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EAN : 9791031203416
144 pages
Editions Ateliers Henry Dougier (26/09/2019)
3.88/5   4 notes
Résumé :
Lignes de vie d'un peuple
Une collection nourrie d'enquêtes où un peuple exprime aujourd'hui sa mémoire, ses valeurs, son imaginaire, sa créativité.

Dans l'imaginaire populaire, quand on parle de la Belgique, on pense aux moules, aux frites, à la bière, à Jacques Brel ou à Stromae. Les Belges bénéficient d'une image sympathique, teintée de surréalisme. Pourtant, sous une apparente bonhomie, le royaume est un territoire fracturé, traversé par d... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
À vous mes amis belges !
Mes mots seront pour vous ce soir, des mots légers empreints de tendresse, un partage-sourire parce que nous en avons toutes et tous grand besoin ...

Je passe aux aveux :
Ô cher(e)s ami(e)s !
De votre plat pays, ignorante j'étais !
Je vous le confesse ...
Limitée était ma connaissance de votre royaume !
Des connaissances très clichés ... moule/frite, bière, Brel ....
Alors un peu honteuse, vous avouer aussi mon enfance bercée par un grand imitateur .... mon cher papa, qui durant des années me conta ces fameuses blagues où la frite est reine, les phrases ponctuées d'innombrables : « Une fois ! » mais je le vous promet toujours avec beaucoup de tendresse !
Mais j'ai, depuis, bien comblé mes lacunes belgiciennes (oui oui belgiciennes ) et ce, grâce à de très belles premières rencontres babeliotes et bookstagrameuses par la suite ...
Alors voilà vous annoncer, avec fierté que, ma lecture terminée de cette ouvrage, mes lacunes sont bel et bien comblées
Jérémy Audouard, français et journaliste, en Belgique depuis une dizaine d'années peint un portrait, ici, intéressant du peuple belge.
Un regard appuyé par de nombreux témoignages d'anonymes et de personnalités connues.
Un documentaire qui se veut objectif aussi sur le sujet de cette singularité : un pays « fractionné » entre deux principales communautés aux langues différentes : la communauté française et la communauté flamande et bien sûr la région de Bruxelles .
Enfin, un ouvrage qui en 140 pages seulement dresse une photographie de la société belge actuelle avec un avis donné certes très orienté sur les fractures du pays mais qui m'a permis à moi, la petite française ignorante, d'apprendre beaucoup sur ce pays.

Alors voilà, mes cher(e)s ami(e)s belges, vous déclarer ma flamme , car nos partages et échanges sont enveloppés de bien belles valeurs : bienveillance, bonhomie et générosité.

Un grand merci à Babelio et aux éditions Ateliers Henry Dougier.
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Lors de la récente Masse Critique Non-Fiction, j'avais repéré ce livre car, d'une part, je suis Belge et, d'autre part, je connaissais les éditions Ateliers Henry Dougier pour leurs romans. Ce livre fait partie de leur collection « Lignes de vie d'un peuple » que l'éditeur présente comme ceci : « Dans chaque titre, un auteur francophone sur place, journaliste ou universitaire, choisit un angle, une grille et part à la rencontre de ceux qui vivent et « font » leur pays, ceux qui analysent les changements de la société et ceux qui les incarnent concrètement. »

Ici, c'est Jérémy Audouard, un journaliste français en Belgique depuis 2008 et travaillant à la RTBF ou pour Quotidien notamment, qui présente les Belges. Il est allé à la rencontre de plusieurs Belges célèbres ou pas dans des domaines aussi variés que la politique, les sciences, la culture tels que le dessinateur Philippe Geluck, l'astrophysicien Michaël Gillon ou le professeur François Gemenne. L'auteur a fait un constat étonnant lorsqu'il a débarqué à Bruxelles il y a une dizaine d'années : entre Flamands et Wallons, il n'y a presque pas d'échanges, ils se connaissent très peu et évoluent dans leur bulle chacun de leur côté. Il s'est alors demandé s'il existait une identité belge et comment elle se construisait dans un pays si divisé en proie constamment à des difficultés communautaires.

