Anaïs Nin sur la mer des mensonges

Je ne connais pas bien l'écrivaine Anaïs Nin même si j'en ai déjà entendu parler à la plusieurs reprise. Quand je suis tombée par hasard sur cette BD à la médiathèque je me suis dit que ce serait une bonne façon d'en apprendre plus !

Et quelle vie mouvementée et difficile ! Son père a quitté sa famille quand elle était jeune ce qui à beaucoup marqué Anaïs. Une fois devenue adulte elle va épouser un homme nommé Hugo et entretenir de nombreuses relations avec des hommes et femmes tout en restant marié. Elle est principalement connue pour la publication de ses journaux intimes et pour ses oeuvres érotiques.

En ce qui concerne la BD, j'ai trouvé les dessins très délicats, reflétant bien la personnalité complexe de cette femme mais j'ai parfois été dérouté par le scénario et la façon dont est construit le récit.

En bref une lecture agréable m'ayant permis d'en apprendre plus sur cette femme.

Cet album est d'une beauté infinie ! le dessin tourbillonne, la palette des couleurs nous éblouit, les corps dansent, les corps s'aiment. J'y ai découvert une femme à la vie intérieure extrêmement riche et qui a su s'affranchir des codes de la société. J'ai beaucoup aimé la beauté d'Anaïs Nin, la sensualité des corps cernés de motifs fleuris. C'est une BD comme vous n'en avez jamais lue, qui vous donnera envie de vous plonger dans les journaux d'Anaïs Nin, publiés dans leur version non censurée après sa mort et celle de son mari. J'ai adoré !⠀

Une oeuvre sensuelle et poétique concentrées sur les années trente vécues par Anaïs Nin d'après son journal. Une étude minutieuse de l'autrice a permis à Léonie Bischoff un récit complet et rigoureux de la personnalité d'Anais Nin, de ses ambivalences, de ses contradictions et finalement de son émancipation. le graphisme pastel et rond adoucit l'image sulfureuse qui est tant associée à cette autrice. Elle n'est pas que ça. Elle est d'abord une femme, une épouse aussi, victime d'inceste, se construisant dans ce monde ci avec les questionnements et révoltent que cela produit en elle. La lutte pour devenir soi entre ce que l'on imagine devoir être et ce que l'on désire réellement.

Je ne connaissais pas bien la vie de cette écrivaine américaine.
J'avais parcouru il y a quelques années des extraits de son journal. Et je savais bien entendu qu'elle avait été la fameuse maîtresse d'Henry Miller.

Cette BD a donc été une lecture très intéressante pour moi.
Elle met en lumière une femme aux multiples facettes, complexe et mystérieuse.
Sa liaison avec Henry Miller, son amour pour son mari, ses relations et son histoire familiale complexes et sa trajectoire artistique y sont clairement présentés.

J'ai beaucoup aimé.
Et le graphisme est magnifique, porté par des couleurs douces et très esthétiques.

Je ne connais pas Anais Nin avant de commencer cette bande dessinée.

J'ai été très surprise de découvrir cette histoire, car je m'attendais à autre chose, mais après tout c'est son histoire à elle.

J'ai été prise dans l'histoire du début à la fin, car je voulais comprendre Anais, voir la suite de l'histoire :)

Portrait illustré ou rêvé d'Anaïs Nin, femme de lettres peu connue à son époque, devenue égérie d'une certaine émancipation féminine avant de revenir comme une figure incontournable du mouvement MeToo. La force et la beauté étrange, presque onirique, du dessin de Léonie Bischoff transcende, avec une rare maestria, les détails purement biographiques d'une vie tourmentée pour mieux en traduire l'essence même. Un tour de force et un plaisir de lecture doublé d'un bonheur esthétique.

Sur le thème de la liberté sexuelle, l'histoire que je ne connaissais pas d'une femme écrivaine qui fut l'amante de Henri Miller. Une femme tourmentée qui veut vivre pleinement ses envies sans blesser ceux qui l'aiment et ceux qu'elle aime. le mensonge s'avère indispensable.
Elle passe beaucoup de temps chez les psychanalystes, elle est très soucieuse d'elle même. Son oeuvre principale est son journal intime.
C'est aussi une description de la vie d'Henri Miller, le portrait d'une époque et d'un milieu : Paris des écrivains, peintres artistes des années 20, 30.
Le dessin est très agréable, crayonné finement avec des traits de couleurs douces.

