La nuit des temps

"La Nuit des temps" de Barjavel est un roman captivant qui m'a séduite par l'originalité de son intrigue. L'histoire suit une équipe de scientifiques qui découvre une civilisation ancienne emprisonnée sous la glace en Antarctique. J'ai été fasciné par la manière dont l'auteur a imaginé cette civilisation avancée et par les éléments de science-fiction qui ont servi de toile de fond à une histoire d'amour intemporelle.

Cependant, j'ai été déçu par le fond misogyne et sexiste du livre. Les personnages féminins, bien qu'importants pour l'histoire, sont dépeints d'une manière réductrice (beauté physique, corps parfait, soumission) et stéréotypée. À l'inverse, les personnages masculins sont valorisés pour leur intelligence, leurs compétences scientifiques et leur autorité.

Cette focalisation sur le physique des femmes, par opposition à la compétence et à l'expertise des hommes,m'a profondément dérangé. L'insistance de l'auteur sur cet aspect a diminué pour moi l'impact de l'histoire, qui par ailleurs avait un grand potentiel.

Deux choses positives me semblent indéniables. Premièrement, Barjavel réussit a tenir son lecteur, on veut savoir comment ou pourquoi, on n'arrête pas avant d'avoir le fin mot de l'histoire. Deuxièmement, on visualise très facilement les actions et les personnages, on a presque l'impression que les images défilent façon cinéma.

Plusieurs passages, au début du roman, me plaisent beaucoup en terme d'écriture :

« le dernier de son village à continuer d'élever des vaches au lieu de traire les Parisiens […] le père Brivaux avait entouré son morceau de montagne de barbelés et de poteaux “Défense d'entrer“, et dans cette prison vivait en liberté »

« Ce vent qui ne cessait jamais de s'appuyer sur lui »

« Sous cette brume empoisonnée par leurs fatigues d'hier, des millions d'hommes s'éveillent, déjà exténués d'aujourd'hui »

Voilà pour le plus positif.

Toutefois, certains points m'empêchent de comprendre ce qui a rendu « La nuit des temps » aussi culte.

Lorsque Barjavel décrit son héroïne, il force sur le côté érotique, de façon très pataude ! Elle est toujours nue, c'est d'ailleurs précisé une bonne dizaine de fois (20 fois "sein" dans le roman, des termes particulièrement fleuris pour le sexe féminin, toujours gratuitement). Peut-être qu'à l'époque où le roman a été écrit c'était quelque chose d'original, je ne sais pas du tout, mais en tant que lecteur de 2023, ça me semblait très forcé.

Et surtout, deux ou trois fois dans le roman, des scènes plus ou moins sensuelles sont incroyablement… cucul la praline ! C'en est gênant :

« Sa main coula le long des hanches, le long des cuisses, et toutes les pentes la ramenaient au même point, à la pointe de la courte forêt d'or, à la naissance de la vallée fermée […] Elle s'entrouvrit juste pour laisser la place à la main de se glisser, de chercher, de trouver, à la pointe de la pointe et de la vallée, au confluent de toutes les pentes, protégé, caché, couvert, ah ! … découvert ! le centre brûlant de ses joies. »

J'ai eu un peu peur au début de ma lecture car le personnage principal, un amoureux très possessif, est tombé amoureux uniquement car elle est belle, il se fout de la réciprocité des sentiments, il est parfois inutilement agressif… bref, il est pénible et jamais son comportement n'est critiqué. J'ai fini par m'y faire, en particulier car il n'est finalement pas très important pour l'intrigue. Les personnages principaux sont un couple de pseudo Roméo et Juliette entêtés et pas suffisamment caractérisés à mon goût pour qu'on s'attache vraiment à eux. Ils sont définis par leur amour mutuel et uniquement ainsi.

« La nuit des temps » est un peu simpliste mais son message un peu idéaliste, anti-nationaliste et pacifiste est touchant. Certains personnages secondaires sont caricaturaux mais attachants. le message est parfois un peu simplet mais sincère. Quelques bonnes idées (sur la surveillance généralisée par exemple).

J'ai découvert après ma lecture que « La nuit des temps » ressemble beaucoup trop à « La Sphère d'or » de Erle Cox pour que ce soit une simple coïncidence, cela me laisse d'autant plus dubitatif.

Un roman de SF classique, autour d'une belle histoire d'amour mais qui ne m'a pas totalement convaincue.
J'ai beaucoup aimé l'histoire, même si l'idée de l'artefact enfoui sous les glaces de l'Arctique est assez courante en SF maintenant. Ces deux êtres humains, issus d'une civilisation plus ancienne que l'esprit ne peux le concevoir mais dont les prouesses technologiques étaient bien supérieures. Que pourraient-ils nous apporter ? Quelles connaissances ? Et comment les différents gouvernements du monde vont-ils réagir ? Car ce savoir pourrait bien être une arme dangereuse entre de mauvaises mains… et les scientifiques vont tout faire pour protéger la planète, les deux êtres, et la paix de l'humanité.
Une lecture facile, fluide, on se laisse porter. J'ai trouvé l'équipe scientifique un peu cliché. J'ai vu dans certaines critiques que les deux êtres humains issus de la civilisation ancienne étaient trop parfaits (surtout la femme) mais cela me semble justifié au vu du scénario. Ensuite, nous avons les complots gouvernementaux, la politique, la « soif de connaissance » (pas assez développée, j'en voulais plus sur leur civilisation). En toile de fond, une histoire d'amour dont je ne sais pas quoi penser.
Bref, une agréable lecture mais sans coup de coeur.

