Waouh, oui oui c'est le sentiment que j'ai eu en refermant cette lecture de début d'année !
Le format est court mais il est hyper intense, morbide, très psychologique, en bref, tout ce que j'aime si vous suivez toutes mes chroniques. Je ne le dis pas souvent mais, dites donc ce livre est un coup de coeur littéraire, direct en début d'année. Ça fait étrange mais j'ai clairement tout adoré dans ce livre, les personnages, l'histoire même si elle est basée sur un fait réel, je ne sais clairement pas quel fait a vraiment pu être réel. J'étais tellement plongé dans ce récit que pour moi tout était réel, rien de fictif. Pour moi, cette histoire est limite celle d'un témoignage, je ne me fais pas d'illusion, bien sûr qu'il y a du romancé mais l'auteure réussit à faire passer tellement d'émotions dedans que c'est vraiment poignant.
Toutefois, il y a beaucoup de scènes sanglantes et morbides qui ne sont pas à mettre entre toutes les mains, d'ailleurs la couverture de celui-ci prévient de l'ambiance du livre.
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En toute sincérité je n'ai pas aimé ce livre, chose inhabituelle chez moi, j'ai limite faillit abandonner la lecture, heureusement il est très petit !!!
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Assez angoissant. Et surprenant
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À présent, c’était à moi de décider. Je suis mon propre maître. Je me sens libre d’être ce que je suis et de ressentir la noirceur. L’envie de faire du mal pour me soulager était de retour, comme cette fameuse nuit où tout avait changé. La voix de la raison me demandait d’arrêter de penser ainsi, de reprendre le chemin de l’aliénation mentale, mais l’heure était venue de me rebeller et de laisser ma petite voix grandir en moi.
J’ai toujours été quelqu’un de très solitaire, en proie à une agoraphobie latente,certainement due à ce que disaient mes parents de moi,à leur éternelle insatisfaction d’une gamine qui ne pouvait rivaliser avec sa sœur si brillante, si belle et à laquelle toutes les jeunes filles du village rêvaient de ressembler. Avec le temps, ce sentiment d’infériorité et cette solitude sont devenus coutumiers. J’étais bien trop timide et trop mal à l’aise pour discuter avec qui que ce soit, même avec ma propre famille. J’ai donc ainsi pris l’habitude d’être seule et incomprise.Malgré tout, les années passant, j’ai appris à faire bonne figure et personne, je pense, n’aurait pu se douter de ce qui se passait en moi, de mon malaise, de mon mal-être, en présence d’autrui.
Ces scénarios improbables et sans fin m’avaient toujours agacée, je n’allais pas être aussi bête que toutes ces héroïnes mortes par négligence ! Le cinéma m’avait au moins appris cela : il faut achever le méchant pour survivre.
Je fus prise d’une telle rage que je ne pus m’arrêter de lui défoncer le crâne, tapant encore et encore,entendant ses os se briser dans une série de cliquetis.Au coup suivant, un gargouillis suivi d’un crissement m’informèrent que ses dents étaient en train de s’enfoncer dans le parquet, éclatant sur le bord d’une lame usée, aspergeant le sol de rouge. Ma peur se confondait avec une certaine jouissance. Je me rendis compte que j’avais pris mon pied, rien ne m’avait jamais procuré un tel plaisir. Je me sentais forte,invulnérable.
Sans un mot, elle me jeta un regard noir de colère. Je m’approchai prudemment, attendant de voir ce qu’elle allait faire. Mais elle ne fit rien du tout. Elle continuait de me regarder, avec de plus en plus de haine. Je la vis
attraper quelque chose, hors du reflet du miroir. Avec élan, elle frappa le miroir avec ma batte, celle qui était pourtant juste derrière moi, près de mon lit. Elle essaya de briser le miroir, sans succès, le frappa de toutes ses
forces, encore et encore, mais cela n’eut aucun impact sur la vitre d’argent. Je me mis à rire, un rire nerveux,le besoin de relâcher la pression. Elle m’avait fait si peur. Pourtant, coincée derrière son miroir et dans ma tête, elle ne pouvait rien me faire.
J’ai grandi en gardant cette part de moi cachée, ça ne se raconte pas.
Le temps et les aléas de la vie n’avaient fait qu’envahir encore un peu plus, jour après jour, mon esprit de pensées négatives. Je tentai par tous les moyens d’être positive, mais la vie me rappelait régulièrement que je n’étais pas ici pour être heureuse, mais juste pour servir et me faire avoir par mon entourage. Que ce soit par mes amis ou dans ma vie professionnelle, j’étais la bonne à tout faire, celle qui ne dit jamais non.