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Greg Vezon (Autre)Romane Baleynaud (Traducteur)
EAN : 9782379412011
200 pages
L'Arbre vengeur (22/09/2022)
3.87/5   31 notes
Résumé :
Avec ce recueil inédit, nous plongeons dans l’arrière-pays sauvage du Canada au début de l’automne, alors que la température baisse et que les arbres revêtent leur parure dorée. Tout au long des histoires, les personnages évoluent dans ce décor de lacs, avec leurs barrages de castor, les huards et leurs chants étranges, les chipmunks, loups et ours ; les canots, les nuits autour du feu de camp. Avec la nuit l’atmosphère devient pesante. Des Blancs orgueilleux parten... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (12) Voir plus Ajouter une critique
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Ces cinq nouvelles réunies dans ce livre, écrites entre 1906 et 1921, offrent une agréable lecture où s'imbriquent le fantastique et ce que l'on n'appelait pas encore à l'époque nature writing.

Elles se déroulent toutes au coeur des forêts canadiennes, à l'automne, saison où lumière et couleurs sont un véritable festival pour les yeux. L'auteur se complaît dans de nombreuses descriptions de la nature, des animaux, des lacs, des oiseaux, des poissons, entraînant le lecteur dans une véritable ode à la nature sauvage, au "wild" fascinant pour tous ceux qui aiment l'aventure.

Chaque histoire comporte sa dose de mystère, la première qui constitue presque la moitié du livre, emmenant le lecteur dans un univers fantastique avec disparition, réapparition d'un homme emporté par ses croyances et ses peurs.

Les autres, impliquant tantôt le loup ou l'orignal, tantôt les indiens, avec quelques fantômes d'êtres n'ayant pu trouver la quiétude du repos éternel, se lisent aussi aisément, en profitant surtout, à mon goût, de toutes les descriptions poétiques de la nature et de ses hôtes.

L'écriture est de belle facture, les phrases élaborées avec soin, le climat souvent angoissant créé et entretenu avec soin et, même si la chute peut être parfois un peu brève et donc légèrement décevante, c'est un bon moment de lecture au coeur de la forêt pourpre.
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Algernon Blackwood (quel nom!) nous plonge dans les forêts canadiennes, à une époque de l'année où la lumière décline et où les légendes se faufilent. La qualité de la Forêt Pourpre est de parvenir à allier la forme et le fond, c'est-à-dire des nouvelles, ressemblant un peu à des contes, capables de nous faire un peu frissonner ou en tous cas de nous projeter dans une ambiance propice à l'épouvante, et de le faire avec élégance, en offrant aux lecteurs la profondeur des allégories, c'est-à-dire avec une réflexion, un fond. Impossible de refermer cet ouvrage sans se dire que dès le début du XXe siècle, on pouvait écrire avec autant d'acuité sur la nécessité de considérer notre environnement avec respect.
On pourra néanmoins trouver que dialogues et personnages sont un peu surannés mais c'est un détail, qui ne doit rien enlever au mérite de Blackwood.
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Les éditions de l'Arbre Vengeur ont rassemblé cinq nouvelles, écrites en 1906 et 1921, dans ce recueil tourné vers les grands espaces et ce qui s'y cache.
Elles prennent toutes place à l 'automne, dans les forêts canadiennes et mettent en scène les légendes du windigo, des dieux animaux, des colons et des amérindiens.
L'auteur décrit avec beaucoup de poésie la nature, la profondeur des forêts, le mystère des lacs, les animaux et la pratique de la chasse à l'orignal.
Il manipule à merveille l'angoisse chez le lecteur pour rendre la nature hostile où l'homme n'a pas sa place.
La première nouvelle, qui fait également la moitié du recueil, est celle que j'ai préférée. On y suit un groupe de chasseurs et leur guide. J'ai beaucoup aimé le lien entre la nature et l'homme, surtout quand ce dernier cède à ses croyances et comment elles peuvent alors le dévorer.
Les autres nouvelles sont parfois trop courtes pour en apprécier la saveur même si la même thématique rythme le recueil : celle de l'homme et sa transformation, parfois étonnante, au contact de la nature.
Je découvre l'auteur, considéré comme un classique du genre.
Bien que datées du début du 20ème siècle, ces nouvelles résonnent quand même de modernité sur le colonialisme et l'écologie.
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Genres : fantastique, épouvante, nature writing.

Thèmes abordés : folie, traditions autochtones, légendes indiennes, esprits animaux, colonisation, civilisation vs. nature.

Contexte : toutes les nouvelles se déroulent dans les terres sauvages du Canada, et on peut a priori les situer à l'époque contemporaine de l'auteur, c'est-à-dire au début du 20ème. de ce fait, les relations entre les personnages sont marquées par le contexte colonial : les Indiens natifs sont placés dans une relation hiérarchique par rapports aux blancs, qui expriment souvent leur supposée supériorité, voire leur mépris pour le mode de vie et les croyances des autochtones. Cet état de fait est dénoncé par l'auteur, qui se moque de ces personnages blancs présomptueux et ignorants, et en fait bien souvent les victimes toutes désignées des forces mystérieuses qui sévissent dans la forêt.
Les points forts : une écriture à la fois simple et poétique, une immersion dans la nature sauvage, une ambiance étrange et mystérieuse.

