Devinez quoi…, eh bien, j'aime toujours autant :-)
Une balafre pour visage, un coeur que rien ne peut plus émouvoir, un devoir de succession à accomplir ; un secret de famille, une saison ratée à cause d'une ressemblance fâcheuse, finir vieille fille, là est son destin. Une rencontre, un marché, et les voilà mariés pour le meilleur et pour le pire et là, pour Ralph Stockwood, comte de Berwick et Chloé la laissée pour compte, tout commence enfin.
Dans cet opus, l'auteure aborde non seulement les blessures visibles qui peuvent gâcher une vie mais aussi et surtout les blessures intérieures que souvent on garde en soi et qui clairement pourrissent l'existence. D'une plume riche et sensible, elle décrit très finement les étapes d'une guérison pas vraiment facile car il faut non seulement connaître ses fêlures mais aussi les accepter, les surmonter et surtout, se pardonner.
Des personnages qu'on ne présente plus et qu'on apprend à mieux connaître encore, une touche de romance pour éclairer des circonstances peu réjouissantes, et un humour toujours présent qui fait mouche à chaque fois :-)
Je continue sur ma lancée et passe directement au tome suivant :-)
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Je reste mi-figue mi-raisin concernant ce tome 5 🙄 Il y a des choses intéressantes et d'autres qui m'ont profondément ennuyée. La personnalité de Chloé m'a beaucoup plu et puis pour une fois, c'est la femme qui propose le mariage sous condition stricte. Je regrette l'enchaînement trop rapide des évènements et le retournement de situation sorti de nul part qui finalement fait plouf. Dommage😶
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À mes yeux, cet homme était l’incarnation d’un rêve devenu réalité. Évidemment, je suis tombée éperdument amoureuse de lui – à croire que je n’avais rien à la place du cerveau. Et comment en aurait-il été autrement ? Ma mère encourageait nos relations. Nous dansions ensemble à tous les bals et nous nous asseyions côte à côte aux concerts. Nous bavardions dans les soirées et nous nous promenions ensemble au cours des pique-niques. Quand nous allions au théâtre, il était toujours de la partie. Il me couvrait de compliments et m’avait même assurée de sa profonde affection. Il m’avait complètement tourné la tête et tous les jours, je m’attendais qu’il vienne parler à mon père et fasse de moi la jeune fille la plus heureuse du monde.
Un jour tu auras des enfants, toi aussi. Tu comprendras alors avec quelle ardeur les parents veulent les voir heureux et ne souhaitent jamais, au grand jamais, les rendre malheureux.
Si la marche de l’univers obéissait à un minimum de logique, ce qui n’était visiblement pas le cas, la vie aurait dû reprendre son cours normal la seconde fois. La première, elle avait perdu tout ce qu’une jeune fille pouvait raisonnablement attendre de l’existence, ses rêves et ses aspirations les plus légitimes, la promesse d’un amour et d’un mariage heureux, la perspective de la sécurité matérielle et d’une position dans le monde. L’espoir avait repris vie l’année passée, sous une forme plus discrète et plus modeste, pour s’écrouler de nouveau. Et cette fois, c’était son identité même qui s’était vue remise en question.
Ce qui ennuyait Ralph, c’était le changement. C’était ridicule, mais c’était ainsi. Il n’était pas jaloux du bonheur de ses amis, bien au contraire. Ce qui l’ennuyait, même si le mot était mal choisi, c’était d’être à la traîne. Non pas qu’il eût envie de se marier – il ne croyait pas au bonheur, conjugal ou non, pas pour lui du moins. Il ne s’en retrouvait pas moins à la traîne. Quatre d’entre eux avaient réussi à aller de l’avant. Bientôt lui aussi aurait une épouse, il n’avait aucun moyen de l’éviter. Il connaissait son devoir, et son devoir était de se marier et d’engendrer des héritiers.
Il se trouve que je suis, sans exagération et sans me vanter, l’un des plus beaux partis du pays. Les jeunes filles – des jeunes personnes belles, riches et bien nées – tournent déjà autour de moi tel un essaim d’abeilles. Elles se pâmeront d’aise quand elles comprendront que je suis enfin prêt à faire mon choix.