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4,17

sur 5306 notes
Ce livre est une invitation dans un univers de magie auprès d'un peuple aussi diversifié qu'extravagant.
Les descriptifs des décors, des créatures qui peuplent Terrafae sont si précis que l'imagination et le rêve sont au rendez-vous. Jude est une mortelle qui a été emmenée très jeune avec ses soeurs dans le monde des faes. Elle ne se sent, cependant, pas à sa place et la supercherie a l'air d'être le mot d'ordre dans ce monde où pourtant personne, hormis les mortels, ne peut mentir. Elle va se retrouver embarquée dans une histoire de trahison, de couronnement et de malversations qu'elle n'avait pas vu venir. Malgré le fait qu'elle soit souvent terrifiée, elle s'était tout de même jurée d'être plus forte que ça, de tout affronter. Mais les sentiments, les émotions et les attachements ne se commandent pas et pourraient bien l'anéantir.
Ce premier tome est totalement exquis et prometteur quant à la suite qui va venir pour combler les vides et non entendus de certains passage. le deuxième tome est prévu pour 2021 et devrait largement répondre aux attentes soulevées.

#NetgalleyFrance #Leprincecruel
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J'ai été partagée durant une bonne partie de ma lecture. La première moitié ne m'a pas vraiment convaincue, j'ai eu du mal à m'immerger dans cet univers, à visualiser les personnages et les lieux. Il m'a fallu m'accrocher pour ne pas abandonner le livre. Mais une fois cette première partie passée et que les intrigues ont enfin commencé à se mettre en place, j'ai été peu à peu emportée par l'histoire et les personnages.

J'ai beaucoup apprécié le personnage de Jude. Pour une fois, nous avons une héroïne féminine qui n'est pas une totale cruche superficielle... Bien qu'elle puisse par moments réagir de façon déconcertante, avoir des comportements un peu naïfs sur certains aspects, mais elle ne se lamente pas sur son sort, ce qui fait d'elle un personnage agréable à suivre, du moins à mes yeux.

L'intrigue politique m'a également beaucoup plu, et je ne m'attendais pas vraiment à tous ces rebondissements. La fin en particulier m'a donné envie d'en savoir plus, notamment sur Cardan.
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J'ignore ce qui m'a pris de vouloir lire ce livre : YA, 4ème de couverture basique... Rien ne m'attirait excepté le thème : les Faës. La note Babélio, les diverses critiques vues sur le net... Bon, OK, allons-y !
Moralité : il ne faut pas toujours se fier à ses premières impressions littéraires.
Le roman est bon, très très bon.

* World-building : l'autrice nous entraîne à Terrafaë, le pays du Petit Peuple. Ce dernier est conforme au folklore : nous n'avons pas affaire aux gentilles fées de Disney. Ici, on ne peut faire confiance à personne (quand je dis "personne", j'entends par là "vraiment, absolument personne !!")et être impitoyable est une question de survie. L'univers est sombre à souhait, oppressant, cruel...
Holly Black reprend la distinction entre les cours Seelies et Unseelies, dans un parfait respect des légendes. Avec Faërie de Feist, c'est le meilleur roman que j'ai lu traitant des Faës.

* Personnages : Jude, l'héroïne, est très intéressante. Humaine vivant avec les Faës, elle est l'objet de nombreuses humiliations et va se battre non pas pour simplement survivre, mais pour avoir sa place dans ce monde. Elle est haïssable, sans compassion... En sommes, elle s'intègre parfaitement à son habitat.
Cardan, sa Némésis, n'est pas dénué d'intérêt. Bien que l'on ne suive pas l'histoire de son point de vue, on comprend au fil de la lecture que le personnage est plus qu'un simple tyran de cours d'école.
Le rapport entre les deux est toxique et malsain... On éprouve par moment un véritable sentiment de malaise. C'est l'une des grande réussite car cette relation est à l'image de Terrafaë.

* L'intrigue : sans trop en dire, complots et trahisons sont au rendez-vous. Les révélations de la fin du livre sont... Incroyables !