Le livre s'ouvre ainsi sur des conversations avec une famille de la région de Charleroi (en Wallonie) puis avec une famille flamande d'Anvers (prononcer Anversse :-p). Le lecteur peut ainsi s'immerger directement dans la vision de citoyens de part et d'autre de la frontière linguistique et se rendre compte de la méconnaissance de chacune pour la culture de l'autre. S'ensuit une analyse par une professeure d'histoire qui revient sur l'histoire du pays pour remettre en contexte ces disparités. En tant que Belge, je me suis retrouvée dans les propos du début : je connais très peu le Nord du pays, je ne connais aucun Flamand personnellement, je ne parle pas néerlandais et je suis très ancrée dans la culture française. Il faut savoir que tout est très séparé entre Nord et Sud, nous avons par exemple chacun nos chaînes de télévision et je n'ai jamais regardé un programme flamand alors qu'en revanche, nous avons accès aux chaînes françaises que je regarde finalement plus que les chaînes belges. Cela ne permet pas en effet de construite une identité belge forte même si je me sens belge avant wallonne, à la différence de certains flamands nationalistes. L'auteur aborde aussi cet aspect en parlant de la NVA, du Vlaams Belang, des tendances nationalistes du Nord tandis que le Sud reste très à gauche, d'où nos difficultés à former un gouvernement… Il insiste d'ailleurs très fort sur ces tensions communautaires tout au long du livre ce qui m'a gênée car ce n'est pas ce que je ressens au quotidien, même lorsque je me rends en Flandre. Il s'agit surtout d'un problème politique. de même, je ne me suis pas du tout retrouvée dans certains propos du Professeur Gemenne disant que « tous les Belges connaissent personnellement au moins un ministre ou un député en Belgique » alors non, bien que le pays soit petit et qu'il existe une pléthore de ministres à tous les niveaux de pouvoir, je n'en connais pas un personnellement ! Et non, bien que ce soit une pratique trop ancré chez nous, chaque Belge ne reçoit pas une voiture de société. Cette façon de généraliser une situation certainement très bruxelloise biaise un peu la réalité… Je pourrais encore en dire beaucoup sur cette première partie très politique du livre ou sur la partie liée à l'identité mais ce serait trop long. J'ai trouvé l'analyse assez orienté par l'auteur qui part d'un postulat venant de son ressenti lors de son arrivée en Belgique. N'aurait-il pas été mieux de confier l'écriture à un duo d'auteurs belges ? L'auteur va même donner la parole à un représentant du parti Rassemblement Wallonie France alors que la présence de ce part est très anecdotique et peu de Wallons souhaitent un tel rattachement. Pour finir sur ce volet politique, je regrette aussi l'absence totale des germanophones dans le livre, l'auteur ne les mentionnant pas une seule fois...

Je me rends compte que je me suis un peu emballée sur la critique des trois premiers chapitres du livre (oups…) mais d'un autre côté, j'étais vraiment irritée à certains moments par certains propos (je vous passe toute la partie très caricaturale sur Bruxelles). Heureusement, j'ai beaucoup mieux aimé la deuxième partie du livre. Tout d'abord, je me suis complètement retrouvée dans l'entretien avec Ismaël Saidi (auteur de la pièce Djihad) dont la vision de Bruxelles est très juste. Pour ma part, j'y travaille et je prends tous les jours le tram 92 qu'il donne comme exemple parfait du communautarisme extrême régnant dans la capitale. le lecteur pourra également découvrir les interviews de Jean Libon (créateur de Strip-Tease), de Geluck ou encore de Vizorek, des personnalités que j'apprécie beaucoup. le livre se finit sur des entretiens avec des Belges qui ont réussi dont Michaël Gillon, astrophysicien liégeois qui a découvert le système exoplanétaire Trappist. J'ai eu la chance de côtoyer ce dernier durant mes études à Liège, où je vis et c'était très sympa de découvrir quelques pages sur lui dans ce livre.

Bref, je suis très mitigée sur cette lecture… Je suis très embêtée par la première partie dans laquelle je ne me suis pas du tout retrouvée en tant que Belge. Nous n'avons peut-être pas une identité forte mais nous avons nos particularités, surréalistes devant l'éternel et nous cohabitons en bonne entente sans nous connaître vraiment et nous le déplorons. J'ai en revanche apprécié la deuxième partie qui reflète parfaitement la culture belge !
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Jérémy Audouard est un journaliste français qui a fait ses études et vit en Belgique depuis 2008. Dans la série Lignes de Vie d'un peuple des Ateliers Henri Dougier (HD), dans lequel « un auteur français choisit un angle, une grille et part à la rencontre de ceux qui vivent et ‘ font ‘ leur pays, ceux qui analysent les changements de la société et ceux qui les incarnent concrètement », a paru en 2019 finalement un titre sur les Belges. Est-ce que cela signifierait déjà quelque chose que les Belges, quand même un des pays voisins qui partage partiellement une même culture, suivent comme 47ième dans cette série après par ex. les Mongoliens et aussi les Néerlandais ? Cela m'a étonné quand même un peu.

