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EAN : 9782916724560
128 pages
Editions Triartis (22/12/2014)
4.17/5   3 notes
Résumé :
Mais qui était donc Léon Bakst et que faisait-il en Grèce en 1907 ? Et pourquoi, un an avant sa mort, en 1923, à Paris, publia-t-il en russe un livre intitulé Serov et moi en Grèce ? Et qui était Serov... ? L’ouvrage que le lecteur tient entre ses mains est la première traduction en langue française d’un morceau exquis de la prose russe symboliste. Non seulement ce texte est un petit chef-d’œuvre en soi, mais il permet de jeter un regard nouveau sur l’un des princip... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Drôle de petit livre. Faune musicien en couverture : histoire d'un voyage en Grèce dont Lev Samoïlovitch Rosenberg, alias Léon Bakst (1866-1924), est l'insolite auteur. Levouchka pour les intimes, réputé pour son dessin et son art de l'aquarelle et dont la culture et la sensibilité yiddish renvoient à une mouvance artistique russe qui a beaucoup apporté aux arts européens. Léon Bakst a en effet parcouru la Grèce en 1907 en compagnie de son ami Valentin Sérov (1865-1911), peintre et artiste comme lui rencontré à Saint-Pétersbourg au temps de la création de la revue le Monde de l'art en 1899, – dont le rédacteur en chef n'était autre que le célèbre Serge Diaghilev. Léon qui partagea son temps entre la Russie et Paris fera bientôt merveille à ses côtés dans les créations passées à la postérité des Ballets russes.

Ne cherchons pas de cohérence absolue au parcours hellénique de Léon et Valentin deux hurluberlus très sympathiques au demeurant arpentant les quatre trop courts chapitres de ce périple écrit et relaté à postériori (en 1923), s'étirant entre Crète, Péloponnèse et Béotie, qu'on qualifierait presque de surréaliste (Devant La Canéé – Olympie – Patza-Patza – Delphes), et dont les motifs sont à découvrir dans la présentation documentée et illustrée d'une traductrice heureusement habituée des arcanes de l'âme et des arts russes, Olga Medvedkova. le voyage est remis ici en perspective dans l'oeuvre de Bakst et replacé dans le contexte culturel plus spécifique du Symbolisme russe début de siècle au travers des sources d'inspiration chères à l'artiste dont l'antiquité grecque fait naturellement partie.

Passée la frustration qu'engendre dans son sillage toute lecture d'un récit vraiment trop bref dont l'esprit augure pourtant des meilleures surprises, restent quand même l'étonnement et le plaisir suscités par l'identité et le style, l'humour aussi de son auteur, plus connu pour son oeuvre de peintre/décorateur au tournant du XXe siècle que pour ses talents d'écrivain. Plutôt que de se perdre en conjectures sur les hypothétiques raisons d'un texte aussi fragmentaire (inachevé ?) retenons surtout la potentialité d'une écriture, une liberté, une couleur, l'odeur du dépaysement, un retour prosaïque – fait de l'âge – sur des images quelquefois très éloignées des clichés de la mythologie antique... le rythme et les mots d'un voyage qui suggère autant le trait subtil et léger des inventions dansées, musicales et costumées de la scène à La Belle Époque que le décalage, parfois comique, entre la Grèce réelle et la Grèce rêvée.

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Bakst nous invite à partager un voyage on ne peut plus coloré à travers la Grèce, d'Olympie à Delphes, en passant par Patza-Patza. On se laisse facilement prendre par le récit haut en couleur - qu'il s'agisse des témérités de Bakst et Serov ou des personnes rencontrées au gré de leur voyage, comme Patza-Patza.

Certains tableaux vraiment saisissants s'imposent à nos yeux. J'ai beaucoup aimé la description du précipice derrière l'hôtel, puis sous l'orage, fourmillant de références mythologiques.
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Bakst n'est pas seulement le génial créateur des ballets russes : il est aussi un écrivain sensible et profond, comme le prouve cet étonnant voyage en Grèce, un texte introuvable même en russe et jamais traduit dans une autre langue. Un petit bijou!
La traduction est accompagnée d'une grande introduction passionnante sur l'artiste et son milieu, le tout très bien illustré des tableaux de Bakst et Sérov. Une belle découverte à faire découvrir.
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Léon Bakst est connu de ceux qui s'intéressent aux artistes de la Belle Epoque, et notamment aux ballets russes, ceux de Serge Diaghilev, par exemple ; il a dessiné non seulement des affiches (je connaissais celle de "Prélude à l'après-midi d'un faune"), des décors, des costumes, mais il était peintre. Son oeuvre ne m'était pas complètement inconnue, mais j'ai pas du tout fait le lien avec l'auteur de ce joli petit livre qui m'a été envoyé, on peut dire que c'est un album de (grande) poche. Une très longue et très érudite introduction de Véronique Schiltz, membre de l'Institut, précède un texte tout simple, où l'on goûte une proximité très inattendue avec l'auteur.

terror-antiquus-leon-bakstC'est le voyage de deux jeunes amis russes, artistes. On visite Athènes (dont il dit peu), Delphes, Olympie, où les deux amis sont choqués et amusés par la belle Patza-Patza, et le voyage commence par un mouillage devant la Canée.J'attendais un carnet d'artiste qui cherche, comme il l'a d'ailleurs fait, dans ces lieux antiques, son graal artistique, et je suis étonnée de trouver mieux que cela. Certes, Serov et Bakst, dessinent. Une certaine émulation finit par s'installer entre eux. Des images les frappent, on comprend qu'ils essaient de trouver dans leur Grèce contemporaine ce que les yeux de jadis ont vu, et ils jubilent quand une Koré vivante croise leur périple. Mais pas d'affectation, pas de prise de notes techniques : une atmosphère tellement vraie que j'ai non seulement visualisé les lieux, mais rapproché de cette vision des quantités de sens, ce qui m'arrive rarement quand le texte n'est pas ostensiblement descriptif.

Cf. suite de la note de lecture sur mon blog.
Lien : http://aufildesimages.canalb..
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
L'orage grandit et se renforce. Par moment le vent romantique se calme et le silence lourd, précurseur d'un épique fracas assourdissant, devient insupportable, comme le spasme d'un enfant qui, juste après une chute, se tait pendant trois horribles secondes et tout à coup déchire l'air de son cri frénétique et, néanmoins, quelque peu apaisant.
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