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4,2

sur 240 notes
Après avoir lu 7 jours et nuit et keep hope, je continue ma découverte de Nathalie Bernard avec Sauvages. C'est un livre très différent des deux autres, qui aborde un sujet historique. J'ai trouvé le début du roman long, malgré des chapitres courts, et je n'ai plus lâché le roman jusqu'à la fin, une fois ces premières pages passées. J'ai malgré tout retrouvé avec bonheur l'écriture et le style de l'auteur.
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Inspiré par la triste histoire des pensionnats autochtones qui ont existé pendant une centaine d'années en Amérique du Nord, ce roman nous plonge dans la terrible vie de ces enfants indiens arrachés à leurs familles, leur culture, leurs croyances pour être remodelés comme des blancs. On suit Jonas, 16 ans, porteur du numéro 5 dans ce sinistre endroit, tapi en pleine forêt. Il n'a plus que quelques jours à tenir avant de retrouver sa liberté. Il s'est créé un personnage, taiseux, faussement détaché, pour survivre. Les pulsations de la forêt qui s'éveille de l'hiver l'aident à se connecter à ce qui lui reste de ses ancêtres, pour fuir la cruauté, la barbarie, la froide injustice.
Mais un événement va obliger Jonas à agir plus vite que prévu... Il lui faudra puiser dans ses ressources les plus profondes pour faire face à ses deux seules issues : la liberté ou la mort.

Un roman puissant, organique, rythmé, calé sur l'énergie de la forêt et de ses habitants.

Une histoire qui prend aux tripes et donne la rage de vivre.

Je recommande très vivement la lecture de "Sauvages"
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« Tuer l'indien qui est dans l'enfant »: cette phrase à elle seule résume l'histoire de Jonas, arraché à sa famille et placé de force dès l'âge de 10 ans , par l'état Canadien dans un sinistre pensionnat religieux des années 50.

Un pensionnat pour « sauvages » dont les méthodes brutales, barbares et assassines cassent les personnalités, l'identité et la culture des jeunes amérindiens. Les enfants sont des n° et apprennent de force pour pouvoir « s'intégrer » ou se désintégrer devrait on plutôt dire.

Exploser en plein vol? Pas possible pour Jonas. Il vient d'avoir 16 ans. § ans qu'il est dans cet enfer. § ans qu'il est N° 5. IL lui reste 2 mois à tirer et comme un condamné, ensuite c'est la Liberté!

Oui mais… 60 jours, c'est très long, surtout dans un tel endroit. Jonas s'est blindé, il sait que sa survie n'est possible que par une indifférence aux autres. Mais le n° 42, Gabriel va changer la donne, et puis Nina, et le petit Paul…

Mon avis:

Comme dans 7 jours pour survivre et Keep HOpe, on retrouve ce qui fait la force de Nathalie Bernard: une écriture fluide, efficace, tour à tour lyrique et sans concession. Son univers est un mélange de nature writting( les terres sauvages canadienne sont un personnage à part entière); un e touche de thriller haletant ( Jonas parviendra t-il à se libérer de ce pensionnat?); une touche historique et sociologique ( la cause amérindienne).

La couverture montre la dualité forcée de Jonas: un jonas indien qui garde les traces de son passage et de ses rencontres au pensionnat ( et c'est encore un très beau travail graphique de Tom Haugomat).

Sauvages est une histoire rude qui parle de maltraitance et de pédophilie. Pour ma part, j'ai appris avec effarement l'existence de ces pensionnats jusqu'en 1990…

Sauvages est donc un titre avec de multiple facettes, un texte qui marque! (Suite sur le blog)
Lien : https://lesvoyagesinterieurs..
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L'histoire évolue en deux parties bien distinctes. La première, très intimiste, nous entraîne au plus profond des pensées et des sentiments de Jonas. On voit tout à travers ses yeux : les atrocités commises par les prêtres et les soeurs, mais également le désespoir et la peine de ses camarades d'infortune. Une chose est sûre, Nathalie Bernard n'a pas son pareil pour nous faire éprouver les émotions de ses personnages : leur peur, leur honte, leur haine. C'est ainsi qu'au fil des pages nous prenons totalement conscience de la destruction identitaire de ces générations volées.

Jusqu'au moment où l'histoire bascule, où l'événement de trop se produit, libérant cette colère que Jonas enfouit depuis trop longtemps. le récit s'emballe, le rythme s'accélère. On assiste à la renaissance de Jonas, à ses retrouvailles avec ses origines et ses traditions, tout ça dans une course poursuite effrénée à travers les forêts enneigées du Québec. Nathalie Bernard offre ainsi, dans cette deuxième partie, un véritable hommage à cette culture amérindienne que ces institutions ont vainement tenté d'étouffer. Ils ont voulu tuer l'Indien dans l'enfant, alors que l'enfant se souviendra toujours de ses origines. Un vrai chef d'oeuvre !
Lien : https://minimouthlit.com/201..
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Un livre de littérature Jeunesse coup de poing, que l'adulte que je suis, a lu avec beaucoup d'attachement pour les personnages et d'émotion ! Pour des adolescents de fin de collège ou des lycéens qui n'auraient jamais entendu raconter comment, au Québec, des pensionnats catholiques ont eu pour mission de recevoir de jeunes indiens et des inuits enlevés à leur famille par les Autorités administratives, afin de tuer en eux leur culture, cela pourrait être une révélation d'une grande force.
L'auteure nous plonge dans un monde végétal pétrifié par le froid de l'hiver canadien qui encercle, enserre un de ces terribles pensionnats dans lequel essayent de survivre ces enfants des Premières Nations, sous la férule de trois religieuses et d'un prêtre plus que malveillants…, effroyables.
Dans un premier temps du roman, nous nous tenons au côté de Jonas. Il est aussi le narrateur, le personnage central. Fort de sa culture indienne, il doit se confronter à Gabriel, un autre pensionnaire et se protéger de l'horreur du sort réservé à tous les élèves dans cet établissement. Face à lui Gabriel, inuit, apparaît comme un personnage négatif.
Mais, de très dures épreuves vont transformer les deux garçons, les faire sortir du pensionnat et nous allons les suivre dans une course intense, éperdue, pour leur survie dans une nature toute à la fois hostile et généreuse.
Le roman finit dans un souffle rédempteur qui apaise en même temps qu'il rend justice aux à ces enfants et adolescents qui ont enduré de telles souffrances.
Une écriture poétique, portée par un changement de la police de caractères, apporte une respiration d'un bel air frais bienvenu ou une prise de recul /évasion à des endroits bien choisis dans ce texte mené tambour battant.
Un livre magnifique !
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Deuxième roman que je lis de Nathalie Bernard et c'est encore un coup de coeur.

