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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Intrigues au pluriel, humour en majuscule, enquêteur truculent, village foisonnant de mensonges et secrets. le tout à suivre grâce à un très belle écriture !
Vous en voulez encore ?
Et bien je ne peux que vous inviter à savourer cette intrigue menée à un rythme de pachyderme par l'exubérant inspecteur, puant, hilarant, naturel et tourmenté à 2 semaines de sa retraite : Vertigo Kulbertus !
Un village tout entier, qui vivait dans le calme et l'harmonie, vient à être perturbé par un tournage de film et une actrice qui fait tourner les têtes. Quelques jours seulement et voilà les habitants bouleversés à jamais. Plusieurs dizaines d'années plus tard, 5 meurtres sont commis et toutes les certitudes de l'époque sur la mort de l'actrice principale sont remises en cause.
Tout est caché, tout est lisible, tout est là, rien ne se voit. Franchement, ravi de ma lecture que j'avais pourtant abandonnée après 20% et que j'ai reprise d'une traite pour ne plus la lâcher jusqu'à la fin.
Si Kulbertus, le policier néo-retraité, reprend du service, j'en serai !!
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Mais quel BONHEUR!

A l'instar du Mamie Luger de Benoît Philippon, voici un roman comme on aimerait en lire plus souvent.

Imaginez-vous un croisement entre Hercule Poirot et la capitaine Marleau (certains diront une pointe de Berurier): voici le très encombrant (dans tous les sens du terme) inspecteur Vertigo Kulbertus!

A 15 petits jours d'une retraite peu méritée selon lui, notre brave inspecteur Vertigo Kulbertus se retrouve à enquêter sur un meurtre et une disparition, dans le village de Reugny, à la frontière franco-belge.

Ce village a connu son heure de gloire lorsqu'on y a retrouvé, dans les années 60, une célèbre actrice morte dans sa baignoire, sur laquelle enquête par ailleurs un jeune journaliste envoyé directement de Paris.

Kulbertus, entre deux pintes, sans mousse la pinte, va mener la vie rude aux habitants du village afin d'éclaircir la situation, parce que le temps presse, dans 15 jours c'est la quille!

Oscillant en permanence entre humours noir et absurde, Hôtel du grand cerf est un polar absolument hilarant à l'écriture particulièrement jubilatoire:

" - Vous faites pas souvent le ménage Meyer...
- Vous savez ce que c'est, un homme seul...
- Je ne vous disais pas ça comme un reproche. Je constate seulement que c'est le bordel chez vous. J'ai jamais vu ça. Et ça c'est quoi?
(...)
- C'est une serpillière, dit le bûcheron. Ça me sert de nappe. C'est solide et ça absorbe bien. Et ça coûte rien à l'achat.
- Je retiens l'idée Meyer."

Ou encore:

""- Vous ne l'aimiez vraiment pas.
- C'est-à-dire que... on vous l'a peut-être dit au village...
- On dit bien des choses au village.
- Il a tiré mon père comme un lapin. C'est de la vieille histoire, mais on n'oublie pas. Question de respect pour les morts.
- Comme un lapin vous dites Meyer?
- Oui. Comme un lapin.
- J'aime bien le lapin."
L'inspecteur défroissa une feuille de papier, l'étala devant lui et écrivit, en grosses capitales: LAPIN.
"- Accident ou crime ? demanda-t-il.
- Accident pour la Justice, crime pour moi, répondit Meyer.
- Racontez-moi Meyer. Parlez-moi du lapin.""

Derrière la farce, Bartelt cogne fort sur les mesquineries, les lâchetés, les bassesses des hommes, mais ne perd jamais de vue l'humanité de chacun de ses personnages.

"Il aimait encore assez bien boire, de temps en temps. Même trop, s'il le fallait. Il y a des moments où l'excès met un peu de grandeur dans les petitesses de l'existence "

Personnages hauts en couleurs, intrigue alambiquée juste ce qu'il faut et pointe d'Histoire, aphorismes redoutables, Hôtel du grand cerf est un pur délice!

