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3,75

sur 2423 notes
» Magnifique histoire d'amour entre Felix de Vandenesse et Henriette de Mortsauf. le personnage masculin est un avatar De Balzac qui raconte à travers lui ses premières amours . On le verra très souvent dans le reste de la Comédie Humaine. La comtesse de Mortsauf est un des plus beaux personnages de femme de l'oeuvre. Un très beau personnage aussi que la séductrice et femme fatale lady Dudley .J'aime beaucoup ce roman.
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Roman présenté comme épistolaire, ce qui me semble abusif puisqu'il n'y a qu'une seule lettre de 350 pages et une réponse de 4.
Entre sa première publication et les suivantes, il semble qu'il y ait eu des remaniements. Dès le lys dans la vallée fini, Balzac en entreprend un autre qui aura pour titre final le contrat de mariage. L'un racontant des événements enchâssés dans l'autre récit. Ils s'influencent l'un, l'autre. de la même façon sa place dans le classement de la Comédie humaine variera.
Un jeune noble frustré d'amour depuis son plus jeune âge s'éprend d'une dame croisée à un bal. Par un concours de circonstances heureux, il vient passer plusieurs mois tout près du château de ladite dame. On l'introduit dans la place et il s'installe en voisin assidu. L'amour se développe dans les deux coeurs. Et pendant environ 300 pages, Balzac nous entretient des moindres mouvements de ces deux coeurs. Et de la vie somme toute assez monotone de cette femme mariée et mère de deux enfants maladies, qui ne sort presque jamais de son domaine. de toutes ces peines pour vivre en bonne intelligence avec un mari difficile à aimer, s'occuper de tout, en particulier du domaine qu'elle réforme, en lui laissant croire qu'il dirige et sans jamais lui faire une remarque acide. de celle à peine plus exaltante du jeune homme Félix, qui obtient tout de même un emploi auprès du roi (l'histoire a lieu sous la Restauration) mais revient dès qu'il le peut auprès de sa bien-aimée. Cela pourrait être ennuyeux. Et bien non. C'est admirable. Par la description des sentiments, par le style, par le vocabulaire riche et parfois désuet.
Curieusement je n'ai pas trouvé ce texte complètement dépassé alors même que les séparations de couple sont communes.
Pourquoi veut-elle rester fidèle en tout point à ce mari si peu aimable ? Je dis en tout point parce qu'elle cache aussi à ses enfants, à sa domesticité, à ses parents l'égoïsme immense et la fatuité de ce personnage si peu doué et le mal qu'il lui fait en se disant mal aimé, lui si aveugle aux sentiments des autres. Pour ne pas faire de tort à ses enfants, par vertu chrétienne, ou simplement par fidélité à la parole donnée ? Félix, bien que n'obtenant pas de satisfactions sensuelles autres que lui tenir parfois la main continue à l'aimer sans parvenir toutefois à soupçonner tout ce qui se passe en elle.
En revanche on peut s'interroger sur le besoin qu'il a de raconter plus tard à sa nouvelle maitresse son amour platonique pour celle qu'il nomme le lys dans la vallée. Est-il naïf à ce point ?
C'est aussi une satire sociale, il y a de façon évidente un reproche fait à l'aristocratie pour laquelle seules comptent les faveurs. Ainsi à l'annonce de la maladie d'Henriette, son père préfèrera, à l'encontre de Félix, rester auprès du roi que se rendre à son chevet.
Lorsqu'il publie le lys dans la vallée, Balzac vient de décider du retour des personnages. Félix est le frère de Charles de Vandenesse, apparu dans la femme de 30 ans. Et l'on retrouvera Félix dans non seulement le contrat de mariage, mais aussi Une fille d'Ève.
Vaut-il la peine d'être lu ? Je pense qu'il peut rebuter les lecteurs avides d'actions. Pour ma part avant de l'avoir tout à fait fini j'ai sorti de son étagère Eugénie Grandet (je n'ai pas les titres cités ci-dessus) afin de l'avoir sous la main, et je le commence à l'instant.


