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EAN : 9784735999853
Chapitre.com - Impression à la demande (01/01/2014)
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Résumé :
Cet ouvrage est une réimpression à l'identique de l'édition originale numérisée par Gallica. Il est possible qu'il présente quelques défauts dus à l'état de l'ouvrage et au procédé de numérisation.
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J'attendais le commencement de la messe de minuit sur le parvis de Sainte-Inès, à Seville, et c'est là que j'ai entendu une servante attachée au couvent conter cette légende.
Apres l'avoir écoutée, je fus naturellement impatient de voir commencer la cérémonie, et avide d'assister a un prodige.
Rien de moins prodigieux, cependant, que l'orgue se Sainte-Inès ; rien de plus vulgaire que les insipides motets dont l'organiste nous régala durant cette nuit.
A la sortie de la messe, je ne pus m’empêcher de dire d'un ton moqueur à la servante :
" Comment se fait-il que l'orgue de maître Pérez soit si mauvais maintenant ?
- Sachez, me répondit la vieille, que ce n'est plus le sien.
- Si ce n'est plus le sien, qu'est-il donc devenu ?
- Il s'est effondré de vieillesse, morceau à morceau, il y a déjà plusieurs années.
- Et l’âme de l'organiste ?
- Elle n'a plus reparu, depuis que l'orgue a été remplacé par celui-ci."
Si parmi mes lecteurs il s'en trouve de disposés à me faire les mêmes questions, ils sauront, après avoir lu l'histoire que je vais leur conter, pourquoi i l’étrange prodige ne s'est pas continué jusqu’à nos jours.

[extrait de Maître Pérez, l'organiste]
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Elle était belle, belle de cette beauté qui donne le vertige, belle de cette beauté qui, tout en étant surnaturelle, ne ressemble en rien à celle que nous rêvons chez les anges ; beauté diabolique que le démon accorde à certains êtres, pour en faire ses instruments sur la terre. Il l'aimait, il l'aimait de cet amour qui ne connait ni frein ni limites ; il l'aimait de cet amour qui cherche le plaisir et ne trouve que le martyre, amour qui ressemble au bonheur, et que le ciel parait inspirer pour servir d'expiation à une faute.
Elle était capricieuse, capricieuse et extravagante, comme toutes les femmes du monde.
Lui, superstitieux, superstitieux et brave, comme tous les hommes de son époque.
Elle s'appelait Marie Autuñez.
Lui, Pierre-Alphonse de Orellana. Tous deux étaient de Tolède, et tous deux habitaient la ville où ils étaient nés.

[extrait de Le bracelet d'or]
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Vers la moitié du chemin qui, à Séville, va de la porte de la Macarena au couvent de San Jeronimo, il y a une taverne célèbre parmi beaucoup d'autres ; sa situation et un concours de circonstances particulières la rendaient, si elle ne l'est encore, le type le plus parfait de toutes les tavernes andalouses.
Figurez-vous une maisonnette aussi blanche que la neige nouvelle, couverte de tuiles rougeâtres ou d'un vert sombre, au milieu desquelles poussent en abondance des touffes de raifort et de réséda sauvage. Un auvent en planches projette son ombre sur le linteau de la porte, de chaque coté de laquelle se trouvent des bancs faits en brique et mortier.
Le mur est capricieusement percé de quelques petites fenêtres, irrégulièrement ouvertes pour laisser pénétrer la lumière à l’intérieur. Les unes sont basses, les autres plus élevées ; celles-ci sont quadrangulaires, celles-là sont géminées ou à claire-voie. On aperçoit de place en place quelques pieux et des anneaux de fer destinés à attacher les montures. Une très vieille vigne tortille ses noires tiges, elles les enlace dans l'armature en bois qui la sculptent et qu'elle couvre de pampres et de larges feuilles vertes ; celles-ci s’étendent comme un dais sur un salle garnie de trois bancs en bois de pin, d'une demi-douzaine de chaises démantibulées et de six ou sept tables en planches disjointes.
D'un coté de la maison grimpe un chèvrefeuille, en s'accrochant aux fentes de la muraille, il atteint le toit au bord duquel pendent quelques sarments qui, balancés par le vent, ressemblent à des bannières de verdure ; de l'autre s’étend une enceinte de roseaux limitant un petit jardin, semblable à un panier de jonc regorgeant de fleurs. Le feuillage de deux gros qui s’élèvent derrière la taverne, forme un fond obscur, sur lequel se détachent de blanches cheminées. Le décor est complété par les haies disséminées dans une plaine remplie d’aloès, de mures sauvages, de genêts poussant au bord de l'eau, et enfin par la Guadalquivir qui s'éloigne, en continuant lentement son cours tortueux, au milieu de ses pittoresques berges et atteint le pied de l'antique couvent de San Jeronimo. Celui-ci entouré de nombreux oliviers les domine tous, sa masse sombre et les noires silhouettes de ses tours se dessinent sur le bleu du ciel.

[extrait de La taverne des chats]
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La nuit des Morts je me réveillai, je ne sais à quelle heure, au bruit des cloches ; leur tintement monotone et incessant me rappela cette légende qui venait de m'être contée à Soria.
Je voulus me rendormir.
Impossible !
Une fois aiguillonnée, l'imagination est un coursier qui a pris le mors aux dents, et il devient inutile de tirer sur la bride. Pour passer le temps, je me décidai à l'écrire, et c'est ce que j'ai fait.
Je l'ai entendu conter à l'endroit même où avait eu lieu l’événement, et l'ai écrite en tournant plus d'une fois la tête, non sans effroi, quand j'entendais gémir les vitre de ma fenêtre secouées par le vent froid de la nuit.
Quoi qu'il puisse en advenir, la voici !

[extrait de La montagne des revenants]
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Depuis longtemps je désirais écrire quelque chose sous ce titre.
Aujourd'hui l'occasion se présente, je le mets en grandes lettres sur une feuille de papier, et aussitôt je laisse voler ma plume capricieuse.
Je crois avoir vu des yeux pareils à ceux que j'ai peints dans cette légendes. Est-ce en rêve ? je ne sais ; mais je les ai vus. Je ne pourrai certes pas les décrire tels qu'ils étaient : lumineux, transparents, comme les gouttes de pluie qui glissent sur les feuilles des arbres, après un orage d’été. En tout cas, je compte sur l'imagination de mes lecteurs pour comprendre ce que j’appellerai l'ébauche d'un tableau que je peindrai plus tard.

[extrait de Les yeux verts]
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