Bien qu'il s'agisse d'un roman Y.A, on peut en faire aisément une lecture adulte, notamment pour percevoir toute la toxicité de cet univers et de la relation entre Jude et Cardan.

Une excellente lecture ! (J'ai noté ce livre en prenant en compte son classement Y.A).
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Si comme moi, tu traînes sur les réseaux sociaux ami-lecteur, alors tu as sans aucun doute entendu parler de la trilogie de Holly Black. Sur TikTok particulièrement, le Prince Cruel est très présent. À force de le voir passer, j'ai fini par succomber et faire un petit tour chez mon libraire préféré. Sans vraiment savoir dans quoi j'allais me plonger...

Sincèrement, j'avais quelques craintes avant d'ouvrir le Prince Cruel, surtout que l'ouvrage est classé Young Adult. Or j'ai trop souvent eu l'occasion de me plonger dans un roman que j'espérais de fantasy pour me rendre compte que la toile de fond, le monde imaginaire, n'était qu'un prétexte à nous raconter une romance des plus classiques – avec triangle amoureux, pouvoirs magiques et blablabla,...-. Au terme de ma lecture, je suis donc ravie de pouvoir le déclarer haut et fort, pour moi, ce premier opus de la trilogie de madame Black n'est pas une romance. Les sentiments et le marivaudage ne sont présents que pour mieux mettre en valeur la cruauté du monde des Fæs dépeint ici. Quel soulagement...

Un autre élément que j'ai apprécié dans ma lecture est que l'auteure prend son temps. Je ne me suis pas ennuyée une seconde mais on ne nous bombarde pas d'action à tous les paragraphes et, surtout, la trame principale de ce premier volume, met du temps à se mettre en place. Concernant le monde construit dans le Prince Cruel, il joue avec des mythologies assez classiques puisque Jude, l'héroïne, vit à la Haute Cour de Domelfe, tenue par les Fæs. Malgré l'absence d'une grande originalité, l'autrice parvient à tirer son épingle du jeu en livrant un tableau suffisamment riche pour rester intéressant. Alors je me suis laissée emporter par l'histoire de Jude, cette adolescente - 17 ans – qui a été obligée de s'adapter à un monde où le pouvoir, la politique et les complots sont au premier plan. J'ai aimé qu'elle soit à la fois paumée, pleine de colère, et d'ambitions. Jusqu'à la dernière page du Prince cruel j'ai été complètement happée par le récit. Pourquoi, dès lors, mettre une bonne note mais pas une excellente à ce roman ? Car malgré tout il n'est pas sans défaut. Déjà j'avoue que certains éléments narratifs ne m'ont pas du tout surprise. Finalement c'est cela la faiblesse de cet ouvrage : le manque d'originalité. C'est un super bon récit de fantasy mais ce n'est pas un coup d'éclat, l'écriture est rigoureuse mais n'a pour seul but que de raconter, sans poésie et sans panache... Enfin j'avoue espérer que le prochain tome de cette trilogie nous permettra de mieux comprendre la psychologie des personnages ainsi que leurs motivations.

Car oui, je sais déjà que je vais lire la suite de ce roman, le Roi maléfique. Plus que cela même, je vais trépigner d'impatience...
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Une jeune fille arrachée a sa famille, projetée dans un monde de princes et de princesses, et qui prend conscience progressivement de ses dons exceptionnels. Une approche très classique pour ce livre, bien écrit, centré sur la vie intérieure de Jude, l'héroïne, sur ses souffrances, ses émois et ses aventures.
Le fil rouge de l'intrigue est une guerre de succession entre princes, dont certains sont particulièrement méchants, et dont les comportements peuvent sembler contradictoires. Jude se fait sa place, utilisant son intelligence et ses dons au combat, pour influer sur le cours des événements.
On parle de magie, d'espionnage, de soumission des humains, sans trop insister sur le contenu... ce qui est frustrant. Ce monde parallèle, duquel il est possible de s'échapper vers le monde reel, semble extrêmement réduit, et on se demande comment il peut susciter autant d'effusions de sang.
Les personnages ont de l'épaisseur, il y a du vrai suspens, mais ça manque un peu de profondeur et d'originalité. Il ne faut pas non plus chercher de message politique ni encore moins psychologique ou philosophique, ce livre s'adresse aux jeunes adolescentes, sans autre prétention qu'un divertissement et une identification forte a l'héroïne...
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Je vous préviens, ça va être très long. Et plutôt négatif (j'ai mis deux étoiles cependant, parce que c'était beaucoup moins pénible que Acotar)

"Le Prince Cruel" est un roman young adult américain si classique que si vous me dites que l'auteure l'a écrit d'après un bingo des tropes du genre, je vous crois.

