'y est marié. Enseignant de lettres dans les années 90 à Orléans, il a travaillé quatorze ans à Brive-la-Gaillarde, comme enseignant en français et en cinéma, au lycée. Il vit aujourd'hui à Floirac avec sa femme et ses trois enfants.
Il a nourri sa passion pour le théâtre en co-animant des clubs, des ateliers et une option théâtre dans les différents lieux où il a exercé son métier (...). Pendant 25 ans il a aussi écrit des centaines de chroniques de rock pour des fanzines comme Harmonie magazine, sur des albums de rock progressif, de metal prog, de chanson française et parfois de jazz ; et également pour ses copains du label de rock Muséa.
Les artistes qui l'ont marqué au fils des ans témoignent d'un éclectisme boulimique : de Baudelaire, Stendhal, L.F. Céline, Rimbaud, Césaire, à Stephen King ou Dan Simmons, de Hitchcock, Spielberg, Scorcese, de Palma, Kubrick à Chris Marker, Resnais, Souleymane Cissé ou Wong Kar Wai (...)". - source éditions Sarbacane.

Philippe Arnaud rend hommage au western dans une histoire extravagante, haute en couleurs dans l'ouest américain mais sans prétention historique avec une galerie de portraits saisissants, le jeune héros sudiste élevé dans le mépris des noirs, son frère, homosexuel sombrant dans l'opium, la shérif de la ville, le personnage le plus emblématique du roman, une femme rebelle, iconoclaste, déterminée et farouche, le tenancier du saloon, un noir ayant perdu l'amour de sa vie à cause de l'esclavage etc. Philippe Arnaud nous emmène à la fois dans une petite ville de l'Ouest américain mais aussi dans une plantation de coton ou dans une tribu indienne. C'est aussi une plongée dans le monde de la violence et de l'assouvissement de désirs primaires, il n'hésite pas à nous confronter à la vulgarité et la bestialité de ses héros. La conquête de l'Ouest est avant tout une histoire de violence, d'alcool et de sexe, Philippe Arnaud n'en élude aucun, c'est souvent cru mais les personnages en sortent d'autant plus humains qu'ils ont le coeur tendre.
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Je ne lis que très peu de western, ce n'est pas mon genre favori de lecture, je sors donc de mes sentiers battus. En fait c'est la couverture qui m'a parlé plus que le résumé.
L'auteur a mélangé ici du féminisme, au racisme, des indiens, une femme shérif au caractère fort, un barman noir sous fond de fin de guerre civile américaine. Pourquoi pas dirons nous ? Mais arrivé au 3/4 du roman, tout se mélange et n'a pas vraiment de sens. Ce qui donne l'impression d'une fin un peu bâclée je trouve. C'est dommage parce que l'histoire était prometteuse.
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Belle ambiance western dans ce roman qui n'est pas sans rappeler les films cultes du genre. Après les cow-boys noirs découverts dans un documentaire Arte ("Black Far West"), voici le barman, Big Louis, et le shérif au féminin, Ellen Maplethorpe. Ellen est une sacrée femme qui a appris très jeune à se protéger des hommes et à s'imposer au milieu d'eux ("Louis avait vu grandir la gamine indomptable des Maplethorpe avec affection, et une certaine admiration"). C'est donc avec méfiance qu'elle accueille à New Hope le sudiste arrogant qu'est Jim Lockheart. Celui-ci est à la recherche d'un esclave en fuite, Carson Brown.

Les points de vue alternent entre les protagonistes et des flashbacks nous plongent dans le passé des deux héros, ce qui permet de mieux comprendre comment ils sont devenus ainsi. Chacun·e cache un traumatisme d'enfance. Avec Jim, on est immergé dans l'univers des plantations de coton et de l'esclavagisme. C'est le personnage qui évolue le plus au fil de l'aventure. Les liens qu'il noue avec Big Louis bousculent ses préjugés sur les Noirs. Jim est aussi amené à côtoyer les Indiens (Creeks et Cheyennes) de la forêt voisine et découvrira avec eux (et contre le terrible chasseur de primes Wild Blood) des valeurs humaines dépassant les rivalités de couleur. Enfin, son amour naissant (et déstabilisant, car nouveau) pour Ellen apporte une dimension sentimentale bienvenue à l'ensemble.
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Un roman sublime, mais un peu désespérant, tant de violence en l'homme !
Je me doutais en commençant la lecture d'un « western » qu'il y aurait probablement plus de violence que je ne peux supporter, mais la plume de Philippe Arnaud est si merveilleuse que j'ai choisi de le lire quand même, et heureusement, il aurait été dommage de passer à côté d'un si beau livre.
Tant de thèmes importants qui s'entremêlent, et tant d'empathie pour ses personnages, de figures fortes, de gens emportés par l'époque et leur condition.

