Toutes les réactions, comme toutes les expressions à contre-pied, sont aisément originales et non point forcément admirables.La parodie est un genre facile, et il faut pour réaliser une beauté définitive, laisser le temps d'évoluer à l'erreur et au tâtonnement, de la nuit au crépuscule, jusqu'à l'aube éblouissante de la trouvaille. La beauté doit gravir son cycle d'épreuve, depuis le geste initial d'anéantissement du chef-d'oeuvre passé jusqu'à la précision du chef-d'oeuvre nouveau.
Les maîtres n'ont jamais failli au métier. Ils ont souvent joué avec, mais ils ne se sont jamais arrêtés au point de l'exécution où la difficulté commence. Nous n'en voulons prendre pour exemple – et cela est fréquent – que la langue châtiée en laquelle fulminent tant de nos littérateurs critiques d'art « d'avant garde » contre la belle exécution.
On peut être uniquement élève de la Nature et valoir tout autant, sinon plus, que nombre de pseudo artistes essoufflés à la suite d'un glorieux chef de file, mais le métier de l'art offre une garantie aux débutants. Il calme leur suffisance, fortifie leur espoir de génie et leur donne, en attendant, du talent.
Sans compter que plus on touche au ciel – combien est loin la mansarde de jadis ! – plus la vue y gagne et la qualité de la lumière et de l'air, dans l'agrément d'un comble ingénieusement disposé.