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Vieillissant mais toujours aussi charismatique que dans sa jeunesse, Fernando, docteur dans le Portugal de Salazar parcourt les rues de Lisbonne d'un rendez-vous à l'autre le sourire aux lèvres; il semble décidé à ne pas prendre la vie trop sérieusement malgré la dictature et l'intimation au silence. On est en 1968 et Salazar vient d'être victime d'une chute... de chaise.
Ainsi Fernando virevolte-t-il, entre la PIDE, police sous Salazar, s'occupant des opposants au régime de manière peu orthodoxe, et la famille du jeune Joao qu'il vient de rencontrer, luttant contre la dictature. Qui est-il vraiment? de quel côté se range-t-il lui qui soigne l'un des tortionnaires de la PIDE tout en ayant été mariée à une activiste?
Ecrit et dessiné comme un film noir des années 60, sobre, efficace et gardant le mystère bien gardé, c'est une bande dessinée très accrocheuse en plus d'être un vrai régal pour les yeux. Chaque personnage paraît suspect, comme cela devait être le cas à cette époque.
J'ai pris beaucoup de plaisir à lire cette bande dessinée, à suivre le beau doutor énigmatique et à essayer de saisir les enjeux de cette période l'histoire portugaise que je connais finalement assez peu.
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En 1968, Fernando, aussi appelé « doutor » en référence à son métier de médecin, est parfois appelé au siège de la police portugaise pour y soigner des prisonniers malmenés. Antonio de Oliveiro Salazar (1889-1970) est au pouvoir depuis 1932, et ses opposants politiques subissent une féroce répression.
Comme de nombreux Portugais, Fernando a dû composer avec ce régime dictatorial. Tous ne l'ont pas fait de la même manière, certains l'ont servi avec zèle, par conviction et/ou intérêt et/ou lâcheté, tandis que d'autres ont résisté, à leur façon, parfois en risquant leur vie et celle de leurs proches.

Le graphisme et les coloris sont agréables, et l'histoire de Fernando est un prétexte pour raconter ces sombres années de l'Histoire du Portugal.

• jury Cézam BD 2022
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Je remercie les éditions Dargaud pour l'envoi, via net galley, de la bande dessinée : Sur un air de Fado de Nicolas Barral.
Portugal, 1968. La dictature de Salazar dure depuis quarante ans mais le médecin Fernando Pais ne s'en préoccupe plus depuis un événement malheureux survenu dans sa jeunesse.
Il commence néanmoins à se poser des questions sur ce régime totalitaire lorsqu'il est assimilé à un ennemi par un garçon révolutionnaire.
Sur un air de Fado est une plongée dans l'histoire portugaise sous la dictature de Salazar.
Ne connaissant pas du tout cette période, j'ai trouvé cette bande dessinée passionnante.
Il est important de bien suivre car nous avons de nombreux flash-back nous ramenant dans la jeunesse de Fernando. J'ai beaucoup aimé découvrir cet homme, qui m'a intrigué dès le début.
Les dessins et la colorisation sont très réussis, y compris les traits, précis.
C'est parfois violent mais c'est nécessaire pour plus de réalisme.
Sur un air de fado est une bonne bande dessinée, qui m'a appris des choses sur cette période et m'a donné, pourquoi pas, envie d'en apprendre plus.
Ma note : quatre étoiles.
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Portugal, 1968, Salazar est toujours président ( pour quelques mois encore car après un AVC, il quittera le pouvoir) et le pays vit encore et toujours sous un régime de dictature avec des policiers et des enlèvements à chaque coin de rue.

L'auteur nous fait vivre cette Histoire sur plusieurs chapitres qui reprennent les différents épisodes de la vie des personnages principaux, mais aussi celle de quelques révolutionnaires, d' un médecin, de policiers et d' anonymes qui font tout pout changer la situation de leur pays.

Le temps n'est pas encore venu pour faire bouger les choses et certains devront quitter le Portugal pour sauver leur vie.
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Dans mon objectif de lire davantage de romans graphiques, j'ai jeté mon dévolu en cette fin de semaine sur "Sur un air de fado", lu et apprécié avec la musique de Mariza en fond sonore.

Au fil de ces 160 pages se déroulant à Lisbonne dans les années 1960, nous suivons Fernando, médecin dans la quarantaine, tombeur de ces dames et fumeur invétéré. Si l'on pense au début qu'il est "pro-Salazar", les flash-back s'immisçant dans l'histoire nous en apprendront davantage.

