Anaïs Nin sur la mer des mensonges

Grâce à cette BD je découvre la vie d'Anaïs Nin, écrivain que je ne connaissais pas du tout avant ça. La BD est centrée sur Anaïs la poursuite de sa sensualité, sa façon de voir le monde et ce qu'implique d'être une artiste pour elle. J'aime la force de caractère de cette femme qui ne s'en laisse pas compter par les différents hommes puis amants qu'elle inclut dans sa vie. J'ai quand même été surprise qu'elle donne ce statut à son père !
Autre chose très crue : son avortement après plusieurs mois de grossesse que j'avais oublié - occulté ?. Je ne me figure pas en arriver là.
J'ai été époustouflée par le coup de crayon. Je suppose que c'est du crayon de couleur, excepté certaines scènes au pastel gras. Je ne comprends pas comment un trait aussi fin peut avoir autant de nuances de couleurs.

Journal dessiné d'une femme, la femme d'Hugo Guiler et la femme qui va écrire sur ses désirs et trouver sa place dans les mensonges des statuts et le l'amour. Une trajectoire sulfureuse en ce début de XXe siècle.

Anaïs Nin, femme d'origine cubaine ayant grandi aux Etats-Unis, est une épouse que la vie conjugale avec son banquier de mari comble d'amour sans satisfaire pleinement tous ses sens en éveil. Avec les mois et les années, elle va franchir le pas qui mène de la honte à l'épanouissement et va s'adonner à d'autres vertiges sensuels avec l'écrivain Henry Miller. L'encourageant aussi bien dans ses velléités littéraires et dans sa sexualité, il entretiendra avec elle une relation de vingt ans.
D'autres amant-es viendront, souvent flottera la figure paternelle, le premier héros qu'Anaïs semble vénérer, regarder dans le miroir des souvenirs, jusqu'aux retrouvailles, jusqu'au nouvel inceste.

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Dans ce très beau roman graphique, on suit un pan de la vie d'Anais NIN, en proie à une lutte incessante contre la violence des émotions qui la traversent, qui l'animent au plus profond de son être. Presque toujours soumise aux hommes que la vie met sur son chemin, chacune de ces rencontres lui permet d'exprimer une part de sa personnalité, ce dont elle a besoin d'explorer pour se construire en tant qu'artiste.
Bien que certaines de ces relations soient contre nature, puisqu'incestueuse (partie du roman qui peut déranger, voire choquer), Anais les vit pleinement, les accueille avec résignation et fatalité pour mieux les retranscrire dans son journal qu'elle rédige avec une grande assiduité. Ce journal est le fil conducteur du roman qui lui permettra de se révéler en tant que romancière.
J'ai beaucoup aimé : les couleurs, la finesse du trait, les émotions sur les visages, l'univers créé par la graphiste et la poésie qui s'en dégage. Il faut prendre le temps de regarder les détails de chacune des planches. Certains dessins réalisés en pleine page sont juste superbes...

Inculte que je suis, je ne connaissais pas Anaïs Nin, après la lecture de cette BD, j'ai bien évidement rajouter deux trois livres de plus dans ma pal déjà bien chargée. Ce qui m'a attiré en premier lieu, c'est la magnifique couverture, et l'intérieur du livre est à couper le souffle! J'avoue qu'après la lecture, je n'aimais pas particulièrement Anaïs Nin. J'ai une sainte horreur des lectures avec adultère… donc forcément, là j'étais servi et puis… des scènes m'ont vraiment mis mal à l'aise… Même si je n'apprécie pas la personnage… j'ai beaucoup aimé la BD. Je l'a recommande pour que chacun se fasse une idée! Anaïs Nin n'est vraiment pas une femme comme les autres!

Coup de coeur pour les illustrations de cet album qui sont ensorcelantes. Je reste un peu sur ma faim sur l histoire et l'oeuvre d anais nin, on survole, on suit son chemin personnel, le passage sur son pere est difficile certes important complique de le voir en image. En tout cas cela me donne envie d en savoir plus sur elle

Je découvre ici la personnalité d'Anaïs Nin, écrivain français. Une des premières femmes à parvenir à faire publier des écrits érotiques.

Les illustrations sont d'une douceur incroyable. Ces traits crayonnés melanges à de tendreres couleurs pastels sont fins et forts à la fois et parfaitement maîtrisés. le trait s'envole, oscille, vacille comme les pensées de l'héroïne qui se cherche et se découvre et entame ses célèbres écrits intimes.

Certains passages m'ont dérangés, l'auteur ne prend pas de parti pris, ce n'est sans doute pas à elle ni à nous de le faire ni même de juger, mais j'aurais aimé qu'on puisse en tout cas s 'interroger là-dessus. Prendre davantage de recul. L'inceste (désolée je gâte, difficile de ne pas le faire sans rester nébuleuse) y est presque banalisé. Ça m'a empêché de goûter pleine moi à cette lecture.

J'étais néanmoins curieuse de découvrir les débuts artistiques de cet auteur et ravie de laisser mes yeux s'attarder sur ces planches aux traits aériens et envoûtants.

Une bd aussi envoûtante et déconcertante que l'était la vie et la personne d'Anaïs Nin. J'avoue connaître mal la personne et son travail mais je crois que l'autrice ici en dresse un portrait fidèle et différent des clichés habituels. L'histoire est passionnante mais réellement dérangeante. Les dessins sont absolument splendides et complète l'oeuvre à merveille. J'ai beaucoup aimé.