On retrouve donc:
- une intrigue minimaliste (lutte pour le pouvoir, et pour l'héroïne : trouver sa place)
- du jugement moral qui serre la main à beaucoup de tension sexuelle ("Les fées c'est trop des débauchées qui couchent à tout va et... trop bien cette TENSION SEXUELLE entre mes persos ! Je vais en mettre un peu plus par ici...")
- une héroïne de 17 ans forte-et-rebelle, pas girly, qui s'intéresse pas aux garçons (mais aux épées), qui agit comme une adulte trentenaire ou une ado immature suivant les besoins du scénar, qui s'estime ordinaire mais qui est évidemment "divinement belle"....
Désolée les vraies moches, je sais pas si vous aurez droit à votre roman young adult un jour.

On a aussi:
- Un brun ténébreux plus beau que tous, et qui souffre à l'intérieur, bourreau supposé de l'héroïne mais pas tant que ça, et après qui elle s'énerve en se faisant des films dans sa tête comme quoi il la déteste
- Une tension sexuelle étalée à l'extrême par le biais du "moins ils se voient, mieux c'est" sur une bonne tartine de "ils se détestent, mais en vrai c'est surtout un problème de communication / traumas personnels"
- Une plume passe-partout, parfois un peu simplette et répétitive
- Un traitement assez paresseux-naïf des tropes (on les fait durer, plutôt que de les faire évoluer ou de les complexifier)


**Maintenant dans le détail et le spoiler**

>D'abord, la foire aux incohérences :

Cardan et sa bande harcèlent Jude et Taryn parce que ce sont des mortelles. Et dans cet univers, les mortels ayant une vie courte et n'ayant pas de pouvoirs, ils sont exploités par les nobles fae.
Mais c'est aussi un fait que les mortels sont "plus compétents que les fées dans bien des domaines" + sont nécessaires pour que le monde des fées survive, et il y a des couples faes-humains reconnus (Madoc et la mère de Jude), et d'ailleurs Locke n'a pas de souci à sortir avec une mortelle. Et personne ne s'offusque quand il le fait.

Et puis les fae "immortelles" en réalité sont mortelles vu qu'on peut les tuer. Et elles peuvent vieillir et mourir de vieillesse (cf Eldred). Et les humains qui restent à Domelfe ne vieillissent pas.
Donc, à part qu'elles ont des pouvoirs magiques et ne peuvent pas mentir, les fées sont comme les humains. Elles peuvent être sympas ou non, égoïstes ou non. Dans les faits, les nobles faes privilégiés se comportent exactement comme des humains privilégiés classiques (donc ils sont pas très sympas).

Forcément avec tout ça, difficile d'avaler le fait que Jude et Taryn se font harceler juste car "ce sont des mortelles".
Cardan et sa bande leur disent que, comme elles vont mourir, elles sont déjà en décomposition, se feront manger par des asticots etc... mais euh Cardan, je te poignarde, je te mets en terre, il t'arrive la même chose. Et si personne ne tue Jude ou Taryn, elles ne mourront pas de vieillesse et resteront là comme les fae. Donc..?

À noter d'ailleurs la mentalité étrangement biblique des faes qui disent que les mortels viennent de la terre (mais euh, non ?) et y retourneront, ou qui appellent Jude "fille d'argile" alors qu'il n'y a pas de religion abrahamique chez les faes. Et encore heureux, ça serait totalement incohérent d'avec leur réalité, mythes, pouvoirs, comportements etc. BREF.

