Il y a le dedans, le pensionnat, les violences, les brimades, l'humiliation, l'incompréhension, la haine.
Il y a le dehors, la forêt, la liberté, la vie, le retour à la nature, l'amour.
Il y a l'enfant, l'Indien. Et celles et ceux qui veulent tuer l'enfant dans l'Indien.
Jonas a dû quitter sa mère et sa forêt, emmené de force, éloigné de tout ce(ux) qu'il aime, de tout ce qu'il est, pour ne plus être un sauvage. Car c'est effrayant, les
sauvages. Ces moins que rien qui parlent une langue incompréhensible, qui croient aux Esprits quand d'autres croient en Dieu, qui vivent pour la nature et non pas contre elle... Il faut leur apprendre. Bien sûr. Leur laver la bouche au savon, leur donner des coups de fouet, les priver de repas. C'est pour leur bien. N'est-ce pas ?
Une fois n'est pas coutume, Nathalie Bernard nous emmène au Québec et nous fait toucher du doigt les violences qu'ont subi et que continuent de subir les populations autochtones et leurs descendant.e.s.
C'est dur, c'est fort, c'est glaçant, c'est essentiel ♥
C'est aussi un hymne à la nature, à la forêt, qui guérit, qui nourrit, qui respecte celui et celle qui la respectent... Et un roman qui nous rappelle tristement qu'encore, toujours, la première réaction face à la différence est au mieux le rejet, au pire la destruction. Comme si ce n'était pas des échanges et des rencontres que naissaient d'incroyables richesses.
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