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3,92

sur 7148 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
« Ravage » est plus un roman-catastrophe qu'un roman dystopique.

Concernant la première partie (la présentation du monde de demain), l'exagération des clichés futuristes m'a agacé d'emblée. Même s'il est vrai que, Ravage fut écrit en 1972 — et qu'à l'époque ce genre de fantaisies ne devaient pas manquer de kitch —, la créativité de Barjavel m'a fait penser à celle d'un enfant qui exagère tout.
Alors, j'ai lu ce roman comme je lirais n'importe quel autre, en me concentrant uniquement sur l'action, et en mettant de côté les descriptions à rallonge de voitures volantes.

La suite m'a un peu évoqué « Guérilla » de Laurent Obertone, en moins abouti, forcément.
Des clans de survivants se forment, une résistance au déclin s'organise, et les réfugiés tentent de survivre — tant bien que mal — à l'effondrement de leur civilisation.

Pour terminer sur les points négatifs, je dirais aussi, que Barjavel a des difficultés à rendre ses personnages intéressants et vivants. Lorsqu'une idylle d'amour prend forme, elle est tout de suite étouffée par le charabia narratif, — je me suis fait cette même remarque, lorsque je lisais « La nuit des temps » du même auteur.

La seule raison pour laquelle je suis allé au bout de cette lecture, ce fut ma fascination pour ce côté « retour à la nature ». Comme dans « Guérilla », des gens biberonnés depuis leur enfance, et pendant toute leur vie, se retrouvent désarmés, lorsque les vraies catastrophes se pointent. Et même ce côté du livre était insuffisamment exploité.

En bref, « Ravage » avait du potentiel, mais il a mal vieilli — on ne lui accorde pas une once de crédibilité. Et il aurait fallu que ce livre soit plus long, pour développer les personnages, et quelques intrigues secondaires. Là on aurait eu quelque chose de potable.
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Ravage classique de la littérature SF fut pour moi une lecture particulière..j'ai bien aimé l'histoire, la façon d'écrire de Barjavel mais je ne suis pas attaché aux personnages... on sent que le roman date d'avant les années 50 mais il reste agréable à lire et me donne envie de découvrir plus d'oeuvre de cet auteur
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Ayant lu avec un grand plaisir "La Nuit des Temps" il y a plusieurs années, j'ai voulu me replonger dans l'univers de Barjavel avec "Ravage". Rien à redire du point de vue littéraire. Ecrit en 1943, on y trouve un aspect visionnaire mais j'ai été fort surpris qu'aucune place n'ait été faite à la révolution informatique, tandis que les premières générations d'ordinateurs commençaient à poindre. le récit est parsemé d'hémoglobine ça et là (peut être un peu trop à mon goût) au détriment de la poésie de la Nuit des Temps concernant l'intrigue amoureuse, et préface un peu la génération "hippies/écolo" des années 70 avant l'heure, ce qui fait bien preuve d'imagination visionnaire. Cependant, comparé à la Nuit des Temps, je n'ai pas eu le même plaisir à le lire. Toute la deuxième moitié du livre est consacrée à cette descente vers le Sud (moyennement intéressante), à la structuration d'une société "hippie" : le sage entouré d'une société agro-pastorale très collective(iste ?) plutôt primitive : si cela est le futur qui nous attend c'est un peu désolant quant aux progrès de l'humanité (médecine, par exemple) et je ne le vois pas comme une alternative souhaitable à l'excès de technologie et de consumérisme !
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Ravage est un roman de Barjavel quasiment incontournable.

Le roman raconte comment un monde dominé par la technologie prend fin du jour au lendemain et entraîne avec lui la destruction d'une partie de l'humanité. Les survivants doivent donc reconstruire un monde brûlé et sans ressource. Les échos avec la situation actuelle du monde, son développement dévorant, sont poignants. C'est peut-être la première chose qui m'a frappé. Ce monde qui prend fin si brusquement rappelle les peurs contemporaines et la vague de prise de conscience écologique de la population mondiale.