Forcément, difficile aussi d'avaler le fait que Jude doive autant se battre pour "trouver sa place et être utile" dans ce monde. Alors que ça ne devrait pas être un problème au départ puisque les mortels sont juste des fae sans pouvoir qui peuvent mentir. Donc, que tout le monde la méprise parce qu'elle est mortelle... où est la logique ?

Mais quand bien même ! Comme elle est douée à l'épée, et - encore une fois - que des tas d'humains aux talents reconnus vivent intégrés parmi les faes, bah... ça va en fait. Et de toute façon, elle n'a que 17 ans, et Madoc prend soin d'elle, elle est riche, est officiellement sa fille adoptive, il est immortel... elle n'a pas de place à trouver. Donc à part pour en faire une martyre, sa situation et sa problématique n'ont pas de sens.

Comme les humains peuvent mentir, les fées leur reprochent de ne pas avoir d'honneur... mais ça non plus ça n'a pas de sens ! Pein de faes mentent par omission ou en jouant avec les mots, ils se trompent les uns les autre en se jouant de mauvais tours, et s'en prennent aux plus faibles... en quoi simplement pouvoir mentir directement est plus déshonorant que tout ça ? Allez savoir.

Locke sort en secret avec Taryn, mais sort en public avec Jude (qui ignore tout), le tout pour que Taryn lui prouve... "qu'elle peut aimer comme une fae" à savoir : ne pas lui en vouloir de ses aventures, ne pas vouloir l'exclusivité, ne pas être jalouse. Sauf que : déjà je sais pas dans quel monde humain vit l'auteure, mais dans le mien aucun être humain n'est fidèle par nature. Ni n'aime de façon exclusive jusqu'à la fin. C'est même plutôt exceptionnel !

Mais le pire, c'est qu'il y a des fae fidèles (coucou Madoc), des fées ultra jalouses qui le font savoir (coucou Nicasia), et d'ailleurs la jalousie, ça pimente le couple selon Locke, en fait c'est même le but. Donc euh... au final, c'est quoi "aimer comme une fae ? Allez savoir.

Pour tester la jalousie de Taryn, Locke aurait pu choisir n'importe qui, mais il prend Jude pour créer du drama. Ce qui forcément va blesser les deux soeurs et mettre en péril leur relation. On peut résumer aisément ça en "c'est un gros connard". Alors pourquoi Taryn veut à tout prix se marier avec lui ? Quel intérêt ? En plus, c'est sa toute première relation, elle a le temps de voir autre chose, surtout maintenant qu'elle sait qu'elle peut plaire à des faes... ELLE A 17 ANS BORDEL

Mais non, ils se voient un peu, s'embrassent, couchent ensemble et "il faut à tout prix qu'il m'épouse, même si c'est un monstre !!". Elle va foutre en l'air sa relation avec sa soeur (jumelle, bordel !) pour ce type qui la harcelait il y a peu et qui a aucun intérêt, à part qu'il la drague et qu'il est distrayant...

Cardan est donné pour être cruel, et on le voit être pas cool avec des gens, des fois, en effet. Mais la plupart du temps, il n'est pas du tout si horrible. Il ne se délecte pas des souffrances de Jude et veille d'ailleurs toujours à ce que ça n'aille pas trop loin, il juge Taryn horrible pour ce qu'elle fait subir à sa soeur, et enfin, il aide et protège plusieurs fois Jude (quand elle est ensorcelée par le fruit des fae, c'est lui qui la sort de là réellement, pas Locke). Mais Jude, qui nous relate tout ça pourtant, semble paradoxalement ne rien voir. Et elle reste persuadée qu'il la hait. Elle n'a bien sûr jamais eu l'idée de s'expliquer avec lui à ce sujet, ou d'argumenter, elle préfère direct passer à la violence, logique. Après, c'est peut-être juste qu'elle est stupide, je ne sais pas.

En mission d'espionnage (façon dont elle trouve enfin "sa place" si importante), où prudence et discrétion sont de mise, elle vole un livre de Cardan (super, comme ça on saura qu'un intrus est venu) pour le plaisir, puis décide de libérer arbitrairement une humaine de son esclavage, sans raison, compromettant totalement sa mission (madame, mais arrêtez d'être bête enfin !)