La nuit des temps est le grand roman de René Barjavel, le précurseur de la SF à la française. Depuis longtemps déjà ce roman trainait sur l'étagère de ma bibliothèque, et je repoussais sans cesse sa lecture. Enfin, je m'y suis mis et je l'ai avalé en deux jours. C'est un roman écrit sur un rythme enlevé, avec beaucoup de péripéties (peut-être trop d'ailleurs?), et dans lequel on apprend que l'Homme a toujours été mauvais. En un mot, il s'agit ici du crépuscule de la condition humaine.

J'ai trouvé le livre globalement intéressant car il mélange plusieurs aspects (science fiction, temps present, histoire, philosophie et le thème éternel de la passion amoureuse).
Après un démarrage fantastique (épopée des scientifiques), je trouve que la lecture devient poussive avec des longueurs et descriptions pas spécialement utiles à l'histoire..
De mon point de vue, les références à la période des années 60 sont trop présentes (guerre froide entre Est et Ouest, bombe H, Mai 68...).
De la part d'un auteur d'anticipation de la qualité de R. Barjavel, j'espérais qu'il pousserait d'avantage le curseur au delà de sa propre époque, comme ont pu le faire d'autres auteurs avant lui (ex: "1984" de G. Orwell qui a été écrit en 1948 - d'où le titre- et publié en 1949).
Le retournement final du livre justifie cependant que l'on aille au bout de la lecture, d'ou mes 3 étoiles.

Une expédition polaire grâce à un nouveau sondeur découvre un signal émis sous la tonne de glace. Intrigué, ils forent et mettent à jour une salle, appelé, l'oeuf où gisent dans un bloc de glace un homme et une femme d'une grande beauté. Qui sont-ils ? D'où viennent-ils ? Une nouvelle aventure débute.
Si la première partie du roman m'a bien plu, je dois avouer que je suis restée totalement indifférente à l'histoire d'amour entre Eléa et Païkan. Par conséquent, j'ai eu du mal à m'intéresser à cette partie de l'histoire d'où ma note. J'aurais aimé découvrir plus d'informations sur la vie des gondas et des enisors. Enfin, une petite idée m'a titillée au fil de ma lecture dès les 2/3 du livre et celle-ci a été confirmée par le final et donc je n'ai pas été surprise.

Un bon roman de science-fiction qui, je pense serait encore mieux passé en film. C'était d'ailleurs initialement prévu comme un scénario de film, avant que Barjavel n'en fasse un roman faute de producteur.

Le style est assez banal et on a peine à s'attacher à la myriade de scientifiques du monde contemporain. Cependant, Barjavel dissémine parfaitement les révélations, graduellement plus incroyables, tout au long de son roman, ce qui m'a permis d'être accroché jusqu'au bout. Et le message exposé en filigrane est intéressant : irrémédiablement, l'Homme, capable de prouesses scientifiques, semble incapable de les utiliser à bon escient, les rivalités passant systématiquement avant l'intérêt collectif.

Mon avis est partagé.
C'est un livre qui m'a été imposé par le lycée. Seulement je dois vous avouer que je n'apprécie en aucun cas la science fiction, alors comment vous expliquer que même sans l'ouvrir je savais que j'allais galérer. Alors pour faire cours je vais vous faire une liste.
Ce que j'ai apprécié: L'écriture, le style très agréable à lire, subtil avec des mots bien choisis. le thème de l'amour (pour changer), qui propose une façon différente de voir l'amour tel qu'on le connait car il est vrai que l'on dit "Je t'aime" mais le verbe amour pourrait être utilisé pour une pomme, une matière. Mais Païkan dit "Je suis à toi et tu es mienne", je t'appartiens, c'est tellement tellement beau ! Il y a aussi la fin, comme une nouvelle à chute, avec un retournements des situations improbables, j'en étais bouche bée.

Passons aux points négatifs: ... Mon dieu qu'il est long ! il m'a fallu plus de deux mois pour le lire, c'était une "torture" vers les pages 200, je n'en pouvais plus, la vie à Gondawa est ennuyante, même si elle décrit un lieu d'utopie fort, très bien imaginé, un monde parfait, un monde où tout est prévu d'avance. Et puis la fête du nuage; alors là j'ai eu envie de tout arrêter à ce moment là; c'est pas possible. Simon me faisait de la peine, il était tellement désespéré et "amoureux" que j'avais envie d'abréger ses souffrances.

Bref, un livre qui est très bien écrit mais qui ne m'a pas plu, je vous le conseille si vous aimez les thèmes principaux de ce roman.

P.S : La science fiction j'ai beau essayer je n'y arrive pas, si vous avez des propositions de lecture je prends gracieusement !

Je viens de finir ma relecture du roman qui m'a appris à aimer lire lorsque j'étais adolescente... A l'époque je l'avais dévoré en deux nuit, happée par cette histoire romantique au contexte original... Aujourd'hui même si la grande romantique émotive que je suis a versé sa petite larmette, j'ai trouvé le tout un peu gentillet...