Critique faite dans le cadre du challenge ABC 2014 - 2015
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Félix de Vandenesse écrit une longue lettre à sa fiancée, Natalie de Manerville, qui lui demande de lui raconter son passé. Il relate alors une enfance terne, voire malheureuse, auprès de parents qui le dédaignenet et de frères et soeurs qui ne le connaissent pas. Lors d'une soirée, ce jeune homme encore infantile et chétif rencontre une femme qui éveille chez lui une brusque passion. Il apprendra qu'il s'agit de la comtesse Henriette de Morsauf, mère de deux enfants auxquels elle est toute entière consacrée, mariée à un comte lunatique et violent. Véritable modèle de pureté, elle devient le lys qui illumine la vallée où se trouve sa maison et la vie de Félix, qui devient son confident le plus proche.

J'ai beaucoup apprécié cette lecture. D'acord, on y retrouve les interminables descriptions De Balzac, mais ici, elles sont teintées d'une poésie qui leur ôte toute leur lourdeur. En effet, à l'innocence de l'adolescence qui s'éveille à la passion et à la sensualité se mêle la pureté et l'idéal d'une femme qui apparaît en véritable madone, et le texte balzacien porte à merveille ces envolées lyriques qui font ressentir la prose plus qu'ils ne la donnent à lire. Félix est un personnage attachant, complexe et en pertpétuelle évolution: pathétique en enfant malheureux, touchant en adolescent amoureux qui vénère une femme qui remplit à la fois les rôles d'amante, de mère et de déesse, délicieusement révoltant en homme qui se rabat sur une femme facile lorsque son amour de refuse à lui. Henriette de Morsauf porte son lot de larmes, elle qui subit les crises de colère de son mari par total dévouement pour ses enfants eux-mêmes maladifs, mais qui guide habilement Félix sur le chemin de la réussite dans le monde et qui fait de lui un homme, dans tous les sens du terme (sauf celui qu'il voudrait, bien évidemment). Ce récit d'un amour total et qui pourtant n'arrive pas à se réaliser m'a beaucoup touché, tout particulièrement pour le personnage d'Henriette. Et je garde un souvenir tout particulièrement ému des descriptions des bouquets de fleurs et de leur langage qui ne trompe personne.
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Quand on est un adolescent mal dans sa peau, dans sa tête, et encore plus mal dans sa vie, qu'on se demande à quoi tout cela pourra bien mener, la littérature peut être une bouée de sauvetage au milieu du naufrage. Elle l'a été pour moi, alors que tant d'autres dans les mêmes circonstances auraient pu chercher refuge dans des activités ou des substances que la loi réprouve. J'ai eu la chance d'oublier le quotidien grâce aux livres, même s' ils ont en fait contribué également à accentuer mon isolement.
Ils m'ont servi de guides et c'est ainsi que j'ai pris pour moi nombre des conseils que Henriette de Mortsauf prodigue au jeune Félix.
"Ne soyez ni confiant, ni banal, ni empressé, trois écueils!. La trop grande confiance diminue le respect, la banalité nous vaut le mépris, le zèle nous rend excellents à exploiter."
"Malheureusement les hommes vous estiment en raison de votre utilité sans tenir compte de votre valeur."
"Vous n'aurez pas plus de deux ou trois amis dans le cours de votre existence, votre entière confiance est leur bien, la donner à plusieurs, n'est-ce pas les trahir?"
Monsieur Balzac, combien je vous suis redevable! Votre "comédie humaine", quel monument, quelle somme, quelle pertinence, quel chef d'oeuvre!
Pour moi après toutes ces années, vous restez le roi de la littérature française. Il y a bien longtemps que les lys sont de plus en plus difficiles à faire pousser dans ma triste vallée de larmes et pourtant, je reviens encore régulièrement à vous pour me réconforter.
Tant pis ce qu'on pense de moi désormais, car comme vous l'avez écrit ailleurs, " nous sommes habitués à juger les autres d'après nous et si nous les absolvons complaisamment de nos défauts, nous les condamnons sévèrement de ne pas avoir nos qualités".

