Dans les pays où la législation l'autorise, comme aux Pays-Bas ou en Belgique, l'euthanasie ne fait pas l'objet de demandes plus élevées qu'auparavant. L'interdit en France rend sourd à tous les appels à l'aide médicale pour mourir y compris à ceux des patients épuisés par leur lutte perdue, et sachant leur fin proche. Leur demande de s'endormir sans plus se réveiller juste avant que la maladie ne les tue est fermement repoussée.
Elle estimait avoir tant lutté contre le cancer et ses effets qu'elle s'autorisait à exprimer son besoin vital, "existentiel" de lâcher prise et des'en aller au plus vite, médicalement assistée.
(quand les proches finissent par réclamer la mort d'un des leurs en état végétatif depuis des années)
On n'oublie pas leurs demandes, on les fait taire. Ce qui est une maltraitance institutionnelle et politique faite à l'expérience de la maladie, du handicap et du soin, et à leur accompagnement.
La loi Leonetti esquive le débat sur l'euthanasie qui l'a pourtant motivée. Elle ne solutionne aucun des problèmes éthiques qui lui étaient posés en préambule du travail des commissions parlementaires; elle ne répond pas aux attentes de Marie Humbert ou d'Odile Moulin.
Certains pensent que les soins palliatifs procurent l'assistance médicale à la mort qu'ils réclament au terme de leur lutte perdue.
Mais ils sont trompés.