C'est une période que j'ai très peu lue jusqu'à maintenant et c'est toujours intéressant d'en apprendre davantage. le graphisme nous plonge totalement dedans, avec des planches aux couleurs pâles, vieillottes, nous projetant tels les premiers films en couleurs à la résolution moyenne. Les contours et traits des personnages sont épais, les rendant encore plus charismatiques qu'ils ne le sont, et permettant un contraste évident avec les décors, dessinés plus finement. Il y a peu à lire mais l'essentiel est dit et se suffit à lui-même. Tout est centré sur les protagonistes eux-mêmes, sur leur personnalité et leurs ambitions, sur les liens qui les unissent.

Mention spéciale pour la révélation qui nous est faite à la fin. Celle-là, je ne l'avais pas vue venir...

"Sur un air de fado" est une très chouette découverte.
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Il me semble me rappeler que j'avais vu passer sur Babelio une - ou plusieurs ? - critiques positives sur cet ouvrage de Barral. Mais je n'en suis plus très sûr ...
Quoi qu'il en soit, sur la foi de ce souvenir, la vue de la couverture m'a donné envie de me plonger dans cet "air de fado" ... où le souvenir tient une place importante, prépondérante même.
Nous voici donc dans le Portugal des années 60, celui de la dictature de Salazar, sur les traces de Fernando Pais, médecin bien sous tout rapport, qui, par la grâce d'une rencontre imprévue, se retrouve plongé tout à la fois dans ses souvenirs et dans un futur qui va se révéler bien incertain.
C'est à une très belle évocation que nous convie Barral. Dans le dessin, le dévoilement progressif de la personnalité et de l'histoire du docteur. Dans la façon dont le Portugal de l'époque est évoqué, entre douceur de vivre et répression des militants pro-démocratie.
Et j'ai tout autant apprécié la découverte d'une période que je connais finalement peu, l'histoire d'un pays qui nous est proche et lointain, que l'histoire toute en nuances du docteur Pais.
Parce que se pose toujours cette question lancinante, qui m'a si souvent interpellé - et qui continue de le faire : et moi, qu'aurais-je fait ?
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Sur un air de fado, c'est la chronique d'une dictature vieillissante, celle de Salazar au Portugal. Un pays où même les bourreaux ont perdu leur enthousiasme face au régime en place. L'intrigue nous fait sentir la fin d'une époque, au moment où Salazar fait un AVC qui va définitivement l'écarter du pouvoir. Pourtant, l'histoire respire une certaine douceur de vivre, même si transparaît en filigrane la répression toujours présente.
Dans cette BD, on suit Fernando Pais, médecin lisboète mène sa barque loin des turbulences politiques. Petit à petit, le récit se teinte de nostalgie avec les souvenirs du docteur qui reviennent, mais aussi au travers de ses rencontres, qui mettent en avant une forme de solitude.
Avec ses personnages jamais totalement blanc ou noir, mais fondamentalement humains, on plonge avec plaisir dans les interrogation du héros, qui va enfin devoir faire des choix.
Merci aux éditions Dargaud et à Netgalley pour cette jolie découverte
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En ce 3 août 1968 au Portugal, le dictateur Antonio de Oliveira Salazar est victime d'une chute qui le laissera impotent. Cet accident préfigure-t-il la fin du régime ? C'est en tout cas ce que ses opposants osent penser.

Cette nouvelle ne modifie en aucun cas la routine de Fernando Pais, médecin lisboète à la patientèle aisée, qui a juré de se tenir à l'écart de la politique.

Alors qu'il rend visite à un patient au siège de la police politique, Fernando prend la défense de João, une graine de révolutionnaire, venu défier un des agents en faction.

Il fait bientôt la connaissance d'Ana, la soeur du gosse, une jeune pasionaria communiste. le coeur de Fernando vacille à nouveau.Pour sa première BD en solo, Nicolas Barral qui a travaillé Tonino Benacquista (Dieu n'a pas réponse à tout), ou Olivier Taduc (Mon pépé est un fantôme).puise dans l'histoire récente d'un pays qui nous est proche les éléments d'une réflexion sur l'engagement.

