(Lu dans le cadre d'une opération Masse critique, mille mercis à l'éditeur et à Babelio pour cette lecture)
Isolé entre des forêts, le village de Marnes-la-Coquette est un des plus riches de France par les revenus de ses habitants. Parmi eux, quelques dizaines de maisons sont encore plus isolées, dans le Parc, un ghetto de riches où les étrangers ne sont pas les bienvenus. Sauf les émirs qataris bien sûr. Ou toute personne ayant les millions nécessaires pour s'offrir une maison de plusieurs centaines de m² sur un parc, quitte à n'y passer que quelques jours par an.
Les premiers chapitres qui présentent la ville sont plutôt intéressants, et agréables à lire sous la forme d'une promenade plus qu'une véritable étude sociologique. J'aurais cependant apprécié y trouver des plans et photos. L'auteure se base sur sa propre expérience, et surtout sur ses rencontres et interviews d'habitants ou travailleurs.
Certains sujets intéressants sont malheureusement trop vite passés, par exemple les logements sociaux, qui respectent les quotas mais se retrouvent repoussés près des autoroutes. Surtout, plusieurs chapitres nous parlent de célébrités (
Johnny Hallyday,
Maurice Chevalier ou
Hugues Aufray en particulier, sans oublier Séguéla), avec force anecdotes sur leur vie à Marnes... en oubliant presque le sujet du livre, ou en tout cas en n'y apportant rien d'utile.
Alors, oui c'est agréable à lire et, après la lecture de ce court ouvrage (jusqu'à l'ultime chapitre sur le confinement façon Marnes-la-Coquette), on aura un aperçu de la ville et de ses évolutions sociales, mais on est bien loin ici de l'enquête documentée à la Pinçon-Charlot, les sociologues des riches dont je trouve la lecture des ouvrages plus pertinente (et certes plus revendicative).