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EAN : 9782849505397
72 pages
Syllepse (01/09/2016)

Note moyenne : /5 (sur 0 notes)
Résumé :
Le chômage de masse s’installe et la précarité se développe. Les politiques d’austérité ont plongé l’Europe, et particulièrement la France, dans la stagnation économique.
Dans cette situation, patronat et gouvernement essaient d’imposer, au nom de l’emploi, de nouvelles régressions sociales.
Cette Note de la Fondation Copernic sera d’abord une entreprise de déconstruction des pseudo-solutions néolibérales.
Non, la baisse du coût du travail n’a p... >Voir plus
Que lire après Le plein-emploi, c'est possible !Voir plus
Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ruptures avec l'ordre salarial régressif

La Fondation Copernic propose des analyses et des solutions détaillées alternatives à l'ordre-désordre du monde. Il convient en effet, autant se faire se peut, de démontrer la faisabilité des revendications sociales, des projets émancipateurs dans/hors/en rupture avec les cadres actuels.

Pierre Khalfa, Louis-Marie Barnier, Pierre Concialdi, Guillaume Etiévant, Michel Husson, Sabina Issahane, Stéphanie Treillet abordent, entre autres, le travail salarié, les traitements statistiques du chômage, les réponses « socialement régressives et économiquement illusoires », les notions de compétitivité, l'histoire de la baisse du temps de travail. « Notre logique, qui suppose trois prérequis – rompre avec l'austérité, en finir avec la gestion financières des entreprises, reprendre le contrôle du système financier -, s'appuie sur la réduction massive du temps de travail, sur la réorientation de l'investissement productif privé et public vers la satisfaction des besoins sociaux et la transition écologique, et sur la protection des salarié·es par la mise en place d'une sécurité sociale professionnelle et d'un statut du travail salarié ».

Les auteur-e-s critiquent les interprétations néolibérales, le lien entre baisse de « charges » (il s'agit en fait de baisse des salaires, dont la contrepartie est principalement la hausse des dividendes et non l'investissement) et emploi (en complément possible, Michel Husson : Créer des emplois en baissant les salaires ?), la flexibilisation du marché du travail, le soit disant allégement du Code du travail (« obèse » de ses dérogations), les inventions statistiques, les politiques dites d'activation…

Elles et ils comparent les situations et les effets des politiques menées dans certains pays, en particulier en Europe.

Pierre Khalfa, Louis-Marie Barnier, Pierre Concialdi, Guillaume Etiévant, Michel Husson, Sabina Issahane, Stéphanie Treillet expliquent en détail les « prérequis » d'une nouvelle politique économique et avancent des propositions concrètes. Elles et insistent sur de nouveaux droits des salarié-e-s ou des instances représentatives du personnel (« le comité d'entreprise devrait être élargi pour assurer la représentation des salarié·es des sous-traitants et celles des parties concernées par l'activité de l'entreprise (par les risques de pollution, nuisances, etc.)… »), la réduction (les conditions nécessaires) du temps de travail, « La RTT est d'abord une question de répartition des gains de productivité », l'émancipation « du travail et dans le travail » (la notion employée semble écarter le travail domestique, encore une fois non reconnu comme un travail), la réorientation des dépenses publiques, l'articulation entre transition écologique et sociale, la responsabilité collective des employeurs dans le rapport salarial, le statut du travail salarié ou la sécurité sociale professionnelle… « Une rupture politique est donc nécessaire qui doit s'accompagner de mobilisations sociales pour briser les résistances patronales ».

S'il est utile de présenter dans le détail, les arguments et les possibles, ici le plein-emploi, il faudrait, me semble-t-il, mettre en rapport les « éléments pour une politique de gauche » avec la crise systémique du capitalisme, rompre définitivement avec les illusions d'un passé – irréversiblement achevé – en particulier les dites Trente glorieuses, (voir par exemple, le récent ouvrage de Nicolas Béniès : le basculement du monde).

C'est bien du coté de l'auto-organisation des groupes sociaux, du remodelage de l'ensemble des rapports sociaux, de la fin de la division du travail (dont sa division sexuelle), de la rupture avec l'ordre du rapport salarial, de l'automation, de la réduction massive du temps de travail (Le mouvement ouvrier au début du XXème siècle avançait les 8 heures par jour, avec les énormes progrès de la productivité du travail, c'est la demi-journée de travail (4 heures par jour) qui est aujourd'hui à l'ordre du jour), de la transition énergétique, de la satisfaction des nouveaux besoins sociaux, qu'il nous faut élaborer…



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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Notre logique, qui suppose trois prérequis – rompre avec l’austérité, en finir avec la gestion financières des entreprises, reprendre le contrôle du système financier -, s’appuie sur la réduction massive du temps de travail, sur la réorientation de l’investissement productif privé et public vers la satisfaction des besoins sociaux et la transition écologique, et sur la protection des salarié·es par la mise en place d’une sécurité sociale professionnelle et d’un statut du travail salarié
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le comité d’entreprise devrait être élargi pour assurer la représentation des salarié·es des sous-traitants et celles des parties concernées par l’activité de l’entreprise (par les risques de pollution, nuisances, etc.
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Une rupture politique est donc nécessaire qui doit s’accompagner de mobilisations sociales pour briser les résistances patronales
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La RTT est d’abord une question de répartition des gains de productivité
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