Si je devais qualifier le roman graphique Anaïs Nin, sur la mer des mensonges, un mot me vient de suite : Sulfureux ! Sulfureux parce qu'il respecte à la ligne les fantasmes et le quotidien de l'écrivaine ponctués par ses rencontres masculines, ses temps d'écriture de journaux intimes et de relecture de l'oeuvre d'Henry Miller -écrivain sans le sou avant le succès-. Anaïs Nin a un esprit torturé et on se rend compte que cela ne roule pas complètement dans sa tête, par ses cauchemars et ses doutes nombreux et par ses choix de partenaires : on peut dire qu'à elle seule, elle dépasse tous les tabous.
J'ai ouvert ce livre en repérant le graphisme et les couleurs sublimes de Léonie Bischoff qui raconte Anaïs Nin avec grâce, sans complaisance, mais sans distance non plus. L'autrice m'a fait découvrir une humaine captivante et séduisante, qui a eu l'art d'attirer l'intérêt d'autrui sans malveillance. Elle narre l'époque titi-parisienne arty, le multiculturalisme, une forme de tolérance à tout type de plaisir, au dépassement de la fidélité sans jugement, mais bien entendu dans un milieu socialement très éclairé et peu cadré.
Bizarrement, le très réussi Anaïs Nin sur la mer des mensonges ne m'a motivée à découvrir l'oeuvre d'Anaïs Nin qui se met à nu (dans tous les sens du terme) : je ne suis pas tentée d'y lire ce que mes yeux ont vu grâce à ce beau roman graphique explicite. Je rate sûrement quelque chose mais j'ai toujours préféré la fiction à l'autobiographie. J'ai savouré le trait de crayon de Léonie Bischoff, son scénario, les couleurs et les scènes décrites. J'ai rarement vu un si bel équilibre entre le dessin et le script.
J'ai passé un bon moment avec cette femme sincère (ayant un environnement à mille lieues du sien), m'étonnant de ne pas être choquée par tant d'érotisme (que je trouve charmant par ailleurs): bon, il y a quand même un épisode très complexe à digérer que je vous laisse découvrir, et qui m'a mise mal à l'aise. Et ce n'est pas la plume de Léonie Bischoff qui est responsable mais plus un épisode de vie de Miss Nin. Une question de morale, assurément !

Sa drogue c'est son journal intime, le vrai et le faux. Écrire au quotidien ce qu'elle peut dire, ce qui peut éventuellement être lu dans l'un et dans l'autre toutes les aspirations profondes et charnelles d'une femme telle qu'elle, à son époque (les années 30-40) ne peut exprimer ouvertement sans se faire.passer pour une putain. Anais Nin a besoin que son corps exulte, vive, explose, qu'il soit en adéquation totale avec son esprit sulfureux. D'un côté elle s'acharne à être une épouse exemplaire pour son mari Hugo, d'un autre elle fait fi de toute culpabilité lorsqu'elle rencontre Henri Miller et sa femme June pour qui elle aura une passion dévorante. Mais Anais est insatiable et continue d'explorer son désir avec d'autres, alimente son écriture, trace son chemin, libre, complexe et voluptueuse.
Je dois dire que cette bande dessinée est absolument sublime, un petit bijou même tant par les dessins précis, fascinants, qui vous happe totalement par leurs beauté tant par la construction du récit de ce personnage hors norme pour son époque.
J'ai été toutefois extrêmement troublée (J'ose dire même choquée) par l'inceste décomplexé, (public averti donc !), ce qui a mis un terme, je l'avoue à ce que j'allais considérer comme un chef d'oeuvre de BD.

Ce roman graphique est une véritable oeuvre d'art. Les dessins de Léonie Bischoff sont d'une beauté et d'un esthétisme qui enchantent l'âme. L'onirisme et la sensualité qui se dégagent des illustrations permettent de mettre en scène la vie d'Anaïs Nin. Cette biographie montre la dualité de cette femme libre, moderne, tourmentée, amorale. Son cheminement - ses errements - nous sont narrés. Elle se révèle à elle-même et aux autres en tant qu'Anaïs Nin, femme, amante, écrivaine. C'est sensuel, féministe, et érotique ! Cela donne vraiment envie de découvrir son oeuvre littéraire.