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Quelle délicatesse ! Quelle finesse ! Un superbe roman à la gloire des fleurs et de l'amour courtois balayé par l'amour de la chair. J'ai dévoré de bout en bout l'histoire du quadrilatère amoureux entre le couple foudroyé d'amour, le vieux mari bougon et la rivale tentatrice (et anglaise par dessus le marché !). On se laisse bercer par les descriptions splendides, les tournures lapidaires et la vie qui passe lentement sous nos yeux. Contrairement aux autres romans balazaciens, la critique de la société est discrète, on se concentre vraiment sur nos personnages. A relire chaque année, au printemps !
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En toute honnêteté, un roman trop sentimental et même sentimentaliste pour moi. Oui, j'ai pu penser à Mme de Rênal - Mme de Mortsauf ne vit que pour ses enfants, mal appréciée d'un mari égoïste qui ne pense qu'à lui, et ne voit d'abord dans le jeune Félix qu'un grand enfant, qu'elle souhaite l'ami de ses propres enfants. Elle refuse ensuite la passion charnelle, au nom de la religion. Mais contrairement à Mme de Rênal, elle ne cède pas, de façon qui aujourd'hui peut sembler bien prude. Mais Félix n'a pas le caractère de Julien, timide à l'extrême et sans volonté apparente.
Quelques passages sont cependant plus intéressants, la description de Lady Dudley qui incarne l'amour charnel. Ces pages sont à la fois drôles et passionnées, assez sensuelles également.
Ce roman pourrait même être vu comme la mise en intrigue de Seraphita, l'oeuvre philosophique/mystique De Balzac qui oppose désir terrestre et union pure des âmes.
La fin apporte néanmoins un contraste bienvenu à cette poésie parfois mièvre, avec la réalité d'une femme qui affirme ne pouvoir être ni ange consolateur, ni amante passionnée. Aucune femme ne veut être comparée aux précédentes...
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Le lys dans la vallée raconte l'histoire d'amour platonique entre Félix de Vandenesse et Mme de Mortsauf. Ce roman a une teneur autobiographique, puisqu'en effet, Balzac se servira beaucoup de son propre vécu pour décrire les actions et les sentiments de ses personnages.
L'histoire en elle-même est universelle : de l'amour, du je t'aime moi non plus, des chagrins d'amour, de l'espoir… le genre d'histoire intemporelle, dans laquelle on peut se retrouver à n'importe quelle époque. Et en principe, ça marche plutôt bien. Et d'ailleurs, sur le fond, j'ai trouvé cette romance platonique plutôt pas mal.

Le problème, c'est que c'est Balzac qui l'a écrite, et moi, je n'aime pas le style Balzac
Tout d'abord, j'ai trouvé le style lourd, désuet, empoté… Alors certes, ce roman a été écrit vers la moitié du 19ème siècle et la langue a évolué depuis… mais pourtant, quand je lis Victor Hugo, je n'ai pas cette impression de vieillerie !
Ensuite, il y a ces descriptions à n'en plus finir. Et ça, mais qu'est-ce que ça m'a gavé !!! Pourtant, en soi je n'ai rien contre les descriptions, il y a même des romans dans lesquels je les trouve magnifiques, même si elles durent sur plusieurs pages. Mais là, non. J'ai l'impression qu'il se perd en détails inutiles, et ça m'ennuie.
Et puis, Balzac donne à cette histoire un côté dramatique que je trouve exagéré. Tous les sentiments me semblent exagérément amplifiés, ce qui allourdit d'autant plus le style déjà bien pesant en soi.

Vous l'avez compris, je ne garderai pas un merveilleux souvenir de cette lecture, et tourner la dernière page fut un grand soulagement pour moi…
Lien : http://voyageauboutdelapage...
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- LE LYS DANS LA VALLÉE -

Une histoire d'amour tragique que j'ai chérie ! et que j'ai trouvée magnifique à lire. Déjà cette histoire se passe en Touraine et décrit parfaitement la région en décrivant Tours, Chinon , Azay le rideau, La Grenadière et le château de Saché ( que vous pouvez visité car il existe vraiment, si vous êtes sur Tours, n'hésitez pas de faire un détours).

