AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,26

sur 5314 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Tome très politique qui s'étale sur plusieurs siècles. La psycho-histoire (mélange de psychologie, de sociologie et d'histoire prédictive grâce aux mathématiques et statistiques) entre en action, on peut dire que la discipline a bien évolué depuis Giskar!
Dans ce tome nous allons suivre L Histoire inéluctable, analysée et préparée, nous n'y auront pas accès avant qu'elle se produise, en dehors d'une grande ligne directrice: l'Empire va s'effondrer, on ne peut l'éviter, mais on peut raccourcir le temps que l'humanité va mettre à se relever de sa chute.
Au final, à chaque crise Seldon, la route suivra le sillon prévu, inéluctablement.
Commenter  J’apprécie          155
Fondation est un livre qui m'a laissé un souvenir profondément ancré. C'était il y a quinze ans. Et le souvenir devenant flou, je me suis lancé dans sa relecture.
Mon avis n'a pas changé : la simplicité de l'écriture, la justesse et la complexité de l'ensemble... Râââh, Asimov, lovely !

Je ne reviens pas sur l'histoire. On n'en voit ici qu'une partie, et elle est déjà résumée en haut de la page de présentation ou sur la quatrième de couverture pour ceux qui le désireraient.
Un mot plutôt sur le moyen : Fondation est presque une suite de huis clos. Malgré l'immensité de l'empire dans lequel l'histoire se déroule et des périodes de temps qui s'écoulent, il n'y a pour ainsi dire pas de scènes épiques (ou même d'action). Asimov fait se succéder les batailles, les crises, les guerres mais il ne les décrit pas. Il les explique.

Il passe ainsi en revue différentes formes de pouvoir. On rêve et on réfléchit en même temps à travers ces lignes. Ce qui donne toutes les raisons pour s'en souvenir.
Commenter  J’apprécie          150
J'ai décidé de lire l'oeuvre de Asimov en suivant la chronologie du récit et non pas la chronologie d'écriture ou de parution. Dans ce contexte, Fondation (paru en 1951) prend place en 3ème position après Prélude à Fondation paru en 1988 et L'aube de Fondation (paru en 1993).

Après m'être demandé pendant les 2 préquelles, ce que serait LE fameux Fondation, j'y étais enfin. Et on peut dire que Isaac Asimov a bien fait les choses. Fondation est la continuité parfaite de L'aube de Fondation. A 42 ans d'écart, bravo Mr Asimov.

Fondation s'ouvre sur la fin de la vie de Hari Seldon et le lancement de son projet Fondation. Je dois dire que j'ai été content d'avoir lu les préquelles d'abord, je pense que j'ai plus apprécié cet ouvrage que si je ne les avais pas lu. Il me semble que les préquelles permettent de mettre Fondation en perspective et de mieux l'apprécier. Je me suis même demandé à plusieurs reprises comment j'aurais apprécié et appréhendé Fondation si je n'avais pas lu les préquelles, j'ai l'impression que les préquelles contiennent tout ce que Isaac Asimov avait dans la tête quand il a écrit Fondation mais qu'il n'avait pas écrit. Décidément ces préquelles ne sont pas des ouvrages de remplissage alimentaires !

Mais revenons à Fondation. Après la mort de Hari Seldon, Fondation se développe sur la petite Terminus qui n'a pas beaucoup de ressources. En bordure des confins de l'Empire, Terminus est en proie des velléités d'indépendance et d'expansion de puissants voisins. Fondation possède cependant une chose que ces puissants voisin n'ont pas : la maîtrise de l'atome.
Beaucoup plus faible, Terminus devra jouer habilement sur ses atouts pour éviter de se faire annexer.

Cet opus nous fait assister à la manière dont la petite planète Terminus évolue et prend sa place dans sa région de l'espace en utilisant habilement les atouts de la Fondation malgré sa faiblesse. Il faut être malin et rusé pour subsister et être respecté.

Mais Terminus, c'est aussi une planète en soi avec ses rivalités internes.

Au fil des dizaines d'années, Terminus remplit le rôle voulu par Hari Seldon pour la Fondation : préserver l'humanité suite au chaos qui résultera de l'inévitable chute de l'Empire.