Lien : https://chatpitres.blogspot...
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« Mais à propos de toutes ces histoires, s'il fallait savoir une chose, ce serait que nous ne sommes pas dans un roman. » C'est la dernière phrase de ce livre où effectivement les personnages sont trop réalistes, trop humains pour faire partie d'un roman. J'ai ri, j'ai pleuré : c'est la vie.
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Bijou d'humour noir et de truculence, ce roman entrelace deux enquêtes et moult personnages attachants, sans passer par la case gore, à cheval sur les ardennes belges et françaises. le personnage de l'inspecteur Vertigo est formidable, dans tous les sens du mot. Il me restera en tête, j'aimer le retrouver dans une autre histoire. Franz Bartelt a beaucoup beaucoup de talent.
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Quelle lecture réjouissante! C'est plus qu'un polar que nous avons là! Vertigo Kulbertus, gros flic énorme qui mène une enquête à 2 semaines de sa retraite, dans un village des Ardennes, sur des crimes odieux..tous les habitants du village sont de potentiels suspects!
Ce gros inspecteur qui avale bock de bière sur bock de bière et se nourrit de frites et cervelas a l'air d'un benêt mais ne vous fiez pas aux apparences, il a sa stratégie!
Franz Bartelt, quelle finesse dans le langage, et quel humour! Des phrases sont à noter dans un carnet!
J'ai adoré, j'ai savouré et j'ai ri!
Merci MR Bartelt, ça fait du bien!!
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Au départ, un producteur de documentaires projette de réaliser un film sur la mort suspecte de Rosa Gulingen, une actrice d'origine allemande qui avait connu un certain succès en France dans les années 1960 et qu'il admire. Elle avait été retrouvée morte, noyée au fond de sa baignoire, dans sa chambre de l'hôtel du Grand Cerf où se tournaient certaines scènes d'un film dont elle était la vedette. Faute de preuves, les enquêteurs avaient conclu à une mort accidentelle ou un suicide mais beaucoup de fans penchaient pour un assassinat. le producteur, en possession des rushes du film, envoie sur place, dans la petite ville des Ardennes belges où l'hôtel existe encore, un jeune journaliste de ses relations afin d'y recueillir des témoignages.
Hasard ou coïncidence, quand le journaliste débarque à l'hôtel, la localité est sens dessus dessous : un meurtre et un incendie viennent de s'y produire, événements aggravés d'une disparition. En une semaine, plusieurs morts violentes vont se succéder dans la localité ou aux environs, et aux recherches "historiques" du journaliste va se doubler l'enquête directe sur les crimes menée par un policier dont le nom seul est un poème : Vertigo Kulbertus. Ensemble, avec le concours compensatoire de quelques litres de bière pour stimuler leurs intuitions (car les autochtones sont comme il se doit des taiseux) ils vont résoudre à la fois les énigmes du passé et du présent.
Avec des personnages hauts en couleur ou simplement tout à fait réalistes, une intrigue extrêmement bien ficelée, un humour qui s'adapte finement aux protagonistes et aux situations, l'auteur signe là un excellent roman surclassant le genre "polar".
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🛁🦌 Hotel du Grand Cerf - Franz Bartelt 🦌🛁
@editionsduseuil

J'avais très envie de lire un autre livre de Franz Bartelt après avoir adoré Ah! les braves gens, c'est tombé sur celui-ci et ce fut un régal 😁.

