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Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Infirmière puéricultrice hautement qualifiée et vieille fille autoritaire, Edith Fellowes ne doute pas d'être à la hauteur de la mission que lui confie la société Stase Technologies : s'occuper à plein temps d'un enfant venu du passé. Mais pas n'importe quel enfant : un garçon néandertalien de quatre ans...
Passé le premier sentiment de répulsion envers cet « enfant-singe », mademoiselle Fellowes va très vite s'attacher à ce petit garçon bloqué dans sa bulle de stase, apprendre à le connaître et l'apprécier jusqu'à ne plus douter une seconde de son humanité. Mais des enjeux économiques viennent bientôt perturber les motivations éthiques et scientifiques de Stase Technologies et Edith Fellowes est amenée à faire tout, jusqu'à l'impossible, pour sauver Timmie, l'enfant-singe qu'elle considère comme son fils.

Délaissant un moment la hard-science (quoique...), Asimov propose avec ce roman une réflexion sur l'humanité et sur les rapports humains : l'entraide, les relations d'autorité, les croyances, le courage... et évidemment les liens mère-enfant.
L'histoire du groupe néandertalien (qui n'apparaît pas dans la nouvelle originale et qui a été introduite par Silverberg) et celle, parallèle, d'Edith Felloew et de Stase Technologies se répondent. Malgré les milliers d'années qui les séparent, les protagonistes sont victimes des mêmes questionnements, des mêmes luttes de pouvoir, des mêmes désirs et des mêmes aspirations. La ressemblance entre Fellowes et Celle Qui Sait est d'ailleurs frappante, tant elles cherchent toutes les deux à sortir du carcan imposé par les sociétés qui les entourent, convaincues qu'elles sont par d'autres convictions. Tout cela pour amener le lecteur à se poser cette question : qu'est-ce qui définit l'humanité ?
Mais malheureusement, le traitement de cette thématique n'est pas à la hauteur de son sujet. Transformer une nouvelle en roman implique d'intégrer de la matière pour étoffer le récit et le rendu est ici parfois un peu artificiel. le propose semble diluer dans des détails pas forcément très intéressants et, du coup ; la narration traîne en longueur... Jusqu'à la chute finale, guère surprenante, mais qui amène beaucoup de questions laissées en suspens par les auteurs.
De plus, le lecteur de SF pourra se sentir frustrer du peu de place donné à la cohérence scientifique. Passe encore que les auteurs n'insistent pas sur le fonctionnement de la drague temporelle, système technologique complexe qui permet de ramener des « échantillons » d'un lointain passé, mais le traitement du voyage temporel et de ses conséquences reste trop léger.
Il est évident que les auteurs ne souhaitaient pas faire du paradoxe temporel le sujet majeur de leur récit, mais il n'empêche qu'il a été trop peu évoqué ici.
En conclusion, voici un roman qui n'est pas désagréable à lire, mais qui apporte beaucoup d'insatisfaction.
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Dans la catégorie "livre dont au final, on ne sait pas d'où il sort" L'Enfant du Temps est plutôt bien placé.

Reprenons.
L'Affreux Petit Garçon est une nouvelle d'Asimov, une de ses préférées d'ailleurs. Histoire de faire un peu plus de blé, un éditeur propose à Asimov de reprendre ses nouvelles, de les allonger pour en faire des romans. Mais voila, Asimov s'en fiche. L'éditeur charge donc Robert Silverberg de massa... pardon, de réécrire la nouvelle (ainsi que deux autres) pour en faire des romans.
Silverberg rajoute une trame secondaire concernant la tribu de Timmie, et une autre qui chamboule tout le récit. Asimov a-t-il vraiment eu un droit de regard sur son oeuvre ? Toujours est-il qu'il meure peu de temps après, mettant fin au carnage.

Du coup, difficile de savoir qui a écrit quoi si on n'a pas lu la nouvelle originelle. Mais en ce qui me concerne, j'aime beaucoup Asimov, avec ses Robots, sa Fondation (un peu moins son David Starr...) mais pour Silverberg, lire un de ses livres est toujours du quitte ou double. Soit c'est très bon (Les Temps Parallèles), soit c'est très pénible (L'Homme dans le Labyrinthe)

Et force est de constater qu'ici, j'ai vraiment ressenti le côté pénible de Silverberg. L'Enfant du Temps est long, pesant, inintéressant, fatiguant.
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