Après mon coup de coeur pour son roman "
Lapin", j'ai eu envie de découvrir d'autres livres de
Mona Awad. En lisant "
Tout est bien", j'ai pu reconnaître certains thèmes récurrents, comme les états de perception altérée et le milieu universitaire, ainsi que certains archétypes de personnages, comme la bitch riche et le bad boy séduisant. Les deux livres sont toutefois très différents.
Ce roman s'inspire de l'univers du théâtre, en particulier de l'oeuvre de
Shakespeare. Tout comme les pièces dudit
Shakespeare, le livre de
Mona Awad est une tragicomédie. Il y est question d'une femme souffrant de douleurs chroniques et de dépression, jusqu'au jour où elle fait la rencontre de trois personnages inquiétants – qui ne sont pas sans rappeler les trois sorcières de
Macbeth. Sa vie prend alors une tournure inattendue, pour le meilleur... ou pour le pire!
Comme toute héroïne tragique, la protagoniste est à la fois victime de la fatalité et architecte de son propre malheur, elle subit autant qu'elle provoque les catastrophes, et elle inspire tantôt la pitié, tantôt la crainte. Mais contrairement à la tragédie classique, dans laquelle les conflits demeurent irréconciliés, le roman se termine sur une note étonnamment positive. On en retient que, même si "tout n'est pas bien qui finit bien", tout ne peut pas toujours aller mal non plus!
L'ambiance est réussie, les thèmes sont intéressants et très bien exploités, et l'histoire est accrocheuse, malgré quelques longueurs. L'intrigue pique la curiosité et donne envie de savoir comment tout ça va finir, même si on redoute tout à la fois de le découvrir!