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4,08

sur 535 notes
J'ai lu, l'année dernière, le tome 1 d'Enola Holmes de l'auteure Nancy Springer, qui m'avait laissé un goût amer. Force est de constater que la sauce prends mieux en bande-dessinée ! J'ai largement préféré lire ce format et je compte continuer de suivre les aventures d'Enola en graphique.

J'ai adoré les illustrations douces style aquarelles, les couleurs chaleureuses et tellement agréables à l'oeil. le récit, selon ce que je me souviens, est bien respecté (même s'il manque des détails, il me semble) : je me répète, mais selon moi ça marche encore mieux avec ce format. C'est court, rapide à lire, on va droit au but, il n'y a pas de longueurs. Ce que j'avais pu ''reprocher'' au roman, ici, ça ne me pose pas de soucis. Moi qui ai abandonné la série sous forme de livres... je vais lire le tome 2 de la BD de ce pas. :-)
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Les enquêtes d'Enola Holmes, je les avais découverte il y a quelques années déjà et j'avais lu toute la collection.

Sa mise en bédé n'allait rien m'apporter si ce n'est de découvrir les personnages en images, mettre à jour ma mémoire (j'ai oublié les petits détails de l'histoire) et, qui sait, m'apporter du plaisir de lecture, comme les romans l'avaient fait à l'époque.

Enola, c'est avant tout de la littérature jeunesse, mais pas de celle qui prend ses lecteurs pour des crétins, qui lui évite les mots de plus de deux syllabes de peur qu'ils se fassent une entorse du cerveau oui qui lui masque la vérité de ce qu'il se passait à cette époque. le jeune vicomte en fera l'amère découverte, lui qui a toujours vécu dans la soie.

D'ailleurs, dans la série de romans, l'auteure avait bien mis en scène tous les codes de l'époque victorienne, notamment dans les vêtements portés par les dames ou ce qui se faisait et ce qui ne se faisait pas. La naissance, assez tard, d'un enfant, ne se faisait pas, dans la haute société. Sans doute que les femmes n'avaient plus droit à leur partie de gambettes en l'air une fois un certain âge passé…

Les dessins, sou forme d'aquarelles, ont des coloris très doux, un peu délavés. Mon seul ronchonnement sera pour le nez en trompette d'Enola… D'ailleurs, tout le monde semble avoir un nez en trompette !

Le pire sera pour Sherlock, de profil, ça lui fait presque un groin de cochon, ce maudit nez ! Sa représentation ne m'a pas satisfaite, il ressemble plus à un dandy en goguette qu'à Sherlock Holmes. Je l'ai même vu avec une pipe calebasse dans la main, ce qui est un anachronisme total.

Quant à Mycroft, c'est comme Sherlock, il ne ressemble pas vraiment au personnage de Conan Doyle. Les dessins, de style un peu girly, ne sont sans doute pas la meilleure manière de mettre ces deux hommes en valeur.

Enola est très féministe, indépendante, ne veut pas ressembler à une plante verte comme il est de nature pour les dames de la haute et ses deux frères ont des pensées et des actes très phallocratiques, très mâles, très typés société patriarcale. La tête d'Enola n'est pas assez grande pour stoker des informations, elle va exploser… Et j'en passe !

Les adeptes de la "cancel culture" vont en grincer des dents, pourtant, ce n'est que la vérité de cette époque, celle de 1888.

Hormis ces petits points d'achoppement avec les représentations des Holmes Bothers, j'ai apprécié relire les enquêtes d'Enola en version dessinée, j'avais oublié bien des choses et maintenant, ma mémoire est rechargée pour quelque temps.

Bien qu'il ait fallu saquer dans le récit original, le fait de se trouver face à une bédé de 80 pages permet de ne pas trop caviarder et de garder l'essentiel tout en lui ajoutant des petits plus, notamment le carnet en fin d'album, avec des mots codés et quelques explications sur les petits changements qu'Enola a fait à son corset.

J'ai retrouvé la fraîcheur qu'il y avait dans les romans dont j'avais déjà apprécié que l'auteure ne fasse pas l'impasse sur les saloperies de l'époque victorienne, que ce soit sur le maintien des femmes qui ne pouvaient pas éternuer (ni respirer) avec leurs corsets de merde ou sur la misère qui règne dans les bas-fonds, sans pour autant entrer dans tous les détails, mais en disant juste ce qu'il fallait pour éveiller les consciences.