Pourquoi Jude ment à Cardan à la fin, à part pour se mettre dans la merde dans le tome 2 ? Pourquoi ils ne sortent pas tout simplement ensemble et oeuvrent ensemble ? Cardan l'aime et est partial envers elle. On voit complètement qu'il l'apprécie et l'écoute, et qu'ils fonctionnent bien ensemble. Elle aurait pu trouver des tas d'autres arrangements et promesses pour protéger son petit frère, comme en régnant aux côtés de Cardan, à la cool. Surtout que techniquement les enfants d'Eldred sont plus légitimes à régner que le fils de Dain (qui était en plus un connard). Donc ? Et Cardan sait bien que Balekin et Madoc sont une menace pour le royaume ! C'est dans son intérêt aussi d'agir ! Bref.

Enfin : bien que totalement inspiré du folklore européen et n'ayant jamais inspiré les cultures amérindiennes, le monde des faes se trouve en bordure des Etats-Unis...

> le plus gros gâchis dans ce roman, c'est la relation "enemies to lovers":

Ça peut être très agréable deux persos qui se détestent mais éprouvent malgré eux une attirante qui nourrit leur détestation. Quand ces deux persos ne se détestent pas en raison de valeurs et mentalités complètement opposées bien sûr (parce que c'est peu crédible), mais pour des histoires de hiérarchie qui les opposent, jalousie, etc. Qui plus est avec un faux perso de méchant, qui n'est pas en réalité foncièrement et unilatéralement mauvais et cruel. Comme ici : Cardan dans le fond ne veut pas la perte de Jude, et il la déteste car il méprise les mortels + est jaloux du fait que Jude soit aimée de son père adoptif.

Mais ici, ce trope est gâché selon moi par une succession de choses.

Déjà par l'attirance de l'héroïne envers Cardan qui ne repose que sur son physique.

Ensuite, par le fait que la haine de Jude soit en décalage d'avec le comportement ambigu de Cardan envers elle. Ça fait artificiel et bête de sa part, elle ne s'interroge pas, ni ne cherche à comprendre et régler le souci, elle s'oppose juste frontalement, bêtement, et nie les moments de sympathie de Cardan.

Cardan est plus nuancé et sa détestation (comme son attirance) sont relativement crédibles, donc il y a une lutte intérieure qui est intéressante à voir chez lui. Jude est juste un bovidé. de ce fait, elle est trop pénible, incohérente (avec sa personnalité tantôt adulte tantôt enfant immature), et un peu idiote, pour que l'amour du héros n'agace pas un peu le lecteur qui a accès aux pensées de Jude.

J'ai donc eu un sentiment de relation "enemies to lovers" forcée artificiellement. Surtout quand on sait que le dégoût de Cardan pour Jude "car elle est mortelle" ne va pas avec le fait que, comme dit avant, les mortels sont essentiels au monde de Terrafae et peu différents des fées (il aurait fallu changer ça). Et en plus, Cardan et Jude auraient communiqué plus tôt, ils se seraient vite rapprochés ! Donc la crédibilité de leur haine s'essouffle vite.

Bref. Dommage.

La grande originalité du Prince Cruel, c'est avant tout ce fromage qui n'arrête pas de poper. Je ne sais pas si c'est l'aliment préféré de l'auteure, mais alors dès qu'il est temps de manger quelque chose, elle pense bien à préciser qu'il y a du FROMAGE. du pain ou des bretzels, et du FROMAGE.

L'héroïne n'arrête pas de nous dire que les fae sentent bon alors qu'elle, elle doit sentir la sueur tout ça, mais avec tout le fromage qu'elles se bouffent je veux pas imaginer l'haleine de ces fae...


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J'ai adoré cette lecture mais ça ne sera pas un coup de coeur.

Je deviens vraiment accro à ce genre de roman fantasy avec des fae et autres personnages.

J'ai beaucoup aimé la plume de l'autrice qui est très prenante et fluide.
Des personnages qu on aime ou qu on déteste au début mais qu on finit par aimer et inversement au fur et à mesure de l'histoire.

Un récit rempli de rebondissements, d'intrigues, de surprises.