L'auteur renoue ici très joliment avec l'âge d'or de la bande dessinée politique, portée jadis par Etienne Davodeau, Pierre Christin et Enki Bilal.

Sur un air de fado est une très jolie BD qui nous invite à suivre, sans jugement, le cheminement d'un homme dans sa conquête du courage et le lent réveil d'un coeur anesthésié.Comme l'auteur le reconnait lui meme le parcours de son personnage principal évoque un peu celui du héros de Tabucchi dans Pereira prétend qui se déroule plus tot (en 1938) dans un Portugal en proie à sa première dictature mais se pose un peu les mêmes thématiques, à savoir par quel processus entre-t-on en résistance ? et à quel moment on quitte les principes théorique pour passer à l'action .

" Sur un air de fado" nous invite à suivre, sans poser la moindre question morale le cheminement d'un indécis et sa conquête du courage.

Son dessin réaliste précis et chaleureux se met au service d'un récit en deux époques où le romanesque emprunte la voie du naturalisme pour sonder l'âme portugaise où la mélancolie- la fameuse saudade était toujours prête à fleurir .

Le portraitiste s'attache à traduire les émotions complexes.
Les couleurs, nourries d'une connaissance intime de la ville, restituent fidèlement à Lisbonne sa lumière, son climat et la mélancolie du fado, le chant des amours impossibles.

Un grand merci à Babelio et aux éditions Dargaud!
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Ce récit fait écho au roman d'Antonio TabucchiPereira prétend” déjà superbement adapté en bande dessinée par Pierre-Henry Gomont. le dessin est classique, la colorisation lumineuse met en avant les rues de Lisbonne, le style est discret et reflète bien le ton tout en pudeur du récit. Au Portugal, c'est la fin de la période Salazar à la fin des années 1960, la dictature s'accroche encore, les guerres coloniales sont toujours actives. Fernando est un médecin, humaniste, anti-Salazar dans l'âme, mais qui sait rester discret. Son frère est dans le PIDE, la police politique, du coup, il fait parfois quelques visites professionnelles dans leurs locaux. Quelques flashbacks nous ramènent vers des évènements de la fin des années 50, sur les amours de Fernando, ses questionnements politiques, ses choix de vie. le récit s'étend avec pudeur sur ces années troubles du Portugal, Nicolas Barral ne cherche pas à nous en mettre plein la vue, les dissidences sont vues avec réalisme, sans chercher à les rendre spectaculaire, le récit est tout en nuance et d'autant plus touchant. Que peut-on faire contre un régime totalitaire, bien peu de choses, il y a toujours l'exil… Ce qui est superbement décrit, c'est l'ambiance trouble, la délation sournoise, la peur, le silence forcé, la vie sous une dictature. Cette bande dessinée rend hommage à ce pays, au peuple portugais, et à travers ce personnage discret, elle nous décrit avec beaucoup d'émotion, mais tout en retenue, quelques moments de l'histoire de ce pays.
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Je viens de terminer l'excellent album de Nicolas et Marie Barral, Sur un air de fado.
1968. Salazar, le chef du gouvernement d'une dictature qui ne dit pas son nom, vient d'être victime d'un AVC.
Le bon docteur Fernando Pais entend l'information à la radio.
L'occasion de se souvenir de ses jeunes années durant lesquelles, étudiant, il se lie d'amitié avec un groupe de contestataires. L'une d'elles deviendra même sa femme.
En ce temps-là, la répression fait rage, alimentée par la délation. Les murs ont des oreilles, la police traque et matraque l'opposition communiste. On arrête, on torture, tous les moyens sont bons.
C'est un enfant qui va changer le destin du "doutor" comme on l'appelle.
Barral nous offre là un petit bout de l'histoire du Portugal.
Une histoire que, pour ma part, je ne connaissais pas et qui m'a incité à consulter des sources internet pour en savoir plus sur cette époque trouble d'un pays dont beaucoup de ressortissants vivent aujourd'hui en France.
L'auteur a choisi, pour personnage principal, un héros ordinaire. Bien sûr, d'un rang social aisé, mais proche du peuple et qui comprend ses souffrances. Un observateur que la vie va pousser à agir, lui qui ne semble pas vouloir prendre parti.
Un récit qui alterne temps présent (enfin, 1968, évidemment) en couleur et flashback, planches en ton sépia.
Une bande dessinée que je ne saurais que vous recommander.
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