Cette lecture m'a été suggérée par
Daniel Rondeau dans
Carthage.
Cet Itinéraire de Paris à Tunis référence à
Châteaubriand (????) n'a rien d'un récit de voyage, il est d'ailleurs sous-titré Satire. Point de voyage ! de la satire, du persiflage plutôt. Paru une première fois en 1992, indisponible en livre papier, il a été numérisé en 2012 "participant à une démarche de transmission de savoirs rendus difficile d'accès par le temps....".
J'aime l'aventure et la découverte. Il m'a fallu beaucoup de persévérance pour terminer cet opus. La dame, conviée à une réunion mondaine et parisienne, un dîner-débat crache sans se gêner dans la soupe
"et je ne viderais pas mon coeur! Et je supporterais ces intellectuels rengorgés, compassés!"
déclare-t-elle pour se ressaisir :
"Est-ce que je leur ressemble?"
Et bien oui, j'en ai bien peur avec ce texte vide, enflé, ampoulé prétentieux qui me tombe des mains.
En sautant des paragraphes ennuyeux, j'ai trouvé des portraits drôles des qui m'ont récompensée de ma persévérance. Celui du chaouch, "il y en a toujours un pourtant, de chaouch, dans un coin du vestibule, plus uni à sa chaise qu'un philosophe à son coin de parchemin, à sa chandelle dans le clair-obscur d'une gravure...."
Sympathique vendeur de cacahuètes sur la plage, souvenir d'enfance qui capte l'appel des enfants "avec la soumission muette d'un sorcier aux djinns de l'au-delà...."
Son évocation de la poussière à Tunis, l'été, m'a aussi distraite :
"....des millions d'étincelles du soleil sont ensevelies sous des millions e mailles du drap éteint de la poussière.
Et pourtant, grâce à Dieu, elle peut finir par être vaincue, la poussière, par la chose la plus simple, la plus naturelle, la plus accessible à chacun : un seau de chaux. Avec de larges pinceaux de chaux contre les murs, les façades et les toits, la poussière est capturée, purifiée, dissoute dans l'éclat bleuté d'une résurrection picturale. La chaux est une fée de percale blanche qui terrasse la sorcière en haillons de poussière d'un simple coup de badigeon....."
Mais cela ne suffit pas pour en faire un bon livre. Méritait il d'être exhumé d'un oubli mérité?
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