Mais la Fondation a beau connaître le rôle que Hari Seldon a prédit pour elle, il n'a laissé aucun mode d'emploi ni instruction, ce sont les contemporains qui devront agir selon leurs initiatives propres.

Et c'est peut-être la seule chose dérangeante du livre, Hari Seldon avait déterminé l'évolution de l'Empire, les crises, les évolutions mais selon sa théorie ce sont les actes des contemporains qui doivent mener à ce qu'il avait calculé et ils ne peuvent y arriver que sans intervention extérieure. Hari Seldon apparaît donc un peu comme un simple spectateur de ses prédictions. C'est sans doute en cela que les préquelles sont les plus utiles et intéressantes, je me suis surpris plusieurs fois à me demander comment j'aurais réagi à cette lecture si je n'avais pas lu les préquelles et les références à la psychohistoire qui y sont développées. Je pense sincèrement que j'aurais moins apprécié ce Hari Seldon en mode "je sais ce qu'il va se passer mais je ne vous dirai rien", je pense que je l'aurais trouvé très inutile et ridicule. En ça les préquelles donnent du sens à ce personnage central et cependant à la fois très peu et fort présent, elles lui donnent du corps et de la consistance et le font véritablement vivre en toile de fond comme je pense le voulait Isaac Asimov.

Donc pour en revenir à Fondation, on assiste aux premières dizaines d'années de Terminus, de la Fondation et aux relations et interactions pas toujours faciles avec ses voisins. On y découvre les interactions toujours plus nombreuses et plus difficiles au fur et à mesure qu'elles se développent et se multiplient.

Terminus est faible, Terminus est puissante, Terminus doit sans cesse faire face à des situations nouvelles et s'adapter, la position de Terminus évolue sans cesse. En fait, Terminus doit (sur)vivre et Terminus évolue et multiplie les contacts. Ce sont ces contacts et la nature de leurs relations qui déterminent et détermineront le futur de Terminus. Par ces contacts et ces relations, Terminus grandit et Terminus vit. Avec tout ce que vivre suppose de fragilités, de dangers et d'imprévus auxquels il faut faire face.
Commenter  J’apprécie          140
Je découvre un auteur culte de science-fiction, genre littéraire dont je ne suis pas une adepte bien que j'ai récemment adoré « Chroniques martiennes » de Ray Bradbury.
C'est moins le cas pour ce premier volume de « Fondation » un des cycles romanesques majeurs d'Isaac Asimov.
J'ai beaucoup aimé la première partie intitulé Les psychohistoriens mais j'ai eu parfois un peu de mal à l'articuler avec les quatre autres parties aux références spatio-temporelles différentes même si j'en ai compris le principe.
Dans un futur très lointain, il raconte comment Hari Seldon, un mathématicien de génie invente une science nommée Psychohistoire qui permet de prévoir à coup sûr l'avenir par la loi des grands nombres et des probabilités. Il prévoit le déclin de l'empire galactique et pour l'éviter, il conçoit des messages sous forme d'hologrammes envoyés à travers les siècles à ses lointains héritiers.
Avant cela, il va devoir s'installer avec son équipe sur Terminus la planète de la Fondation qu'il a créé pour mettre en pratique ses commandements et sauvegarder le savoir sous la forme d'une encyclopédie. Mais avant de retrouver le paradis galactique, Terminus va être convoitée pour devenir une base militaire.
Asimov a écrit « Fondation » quand il avait vingt ans et s'attribue même, à juste titre avec l'empire galactique théâtre des conflits futuristes qu'il décrit, la paternité de « Star Wars ». Ce qui me semble le plus important, c'est le fait que de véritables scientifiques comme Asimov qui était docteur en biochimie, se soient emparés de la science-fiction pour lui donner ses lettres de noblesses.


Challenge XXème siècle 2022
Challenge XXème siècle illimité
Challenge ABC 2022-2023
Commenter  J’apprécie          130
On est clairement dans un récit de manigances politiques sur fond de SF. Inutile de s'attacher aux personnages, l'histoire ne les concerne pas eux.