Difficile de parler de tout, ce roman est si riche, si prenant.

L'essentiel du récit se déroule au Kansas en 1870, cinq ans après l'abolition (théorique ?) de l'esclavage. Mais de fréquents retours en arrière nous permettent de comprendre peu à peu les motivations des personnages.
Une shérif qui tient sa ville d'une poigne énergique, Ellen, si forte et si fragile.
Un noir qui a su dépasser sa haine, grâce à la musique, et à la voix de celle qu'il n'a jamais cessé d'aimer.
Un jeune sudiste qui ne sait de quel côté pencher, entre une obsession de vengeance, son moi profond qui n'était pas fait pour être ni un planteur, ni un soldat, sa honte de l'erreur de jeunesse qui le poursuivra toute sa vie.
Des Indiens et d'autres esclaves. Et un tueur sanguinaire.
L'auteur sait étonnamment se glisser dans la peau de chacun, nous faire pénétrer leurs pensées profondes, leurs raisons, leurs côtés positifs et négatifs.
On s'attache énormément aux personnages, particulièrement au barman noir, ce géant si émouvant.

Mais on entre aussi de plain-pied dans cette période de l'histoire américaine. Qu'on connait « de l'extérieur » mais ici, on vit avec les gens. de la plantation de coton et ses esclaves, moins considérés que le bétail, au saloon et ses pauvres filles. le « chemin de fer clandestin », les Indiens, qui peuvent être dangereux, qui peuvent aider aussi, selon les relations qu'on a pu établir avec eux qui ressentent profondément la nature et les gens.
Le ressentiment des sudistes contre les nordistes, qui pour eux vont à l'encontre à la fois de Dieu, et du bon sens.

J'aimerai parler encore et encore de ce roman tant il est puissant et passionnant.
Le seul point négatif pour moi est la violence, que j'ai beaucoup de mal à lire. Je le proposerais seulement pour les grands ados et les adultes.
Mais ça m'est personnel, je pense que ça ne choquera pas grand monde à part moi. Je lis essentiellement des choses légères ; ce roman est tout de même un roman jeunesse, ce que je trouve violent ne vous paraîtra sans doute que la transcription d'une triste réalité.

Lisez-le, vous l'aimerez forcément !
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En 1870, Jim débarque à New Hope, un petit village du Kansas. Il est à la recherche d'un homme, un ancien esclave dont il veut se venger. Il rencontre le shérif de la petite ville : une femme et le barman noir du saloon. Ces deux rencontres vont le faire réfléchir et chambouler sa vision des choses.

Je suis partagée.

L'histoire m'a bien accrochée. le roman est construit en flash-back. On comprend peu à peu ce qui amène tous les personnages dans la situation où ils sont. C'est passionnant. le roman est très bien écrit.

Mais j'ai plein de mais. L'auteur joue avec les codes du western : il y a tout : le sheriff, le saloon, les indiens, le riche propriétaire terrien, le duel... A un moment je me suis dit : "tiens, y a pas de bison" mais ils arrivent juste avant la fin, un peu plaqués d'ailleurs. A chaque fois, on est proche du cliché : la palme revenant au nom des indiens. On n'est pas loin de bison futé. Je n'ai pas su déterminer si c'était un hommage aux films américains entre autant en emporte le vent et le train sifflera trois fois ou juste des erreurs.

En tous cas, il y a vraiment des anachronismes. Déjà la femme sheriff, j'ai fait une recherche et la première femme sheriff adjointe n'était même pas née au moment du début du roman. J'aime bien l'idée de présenter des femmes fortes mais il ne faut pas non plus faire n'importe quoi.

Même chose pour le chasseur de prime. La sheriff sait bien que c'est un sociopathe, terme est utilisé pour la première fois en 1909. D'ailleurs, il est vraiment gratiné ce sociopathe qui se délecte à tuer les gens, à manger les coeurs et autre et qui le fait en toute impunité.

Et le roman part tout de même sur un gros anachronisme : le héros est à la recherche d'un esclave en fuite et tout le monde semble l'admettre à un moment où il n'y a plus d'esclave ! Et même avant, les esclaves ont des noms de famille. Je crois que ça aussi c'est une erreur. Je sais bien qu'il ne s'agit pas d'un documentaire historique mais le roman semble réaliste et ne l'est pas du tout.