L'auteur essaie de montrer les Belges partant de 6 thèmes englobant plusieurs sujets en 6 chapitres. Il a fait des interviews avec des différentes individus, flamands, bruxellois ou wallons qui sont des académiques, des mutualistes, des auteurs, des jeunes entrepreneurs, des comédiens, des adolescents belges à l'avant-garde des enjeux climatiques (Adélaïde Charlier & Anuna de Wever), etc.

A mon avis, l'auteur a laissé la parole à un bon nombre de personnes qui donnent un image assez séparatiste du nord du pays, la Flandre, et même un témoignage francophone d'un mouvement pour attacher la Wallonie à la France, ce qui m'a rendu triste et même étonnée un peu. L'environnement autour de cette lectrice est en tous cas composé autrement.

Bien sûr, il y a des points mentionnés qui sont tout à fait correctes : il y a des problèmes de cohabitation à Bruxelles par ex., et la léthargie et la stagnation pour la collaboration au niveau fédéral est complète. A ce moment, après les élections de mai 2019 au niveau régional comme au fédéral et même au niveau européen, l'écart entre la population et ses politiciens n'a jamais été plus grand et même encore agrandi, en sorte que cet écart soie même plus grande que celui entre les différentes communautés à vrai dire. On note un dégout agrandissant vers les leaders politiques en Belgique. Des organisations de base se forment de plus en plus autour plusieurs thèmes et même des entreprises sont d'une meilleure volonté que le gouvernement des affaires courantes actuel.

Il m'étonne en fait que le livre touche la politique et les différentes vues des deux parties du pays si beaucoup. Certes, on ne peut que mentionner le grand écart entre les deux grandes communautés de la Wallonie et de la Flandre pour comprendre le pays. Mais l'auteur aurait aussi pu prendre un autre point de départ.
Aussi l'attitude entre les belges francophones et les français est analysée de temps en temps. Cet attitude ressemble beaucoup à l'attitude entre flamands et néerlandais en fait.

Mon attente vers ce titre était plus que la population serait évoquée dans sa culture, ses coutumes, et les changements qui ont eu lieu les dernières années, mais pas qu'une population serait tellement divisée sur plusieurs niveaux. En plus, quelques fautes de frappe et contextuels sont faites dans le texte ainsi que dans les dates clés qui se trouvent en annexe, qui sont étonnant lorsqu'on connaît un peu l'histoire belge.

Moi-même, je ne me suis pas reconnue du tout dans certains clichés qui sont faits dans cette publication et je me sens un peu sur la défensive. Hors de ces émotions, le style de l'auteur est bien correct et lisible, mais le contenu ne m'a pas réconforté.

Remerciements à Babelio et l'éditeur HD pour avoir mis à disposition ce livre.
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Vidéo de Jérémy Audouard
« Ceci n'est pas un peuple », aurait pu dire Magritte. Lorsque l'on demande aux Belges ce qui les définit, une bonne partie d'entre eux répondent, sans rire, que leur peuple « n'existe pas ». À quoi ressemble concrètement le quotidien d'un pays qui paraît profondément divisé ? Qu'y a-t-il de commun entre une famille de Charleroi et une famille d'Anvers ? Que partage cette société par essence communautarisée – notamment entre Flamands et Wallons : un roi (alors que la monarchie est affaiblie), une équipe de football (pour l'instant au sommet) ? Pas seulement. Il existe aussi des liens invisibles, une identité discrète, insoupçonnée et puissante que les Belges eux-mêmes ne semblent pas mesurer. Jérémy Audouard est allé à la rencontre de Belges, célèbres (Philippe Geluck, Jean Libon, Alex Vizorek…) ou inconnus, pour déceler cette autre facette de la Belgique, avec pour maître mot le « compromis ».
Plus d'informations sur le livre : http://ateliershenrydougier.com/belges.html
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