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3,25

sur 694 notes
Ce roman/récit qui s'inspire du réel est un témoignage de la vie d'un collège de banlieue dans les années 2005/6. On y rencontre en premier la langue d'une jeunesse issue de diverses origines, nationales, religieuses, sociales. Une langue qui a une certaine richesse mais qui est assez loin du français. Ensuite, c'est le comportement de ces jeunes que l'on découvre, fait d'irrespect envers les professeurs, entre eux, et plus généralement, des règles de savoir vivre en société. L'engagement des enseignants qui se battent au quotidien pour obtenir des résultats qui permettent à ses élèves, souvent ingrats envers eux, de sortir de leurs conditions, suscite l'admiration. Mais je dois avouer que je me suis ennuyé à cette lecture, j'aurai apprécié que le livre se termine sur une note d'espoir plus affirmée.
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J'avais vu le film et je l'avais bien aimé, j'ai donc acheté le livre quand je l'ai trouvé au hasard d'une boutique d'occasion. J'ai malheureusement l'impression que l'adaptation a été bien plus réussie que l'oeuvre original.
Le livre est une suite sans fin de situations conflictuelles entre le narrateur, jeune prof en ZEP, et ses collègues ou ses élèves. Les délimitations sont assez flous entre les scènes se déroulant dans la salle des profs et les scènes se déroulant en classe, on s'y perd parfois, d'autant plus que le héros a toujours la même attitude : ironie et répartie.
A la différence du film, j'ai l'impression que le narrateur se borne à dénoncer la situation difficile en ZEP, il n'apporte aucune solution ni aux profs ni aux élèves et se contente de survivre à l'année scolaire en mettant en avant les difficultés de tous. Contrairement à d'autres histoires sur le sujet, je n'ai pas senti la passion du métier, ni la main tendu aux élèves.
Le livre n'a donc aucun intérêt en dehors de faire découvrir le quotidien d'un collège en ZEP, mais si comme moi vous avez fréquenté uniquement des établissements publics de banlieue, vous savez déjà de quoi il s'agit.
Un livre qui n'a rien à envier à son adaptation cinématographique.
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On a beaucoup parlé de cette chronique de la vie de collège, vue côté classe et côté salle des profs. Pas de commentaires entre les eux, juste des instantanés de l'année scolaire. Les élèves sont plutôt classés "difficiles" (l'auteur a enseigné dans le 19è), ils n'ont ni la maîtrise du langage classique, ni le respect de la hiérarchie. Comment fait-on dans ces cas-là ? L'auteur oscille entre le respect du programme et, même s'il n'insiste pas sur le point-virgule, il essaie de leur apprendre la subtilité de la conjugaison française. Il essaie aussi de les considérer comme des individus à part entière. Il s'énerve parfois contre eux mais au moins on voit qu'ils existent pour lui. Les profs, dans la "salle des profs", parlent de tout sauf de pédagogie (çà, on l'aurait deviné !)


Franchement mon avis est mitigé. le style sobre, le découpage en petites séquences, la description des "sas" au café du coin, tout çà m'a intéressée. La retranscription des dialogues avec les jeunes n'est ni artificielle ni exagérée. C'est un vrai travail d'écriture (ce n'est pas publié à Verticales pour rien).

En revanche j'ai l'impression que Bégaudeau n'aime pas vraiment ni les élèves, ni l'enseignement. Sa façon très cynique de se moquer d'eux peut être prise au second degré mais bon, il les fait quand même toutes ces remarques moqueuses.... D'ailleurs ses élèves se plaignent qu'il les "charrie" trop ! Et puis pointer du doigt les profs qui ne pensent qu'à compter le nombre de jours fériés dans l'année et à pester contre les élèves, je trouve que c'est facile !

Ce qui m'a étonnée, en revanche, mais je ne suis pas enseignante, c'est la difficulté qu'ont les élèves à comprendre tout simplement le prof quand il leur parle "normalement". Les profs ne sont visiblement pas préparés à ce que le vocabulaire oral courant ne soit pas toujours compris par les élèves...

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Véritablement poignant. le thème paraît vu et revu, pourtant Entre les murs rend très bien compte d'un sujet qui dérange et qui est une triste réalité. ...
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J'ai acheté ce livre il y a quelques mois à Boulinier. J'avais apprécié son roman Au début, sur les naissances, je me suis donc laissée tenter. J'avais bien évidemment entendu parler du film, je connaissais le thème.

Et donc un roman en plus sorti de ma PAL pour le plan ORSEC!

C'est le quotidien d'un professeur des collèges durant un an. J'aime bien ce genre de livre, une sorte de témoignage.