Nicolas Tèque est missionné par son employeur à Reugny dans le but de trouver matière pour un documentaire sur Rosa Gulingen, retrouvée morte dans la baignoire de sa chambre d'hôtel il y a 50 ans. Si à l'époque son décès est passé pour un suicide, son employeur soupçonne un meurtre déguisé, à Nicolas de découvrir la vérité. Quand Nicolas arrive à l'hôtel du Grand cerf, un crime vient d'être commis : le douanier haï de tous est retrouvé décapité. Puis c'est la fille de la tenancière qui disparait. Alors débarque Vertigo Kulbertus inspecteur obèse à quelques jours de la retraite.
Tout est là, il n'y a plus qu'à savourer 😁.
Qu'est-ce que j'ai aimé cette lecture, qu'est-ce que j'ai ri! Tous ces personnages ubuesques, ces dialogues improbables, ces situations loufoques! Et ce Vertigo, quel esprit! Bref j'ai adoré!
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L'inspecteur Vertigo Kulbertus se voit malheureusement confier une enquête à Reugny quelques jours avant son départ en retraite, village paumé et insignifiant des Ardennes où les cadavres se succèdent. Kulbertus, un nom aussi loufoque et crédible que le policier, va rencontrer Nicolas venu enquêter sur la mort mystérieuse d'une actrice il y a de nombreuses années à Reugny et dont les fans ne se peuvent se résoudre à accepter l'accident. Les méthodes policières peu conventionnelles de Kulbertus pimentent ce polar bien ficelé, riche en rebondissements que j'ai dévoré. J'ai découvert là un excellent écrivain dont j'ai hâte de lire les précédents ouvrages et que je ne peux que recommander.
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[lu pour l'opération Masse Critique]

Reugny est un petit village de l'Ardenne belge, où coule la Sémois, proche de la frontière française.
Le douanier du coin vient d'être assassiné, ainsi que l'idiot du village. La fille de l'hôtelière disparait.
On est en 1999, on compte en francs. Les faits divers de Reugny passent au second plan de l'actualité et des préoccupations de la police belge monopolisée par des attentats meurtriers à la bombe dans Bruxelles et Liège (à l'époque ce sont des braqueurs de banque qui font ainsi diversion).
Le dernier drame à Reugny remontait quarante ans en arrière quand une actrice, célébrité de l'après-guerre venue en tournage à l'Hôtel du Grand Cerf, avait été retrouvée morte dans son bain en plein après-midi.

Je venais juste d'enchaîner les derniers Vargas et Thilliez histoire de "me faire" au polar à la mode.
Pas que je déteste ou méprise, non, mais ceux-là me lassent, et me surprennent de moins en moins.
Alors qu'avec Franz Bartelt, on retrouve les fondamentaux du genre à l'ancienne (Simenon, Boileau-Narcejac, ...), mais bousculés et poussés loin dans les coins jusqu'à l'absurde, le surréalisme et l'humour noir.

Son inspecteur Vertigo Kulbertus, flic à quelques jours de la retraite, obèse et bouffon, est inoubliable.
C'est un Falstaff gonflé de bière, de cervelas et de frites, affuté et retors. Son agilité d'esprit et de répartie, sa finesse d'observation, compensent son impotence fonctionnelle. Ses interrogatoires sont des chefs-d'oeuvre de mauvais goût, sa méthode est de ne pas en avoir. Pourtant ses déductions surprenantes sont imparables, évidemment. La démesure du personnage pourrait porter ombrage aux autres caractères, s'ils n'étaient eux aussi, brillamment croqués à vif.

D'ailleurs est-ce le personnage ou l'auteur qui s'exprime dans ce polar plus déjanté que classique, quand il dit qu'il veut :
" que personne n'y comprenne plus rien, qu'on ne sache plus qui cherche qui, qui a tué, qui n'a pas tué.
A bon lecteur, salut !

et merci Babelio et le Seuil pour cette excellente lecture :)
Lien : http://tillybayardrichard.ty..
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Un flic qu'on ne voudrait peut-être pas vraiment rencontrer mais qu'on s'amuse à voir titiller l'offusqué.
Des victimes méritantes ou méritées, des piques satiriques attirantes et irritantes, un fil dans un film aux vieilles bobines qui serinent. Et la justice dans tout ça ?
Les questions m'intéressent. Mais l'affirmation d'un bon moment passé à lire, c'est plus réconfortant.
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