Pour finir, certaines organisations favorisent l'attitude de "bon élève", par leur recrutement et/ou leur culture managériale. Le revers, c'est une pensée unique, par consensus. Le conformisme engendre des décisions collectives moins pertinentes, voire désastreuses (...). Comment éviter alors d'avoir des collaborateurs trop conformistes ou "bons soldats" ? Peut-être en favorisant l'expression de tous les points de vue, en valorisant les avis divergents ou minoritaires et en encourageant le débat contradictoire. (...) Accueillir les émotions négatives du groupe comme des informations utiles et intégrer les objections permet à la fois d'éviter des écueils qu'on n'avait pas vus, et de mieux construire l'adhésion collective.
Le syndrome du bon élève se révèle quand des sentiments mêlés apparaissent, frustration, incompréhension, lassitude, perte de sens... « Je fais tout comme il faut... et ça ne me réussit pas », constatent ces « bons élèves » qui, n’obtenant pas la reconnaissance attendue, s’épuisent en efforts supplémentaires, jusqu’au burn-out pour les plus volontaires. Ils cherchent à s’adapter encore mieux: et s’ils l’étaient déjà trop ? Toujours plus de la même chose risque bien de donner... toujours plus du même résultat !