Ca concerne qui ou quoi alors ? La masse populaire, l'Empire, la Fondation. Ce sont eux les personnages principaux de cette épopée galactique.

Ce qui est clairement au centre de l'histoire de ce premier tome, c'est la précision avec laquelle Hari Seldon à pu prédire l'avenir de la galaxie grâce à la psychohistoire. On voit comment ces prédictions deviennent au fil du temps des légendes, comment il devient un prophète vénéré par un culte mystique pour certains, un mystificateur aux yeux d'autres.

On a l'impression de voir l'évolution de notre humanité appliquée à une population infiniment plus vaste (en nombre d'individus mais aussi d'étendue de territoire sur lesquels ils vivent) sur une période plus courte (dans ce premier tome on parcours une période d'environ 2 siècles).

La période de barbarie prévue par la psychohistoire commencerait dans la périphérie pour gagner lentement le coeur de l'empire et de la galaxie. Lorsque la fondation s'installe, on voit bien que cette barbarie, cette déchéance est déjà installée dans les royaumes proches. Pendant qu'elle continue de s'insinuer lentement et imperceptiblement vers le centre de l'empire, la fondation s'emploie et rendre à nouveau florissants les royaumes de son voisinage immédiat.

Dans le tome 1 on aborde le contrôle de la masse par la diplomatie, la religion et par le commerce. Décliné en 5 parties, ce premier tome aborde trois "crises Seldon" et raconte trois manières différentes de les régler. Trois stratégies différentes, surprenantes et intelligentes.

On n'est pas dans un roman de grandes actions, de batailles épiques et de valeureux héros qui versent leur sang pour la cause. Non. On est plutôt sur un échiquier, ou chaque mouvement a été longuement et minutieusement réfléchi, et ses nombreuses conséquences étudiées. C'est assez fascinant.

Le texte comporte énormément de dialogues et très peu de descriptions de l'environnement. Il n'y a pas de longueurs, aucune scène inutile ou futile. Tout est nécessaire à l'intrigue.

Ce texte est jubilatoire, bien écrit, intelligent, surprenant. On sent que ce texte a été écrit il y a longtemps à cause de certaines technologies décrites qui résonnent fortement OLD-SF mais qui ne sont vraiment pas dérangeantes car elles ne sont pas envahissantes.

C'est une intrigue politique très prenante, je me lance à présent dans le tome 2 de ce cycle incroyable. N'hésitez pas à lire : ce n'est pas long et facile à lire, les pages se tournent rapidement.
Commenter  J’apprécie          120
Première incursion en Science-Fiction pour moi (du moins en Littérature) avec ce grand classique du genre. Et ce fut plutôt réussi !
J'ai été un peu dérouté au début par la construction : en fait on suit plus l'histoire de la Fondation que celles de personnages. C'est un peu déroutant car du coup il y a beaucoup de personnages. Mais une fois que je m'y suis faite cela ne m'a absolument plus dérangée, je me suis même surprise a essayé d'imaginer les futures "Crises Seldon" !
Le concept de la Psychohistoire (la prédiction de l'avenir basée sur des statistiques et des calculs très savants) : une idée absolument brillante !

Une vraie découverte pour moi ! Je vais poursuivre la lecture du cycle : j'ai bien hâte de découvrir les prochaines étapes de la Fondation !

CHALLENGE VARIETES 2015 - Un livre qui se déroule dans le futur
Commenter  J’apprécie          125
Ce premier tome est brillant ! Je ne m'attendais pas du tout à lire un livre qui ferait de la politique le coeur battant de sa narration, et je dois dire que je suis agréablement surprise d'avoir été passionné par cette lecture. le dénouement des querelles politiques, le fil du temps, les changements sociaux, les enjeux de pouvoirs, le charisme des personnages sont autant d'éléments qui donnent du corps et du dynamisme à Fondation. Il me tarde de lire la suite !
Commenter  J’apprécie          110
J'ai testé un classique de science-fiction, et je ne regrette pas du tout !

Trouvés au détour d'une boite à livres, les trois tomes de Fondation sont en ma possession depuis bientôt deux ans, et j'ai enfin bousculé mes habitudes (j'ai laissé mon copain choisir dans ma pile à lire quelle serait ma prochaine lecture…) et lu le premier tome du cycle de Fondation.