Et cette fin.....on en parle 😱. Une fin que ne donne envie que d'une seule chose ... poursuivre avec le tome 2
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Avant de revenir sur cette lecture, quelques mots sur son contexte : après ma lecture de Il était deux fois de Franck Thilliez (un thriller ultra-glaçant) je me suis calée une relecture des deux premiers tomes d'ACOTAR (de la romance New Adult croisée avec de la Fantasy). Reboostée par le sex-appeal de Rhysand, je me suis sentie pousser des ailes et j'ai cru que ce serait une bonne idée d'embrayer sur un roman tout autant plebiscité: le prince cruel de Holly Black. Une erreur que j'ai vue venir de loin (déjà parce que je sais que Rageot publie surtout des romances YA, or je ne supporte pas ça) mais que je n'ai pas pu m'empêcher de commettre, ce qui rajoute un peu de drôlerie à l'histoire de ce crash annoncé.

Les reviews Youtube pêchées au hasard vendent un univers hyper profond. Heu non, moi pas d'accord. Nous agiter sous le nez dès que l'occasion se présente (et elle se présente à chaque foutu chapitre) des noms de lieux-dits magiques et des représentants de chaque espèce du petit peuple en veux-tu en voilà, c'est pas de la profondeur : c'est de l'étalage unidimensionnel. Ça souligne au contraire la platitude crasse et la pauvreté de cet univers dont on n'explore vraiment quedalle. Ajoutez à ça une obsession de l'autrice pour les coupes de cheveux fantaisies, et vous m'avez définitivement perdue.

En second on m'a aussi vendu une narration simple mais poétique. Va pour la simplicité, le texte se lit bien. Pour la poésie par contre, je cherche toujours. A défaut de jolies tournures, ce que j'ai trouvé en revanche c'est une narration à la première personne infantilisante à en mourir. Jude, l'héroïne et narratrice, a dix-sept ans et raconte son histoire à l'écrit comme elle le ferait à l'oral à ses meilleures copines (qu'elle n'a pas). Par exemple elle se réfère constamment à sa soeur Vivienne en tant que "Vivi", à sa mère en tant que "maman" (entre autres) et si c'est mignon au début parce qu'elle a sept ans quand commence l'histoire sur un double homocide, dix ans plus tard j'ai simplement trouvé ça insupportable. le lecteur est directement pris à partie par Jude quelques fois sans raison (c'est hyper inesthétique), et les dialogues tombent pour la plupart à plat, comme celui-ci au dénouement qui m'a sérieusement bidonnée :

"- A quoi t'attendais-tu en te présentant ici ? (...) Tu aurais pu obtenir tout ce que tu désirais, mais à présent tu n'auras rien.
- Tu crois vraiment que je vais t'exposer mon plan en détail ? Assez discuté, c'est le moment de s'affronter !"

Comme dirait Yugi dans Yu-Gi-Oh : c'est l'heure du duel, hein !

L'intrigue était supposée être mouvementée et je donne raison à ce qui se dit sur ce point. le prince cruel est un récit qui bouge beaucoup. Sans doute trop en fait dans la mesure où l'intrigue n'est pas soutenue par un univers dense, une écriture et une troupe de protagonistes suffisamment costauds. Ça fait fouillis, tout est précipité et peu plausible, et même les motivations de Jude à devenir chevalier sont bancales - elle a dix-sept ans, elle est humaine dans un monde de faës surpuissants et demande cash à un prince à rejoindre ses chevaliers parce qu'elle est pas trop mauvaise en escrime. Sérieusement ? D'accord il faut créer des héroïnes badass pour inspirer la jeunesse, mais on ne se pêche pas un titre de chevalier comme on tire le gros lot à une fête foraine, que je sache ? le tiers du récit devient intéressant quand Jude rejoint la fine équipe d'espionnage du prince Dain pour l'aider à gagner la course à la couronne contre son aîné Balekin. Les motivations du prince à la recrutrer sont plausibles et la situation délicate dans laquelle ça la place est sympathique à suivre. La suite manquera par contre de réalisme voire virera dans le pure cliché.