J'avais lu, il y a quelques mois Sept jours pour survivre que j'avais adoré et c'est avec un immense plaisir que je me suis plongée dans cette nouvelle lecture.

SAUVAGES est un roman passionnant.


J'aime la manière dont l'auteure raconte l'histoire.

A nouveau, je suis sous le charme de son écriture.

J'aime ce suspense en continu.

Bref... J'ai kiffé !

Tout d'abord, ce que j'ai beaucoup apprécié, c'est le thème abordé dans cet ouvrage.

Un sujet qui m'a toujours interpellée et vivement intéressée.

Les persécutions, l'oppression et le génocide des Amérindiens.

Sous forme d'une fiction, l'auteure nous en parle formidablement bien et le lecteur va suivre le parcours de Jonas, jeune garçon, vivant dans un pensionnaire, malmené, affamé et sous la coupe d'individus dangereux.

Plus que deux mois à vivre dans ce lieu abject et il pourra à ses 16 ans, enfin, vivre sa vie librement.

Seulement les choses ne vont pas se passer comme il le pensait et des événements dramatiques vont changer le cours de son histoire...

Nathalie Bernard nous embarque dans une histoire haletante où l'on va suivre plusieurs enfants, prisonniers dans un pensionnant tenu par des religieux.
Des enfants arrachés à leurs familles...
Le but de cet enferment : façonner les enfants amérindiens à la culture canadienne et en faire de parfaits canadiens, reniant leurs origines.


Une fois la lecture commencée, impossible de lâcher ce roman !
L'écriture est addictive, le rythme effréné, une histoire captivante et émouvante qui
prend aux tripes.
J'ai suivi, le coeur battant, la survie et la fuite de ce jeune garçon et de son ami Gabriel qui n'ont plus qu'un seul but, sauver leur peau et retrouver leurs familles.

Une lecture intense, puissante et bouleversante.
Un roman coup de poing adapté aux adolescents qu'il ne faut pas hésiter à mettre
entre leurs mains.

Pour comprendre l'éradication d'un peuple.

Vous l'aurez compris, c'est un roman qui m'a énormément plu et il me tarde de lire le
nouveau roman de Nathalie Bernard : KEEP HOPE.

Découvrez vite l'univers de cette auteure talentueuse.

Retrouvez ma chronique pour le roman Sept jours pour survivre / Une fille de...

Lien : https://leslecturesdeclaudia..
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Mêlant fiction et réalité, ce roman jeunesse n'est pas à mettre entre toutes les mains. La vie des ces jeunes est très difficile et certains passages relèvent de la maltraitance, voir plus. 

Jonas est un jeune garçon que l'on prend plaisir à suivre. Il est courageux et l'impact de la nature dans ce roman est un gros plus. 
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Un roman très dur, où l'on découvre par la fiction l'horreur des pensionnats pour enfants autochtones encore existants au Québec jusque dans les années 1990.

On y suit Jonas, un adolescent de 16 ans qui doit quitter le pensionnat dans seulement quelques mois et qui se tient tranquille dans l'attente de sa libération. Jusqu'au jour de trop, jusqu'au mort de trop.

Des centaines d'enfants morts, des violences, de la maltraitance, dans un but monstrueux : “tuer l'indien dans l'enfant”.
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Quand on m'a présenté ce livre, on m'a avertie que ce serait un roman dur, basé sur des faits réels. J'étais avide d'en apprendre un peu plus sur cette partie de l'histoire et ce roman m'a totalement bouleversé.

Un récit au rythme effréné : l'autrice nous pose les bases, le cadre et les personnages. La tension monte crescendo et une quête de liberté nous emporte dans les profondeurs d'une forêt où couve le printemps. Les courts chapitres renforcent cette sensation d'urgence, de retour aux fondamentaux et de la nature. Un roman passionnant qui aurait pu être un peu plus approfondi sur l'histoire des Amérindiens, mais un bon premier pas pour ceux qui souhaitent connaître ce pan de l'Histoire.

J'avoue que j'ai bien aimé cette lecture " vraie" qui m'a appris des choses dont j'ignorais les faits. Je suis curieuse et ça m'a sorti de ma zone de confort.
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L'évangélisation dans toute sa splendeur !
Soumettre
Viol.enter
Rabaisser
Haïr
Y prendre du plaisir
.
.
.
Un récit de survie
Pour rester soi
Pour rester humain
Pour rester vivant
Pour rester empathique
Pour ne pas oublier ses origines
Pour ne pas oublier ses ancêtres
Pour ne pas haïr autrui
Malgré les monstres bien réels
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