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Yvette Delsaut (Autre)
EAN : 9782070704446
254 pages
Gallimard (21/11/1985)
4.27/5   26 notes
Résumé :
Histoire sociale et histoire de l'art ne font qu'un : c'est ce qu'après tant d'études qui ne se sont intéressées qu'à la signification propre de l'oeuvre d'art, ou à sa signification purement sociale, illustre admirablement Michael Baxandall (1933-2008), historien anglais, sur l'exemple de la peinture italienne de la Renaissance. À quelle demande exacte répondaient Masaccio, Filippo Lippi, Andrea del Castagno ou Fra Angelico ? De quel sens leurs oeuvres étaient-elle... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Passionnant, même si un peu décevant. La faute au pitch un peu trop alléchant de la quatrième de couv, alors que le propos de l'auteur, universitaire, est bien plus prudent.
Le quattrocento, c'est ce moment charnière où les dorures du Moyen Âge cèdent la place à l'habileté des peintres. Des quasi-icônes du XIIIe siècle au sfumato de Léonard, en passant par les développements de la perspective.
Pour nous aider à tenter d'approcher la façon de voir de ces artistes et de leurs contemporains, l'auteur suit un plan allant du plus trivial au plus technique, en passant par une esquisse du contexte culturel.

Le plus trivial vient de l'étude des contrats passés entre les peintres et leurs commanditaires. Parce qu'on ne peint que sur commande et que le résultat attendu est très précisément défini par le payeur, qui s'entoure d'experts pour rédiger le contrat et en suivre l'exécution. Et que décrit-on ? Des choses extrêmement prosaïques, mais qui déterminent les contraintes dans le cadre desquelles les artistes vont ensuite s'exprimer. Ce qui conditionne aussi les objectifs de leurs oeuvres, puisque le principal est de plaire au commanditaire pour voir d'autres commandes affluer.

Le contexte culturel est la partie décevante du livre. Elle porte surtout sur les aspects relatifs à la perspective, dans un monde où les destinataires des oeuvres ont des facultés mathématiques naturelles bien supérieures (ou en tous cas plus présentes) aux nôtres. Mais est trop sommaire à mon goût sur le substrat religieux et la myriade de significations iconographiques sous-jacentes. On y apprend néanmoins deux ou trois choses, comme la raison (probable) de la neutralité des traits des visages chez de nombreux artistes de l'époque.

Le plus technique, là encore un peu court mais probablement ici faute de sources encore disponibles, concerne les premières critiques d'art, leurs concepts et vocabulaire. Comment étaient perçues et exprimées les différences entre, par exemple, Filipo Lippi et Fra Angelico. C'est tout simplement passionnant. Il faut absolument emmener ce livre en voyage dans les musées et églises d'Italie pour le consulter et enrichir la perception des merveilles exposées.
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Plus l'on s'avance dans le siècle, moins les contrats sont éloquents sur l'or et l'outremer. On les mentionne encore couramment, et il arrive toujours que la qualité du bleu outremer soit précisée en nombre de florins par once - personne ne tenait en effet à voir s'écailler le bleu de ses tableaux -, mais ils sont de moins en moins au centre des préoccupations, et l'or se trouve progressivement réservé au seul encadrement.
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[...] il y a une certaine continuité entre les aptitudes mathématiques utilisées par les gens de commerce et celles qui sont utilisées par les peintres pour produire la proportionnalité picturale et la rigoureuse solidité qui nous impressionnent tant aujourd'hui. Le Trattato d'abaco de Piero [Della Francesca] est le témoignage de cette continuité. Le statut des capacités mathématiques dans sa société était, pour le peintre, un encouragement à les affirmer ouvertement dans ses peintures.
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