Le pitch :
Le Wendigo : un petit groupe de chasseurs et leurs guides commettent la plus fameuse des erreurs : ils se séparent. Deux d'entre eux, un jeune écossais et son guide Canuck, partent tenter leur chance, contre la volonté de ce dernier, dans une partie de la forêt désertée par tous… pour une bonne raison !
La Clairière du Loup : un pêcheur solitaire se rend sur les bords d'un lac mystérieux, où les Indiens réalisaient leurs rituels dans les temps anciens. Malgré les recommandations reçues, il établit son campement sur la rive est du lac. Il s'aperçoit rapidement qu'il n'est pas seul, et même qu'on le surveille de près.
La Vallée des Bêtes sauvages : un chasseur anglais entêté, exaspéré par le refus de son guide indien de le conduire dans la vallée où l'animal qu'ils pistent s'est enfoncé, décide de s'y rendre seul. Arrivé sur place, la nature environnante semble l'influencer d'une manière inattendue.
L'Ile hantée : un étudiant, esseulé pour ses révisions sur une jolie île déserte, va faire face à des phénomènes étranges.
Le Lac du Corps-Mort : dans leur campement isolé, un trio de chasseurs et leurs guides voient débarquer en pleine nuit, en canoë, un homme croisé précédemment. Mais son guide n'est plus avec lui, et son explication sur sa disparition leur paraît peu convaincante.

Mon avis :
J'ai trouvé dans ce recueil exactement ce que je venais y chercher, à savoir une ambiance automnale mystérieuse et légèrement inquiétante (toutes les nouvelles se déroulent en automne), où la nature, et plus particulièrement la forêt et les lacs, jouent un rôle à part entière.
En effet, pas de grosse terreur au programme de cette anthologie, mais des récits à atmosphère, avec une angoisse latente, où l'homme est confronté à des phénomènes qui défient sa raison et le font reconsidérer sa place dans le monde. Et avouons-le, on prend un malin plaisir à voir les personnages d'hommes blancs moralisateurs se faire rappeler à l'ordre par la puissance supérieure de la nature.
Les nouvelles sont ancrées dans le folklore des autochtones du Canada, et c'est un plaisir de découvrir cet univers de croyances ancestrales, qui se révèlent toujours bien vivaces. J'espérais toutefois en apprendre un peu plus sur ces légendes indiennes, qui nous mettent l'eau à la bouche sans nous fournir beaucoup d'informations.
La nouvelle la plus longue est aussi selon moi la plus marquante : le Wendigo. La légendaire créature n'apparait jamais directement aux yeux du lecteur, et pour une bonne raison : quelqu'un qui a « vu le Wendigo » est une personne qui a sombré dans la folie et qui est vouée à la mort. le lecteur doit donc l'imaginer à partir des traces qu'elle laisse sur son passage, et surtout des cris proférés par le malheureux qui est allé à sa rencontre. le procédé est très réussi : le monstre caché et suggéré est d'autant plus mystérieux et inquiétant.
Le passage où l'un des personnages se retrouve seul après la disparition de son acolyte est particulièrement prenant : on est captivé par sa terreur profonde, proche de le faire basculer dans la folie, tant il est incapable d'assimiler ce qu'il voit et entend.
J'ai aussi particulièrement aimé «La Vallée des Bêtes sauvages », notamment pour le passage délirant figurant une inquiétante danse de séduction des animaux de la forêt (oui, oui). « L'île hantée », avec son intrigue classique mais diablement bien exécutée et efficace, m'a également séduite.
J'ai trouvé les deux autres nouvelles tout aussi dépaysantes et agréables à lire, néanmoins j'ai été moins investie dans ma lecture : elles sont toutes les deux restées un peu trop en surface à mon goût.
En bref, je recommande ce recueil pour un délicieux moment d'évasion. La magie semée par Algernon Blackwood opère indéniablement, et j'ai maintenant très envie de découvrir les histoires du fameux détective John Silence.

Rendez-vous sur curiosites-litteraires.fr pour une analyse détaillée des points forts du livre, de l'intrigue et des procédés narratifs.

Lien : https://curiosites-litterair..
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Un recueil de cinq nouvelles qui nous emportent dans une ambiance de "nature surnaturelle" si cela veut dire quelque chose... Je m'explique : Blackwood (rien qu'avec son nom) nous embarque dans des forêts dont on peut facilement imaginer qu'elles peuvent s'animer et nous parler, basculer à tout moment dans le fantastique. Comme dans les contes de notre enfance. C'est cet esprit que j'ai pu retrouver au travers de cette lecture très plaisante, qui nous invite à la rêverie, au mystère. le tout est servi par une plume superbe, très affutée pour décrire nature et paysages. On voyage en même temps qu'on est pris par les récits. Une très belle découverte en ce qui me concerne.
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Citations et extraits (32) Voir plus Ajouter une citation
La lune, à présent plus basse, coula derrière la cime d'un immense cèdre qui diffracta la lumière en faisceaux d'argent. Les étoiles avaient pâli. Une mince lueur rouge apparaissait derrière les hauteurs, à l'extrémité est de la vallée.
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Le léger vent de la nuit glissait silencieusement depuis les profondeurs de la forêt; il portait les messages de crêtes lointaines et de lacs sur le point de geler et charriait le parfum subtil et sombre de l'hiver qui arrivait.
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Les arbres attendaient, écoutaient, guettaient son prochain mouvement. La forêt se refermait sur lui.
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Dans l'atmosphère planait ce silence menaçant qui précède souvent les violents orages.
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Des bandes de nuages colorés, comme des oriflammes, cédaient leur place aux étoiles.
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