L'amour dure trois ans

Un livre à ne pas mettre entre toutes les mains, car un peu cru et plutôt déprimant si on en fait une lecture au premier degré. L'auteur nous donne sa vision pessimiste de l'amour (qui dure donc trois ans selon lui) et je peux comprendre celles et ceux qui ont détesté cet ouvrage. Mais ce livre m'a conquis car je l'ai trouvé bien écrit et parsemé de petites phrases qui font mouche, de réflexions bien senties sur notre mode de vie actuel qui conditionne nos relations aux autres. J'ai idée que l'auteur a pris le parti de disserter sur le sujet en allant au fond des choses, en poussant à l'extrême l'analyse de son cas désespéré, comme on pourrait le faire lorsque l'on traverse une période difficile dans la vie. Cela donne un roman « entier », sans concession, qui peut déranger, mais qui, si regarde un peu plus loin, n'est finalement pas si noir, car finalement il parle de la vie, de ses hauts et de ses bas, et de toutes les questions que notre éducation et notre statut d'être humain pose.

L'amour dure trois ans est un roman d'inspiration autobiographique de Frédéric Beigbeder, publié en 1997 qui raconte la vie et les déceptions sentimentales de Marc Marronnier, chroniqueur mondain.
Marc Marronnier raconte dans le désordre ses déboires amoureux et sa vision de l'Amour avec un grand A. La thèse-titre est martelée plusieurs fois au cours du roman : l'amour dure trois ans, l'ennui s'installant rapidement dans la relation de couple. le lecteur a donc droit au récit de l'idylle, du mariage, puis de la séparation d'avec sa première femme, Anne. Ensuite, il rencontre Alice qui devient sa maîtresse. le reste du roman consiste en quelques digressions sur la vie mondaine, la superficialité de certaines personnes, le mariage et le sexe.

Jouant constamment avec la fiction et l'autobiographie avec une dérision plutôt efficace, Frédéric Beigbeder signe une oeuvre à son image, à savoir: vaine et caricaturale mais étrangement sympathique et attachante. Mêlant naïveté et cynisme avec la même verve, Beigbeder à le mérite de faire court, de faire vite, ne prenant heureusement pas le temps de nous ennuyer au cours de ces pérégrinations romantiques et philosophiques puériles mais agréables à lire sur le sable chaud d'une plage ensoleillée.

Aussi éphémère et fugace qu'un souvenir dans la mémoire d'un poisson rouge mais sur le moment, ça rafraîchit.

Sévère ? J'aimerais bien dire que non... Et c'est bien là que réside la vérité... Autant le précédent roman que j'ai pu lire de lui, m'avait beaucoup plu et autant celui-ci m'a... Enfin comment décrire cela ? Si Wilde était encore de ce monde, il aurait insisté sur le fait qu'on peut tout pardonner à quelqu'un de vraiment talentueux... Et... Je ne pardonne pas ces phrases écrites sans la moindre trace de compassion... Peut-on ramener l'amour à un simple rapport sexuel ? Je serais volontiers la première à protester en faveur du libéralisme... Personne n'est obligé de se marier, mais comment s'empêcher d'aimer ? Il me semble que cela réside dans une entreprise bien ardue ! Enfin, je n'ai ni aimé le style, ni la manière dont le récit est mené... A la rigueur, seul le début avait un certain charme... et le dernier mot... fin

Ce fut avec plaisir que je commençais ce livre car c'est mon premier de Beigbeder. Or, je l'avais déjà vu plusieurs fois à la T.V. et j'aimais bien le personnage. Je fus plutôt déçu.

J'ai déjà été surpris par la minceur du livre. Il se lit très rapidement, étant composé de petits chapitres de l'ordre de 5-6 pages chacun en moyenne, le livre comportant lui-même une quarantaine de chapitres. Son but est donc de nous expliquer en quoi le personnage est convaincu de cette phrase et ce, à travers les nombreux exemples tirés de sa vie. Pour ma part, j'ai trouvé ce livre plat ! Il n'a pas de rythme, on cherchera en vain une quelconque intrigue. Ce livre nous raconte juste la vie ordinaire d'un homme qui s'est fait largué (surtout quand on sait que c'est un peu autobiographique). Mais le ton est lourd, la rengaine importante et à force, cela crée une distance avec le personnage. J'ai souri quelques fois car les situations étaient comiques. Mais lire ce livre a été pour moi comme contempler la vie de Monsieur et Madame Tout-le-Monde. Il faut tout de même reconnaitre que M.Beigbeder a une très belle écriture.