Ma préférence ira toujours aux romans, mais avec ces adaptations en bédés, les plus jeunes qui auraient envie de découvrir la série peuvent le faire de manière plus amusante en regardant les images avant de bifurquer sur les romans.

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Ce premier tome est un excellent moyen de découvrir la société anglaise du 19eme siècle et la célèbre famille Holmes. À travers une enquête simple et des aquarelles fines, nous partons à la recherche de la mère d'Enola Holmes et d'un jeune noble. C'est donc une double disparition. L'intérêt de ce tome ne réside pas dans cette enquête toutefois mais plutôt dans cette société anglaise qui ne laisse que très peu de place à la femme.
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C'est mon fils qui m'a fait découvrir cette bande dessinée. Il avait emprunté le premier tome à la bibliothèque de son école et ça lui a beaucoup plu. Il surveillait le tome 2 qu'une petite camarade lui a piqué sous le nez la semaine dernière. D'emblée, je ne me serai pas forcément orienté vers ce type d'album pour lui. Ah le marketing genré ! Il est vrai que les couleurs et le dessin orientent plutôt le produit vers une cible marketing féminine mais si l'on dépasse ce cliché, on peut dire que c'est un excellent album.
Les couleurs sont vives, l'histoire bien ancrée dans son époque avec des références culturelles et à l'oeuvre de Conan Doyle bien présentes. sur cette trame, le scénario est très séduisant avec des petites énigmes codées à tous les endroits et un carnet final extrêmement bien fait. Dans ce premier tome, c'est le langage des fleurs qui est exploré.
Les couleurs sont gaies. Seul bémol : le graphisme qui de temps en temps reste assez enfantin même s'il traduit bien la dynamique. nous ne sommes pas dans le style de la ligne claire mais plus du côté de l'aquarelle. après tous les goûts sont dans la nature. Mon épouse, elle préfère ce style.
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Une excellente BD !
Le jour de son anniversaire, la mère d'Enola disparaît. Seule avec les deux domestiques de sa maison, Enola fait appel à ses grands frères : Mycroft Holmes et Sherlock Holmes. Suite à une dispute avec leur mère, ils ne s'étaient pas vus depuis longtemps. Enola compte surtout sur l'aide de Sherlock, détective renommé, pour l'aider à retrouver leur mère. Cependant, les deux frères veulent l'envoyée dans un pensionnat pour futurs ladys. Enola comprend que si elle veut retrouvé sa mère, elle devra mener se propre enquête en suivant les indices laissés spécialement pour elle le jour de son anniversaire.

