C'est vers une indicible révélation, cachée derrière les fronts et au fond des armoires, que nous conduit la voix de la narratrice, glissant de coeur brisé en coeur brisé. Pourtant, il est un coeur plus brisé qu'aucun autre, c'est celui du banni, de l'abandonné, qui hurle dans son exil, prisonnier à jamais de la douleur atroce, effrayante, innommable, d'être privé de l'autre, tandis que le frère, le frère humain, est absent, inexorablement absent.
La Manouba est un livre bref, qui vous écorche le coeur.