Les affranchis

Henry Hill, mafioso notoire arrêté à New York dans les années 80, raconte son histoire à Nicholas Pileggi : comment il a intégré la Mafia, son évolution dans le Milieu, ses frasques, ses crimes, ses arrestations et la fin de son périple en tant que témoin protégé du FBI...

Un récit véridique qui ne crache pas sur les détails, probablement un peu trop long par moments, mais qui revient sans détours sur le quotidien familial et criminel de mafieux qui gangrènent et manipulent l'intégralité du système gouvernemental américain. Henry Hill a été embarqué tout jeune dans cet engrenage, pour lui les arnaques étaient une normalité d'une banalité qui ne méritait en aucun cas l'intérêt des flics. Et puis les frasques deviennent des arnaques, et les arnaques deviennent des crimes de grande envergure, les réseaux de traffic se créent, on côtoit régulièrement les meurtres, pardon, les "rectifications".
Ce qui est presque le plus choquant, c'est à quel point il paraît facile de contourner le système juridique et carcéral, entre les pots-de-vin, manigances et menaces, et la manipulation des règles d'incarcération et de remises de peines. On a vraiment l'impression que ce sont les malfrats récidivistes et hyper dangereux qui ont le plus de facilités à éviter les peines de prison, laissant le criminel de base sans Organisation derrière lui voire le citoyen coupable de délit de faciès payer parfois pour l'exemple et pour les autres.
Bien que daté car datant des années 80, il y a quarante ans environ, ce témoignage semble carrément rester d'actualité sachant que le crime organisé a toujours de beaux jours devant lui et donne un bon exemple de ce que cela peut donner. Ce qui est surprenant, c'est l'aise avec laquelle Henry a donné tous ses anciens camarades alors qu'à peine quelques pages/mois plus tôt il critiquait la délation. Une belle hypocrisie de la part d'un type et d'un groupe de gens qui se vantent de faire de la prison plutôt que de vendre leurs gars...
Le texte par contre souffre d'un nombre incroyable de coquilles et d'accords malencontreux qui témoignent d'une correction prise à la légère.
Lien : http://livriotheque.free.fr/..

La semaine dernière, je finis de lire Les Affranchis de Nicholas Pileggi et j'apprends que Ray Liotta l'acteur qui incarnait Henry Hill dans le film du même nom, est décédé dans son sommeil. Une coïncidence que Jung appelle synchronicité. Cette histoire nous parle de Henry Hill un affranchi et fier de l'être et aussi de la chute des grandes familles mafieuses des États-Unis. L'édifice du crime organisé conçu par Lucky Luciano a la fin des années vingt vacille. Henry Hill flirte avec la famille Luccheese de New-York, violence, meurtre et vol est la vie de ces truands. Ce livre nous raconte la vie à deux cents à l'heure d'Henry Hill qui va négocier sa protection en dénonçant ses complices. le film nous raconte que la partie visible de l'iceberg tandis que le livre nous fait voir la partie immergée de ce monde sombre et cruel. Un bon moment de lecture.

Les Affranchis de Nicholas Pileggi. est un livre dont le grand Martin Scorsese, qui l'a adapté au cinéma et a donné le chef d'oeuvre que tout le monde connait , dit qu'il s'agit de la représentation la plus honnête des gangsters qu'il ait jamais lu. le livre a été réédité en septembre dernier co édité par Marabout et So Lonely, l'occasion de comparer les deux oeuvres !
Lien : http://www.baz-art.org/archi..

Nicholas Pileggi et Scorcese.

Selon moi, Scorcese c'est avant tout Casino et Les affranchis. Y a d'autres trucs super cools comme Raging bull, La couleur de l'argent, Les loups de Wall Street. Puis d'autres avec qui je n'ai pas vraiment accroché (The Irishman, Taxi driver, Gangs of New York, Les infiltrés, After Hours, Aviator, Shutter Island...). Pour revenir à Casino et les Affranchis, ce sont les deux premiers longs-métrages que j'ai pu voir. C'est ainsi que j'ai défini, dans mon inconscient, que c'était ÇA le style "Scorcese". Malheureusement, en dehors de Raging Bull que j'ai adoré, j'ai commencé à perdre foi en lui en visionnant le reste (flemme de voir les autres). Un réalisateur ne fait pas tout et le scénariste compte tout autant. Je n'apprends rien à personne mais les studios mettent trop en avant les réalisateurs. Et ça c'est con. L'écrivain/scénariste, Nicholas Pileggi est (conjointement avec Scorcese) le génie derrière ces deux pépites. Et c'est en lisant ses deux putains de bons livres que j'ai compris que je n'étais qu'un abruti à toujours cibler les réalisateurs.

Côté livres, les affranchis reste le meilleur des deux. La péloche est ultra fidèle avec sa narration, le rythme, les situations et le déroulé même si le passage en prison d'Henry Hill est trop court. Casino est aussi excellent mais techniquement complexe quand sa cause pari sportif. le film est quant à lui beaucoup moins fidèle (changement des noms, beaucoup moins de narrateurs/témoignages et absence d'une une vraie fin).

En gros, lisez les bouquins. En tant que fan des films, ils apportent énormément.

C'est Martin Scorsese qui a porté cette histoire à l'écran,en faisant de ce livre un film de légende fidèle au texte du journaliste Nicholas Pileggi spécialiste de la maffia américaine, ce livre est superbe a lire,une ambiance dans la mafia façon thriller, un récit journalistique très détaillé,a lire d'urgence (livre pas facile à trouvé même d'occasion),je suis vraiment étonné que personne n'est lu ce livre sur Babelio alors que tout le monde a vus le film( si vous aimez le film vous aimerez le livre).