Les dessins de cette bande-dessinée sont vraiment magnifique ! L'écriture est lisible, c'est très appréciable car, dans certaines BD, on peine à lire les dialogues. En parlant des dialogues, ils sont dans un langage plutôt soutenu je dirais, mais tout de même simple et compréhensible pour les enfants par exemple (attention, je ne dis pas que cette bande-dessinée est réservée exclusivement pour les enfants !).
J'adore voir Sherlock Holmes autrement qu'en héro et plutôt comme un enquêteur, certes connu, mais imparfait et avec des problèmes familiaux.
Enola est un personnage très attachant et on découvre les événements et indices en même temps qu'elle.
Ce livre est rempli de messages cachés, d'énigmes, j'ai vraiment accroché ! Par exemple, le prénom même de l'héroïne : "Enola", à l'envers donne "alone" qui signifie "seul" en anglais. On y apprend également la signification de plantes comme l'iris, le lierre, la camomille...
On en apprend également plus sur une époque qui n'est pas la notre, notamment dans l'éducation des femmes, on parle même des suffragettes, c'est vraiment très intéressant.
Bref, une bande-dessinée à ne surtout pas rater !
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Au salon du polar de Montigny-Lès-Cormeilles, j'ai eu le plaisir de rencontrer Serena Blasco qui présentait le premier tome en BD de l'adaptation des aventures d'Enola Holmes. J'ai trouvé ses dédicaces tellement jolies, avec les dessins d'Enola Holmes, que j'ai eu envie d'en acheter un.
Bien m'en a pris, c'est joliment dessiné, avec un graphisme et des couleurs agréables, qui donnent un air suranné à la BD, tout en la laissant évoluer avec aisance. Nous voilà embarqués dans cette époque pas si lointaine où passé un certain âge les jeunes filles devaient porter une jupe longue et un corset, pour se conformer aux codes de la morale et pouvoir faire leur entrée dans le monde.
Pourtant, Enola n'a pas une enfance classique. Elle est élevée par sa mère dans un manoir à la campagne. Cette mère, artiste et veuve, disparait mystérieusement le jour des quatorze ans d'Enola. L'on découvre alors que ses frères ne sont pas moins que le célèbre Sherlock Holmes et Mycroft, frère plus âgé faisant office de tuteur depuis la disparition de leur père. Appelant ses frères à l'aide pour qu'ils découvrent ce qu'elle est devenue, et devant leur incapacité à résoudre l'affaire de cette disparition, Enola va enquêter elle-même. de belles péripéties vont ponctuer ses recherches, ingénieuse, courageuse, déterminée, elle va tout tenter pour retrouver cette mère si peu commune. Imaginative et intrépide, son enquête va la mener vers de nouvelles aventures.
C'est joli, il y a un peu de mystère, un jeu de piste, un code à découvrir, le langage des fleurs à comprendre pour avancer, tout ce qui peut donner envie de continuer l'aventure avec Enola. Mais là il faudra attendre le prochain opus !
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Enola Holmes est un personnage créé par la romancière Nancy Springer. Enola n'est autre que la soeur cadette du fameux détective que nous ne présentons plus.
N'ayant pas lu le roman, je ne peux juger de la bonne qualité de l'adaptation. Toujours est t-il que la comparaison n'est sans doute pas à faire car l'autrice Serena Blasco illustre parfaitement une ambiance aventureuse, très féminine , intelligente à travers ce premier tome de la série Enola Holmes.
Avant toute chose, c'est une bd qui est assez " girly". Nous sommes vraiment dans la thématique d'un penchant féminin de Sherlock Holmes, même davantage car l'idée du scénario ( et par extension du roman), c'est d'introduire un personnage féminin cachée dans l'ombre de Sherlock Holmes et qui devra en quelque sorte faire ses preuves.
Le ton est donné : Enola Holmes est intrépide et n'a aucune intention de devenir une bonne fille de la société à coups de corset trop resserré et de bonne tenue. Derrière la simple enquête ( résoudre la disparition de sa mère) se cache un récit d'émancipation, une sorte de roman d'apprentissage plutôt moderne.
De plus, le fait que Sherlock et Mycrof Holmes sont limite présentés comme des machos sous estimant leur petite soeur renforce le trait engagé de cette adaptation BD. J'ai bien aimé ce coté-là du scénario qui allie donc une aventure typiquement "Sherlockienne" avec une certain regard contre la phallocratie.

La bd est très " féminine " dans le graphisme employé avec beaucoup de luminosité et d'aquarelles sur des couleurs fraîches ( fushia, violet, rose clair) . Même le noir se met briller dans cette bd. Honnêtement, ça m'a un peu rebuter au départ. J'ai trouvé ce graphisme justement trop girly. Après Serena Blasco a également réalisé Lili Chantilly , autre bd adressée au jeune public féminin. Personnellement, j'ai parfois un peu de mal quand les bd sont trop axés sur le genre masculin et féminin. J'ai l'impression de voir des mauvaises pubs pour action man et barbie à travers les premières de couvertures. Une bonne bd jeunesse est aussi une bd qui fait fi de la notion de genre ou qui dépasse cette notion-là, c'est d'autant plus important de nos jours.
Après, il faut préciser qu'Enola Holmes fait partie de la collection Miss Jungle chez les éditions Jungle, une collection avant tout adressée aux jeunes lectrices. En quelque part, le coté girly est donc commercialement assumé.
Passé ce premier regard sur un coloriage très édulcoré, j'avoue m'être attardé avec ravissement sur certains regards, certains portraits très réussies. Enola Holmes est juste remarquable dans ces moments de contemplations, il y a vraiment un très beau jeu de lumière très expressif au niveau des yeux. Cela donne énormément de vie aux personnages.
De même, la maîtrise de l'aquarelle très présente, finit par enchanter le regard, notamment lors de certains plans sur Londres. C'est très beau.
Bien sûr, nous ne sommes pas dans un Londres sordide même si au détour d'une page , on peut apercevoir une ruelle obscure.
Dans ce premier tome des aventures d'Enola Holmes, tout est lumineux. Après pour le degrè de maturité autour du personnage et du propos implicite qui est traité dans cette série, cette bd parlera plus aux pré-ados plutôt qu'au moins de 10 ans. Après, pour l'ensemble des jeunes lectrices, l'adaptation écrite et dessinée par Serena Blasco reste très abordable.