J'ai lu Anais Nin pour lire de la littérature érotique plutôt bien rédigée mais je n'avais pas particulièrement accroché, notamment sur les thèmes. Pourtant, quelque chose de cette femme me fascinait : son rapport à l'écriture d'abord, sa poésie, sa vie, sa sexualité et sa liberté.

La couverture de cette BD biographie d'Anais Nin m'a immédiatement attirée : la couverture en double lecture, dont je préfère la partie basse, le trait et les couleurs douces au crayon polychrome, l'harmonie de l'ensemble. Et je n'ai pas été déçue ! Au-delà de la violence du propos, c'est beau et c'est génial !

Léonie Bischoff nous livre un portrait tout en nuances d'une femme autrice complexe, souvent torturée par ses névroses, cherchant corps et âme à vivre, à aimer et à réinventer tout ça. Toutes ses facettes, invisibles et indicibles, métamorphosée au gré des ses relations d'amour, sont unifiées dans ses écrits, dans son journal, comme un miroir d'elle-même.

Mais l'écriture est-elle finalement autre chose ?

Très belle découverte réalisée grâce à la médiathèque de ma ville.
Cet ouvrage est particulier sur plusieurs plans.
Tout d'abord, le graphisme. le dessin semble réalisé avec un crayon de couleurs dont la mine comporte plusieurs couleurs, ce qui donne l'impression d'une multitude de passages pour le même trait, mais des passages de couleurs différentes... Donc les différentes couleurs sont plus ou moins superposées et l'ensemble donne un effet presque naïf mais plein de douceur. C'est très agréable à regarder, j'ai aimé me plonger dans cet univers plutôt onirique.
Ensuite, le contenu : j'ai lu ce roman graphique sans connaître le personnage d'Anaïs Nin. Après avoir tourné la dernière page, j'ai fait des recherches et quelle merveilleuse surprise de découvrir que je venais de lire une biographie d'une femme moderne qui a oeuvré pour le féminisme tout au long de sa vie (1903-1977), que ce soit dans ses choix de vie, sa recherche d'écriture, son intérêt pour des domaines plutôt réservés aux hommes.
Anaïs Nin voulait être libre d'être celle qu'elle souhaitait, en faisant sauter les barrières mises aux femmes. Elle n'a jamais compris ni accepté qu'il y ait des différences entre les hommes et les femmes. Elle s'est toujours refusée à modifier sa façon d'écrire : les remarques des hommes qui voulaient la faire écrire davantage comme un homme et non comme une femme l'ont toujours mise en colère!
Elle a multiplié les expériences, fait des choix pas toujours très moraux mais elle n'a rien regretté et au contraire tout assumé puisque chacune de ses expériences lui a permis de mieux se connaître et se comprendre, d'avancer sur la route de la connaissance d'elle-même.
Un très bel ouvrage à découvrir sans conteste!

Dans la veine de portraits de femmes écrivaines, après George Sand, je re-découvre Anaïs Nin dans un roman graphique qui est à lui seul une oeuvre d'art. Anaïs Nin est une figure emblématique de la littérature et en particulier de la littérature érotique. Muse pour Henry Miller, séductrice et amante, elle a aimé autant les hommes que les femmes. On apprend à travers ce sublime roman graphique l'histoire de cette femme passionnante et passionnée par la littérature, l'amour, les sens et l'art.

Couverture du livre « Anaïs Nin ; sur la mer des mensonges » de Leonie Bischoff aux éditions Casterman
La partie récit nous apprend qui est Anaïs Nin – chantée par Renaud il y a quelques années. Fille d'un couple franco-cubain, elle a vécu à New York après la séparation brutale de ses parents. Eloignée de ce père qui lui fait peur et la fascine tel un double maudit, Anaïs plonge dans les délices de l'imagination en écrivant quotidiennement un journal où réalité et fantasme se conjuguent. Elle épouse Hugo et s'installe à proximité de Paris. Devenir épouse de banquier n'est pas ce qui la satisfait et elle voit dans ce statut social l'abandon des projets artistiques de son époux. de son côté, elle rencontre Henry Miller, son épouse, la psychanalyse. Ces rencontres lui permettent d'explorer cette quête absolue d'imagination et d'arriver à l'ultime projet : écrire comme une femme et être reconnue comme tel sans jamais trahir la féminité et l'imagination de sa plume.

Mais ce qui, selon moi, sublime l'histoire d'Anaïs Nin, une pionnière de la littérature érotique féminine est le dessin de Léonie Bischoff. Les planches de ce roman graphique sont à elles seules des oeuvres. Les couleurs et le trait du dessin nous emportent dans un tourbillon de sensualité, nous font plonger dans les méandres de l'imaginaire d'Anaïs Nin jusqu'à l'explosion de la féminité de cette femme libérée et épanouie. La rencontre entre ces deux femmes artistes, Léonie Bischoff et Anaïs Nin, fait naître un sublime récit de vie et met à l'honneur les arts et les femmes.

En résumé : un sublime roman graphique sur une femme dont le nom résonne mais dont nous ne connaissons peu le parcours de vie. Une belle mise à l'honneur de l'art des femmes