Balzac sut décrire la Loire et la beauté sauvage de la régions centre val de Loire. Et puis cette histoire d'amour qui se met par dessus, Félix un jeune homme détester par sa famille va faire la rencontre de la comtesse de Mortsauf, et à partir de là, il va tomber amoureux d'elle, La comtesse de Mortsauf ne le voyant comme un enfant et un ami avant tout décide de l'aider pour qu'il devient un homme important dans la société ce qui marcha. Mais après leurs amours se heurta au mariage de la comtesse et de sa fidélité à son mari.

Une histoire qui se passe sur plusiuers année, ou nous pouvons voir évoluer la situation de leurs amours et leurs blessures... Balzac écrit très bien, jusqu'à que se livre sonne un peu comme un poème sur les fleurs et l'amour.

J'ai passée un agréable moment avec ce livre, je le recommande vraiment !

Carlaines
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Le Lys dans la vallée a été un des livres qui m'ont construit. Je l'ai lu durant mes années fac. Très rapidement je suis rentré dans cette histoire d'amour platonique où la sensualité est à chaque page. Et lors de la lecture des dernières pages, j'ai pleuré. Et oui, j'ai versé des larmes.
Ce livre m'a remué les tripes, m'a bouleversé, m'a tourneboulé. So vous avez l'âme romanesque, foncez ! Vous ne serez pas déçus !
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Je me demande toujours par quelle perversité je me suis infligé la lecture du Lys dans la vallée. Quelle faute devais-je expier pour que le Grand Dieu des Livres m'imposa l'absorption de ces phrases tout emplies de boursouflures .
J'avais échappé à sa lecture en 1ere (au programme à l'époque) puis j'avais découvert d'autres Balzac, dont l'extraordinaire Cousine Bette que je tiens pour un des meilleurs de la Comédie Humaine. Sauf que l'objet du délit continuait à me narguer sur les rayons de ma bibliothèque : une vieille édition Folio de 1972 dans laquelle j'ai retrouvé des annotations comme : " ...petits bourges" , "...l'homme est méchant..." , vous voyez le niveau :-).
Le roman De Balzac est paru en 1836. L'éducation sentimentale de Flaubert en 1866 . Trente ans. Trente siècles. Et le même sujet. Les deux oeuvres sont deux romans d'apprentissage, chez Balzac Felix de Vendenesse est amoureux fou (c'est pas peu dire...) de Mme de Mortsauf ; chez Flaubert Frédéric Moreau est amoureux fou (c'est pas peu dire...) de Marie Arnoux. Ils prennent tout deux naissance (les romans) dans des souvenirs d'enfance et d'adolescence des auteurs . Autant j'ai adoré le livre de Flaubert ( à l'emporter sur une île déserte) autant la lecture du Lys m'a été difficile. Je ne compte pas les mots comme "âme", "vertu", "religion", "idéal", "souffrir", "souffrance".....qui font de la lecture de ce livre un chemin de croix littéraire. Et que l'on ne me dise pas que c'est là le "style De Balzac" ! dans" le Père Goriot", dans "La cousine Bette", dans "Les illusions perdues", l'écriture De Balzac, toujours rhapsodique et dont je fais mon miel de ses longues descriptions (comme les "divines longueurs des sonates de Schubert:-), emporte le lecteur. Dans le Lys je n'ai eu qu'une envie : arriver à la fin !
Finalement ce que j'ai apprécié le plus dans cette édition Folio de 1972 ce sont la préface de Paul Morand et la postface de A.M Meininger. La première est cavalière, bien dans le style de Morand qui , j'en suis persuadé , a du, à part lui, se dire : " Quelle mijaurée cette Henriette ! et ce Félix quelle gourde ! " . Sûr que Paul aurait déjà peut-être déjà conclu... ( à la lecture de son Journal c'était un homme encore très...vert ...). La postface de Meininger est intéressante et bienvenue car elle replace l'oeuvre dans le contexte (l'enfance De Balzac, l'identification de Mme de Mortsauf à la mère de l'écrivain...). Comme Paul Morand j'ai un faible pour Mr de Mortsauf : malade (imaginaire ?) , emporté, cyclothymique,violent,aimant....un être humain quoi. Peut-être le seul "être humain" de cette galerie de Monstres trop idéalisés.....
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