D'abord, j'étais curieuse de voir ce qui en faisait un classique de la science fiction, et il faut dire que j'ai eu ce que je voulais.

Sous forme de suite de nouvelles, on découvre l'histoire d'un univers qui se meurt. On est arrivés au moment où les sciences ont tellement fait évoluer la société, que tout le monde se repose sur ses acquis et plus personne n'innove. On court donc vers une catastrophe immense et une régression annoncée de l'Empire. Mais le professeur Seldon a vu cette tragédie arriver et à réussi à envoyer des scientifiques de tous bords – ou presque – dans la périphérie de l'empire, sur une planète qui dépend des autres pour s'étendre.

L'idée ? Sur cette planète pauvre en ressources, les scientifiques ne vont pas avoir d'autre choix que d'innover pour rester en vie.

Grâce à ce groupe de scientifiques qui représentent la Fondation, Seldon estime que des milliers d'années de régression scientifique vont être évitées… ou tout du moins raccourcies. Mais la Fondation devrait pour cela faire face à différentes crises « Seldon » : des crises où les éléments extérieurs et intérieurs deviendront incontrôlables en même temps et auxquels il faudra faire face.

Ensuite, des « nouvelles » nous emmènent vers trois de ces crises et je dois dire que c'est super bien amené et tordu. L'auteur de Fondation est incroyable d'avoir pensé à tout ce qui se déroulait en un seul tome, et ça me laisse présager de belles heures de lecture des deux suivants !

Je recommande donc Fondation à tous les adeptes de science-fiction et je passe ce super livre à mon cher et tendre (et oui, parce qu'on avait convenu que je le lirais avant que lui-même ne se penche dessus) !
Lien : https://leshistoiresdesolene..
Commenter  J’apprécie          100
Un nouveau grand classique de la SF lu dans le cadre de mon challenge ABC. Mon tout 1er Asimov.
A vrai dire, je ne savais pas à quoi m'attendre en ouvrant ce livre, j'avais soigneusement évité de lire le moindre résumé (ou critique) afin de pouvoir vraiment découvrir l'oeuvre sans être conditionné à l'avance.
Je suis rentré rapidement dans l'histoire, et finalement on se retrouve avec 4 histoires distinctes qui s'enchaînent avec des personnages différents couvrant des époques successives de "la Fondation". Original !
Ce roman est assez différent de ce que j'ai pu lire jusqu'à présent en matière de SF, finalement très peu d'action pure et dure (comme dans Dune par exemple), on est face à des thèmes qui tour à tour font appel à la politique, à la psychologie, à la religion... C'est plus complexe qu'il n'y parait et ça fait bien réfléchir.
Les thèmes de l'asservissement des peuples par la religion puis par la technologie font écho à ce qu'on retrouve maintenant dans le monde actuel. C'est bien vu !
En conclusion j'ai beaucoup aimé, et je vais certainement lire la suite de la saga.
Commenter  J’apprécie          100
Mon premier Space opéra qui m'a été conseillé par un membre babelio, et je l'en remercie. Les nombreuses critiques positives que j'ai pu lire résument bien ce que je pense de ce livre. J'ajouterai seulement que,novice en ce domaine, ce livre m'a permis de découvrir et d'apprécier un nouveau genre de lecture et il me motive à lire d'autres livres de science fiction. Un seul bémol : le livre bien que peu épais se déroule sur plusieurs décennies et donc plusieurs générations, il faut donc à chaque chapitre faire connaissance avec de nouveaux personnages. Mais la qualité d'écriture de Azimov nous permet de passer cette petite difficulté sans trop de mal.
Commenter  J’apprécie          102




Lecteurs (16009) Voir plus



Quiz Voir plus

Fondation d'Isaac Asimov

De combien de parties est composé ce premier livre ?

Trois parties
Quatre parties
Cinq parties
Six parties

10 questions
126 lecteurs ont répondu
Thème : Le Cycle de Fondation, tome 1 : Fondation de Isaac AsimovCréer un quiz sur ce livre

{* *}