Les professeurs sont là pour nous aider, ils ont choisi ce métier pour nous amener à la connaissance à la culture, pour nous donner des armes dans la vie. Franchement, être professeur doit être une vocation!

Mais, en lisant ce livre, je dois avouer que j'ai été assez choquée.

Quelle violence! Quelle force de caractère il faut avoir tous les jours, heure après heure! C'est un véritable bataille que les professeurs livrent là. Je sais que j'en serais incapable. J'ai vraiment eu envie de donner la légion d'honneur à tous les professeurs des collèges après.

J'ai lu pas mal de critiques qui reprochent à l'auteur d'être répétitif, de rabaisser les élèves et de ne pas montrer un seul instant qu'il est là pour les aider et pour leur apporter de la culture. Je ne suis pas de cet avis, même si je comprends très bien ce que ces lecteurs veulent dire.

C'est en effet très répétitif, tous les jours, il doit répéter les mêmes choses encore et encore, se battre contre les élèves, au lieu de les aider!
Et en effet, les professeurs ont du mal à faire leur travail, à leur apprendre des choses, à leur apporter la connaissance, tout simplement parce que pendant la plus grande partie du temps, ils font de la discipline.

Faire régner le silence, voir juste le calme, ce n'est pas leur travail. Ils ne devraient avoir à gérer l'insolence, les répliques, les injures des élèves…Où alors il faut revoir le rôle de l'école et inclure l'éducation dans les classes. Mais là, je pense que les parents ne risquent pas d'être ravis…

Dans ce livre, une bonne partie du cours, c'est de la discipline, des rappels à l'ordre, des discussions à propos de rien…

Bien évidemment, toutes les écoles ne sont pas comme ça. Moi, par exemple, je n'ai pas connu ça. Moi, à la rigueur, on s'ennuyait, mais il n'y avait certainement pas ces problèmes de discipline et d'insolence. Jamais je n'aurais songé (même avec des professeurs que je détestais (oui, quand on est au collège, on déteste encore!)) à répondre à un professeur, à lui tenir tête!

Mais il y a quand même beaucoup trop d'école où la plus grande partie du cours, c'est de la discipline. Je trouve cela incroyable et très dommage.

Il faut se poser la question : qu'est-ce qui est réalité et qu'est-ce qui est fiction? Combien n'anecdotes a-t-il pris de son expérience de professeur?
Je voudrais bien savoir…mais je pense qu'il doit s'agir en grande partie de la vérité. Et c'est triste, parce que cela donne une image désespérante de l'école et du futur de ses élèves.

C'était donc un texte intéressant, assez violent (j'étais d'ailleurs étonnée de voir certaines répliques du professeur, qui elles non plus ne sont pas sans violence), mais intéressant.

J'en ai profité pour regarder également le film après ma lecture. Il est très fidèle au texte. D'ailleurs François Bégaudeau joue son propre rôle, ce qui est assez intéressant à voir!

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Un récit/ roman très intéressant sur ce qui se passe dans les collèges un peu difficile et qui donne à voir ce que les professeurs vivent jour après jour. Je le conseille pour ceux et celles qu'une telle thématique intéresse.

Lien : http://writeifyouplease.word..
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Comme beaucoup j'avais entendu parler de ce roman qui met en scène un professeur de français dans un collège difficile et adapté plus tard au cinéma par Laurent Cantet, avec François Bégaudeau dans le rôle-titre (Palme d'Or à Cannes, entre autre). le sujet m'intéressais, et pour avoir passé trois années infernales dans un collège en ZEP du 19ème arrondissement de Paris, je me suis dis que ça pourrais forcément me parler...

Pour le sujet, je ne m'étais pas trompée. En effet, les faits relatés ressemblent beaucoup à ce que j'ai pu connaitre. Les rapports entre élèves et professeurs, le je-m'en-foutisme de certains, l'incompréhension, les conseils de discipline, la violence et le découragement du corps enseignant sont des thèmes traités par Entre les murs de manière identifiable. Et si ces thèmes sont très importants pour notre société, ils ne sont pourtant que trop rarement abordés. Pour cela, je n'ai rien à redire. Mais pour le reste...

Premièrement, si l'aspect un peu foutraque de la narration est sympathique au début, il devient très vite agaçant. Les phrases sont jetées en vrac, la ponctuation est volatile, et surtout, surtout, on a bien du mal à identifier qui parle quand plusieurs personnages prennent la parole en même temps et que l'auteur emploie le dialogue sans y mettre aucune forme (tiret, ouvrir les guillemets, nom du personnage éventuellement !) Puis je me suis mise à relever de manière automatique les innombrables répétitions. Ok, c'est justement pour retranscrire ce sentiment de répétition ressenti par l'enseignant dans le défilement des journées au collège, toujours semblables. On a compris. Mais au cinquantième descriptif du logo sur le tee-shirt des gosses et sur la machine à café qui ne prend jamais les pièces, j'ai craqué. Assez !