Mais le simple fait que j'ai fait des recherche montre à quel point le roman m'a interpellé. Je l'ai dévoré.
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1870, une ville perdue dans le Kansas, gérée par un shérif à poigne et à la gâchette agile : une femme Ellen. La torpeur de la ville est bouleversée par l'arrivée d'un homme assoiffé de vengeance, par des esclaves en fuite, des indiens exploités et un chasseur de prime plus que machiavélique qui tue comme il respire.

Une lecture frisson, parfois terrible car beaucoup de scène très violentes. L'esclavage est aboli dans les faits mais pas dans les esprits. Un scenario riche en rebondissements, beaucoup de va et vient dans le récit ce qui parfois peut perdre le lecteur. Un ouvrage hors normes pour de grands lecteurs ados.
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J'ai aimé cette lecture même si j'ai du mal à le considérer comme un roman "jeunesse" car je l'ai trouvé assez violent que ce soit dans les propos des personnages ou dans les faits. Evidemment on est dans un contexte historique quelques années après l abolition de l exclavage au États Unis. J'ai beaucoup aimé l'ambiance vraiment western de ce roman, des personnages attachants et nuancés, mention spéciale pour le personnage de Big Louie. le seul hic pour moi reste le personnage de wild blood, qui finalement à part sa violence outrancière ne sert à rien dans le récit et qui a rendu les dernières pages un peu rudes.. Dommage
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Un western en plein hiver, il fallait oser ! Mais les éditions Sarbacane n'ont pas froid aux yeux 😉 (hiver, froid ? vous l'avez ?). L'auteur non plus, d'ailleurs, puisqu'il choisit de traiter le sujet de l'esclavagisme noir et de la ségrégation, par le biais du regard d'un sudiste confédéré : Jim Lockheart.

Mon avis

Le roman s'ouvre en 1850, en Géorgie, en plein champs de coton alors que Rachel n'est plus. Lui, on ne sait pas qui sait, on sait simplement qu'il fuit, libéré par quelqu'un à qui il n'a jamais parlé, les yeux rivés au contremaître qui l'a tuée, le coeur débordant de haine que seule la voix fantomatique de sa femme semble pouvoir percer. Vingt ans plus tard, Jim Lockheart est à New Hope et observe avec stupéfaction le mollard qui a atterri entre ses chaussures. En face de lui, Ellen sait qu'il n'a pas encore compris que le shérif qui l'observe est une femme. Lorsqu'il s'accoude au bar, Big Louis, lui, sait qu'il a face à lui un connard du sud. Mais quelque chose l'émeut sans trop savoir quoi.

Le décor est planté, la chaleur balaye les cheveux, les corps, les chevaux. Jim est à la poursuite de Carson, un noir que tous à New Hope semble vouloir protéger. Qu'à cela ne tienne, il n'en a rien à faire des ces yankees, il trouvera bien celui qui lui a volé sa vie ! Pourtant, en chemin, c'est le portrait d'une femme téméraire et déterminée qui occupera ses doigts, la chanson au banjo d'un barman prudent et triste qui l'émouvra, et des rêves indiens qui visiteront ses nuits. Il faut dire que « c'est Babylone » ici. Entre cette femme qui monte à cheval, lui réponde et lui tienne tête, peut se permettre d'entrer et sortir de sa chambre, et ce gros Big Louis noir, qui se tait et refuse de lui répondre, on peut dire que Jim est secoué dans ses convictions.

Ses convictions d'ailleurs, on en comprend l'origine assez vite, alors que l'on retourne dans son passé, aux côtés de son frère, sa mère et ses pères successifs, du respectueux bien que rugueux première père qui lui apprit à manier la carabine, au mielleux et doucereux second père qui lui apprit à abattre son fouet. Bien loin de notre XXIe siècle, on grimace, on souffle, on se crispe devant le discours terrifiant et arriéré de Jim. Dans le même temps on commence à deviner le propos de Philippe Arnaud. Parce que si les convictions peuvent trouver leur source, elles peuvent aussi changer, évoluer, rien n'est gravé dans le marbre ! En plaçant son roman à New Hope, l'auteur nous diffuse un « nouvel espoir ». L'espoir d'un monde meilleur avec des hommes meilleurs, où les femmes peuvent chiquer et monter à cheval, où les hommes peuvent être de toutes les couleurs, où nos corps nous appartiennent.

