Cécile Berly vous présente son ouvrage "Marie-Antoinette" aux éditions PUF.
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Cécile Berly/5
5 notes
Résumé :
Le XVIIIe est le siècle de l'écriture de soi. La salonnière Madame du Deffand (1696-1780) écrit ainsi pour fuir son ennui, véritable maladie de l'âme. Baignée de culture aristocratique, mondaine, elle incarne la société d'Ancien Régime dans ce qu'elle a de plus frivole, de plus mélancolique aussi. Madame Roland (1754-1793) écrit quant à elle le sentiment, la politique et la Révolution. Nourrie de philosophie, elle est une idéaliste en tout : en amitié, en amour et m... >Voir plus
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Madame Roland n'aura jamais cessé d'écrire, quelles que soient les circonstances, les épreuves ou les souffrances. Pour elle, écrire, c'est vivre; vivre, c'est écrire. Elle en a accepté les contraintes, les fatigues, les déceptions, les sacrifices et même les humiliations, que ce soit dans ses lettres d'amitié, d'amour, ou dans ses correspondances politiques. Jusqu'au bout, elle mobilise sa belle énergie pour écrire, et par là même, exalter ses deux passions: le sentiment et la politique.
La lettre correspond, pour la portraitiste qu'elle est, à son goût pour la simplicité; elle est toujours à la recherche du naturel qui, seul, favoriserait la confidence, le sentiment et l'intime. Pour Madame Vigée Le Brun, l'épistolaire renvoie à un style élégant, sans affectation.
Les Roland sont, sans surprise, des parents rousseauistes et élèvent leur chère fille dans le culte de l'Emile.
Dans son salon, Madame du Deffand impose un goût, un art de vivre, lesquels placent au-dessus de tout "le bel esprit".
Ecrire, oui. Mais certainement pas comme un écrivain à la recherche des effets de style. Madame Vigée Le Brun le sait: elle n'est pas une femme de lettres. Elle est peintre, elle écrira donc comme un peintre. Si elle ne sait pas écrire de livre, en revanche, elle sait rédiger des lettres.
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