Et tant qu'on est dans les personnages, un petit ménage ne serait pas du luxe : la jumelle de Jude, Taryn, ne sert strictement à rien - c'était juste classe de dire que l'héroïne a une jumelle, et c'est un levier narratif pratique. La clique de Cardan qui mène la vie dure à Jude passe encore (j'ai bien aimé le personnage détestable de Nicasia que je devine un peu complexe), la soeur Vivienne mi-faë mi-humaine est juste là pour faire le pont avec le monde des humains et justifier quelques virées shopping au centre commercial : tampons et culottes à pois en promo. Wait, WHAT ? ~ je vous jure que ça arrive vraiment dans le roman et que j'ai rien compris à ce que ça fichait là. le seul protagoniste bien fichu c'est Cardan, notamment grâce à une scène en particulier qui creuse un peu le personnage. On s'attend par contre à le trouver royal et cruel mais c'est "juste" un bully puérile. Il envoie de la terre sur les tartines de Jude, lui tire sa tresse, la jette à la flotte avec les nixes et lui ordonne de baiser son pied sous GHB féérique. Tant de cruauté que je n'en dors plus la nuit !

Attention petit disclaimer : la trame du livre romance des faits de harcèlement moral et physique. Okay Cardan n'est pas crédible dans son rôle de harcelleur, okay Jude l'est encore moins dans celui de victime, okay énormément de romances ennemies-to-lovers surfent sur cette vague haine/amour, mais si la chose est rédibitoire pour vous, passez votre chemin.
Je revends sans regret mon exemplaire et je laisse la suite à d'autres. Y a rien à faire, la YA, ça passe pas ici.
Lien : https://la-choupaille-lit.bl..
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J'avais lu plusieurs avis mitigés, négatifs comme positif, il faut dire que le prince cruel à une hype sur les réseaux !
Je ne connaissais pas du tout avant de rejoindre Instagram et rien que la cover m'a attiré et intrigué, donc pour ça..il a sa place dans ma bibliothèque. 🤭
(J'aime les belles couvertures)

Dans ce premier tome, l'auteure pose seulement les bases, les décors, l'intrigue, la rencontre de nos deux protagonistes.
Ce tome est beaucoup plus centré sur Jude, son ressenti, sa peur et son mal-être…le prince Cardan n'est pas tendre envers les mortels dont elle !
Et pour cause, ils sont considérés comme des êtres inférieurs aux Fae, des personnes faibles.

Attention l'histoire n'est pas du tout centré sur la romance, on peut même dire qu'il y en a pas !
Peut-être dans les tomes suivant mais pour le moment non !

Personnellement, j'ai bien aimé.
Ce n'est pas un coup de coeur, mais cela reste pour moi une bonne lecture, je n'ai pas ressenti une seule once d'ennuis, il y à toujours un rebondissement et les événements s'enchaînent assez rapidement. La plume de l'auteure est dynamique, original, captivante et accompagné de nombreuses descriptions qui permettent d'imaginer et de visualiser correctement le moindre détail !
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Jude, sa soeur jumelle Taryne et leur grand soeur Vivienne ont été élevé parmi les mortels. Quand un jour, un homme étrange frappe a leur porte. Il tue de sang froid leurs parents sous leurs yeux. Il s'agit de Madoc le véritable père de Vivienne et c'est une créature vivant aux pays des fæs. Après ce massacre et suivant son code de l'honneur, il prend avec lui les 3 fillettes et les emmène à Terrafæ.
Pour Jude et Taryne vivre dans ce monde est dangereux et quasiment tout et tout le monde les prend pour des être inferieurs car humaine et donc mortelle.
Mais Jude décide de passé outre. Elle veut devenir chevalier et se dévoue corps et âme à cette entreprise.
Mais des changements au monde des fæ vont survenir, des changements importants sont annoncer et le statut de chacun peut être chamboulé.

Dès les premières lignes, j'ai adoré l'histoire, les personnages et les intrigues. Un petit air de The mortal instruments planait au début du roman. C'est un univers bien construit où les luttes de pouvoirs, d'intelligence et d'un peu de chance se succèdent. Un plaisir à lire et je vais m'empresser de découvrir la suite.
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