Etude sur le regard, les moyens de reproductions, les images, la publicité, les tableaux. Existe-t-il un fil conducteur de la peinture De La Renaissance à la publicité qui hante nos murs?
Pour John Berger, il y a au moins, une permanence des thèmes de propriété, du pouvoir et de l'argent, depuis les images de la peinture à l'huile jusqu'aux formes modernes de reproductibilité des oeuvres d'art.
Mais l'art n'est jamais réductible à une dimension.
Un regard sur le voir qui interroge les fonctions de l'art dans nos civilisations.
Le miroir a souvent été utilisé comme symbole de la vanité féminine. Toutefois ce genre de moralisme est des plus hypocrites.
Vous peignez une femme nue parce que vous aimez la regarder, vous lui mettez un miroir dans la main puis vous intitulez le tableau VANITÉ, et ce faisant vous condamnez moralement la femme dont vous avez dépeint la nudité pour votre propre plaisir.
Le passé n'est jamais là, à attendre qu'on le découvre, qu'on le reconnaisse pour ce qu'il est réellement. L'histoire, c'est toujours le rapport entre un présent et son passé. Il s'ensuit que la peur du présent mène à une mystification du passé. Le passé n'est pas fait pour qu'on y vive ; c'est une mine de conclusions qui vont nous permettre d'agir. La mystification culturelle du passé entraîne une double perte : on entoure aujourd'hui les œuvres d'art de barrières inutiles et le passé alors n'offre plus guère d'inspiration ni d'exemple pour l'action.
Lorsque nous « voyons » un paysage, nous nous situons dedans. Si nous « voyions » l'art du passé, nous nous situerions alors dans l'histoire. Lorsque nous ne pouvons pas le voir, nous sommes frustrés de cette histoire qui nous appartient. Qui profite de cette frustration ? Finalement, l'art du passé est mystifié car une minorité privilégiée s'efforce d'inventer une histoire qui puisse rétrospectivement justifier le rôle des classes dirigeantes, et une telle justification est insoutenable à notre époque. Ainsi, inévitablement, elle a recours à la mystification.
Lorsque l'appareil photographique reproduit un tableau. Il détruit le caractère unique de son image. Il s'ensuit que sa signification change. Ou plus exactement sa signification se multiplie, se fragmente en de nombreuses significations.
La singularité de chaque tableau étais jadis un élément constitutif du caractère unique du lieu où il se trouvait.
Quelle romancière publie "Les Hauts de Hurle-vent" en 1847 ?