Au bout d'une centaine de pages, "la moutarde me montait au nez", pour reprendre une expression chère à l'auteur qui l'emploie à de nombreuses reprises. Parce que la façon qu'a le prof de "charrier" ses élèves ne m'a même pas fait rire. Parce que la réalité qui se cache derrière ses bons mots, c'est que lui a un travail, a un avenir ; alors que celui de ces gamins ne sera pas bien rose. Sachant cela, j'ai ri jaune, voire grimacé. Oui l'école ne peut pas tout, oui il y a des élèves dont personne ne veut car ils perturbent tous les autres qui veulent s'en sortir, ils ne savent même pas eux-mêmes ce qu'ils font au collège, c'est vrai, ça existe, ne soyons pas naïfs. Mais la banalisation du "de toute façon ils sont foutus", discours assez commun en salle des profs dans le roman, m'a mise mal à l'aise. Sans parler du fait que ce prof un peu donneur de leçon, qui oscille entre envie d'exercer son métier en transmettant ses connaissances et désespoir de ne pas y arriver, fait lui même des fautes de langage. Un comble ! Certes, il se bat à sa manière pour que ses classes ne décrochent pas totalement, mais on sent qu'il perd lui-même pied parfois.

Quant à la fin du roman, je ne sais même pas si l'on peut appeler ça une fin. L'auteur semble avoir commencé son paragraphe, puis posé son stylo, s'arrêtant au milieu de rien, comme lassé. Tout autant que sa lectrice, qu'il n'a su qu'agacer, et qui arrête là son article.


http://manoulivres.canalblog.com/archives/2013/04/27/26989666.html
Lien : http://manoulivres.canalblog..
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Ce livre n'est pas une performance littéraire, rien à voir avec la finesse stylistique de son livre "La blessure, la vraie", car il s'agit d'abord d'un témoignage, réussi, de la vie quotidienne d'un prof dans un établissement difficile.

Pas facile effectivement, cette guerre des nerfs perpétuelle, ces provocations à la recherche de la confrontation, et qui la trouvent, il faut bien. Mais qu'ils sont loins, les rêves d'élévation intellectuelle, de vocations insufflées, de constructions d'avenir!
Sauf que parfois brille un éclair, fulgurant et aveuglant, une remarque pertinente au milieu de la grisaille, une question à mille balles qui mériterait de longues discussions, un sourire rayonnant qui rattraperait presque tout le reste, une minute ...
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Mais pourquoi ai-je mis deux étoiles ? "Pour l'encre" ? comme disent- les profs ! Je n'arrive plus à modifier ! Aaarrrggghhh !
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A mon sens le style est (volontairement paraît-il) extrêmement mauvais. le contenu, descriptif et très subjectif, montre un professeur sans pédagogie et imbus de lui-même qui rejette sur ses élèves et les autres professeurs ses propres échecs. Un livre très mauvais qui soulève tout de même de réelles questions sur l'état de la formation des enseignants et sur la perte de la vocation.
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Pour la première fois depuis longtemps, j'ai arrêté la lecture d'un livre par ennui. Eh oui, ce livre encensé par la critique m'a ennuyé à un point tel que je l'ai refermé à la page 138. Je croyais que cet ouvrage allait me parler de la langue française et peut-être même m'apprendre des choses. Rien de tout cela! Je n'y ai trouvé que ce que je ne connais que trop bien et qui me fait peur à chaque fois que j'arpente les rues des grandes villes : la mutation par le bas de notre belle langue. On sait bien que les jeunes - et pas seulement ceux des banlieues - ne savent plus s'exprimer comme on souhaiterait qu'ils le fassent, on sait bien que beaucoup aimeraient apprendre et que l'histoire décrite dans ce livre existe, on sait tout ça.
Si, les films des frères Dardenne vous ennuient au plus haut point car, par exemple, ils sont encrés dans votre réalité ;
Si, le fait de lire que des ados ignorent que "leur" n'est pas un verbe, que certains ne connaissent pas la signification du mot "péjoratif" et que pour d'autres "pétasse" signifie prostituée ne vous étonne pas ; ne lisez pas ce livre et ne regardez pas leurs films car c'est tout ce que j'y ai trouvé. Je ne suis pas rentré dedans et ne me suis pas laissé envahir par le pathos dans lequel ils baignent.

Lien : http://gothicsenebrus.canalb..
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