En conclusion :

C'est un livre qui n'a pas su me ravir déjà car, je m'attendais à un roman, mais aussi car le ton est plat, l'histoire peut se trouver à tous les coins de rue. Je ne voudrais pas paraître désobligeant, mais raconté comme ça l'est, on a l'impression de suivre une personne sans autre ambition que de démontrer à tous la véracité de son propos. le final est sympathique et en ligne droite avec la vie, mais peut être critiqué dans le cadre du roman.
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Le narrateur se revendique régulièrement du nom de Frédéric Beigbeder tout en insinuant qu'il ne s'agit que d'une autofiction : ce petit jeu de passe-passe narratif devient le passage obligé pour avoir le droit d'être un peu léger sans passer pour un gugusse exhibitionniste dans le paysage littéraire français contemporain. Il raconte comment il a pu vérifier lui-même une découverte scientifique : l'amour n'est soutenu par la chimie du corps que pendant trois ans : (...)
Nous suivons alors dans l'auteur dans son premier mariage avec Anna, bien conforme aux "trois piliers" : Passion - Tendresse - Ennui, puis dans sa passion extraconjugale avec Alice, aboutissant à un divorce, avec l'inconnue : est-ce que cela va durer ou aura-t-il le talent d'échapper à la biologie ?

L'intérêt principal de ce roman réside dans son humour, son auto-dérision et dans les nombreux aphorismes dont il est parsemé et qu'on a envie de noter au fur et à mesure... mais il y en a trop, on renonce.

Cf. note de lecture sur mon blog.
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roman d'amour dont on trouve des explications du coté biologique et biochimique que l'amour est vraiment dure que trois ans

C'est mon premier Beigbeder. Lu mais je n'arrive pas à me faire une idée... Est ce que j'ai aimé ou pas ? Et bien je ne sais pas ! J'en ai un autre prêté dans ma bibilothèque, une fois lu, j'arriverai peut-être à me faire une idée ! Je pense qu'il m'a plu, sans me plaire non plus. Difficile cette situation !

"Derrière le Dandy, un homme"

Si "Mémoires d'un jeune homme dérangé" ressemble à "Vercoquin et le plancton", "L'amour dure trois ans" évoque "L'écume des jours".
Après ce livre, Beigbeder n'est plus réductible à une marionnette télévisée.

Un livre dans lequel il est facile de s'approprier les pensées du narrateur.Au fil de la lecture c'était limite pour que je lui donne totalement raison.La plume de Beigbeder est inégalable.

Alors voilà, l'amour dure trois ans, c'est prouvé scientifiquement, biologiquement, chimiquement. C'est comme ça et pas autrement. On peut même vérifier les statistiques, et remarquer le nombre de mariage qui se termine au bout de trois ans. Et ce livre nous parles de ça, de cet amour qui ne dure que trois ans, du divorce de Marc et de Anne. Autant dire que c'est très très cynique, et un petit peu déprimant, parce que oui certes l'amour est peut-être dût à tout un tas d'hormones et tout ça, mais résumé l'être humain à des trucs biologiques (ou psychologiques) c'est un peu moche. On n'est pas que ça (du moins j'ose l'espérer). Alors certes ouais, l'amour ça dure peut-être pas pour tout le monde, peut-être pas pour toujours, mais bon. Tout le monde est différent, et l'amour peut parfois durer et c'est tout. Et puis Marc est amoureux d'Alice, la Alice d'Antoine (parce que sinon ça ne serait pas assez compliqué), il était déjà avec elle avant son divorce, et il est toujours avec elle après son divorce. Mais Alice a peur, peur qu'il ne l'aime plus, peur que si c'est moins compliqué l'ennui s'installe, peur et préfère rester donc avec Antoine, au grand damne de Marc. Marc qui se plaint, qui est malheureux et qui se bourre la gueule. Marc et son cynisme accroché à ses chaussures, Marc qui a peut-être aussi un peu peur que l'amour dure trois ans. Ce livre se lit très vite, de mon côté je l'ai dévoré, il m'a un peu rendu mélancolique, mais il se rattrape bien, et pas mal de choses m'ont fait rire. J'aime bien comment c'est écrit, c'est mon deuxième Beigbeder (j'avais lu 99F) et j'adore son style (ça doit être mon petit côté “vive le cynisme”). Bon et puis finalement on l'a notre histoire d'amour, et c'est plutôt mignon j'ai trouvé, la fin est bonne et plutôt positive au final. Bref, ce livre m'a bien plu et j'aimerais voir le film du coup.