En somme , Les enquêtes d'Enola Holmes est une bd jeunesse féminine de référence. le scénario est assez moderne avec un petit regard critique sur le comportement de la gente masculine dans une Londres phallocrate. de plus, l'intrigue n'éclipse pas le roman policier . L'histoire se suit sans peine, notamment grâce à au riche charisme de la rebelle Enola.
Objectivement, il faut quand même traverser un graphisme un peu trop lumineux, un peu trop "girly" pour pouvoir apprécier ce titre. le contenu est beau mais, esthétiquement, c'est aussi très genrée ( logique de collection éditoriale) donc il est clair que cela reste un titre adressée à des jeunes lectrices fans de cette patte graphique riche en glucose coloré.
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Pour une fois, je n'attends pas longtemps pour lire un ouvrage après l'avoir acheté! Il date de mon dernier ou avant-dernier passage à la boutique France Loisirs, soit moins de trois mois!
J'ai beaucoup apprécié cette jolie bande dessinée plutôt destinée à la jeunesse mais dotée d'une belle qualité de langage. La colorisation façon aquarelle est très agréable, les couleurs sont douces et participent ainsi à une bonne adéquation avec le cadre spatio-temporel de fin XIXème siècle (enfin c'est mon impression!), tout comme les traits pas toujours très précis au niveau des décors. Les récitatifs intégrés dans une sorte de petit billet à l'ancienne apportent aussi une touche de raffinement, propre à la noblesse anglaise! Bref, je trouve que l'esthétique est très soignée pour plonger le lecteur dans l'époque de l'histoire!
Le choix de narration permet également de se sentir rapidement proche du personnage principal, Enola, puisque le point de vue interne nous plonge dans ses pensées! Nous pouvons ainsi suivre l'évolution de sa réflexion quant à la disparition de sa mère, à la résolution des énigmes et codes laissés par celle-ci et qu'Enola ne partage avec personne. En effet, suite à la disparition de sa mère le jour de son quatorzième anniversaire, ses deux grands frères arrivent et décident de l'envoyer en pension. C'est une destination que sa mère a toujours refusé pour elle, Enola décide de faire confiance à sa mère et de fuir pour essayer de la retrouver.
Rapidement, en route, elle est confrontée à la disparition d'un jeune lord, qu'elle finit par retrouver avant tout le monde puisqu'elle est enlevée par les mêmes ravisseurs! Mais elle arrive à déjouer leurs plans et à libérer son compagnon d'infortune…
Le tome s'achève sur la reprise de l'enquête sur sa mère. Après le récit, nous pouvons feuilleter la reproduction du carnet personnel d'Enola qui est très agréable à regarder et consulter. Il apporte des informations sur le langage des fleurs et le déchiffrage d'un nouveau code pour l'enquête.
J'ai donc hâte de retourner à France Loisirs pour un nouvel achat qui comptera sans doute le tome 2 des aventures d'Enola!
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Mon avis personnel :
Pour le scénario:
Une histoire pleine de mystères à résoudre, palpitante et intrigante. J'aime bien l'idée des messages codés car Enola peut parler à sa mère en secret. Enola est une jeune fille têtue, insolente et courageuse. J'aime bien ce personnage car elle est curieuse et essaie de comprendre pourquoi et comment les choses se sont déroulées.
Pour les illustrations:
Les couleurs sont belles et invitent le lecteur à lire la B.D. On a très envie de plonger dedans...Les personnages sont dessinés avec beaucoup de finesse, mais les caricatures, non, pour donner un côté brouillon et sale.

Je conseille cette B.D.
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Un premier tome superbement illustré qui nous projette dans l'univers d'Enola. Ayant lu le livre, j'ai beaucoup apprécié (même si ça va très vite) mais je me demande si j'aurais eu le même regard et attachement si je ne l'avais pas lu.
En tout cas je lirais la suite avec plaisir !
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