Puisque c'est la période idéale pour se plonger dans le GrishaVerse, j'ai attrapé ce recueil de contes qui trainait dans ma PAL depuis trop longtemps. Je l'avais déjà entamé il y a quelques années, mais ne l'avait pas terminé par manque de temps. Quel bonheur de se replonger dedans !
Leigh Bardugo revisite les contes de notre enfance en les adaptant à la sauce Grisha et en leur donnant une tournure plus étonnante. C'est d'ailleurs dans le premier conte Ayama et le bois aux épines que la protagoniste se prête à un jeu similaire : détourner les histoires classiques, dont la fin est souvent prévisible et très souvent semblable à « Il vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants » vers quelque chose qui correspond plutôt à l'amère vérité. Ce conte est donc un très bon point de départ à ce recueil et c'est d'ailleurs l'un de ceux que j'ai le plus apprécié.
J'ai aussi adoré La sorcière de Duva qui rappelle beaucoup Hansel et Gretel et L'eau chantait le feu, le dernier et plus long conte du recueil, clairement inspiré par la petite sirène. Dans toutes ces histoires, les personnages sont rarement tels qu'ils semblent être : la menace se cache là où l'on ne l'attend pas et même les gentils ne sont pas exempts de défauts.
J'ai un peu moins accroché à Petite lame, probablement parce qu'il est très court. Pourtant, c'est aussi celui dont la morale m'a semblé la plus intéressante. Sans doute parce que j'ai l'impression que l'on peut facilement pêcher sur ce point sans s'en rendre compte.
Et le Prince soldat et ses inspirations de Casse-Noisette m'ont intrigué, d'autant plus que je connais finalement très mal ce classique. J'avais peur que l'histoire devienne horrifique parce que, tout de suite, quand on donne une conscience à des pantins, j'ai des souvenirs d'histoire d'horreur qui me viennent en tête. Finalement, on peut le lire sans crainte et il apporte même une touche onirique très intéressante.
Les six contes nous font voyager à travers tous les pays du GrishaVerse : Ravka, Novi Zem, Kerch et Fjerda. Il est d'ailleurs amusant de remarquer que chacun d'eux colle bien à la mentalité des nations d'où ils proviennent. Ainsi, à Ravka on s'intéresse essentiellement aux aventures des sorciers Grisha, à Kerch le commerce se place en fond de l'histoire et Fjerda met en garde sur les excès de ceux qui exercent la magie.
En bref, je vous conseille fortement ce magnifique livre si vous aimez les contes, les réécritures ou tout simplement le GrishaVerse. C'est sans aucun doute le livre de l'auteure que j'ai le plus apprécié jusqu'à présent !
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