Toutefois, même si j'en comprends la portée et le message, je ne peux pas dire que le roman m'ait transcendée. Bien que les aventures se succèdent, autant que les points de vue qui nous permettent d'appréhender ce dix-neuvième siècle terrible, il m'a manqué de l'émotion. En dehors d'un profond dégoût pour les pensées sudistes de Jim et une certaine admiration pour Ellen, je n'ai absolument rien ressenti. Ni peur, ni effroi, ni tristesse malgré le sort révoltant des noirs à cette époque et de l'acharnement dégueulasse de Wild Blood, amateur de femmes sans défense pour les défigurer, et de scalpes. Un personnage très manichéen comme il en existe parfois dans la « vraie vie », ne vivant que pour la traque et le sang.

Servi par une plume fluide et un vocabulaire de l'époque (yankee, nègre, négresse, les femmes sont des putes, etc.) Terre Promise offre une immersion au Kansas sans jamais nous permettre de nous attacher un tant soit peu aux personnages. Il faut dire qu'en choisissant de faire parler majoritairement le sudiste Jim Lockheart, Philippe Arnaud a choisi la voix de l'originalité mais aussi celle de l'anti-héros.

En résumé

Terre Promise est un roman terrible, un western violent et sombre, aux portes d'une Amérique post-esclavagiste. Dans la petite ville de New Hope, c'est tout un pan de l'histoire qui s'affronte : celle des noirs qui revendiquent leurs droits d'exister, d'être, de vivre ; celle des femmes qui affirment leur volonté d'être l'égale des hommes en tous points ; celle d'une Amérique profonde, ségrégationniste et sombre qui refuse de changer. A travers Ellen, Jim et Big Louis, Philippe Arnaud brosse le portrait d'une histoire aux accents d'espoir, de sang et d'amour, aux sons d'un banjo, d'un pinceau et du piétinement des chevaux.
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Jim Lockheart traque depuis des années celui qu'il juge responsable de la mort violente de ses parents. Il à New Hope, village perdu du Kansas, lieu qui représente ce qu'il déteste par-dessus tout. La ville est tenue par un shérif qui est une femme et le saloon par un noir imposant. Il va devoir se faire violence, cacher ces rejets et qui il est réellement pour trouver l'homme recherché.
C'est sans compter l'arrivée imminente du chercheur de prime Wild Blood, homme ultra violent. Jim devra faire face aux nouveaux sentiments qu'il ressent.

L'histoire se passe en 1870 dans l'Amérique des Western et clairement c'est un pur western avec l'ambiance et la violence qui les caractérise. C'est la naissance de la ségrégation qui est abordée, la place des femmes ainsi que l'entente précaire avec les différentes communautés indiennes.

un roman certainement plus jeunes adultes qu'ados. On a presque l'impression d'être au cinéma !
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Roman historique époustouflant dont l'intrigue est située dans le Kansas de 1870. Son auteur, Philippe ARNAUD, entraîne le lecteur dans un far-west violent, raciste et sexiste.
Jim Lockheart, confédéré sudiste raciste, plein de fureur, débarque à New Hope sur les traces d'un homme qu'il traque depuis des années. Il découvre, étonné, une ville régentée par une très belle femme, Ellen Maplethorpe, shérif à poigne, soutenue par un barman noir !
Pour servir son enquête, il s'installe néanmoins dans ce bled. Mais lorsqu'un dangereux chasseur de primes menace la région, Jim va devoir choisir entre les démons de son passé et une nouvelle vie en « terre promise ».
Dans un style nerveux et tendu, le texte propose des péripéties qui s'enchaînent dans un rythme soutenu et des personnages bousculés par la vie, tous attachants. La figure de la shérif, notamment, à la fois forte et féminine porte un lourd passé mais affronte le présent avec une énergie, un courage et une détermination sans faille.
Le texte alterne entre les points de vue et les desseins de chacun tandis que les multiples retours en arrière éclairent leur passé. le procédé, et c'est la force du récit, rend le lecteur avide de connaître la suite.
Ce western littéraire aborde les thématiques de liberté, de vérité et de vengeance dans une belle langue au vocabulaire précis et recherché. L'évolution des personnages, qui gagneront en humanité au fil du récit fera oublier l'âpreté et la violence de certaines scènes.
Roman rythmé et haletant découvert dans le cadre de la pré sélection du prix des collégiens et lycéens de Charente, édition 2024.
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