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Jenny Beth (Autre)
EAN : 9782377971084
144 pages
GM EDITIONS (06/10/2022)
3.79/5   7 notes
Résumé :
De 1978 à 1983, dans un brassage d'idées et d'audaces proprement stupéfiant, la musique connaissait l'une de ses plus vertigineuses accélérations. Le mouvement punk avait ratiboisé, il fallait reconstruire. En mille mouvements internes, en mille secousses telluriques, la New Wave remodela en profondeur le paysage, ouvrant en grand des autoroutes vers le futur. Qu'elle soit dans le déni de son époque avec l'electropop ou les néo-romantiques, qu'elle soit dans l'affro... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Je me souviens de l'étonnement de ma fille réalisant que j'écoutais Joy Division - en l'occurence Unknown Pleasures - qu'elle venait récemment de découvrir dans un épisode de Stranger Things. Comme si l'anomalie était que j'écoute (encore) cette musique et non l'inverse (qu'elle même l'écoute plus de 40 ans après l'éclosion de la New Wave).

Dans Les années New Wave : 1978-1983, Jean-Daniel Beauvallet revient toujours dans un rôle de passeur - titre de son précédent livre - sur ces années New Wave, celles entre 1978 et 1983. Mêlant des photos rares et inédites, des playlists, des interviews de Morrissey, John Peel, Bernard Lenoir ou Mark E. Smith, des focus sur des villes décisives comme Manchester - sur Manchester, on lira le plus complet Manchester Music City de John Robb -, Liverpool, Bristol ou Londres et des chroniques d'albums (un album par artiste de A avec A certain Ratio ou Aztec Camera à Y avec Young Marble Giants), le tout accompagné de deux albums en CD - Ocean Rain de Echo & The Bunnnymen et Marquee Moon de Television -, Les années New Wave : 1978-1983 a les défauts et qualités de sa forme - à savoir un abécédaire.

Étonnement (certes heureux) de trouver quelques groupes comme Throbbing Gristle, Clock DVA, Einstürzende Neubauten voire D.A.F. qui n'incarnent pas vraiment (selon moi) la New Wave, étonnement sur certains choix d'albums comme pour The Sisters of Mercy (choix d'une compilation hors période (comme les deux CD de Television et Echo & The Bunnymen) datant de 1993), étonnement de ne pas trouver un texte sur Sheffield (d'autant que Cabaret Voltaire et Clock DVA sont au programme), quelques interviews sont datés, ... parfois une impression de cahier des charges à remplir comme avec le focus sur Margaret (on the Guillotine) Thatcher - comme dans un guide du routard musical.

Malgré certains défauts, la lecture de Les années New Wave : 1978-1983 reste plaisante pour (re)découvrir cette période - j'ai retrouvé avec plaisir des groupes comme Xmal Deutschland, Josef K et The Sound et même découvert des groupes.
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Il y a des livres qu'on ne devrait pas lire.
Les années new wave de JD Beauvallet débute par une poignée de pages pour définir ce genre musical. Ensuite c'est une compilation subjective de courtes chroniques d'albums souvent élogieuses classées par ordre alphabétique, ce qui crée des voisinages qui prêtent à sourire, Devo et Duran Duran par exemple. S'il y a bien quelques exhumations d'albums oubliés (oubliables ?), c'est un choix assez convenu. Les piliers du genre comme les plus confidentiels y ont leurs places mais la présence de certains m'a paru contestable voire gênante. Ce n'est absolument pas un panorama qui permettrait de découvrir un genre comme les édite le mot et le reste par exemple. le Les du titre est surtout un Mes.

Des focus apparaissent régulièrement, consacrés à des villes (New-York, Manchester, etc) ; des labels (Mute, Factory, mais pas 4AD) ; de vieilles interviews déjà rééditées pour certaines sont recyclées, dont une absolument melonesque de Ian McCulloch. Il y a aussi quelques playlists.

Éditorialement c'est un travail soigné mais c'est pas pour moi, et je me demande à qui ça s'adresse à part à des nostalgiques amnésiques. Je ressens dès les premières pages une impression désagréable d'avoir déjà lu ça ailleurs. Même le choix des deux cd fournis avec le livre est curieux : Ocean Rain d'Echo & the Bunnymen et Marquee Moon de Television, pourquoi ces deux-là ? Non qu'ils soient mauvais bien évidemment, mais en quoi sont-ils représentatifs ? Une bonne compilation aurait fait l'affaire.

Ces deux cents vingt pages feraient probablement un bon site internet ou un numéro spécial de magazine, mais pourquoi en avoir fait un livre ?
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Ce livre reste près de moi. J'y viens et reviens, à rebours, comme un album de famille.
Joy Division, The Cure, Echo & The Bunnymen, The Pale Fountains, The Smiths, Marquis de Sade, Taxi Girl…
Puis je remets le son.
« How I wish you were here with me now. »

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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Lorsqu'il est question des B-52'S dans les conversations de salons rock, on évoque souvent les coupes de cheveux insensées, les looks impossibles du groupe, ses vidéos excentriques, ses pochettes à encadrer obligatoirement ou ses productions postmodernes à une époque où l'on ne connaissait pas encore l'expression...Mais on oublie souvent le plus important, ce qui ne révèle ni du gadget, ni du gimmick : l'écriture pop tout à fait géniale de ces créatures d'Athens ou de Georgie. Sorte d'ABBA venues de l'espace, les B-52'S sont une machine à tubes infernale, au son unique entre hi-fi du cosmos et bricolages sur matériel Emmaüs. Ils jouent de la surf music, mais en combinaison spatiale, et l'on peut librement inventer les danses psychédélicieuses qui accompagnent leurs Planet claire ou Rock Lobster. Car ce premier album est un juke-box du bonheur, un best of, déjà. La preuve un expert de la pop les considérait comme son groupe préféré. Un certain John Lennon...
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De son vivant [Ian Curtis], sa musique sonne déjà d’outre monde : elle est le cri mat d’un homme qui tombe dans un puits sans fond, dont l’écho des hurlements se fait de plus en plus glaçant, résigné.

Je suis musique, édito, p. 12
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En 1979, le rock anglais se trouve une muse pour fertiliser son exaspération, orienter sa fureur : Margaret Thatcher arrive au pouvoir.

The Clash, London Calling, 1979, p. 40
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Si vous n’avez jamais dansé sur cette chanson [Don’t You Want Me de The Human League] lors d’une fête, c’est que vous n’êtes jamais allé à une fête.

The Human League, Dare, 1981, p. 82
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Je parle ici de la Nouvelle Vague, coup de bélier dans les petites habitudes et magouilles du cinéma-à-papa. Mais on peut aussi parler de la New Wave, qui, en musique, fut également une entreprise de démolition - et surtout de reconstruction. Sans dogmes, sans tuteur littéraire, sans manifeste : juste par urgence de faire, de tourner la page et de profiter du formidable appel d’air généré par le mouvement punk, dès le milieu des années soixante-dix.

Je suis musique, édito, p. 8
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Vidéo de Jean-Daniel Beauvallet
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