Cependant un aspect du texte m'a dérangé: ce retour aux valeurs primaires, travail, famille, l'absence de connaissances et d'érudition, la fin des livres car ils seraient responsables de la fin du monde, la domination d'un groupe d'homme par l'archétype du survivant, domination qui ne se conteste pas, où le chef à le droit de vie et de mort sur les autres. C'est à la fois réaliste, presque sociologiquement vrai, mais en même temps cela évoque des périodes peu glorieuses de notre époque, comme un arrière goût d' "Ordre moral" où l'on vénère le père, le patriarche qui organise une société parfaite qui retourne à l'exploitation de la terre sans machine. Les femmes, elles, sont cantonnées à leur rôle d'épouse et de reproductrice. D'ailleurs Blanche, un des personnages principaux est condamnée au début puisqu'elle veut connaître la gloire télévisuelle et pour cela a quitté une sorte d'école des ménagères. La fuite du groupe de personnes que suit le roman est retranscrite dans tous ses détails morbides. Certaines scènes sont très violentes car très visuelles, d'une violence angoissante. Je n'ai pu retenir des grimaces de dégoût. (Je devais avoir l'air maligne dans le train, moi)

En même temps, le thème de la déresponsabilisation de l'homme par la machine est un sujet qui me touche. J'ai souvent ressenti le besoin de faire moi-même avec mes mains ce que j'ai l'habitude de faire avec mon ordinateur. Je cherche dans les livres avant de googliser par exemple. J'aimais cultiver mon jardin de balcon.

Bref, ce texte m'a dérangé, chamboulé.
Lien : http://ahezcess.canalblog.co..
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En ce temps de confinement dû au coronavirus ou covid-19 qui a fait 2600 décès en France à ce jour, j'ai repris ce livre lu il y a sans doute plus de 40 ans ! Roman d'anticipation dont l'action est située en 2052. Ecrit en 1942, Barjavel a connu l'exode, et certainement il s'est inspiré de ces images d'une partie de la population, qui fuit à pied, en charrette, en voiture pour les plus argentés. Désolation humaine qui a parcouru les routes de France -pilonnée par l'aviation allemande- pour rejoindre une campagne plus isolée et peut-être plus sécurisée et sécurisante.
L'action débute dans le Paris de 25 millions d'habitants où une panne générale d'électricité met en échec toute les activités de la société. Il y fait la description du cataclysme qui provoque l'apocalypse et la fin d'un système destructuré, corrompu, quasi déshumanisé et robotisé que l'humain a érigé et qui en 2052, le conduit à sa perte. le héros, François et quelques hommes et femmes choisis pour leur courage et leur bravoure, le suivront jusqu'en Provence, sa terre natale, où il souhaite s'établir et vivre à nouveau sainement. Une véritable expédition qui va les confronter à la faim, à la soif, à la survie tout simplement. Les plus forts et plus chanceux ou malins survivront !!!
Cependant, et ce n'est pas rien : Barjavel devait être assez traditionaliste vis-à-vis des femmes, car après la débâcle, il ne leur accorde que le rôle de reproductrices ; la polygamie étant devenue la règle car leur nombre est supérieur à celui des hommes. Elles sont donc assujetties à pondre des mâles pour garantir la survie de l'espèce, car seuls les hommes sont chefs et produisent, grâce à leur force musculaire - toute machine est interdite- les produits qu'exigent leur existence. !!!
Alors misogynie ou nécessité du livre ??
Lien : https://www.babelio.com/conf..
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C'est peut-être moi qui n'ait pas su saisir le sens profond de cette oeuvre mais Ravage ne m'a absolument pas emballée. Pourtant, l'histoire démarrait bien. En lisant les premiers chapitres, j'étais épatée, ne cessant de me dire que ce René Barjavel était décidément un visionnaire, surtout quand on sait que le bouquin a été écrit en 1943.

Je m'attendais à découvrir l'apothéose de ce nouveau monde futuriste mais au lieu de ça, on assiste à sa décadence. Tout était dans le titre me direz-vous. Bref. L'histoire devient donc rapidement sombre avec des scènes que j'ai trouvé parfois sans aucun rapport les unes avec les autres. Un incendie, un asile de fou, le jardin d'Eden sans oublier le Paris du début décrit comme une merveille de technologie. ça faisait un peu gros foutoir par moments. Ravage.

Certains protagonistes que l'on croyait importants comme Blanche finissent par être complètement effacés et à contrario, j'ai trouvé le personnage de François totalement insupportable. Les valeurs véhiculées par l'auteur m'ont dérangée.

J'avais été littéralement séduite par La nuit des temps mais après ça, je vais attendre un peu avant d'ouvrir un nouveau Barjavel.

