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EAN : 9782240037688
1 pages
Coédition Canopé (01/02/2016)
3.2/5   5 notes
Résumé :
Passionné de jeux vidéos, Antoine se retrouve dans un univers cauchemardesque où les membres de sa famille sont transformés en zombies, son meilleur copain, Slim, veut le tuer et Louna, sa petite amie, veut le transformer en vampire. Les illustrations croisent le triptyque La tentation de Saint-Antoine de Jérôme Bosch avec le monde contemporain pour une découverte de l'oeuvre et de l'artiste.
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Dans une ambiance cauchemardesque cet album pour la jeunesse aborde la peinture de Bosch.
Tout comme le tableau du peintre nous entrons dans un monde délirant celui d'Antoine qui traverse des aventures dangereuses parmi des créatures monstrueuses.
Des objets contemporains se sont glissés dans les images symbolisant notre époque comme le souligne l'auteure à la fin de l'ouvrage.

Je me suis sentie mal à l'aise en lisant et regardant cet album. Même si le tableau de Bosch m'a toujours intrigué ici le gore m'a gêné surtout pour un livre s'adressant aux enfants.
de l'imagination certes mais trop d'angoisse ressorte de cet album.
Je ne le recommanderai pas en cadeau.
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Hop, un élan vert et sa collection Pont des Arts.

On vous redonne la règle du "jeu", une oeuvre célèbre d'artiste tournée en histoire illustrée, ceci nous permettant de découvrir agréablement et sans forcer un artiste, son style et ce pourquoi il a touché le public.

Pourquoi choisir Jérôme Bosch?



Jérôme Bosch n'est clairement pas un artiste pour les enfants.

Son oeuvre très originale et audacieuse est compréhensible des adultes surtout. Mais et si l'on trouvait qu'il y avait là matière à éduquer les plus jeunes avec cet art ou à inspirer son onirisme?



Ce qu'il faut savoir.

L'artiste rompt avec une éducation picturale classique, imposée et dominatrice du bon goût d'une époque, il reprend ses thèmes et les modifie.

C'est un acte en soi qui ajoutera à la démarche, on ne touche pas aux sujets, dans le traitement des sujets religieux il y avait la dimension sacrée intouchable.

À une époque, la picture ne devait être là que pour soutenir la foi et l'assister dans une large diffusion de ses leçons ( il existait un programme des sujets à respecter scrupuleusement pour exprimer les vertues bonnes pour la santé , c'était ainsi, imposé aux artistes peintres, tout le reste n'était qu'orgueil et hérésie. Donc, interdiction de s'éclater à la peinture en faisant des patouilles de couleurs à la Jackson Pollock. Ça n'aurait aucun sens.)

Tout en glissant un peu leur style propre( copiés les uns sur les autres), les artistes devaient respecter un certain nombre de code, un personnage avec tous ses attributs symboliques, des paysages de la grande histoire des mythes bibliques. Progressivement, l'iconographie s'ouvrira à des sujets triviaux, des natures mortes, des portraits de rois et reines lorsque l'idolâterie changera de sujets de prédilection et les dirigeants de philosophie.

Il y avait désormais d'autres choses à louer.



Bosch revient sur cette drôle d'époque Académique, qui ne nous a pas laissé que de mauvais souvenirs si l'on s'attache aux nombres de chefs -d'oeuvre qui nous restent aujourd'hui à admirer dans les musées, et il y va allègrement de sa fantaisie, proposant sa version des sujets sacrés.

Tout devient débridés, la Nature et les désirs des hommes prennent le dessus face à un modèle à l'origine tout en retenu et toujours tourné vers le Dieu des mythes bibliques.

Comment faut-il entendre et présenter tout cela à hauteur de jeunes lecteurs?



Bosch ne fustige pas vraiment la religion, c'est plutôt comme si c'était un élève qui faisait un pied de nez à sa matière la plus détestée ( les Mathématiques, pour certains), les leçons académiques pouvaient freiner la créativité des artistes et leur interdire d'être dans la proposition.

Frustrant n'est ce pas?

Ce qu'il faudra retenir de toutes ses ruptures et oppositions à des régimes qui ont fait leur temps, elles ont successivement dans le temps stimuler la créativité, renouveler la donne, aiguiser le regard du specteur sur des vues inédites et delà fait evoluer les moeurs aussi.



Le sujet du livre.

Mon dieu, "la tentation des ténèbres", c'est tout de même très frondeur de la part de l'artiste qui, bien entendu, en rajoute une couche sur les interdits d'antan.

Le style de Bosch est fantsmagorique et Rémi Saillard ( bien connu des collections de contes " A petits Petons" chez Didier Jeunesse) reprendra un peu l'inspiration pour faire le lien avec le peintre.

Un garçon est invité à entrer dans l'univers de Bosch, comme si il venait de basculer sans s'en rendre compte dans l'univers des songes.

Deux salles, deux ambiances, le rêve ou le cauchemar. L'auteure Christine Beigel reprend l'exemple des jeux vidéos et c'est bien trouvé.

La tentation est grande, ils n'ont jamais peur et ils veulent voir parce qu'ils sont tout de même plus grand qu'hier.

Qu'il en soit ainsi, notre pré-ado a évidemment choisir la deuxième salle( les rêves, c'est pour les petits, comprend- t-on) et il se retrouve à cheval sur une énorme reinette jaune.

Que le spectacle commence!

C'est du Bosch, un paysage de Science Fiction planté de tours médiévales, des habitants à têtes de bécasses chevauchent des poissons volants et des Bernard-l'Hermitte courrent sur des jambes.

Alors? La pétoche ou pas?

Les auteurs détournent l'oeuvre de Bosch et par le truchement de l'humour arrivent à tourner le cauchemar vers des sensations attrayantes pour le lecteur.

Le héros, lui, préferait en sortir, entendant son père et sa mère l'appeler sans fin.

Va t-il se réveiller?

L'astuce pour aborder ce peintre est finalement bien trouvé, si l'on veut revenir sur la période histoire et faire comprendre l'intention de l'artiste.

C'est marrant et pédagogique.
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critiques presse (1)
Ricochet
22 juin 2016
Rémi Saillard et Christine Beigel ont réussi l’improbable défi de « contemporanéiser » les angoisses évoquées par Bosch dans ses peintures tordues (...) Une initiation intelligente.
Lire la critique sur le site : Ricochet
Citations et extraits (1) Ajouter une citation
J’aurais peut-être dû me fier
au maître du jeu, qui m’avait averti.
« Les Ténèbres sont déconseillées
aux moins de 16 ans. »
Mais quand il a rouvert le bec
pour me demander :
— Alors on joue, oui ou non ?
J’ai répondu oui. Évidemment.
Trop tard, c’était parti, c’est parti.
Bienvenue en enfer !
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Videos de Christine Beigel (5) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Christine Beigel
Monde : elle fait le tour de la Terre par terre... "La petite fille qui marchait sur les lignes" est un spectacle de danse jeunesse interprété par Nathalie Quoniam, d'après l'album du même nom, de Christine Beigel et Alain Korkos. (5ème et dernier extrait)
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