Je met trois étoiles pour le style d'écriture, deux pour le contenu ce qui fait une note de 2,5/5.
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Roman mythique, je le découvre seulement début 2021 (après une année 2020 quasi apocalyptique... ça inspire mes lectures !). Les 4 parties, dans des styles très différents, nous emmènent de l'utopie (Paris futuriste, les moyens de transports, les villes-mondes - coucou Le Corbusier) jusqu'à la renaissance, passant par la catastrophe et le chemin vers la rédemption (il s'agit vraiment de cela : l'Homme a pêché par orgueil et voici le retour aux valeurs de la nature, la femme à la procréation, les décisions aux chefs de villages). L'extrême violence, racontée le plus souvent très platement et sans aucune émotion, m'a étonnée (François se mue en machine de guerre insensible, dans le feu de l'action et le besoin de se protéger et protéger sa communauté) - j'avais le souvenir de plus d'humanisme dans "La nuit des temps" ou "Une rose au paradis"... mais lus il y a fort longtemps). A lire, donc, avec l'oeil critique de 2021 sur un récit publié en 1943, puissant car rageur et ravageur, mais aussi très patriarcal. Je n'ai pas encore eu le temps de creuser la pensée de Barjavel, dans le contexte de l'écriture de ce roman, mais je vais m'y intéresser, pour éclairer cette lecture.
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J'ai sans doute lu ce roman trop tard.
Je suis assez épatée par l'anticipation réelle que Barjavel a sur bien des points, notamment sur la technologie. Mais je suis, peut-être malheureusement, restée bloquée sur tous les points concernant les femmes.
Elles n'ont pas la parole, sont de gentilles petites mignonnes bien gourgandines et ce, dès le début du roman, avant que tout cataclysme pointe le bout de son nez.
C'est tout de même terrible, pour moi, que Barjavel ayant terminé ce roman en 1942 (ah ? pardon ? quel gouvernement en 1942 ? quelle devise ?), n'ait pas vu venir un minimum d'émancipation de la femme.
Bon, sans parler des femmes dans l'espace, mais au moins, une femme qui... parle ?
Je vais lire d'autres Barjavel, pour ne pas laisser mon opinion sur ce livre, et surtout ce mauvais goût qu'il me laisse, m'arrêter sur l'auteur. J'ai lu "une rose au Paradis" adolescente et il m'avait laissée, déjà, une impression de malaise. Peut-être étais-je trop jeune ?
On verra bien au prochain !
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Une société dépendante d'électricité voit celle ci disparaître du jour au lendemain. Et bascule dans le chaos. Mais quelques héros vont tout faire pour survivre et trouver une nouvelle terre afin de faire renaître une nouvelle société.
Ce livre m'a attirée du fait qu'il est le livre à avoir introduis la science-fiction en France. Et j'ai eu raison de jeter un coup d'oeil !
L'écriture est fantastique. Magnifique. Exemplaire. Réné Barjavel maîtrise avec perfection, le style. Ça nous aide dans le récit.
J'ai remarquée dans la lecture que la plupart des objets futuristes existent parmi nous : ainsi le livre audio est évoqué dans le roman et existe maintenant ! Il était visionnaire ! Et j'ai bien appréciée comment la société commence à s'auto-détruire après la perte inexpliquée de l'électricité. Lentement, les hommes deviennent sauvages et la loi du plus fort apparaît.
Malheureusement, j'ai été très déçue de la fin. Bien déçue. C'est surtout l'épilogue qui m'a heurtée. Une vraie déception. En revanche, tout le reste est parfait mais cette fin ôte au livre les deux étoiles manquantes.
Un livre à voir, mais vraiment. Malgré la fin, ce livre est sublime.
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💥 C'est la catastrophe... 💥

📖 Genre : SF apocalyptique

🚀 Résumé : 2050. L'électricité est la source d'énergie principale. Quand elle disparaît brutalement du jour au lendemain, la mégalopole parisienne est paralysée : plus de transport, d'eau courante et bientôt plus de nourriture. François, ingénieur chimiste fraîchement sorti de l'université, prend la tête d'un groupe de survivants pour fuir la capitale.

Avis :

💥 Quand je lis un classique et que certains passages me font lever les yeux au ciel, j'essaie toujours de me rappeler que le livre a été écrit à une époque différente, avec des moeurs différentes... Sauf que, même en prenant les distances nécessaires, j'ai eu beaucoup de mal à apprécier le roman de Barjavel. Je lui reconnais volontiers des qualités dans son écriture : les scènes de la foule en panique sont vraiment incroyables tout comme la descente aux enfers des personnages (et ce qu'ils vont être amenés à faire pour survivre). Malheureusement, pour le reste, difficile de supporter un roman aussi peu favorable aux femmes. Non seulement les personnages féminins sont réduits à de simples clichés, mais la fin décrit une société que j'ai trouvée carrément patriarcale. Bref, un roman qui n'est pas du tout pour moi...
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