« Mort sûre d'amours », derrière ce jeu de mots, se trouve une profonde souffrance, difficilement verbalisable, difficilement concevable et que la médecine psychiatrique a défini comme schizophrénie, comme une pathologie psychiatrique chronique complexe qui se traduit schématiquement par une perception perturbée de la réalité, des manifestations productives, comme des idées délirantes ou des hallucinations, et des manifestations passives, comme un isolement social et relationnel. (Source Inserm)
Alors, vous me direz pourquoi lire un livre écrit par ce que l'ignorant dénomme comme fou ? Ce à quoi, je vous répondrais que je n'ai pas lu un livre de
Vincent Blénet, j'en ai lu huit en tout et j'y ai trouvé une grande qualité d'écriture et une véritable progression dans la mise en forme et l'évolution de sa prose.
Ce recueil, car ce nouvel opus de Vincent est bel et bien un recueil, diffère vraiment de ses autres écrits.
Rédigé durant la mise sous cloche du pays et la soumission de la populace au diktat du Président Roi et de ses sous fifres, cette période fut une véritable torture psychologique pour l'auteur. Ce dernier n'ayant plus accès à ses besoins vitaux qui lui permettaient d'apaiser sa colère intérieure. Un nouvel enferment sous contrainte.
Composé de trois parties qui se mêlent et s'entremêlent, vous y retrouverez ses thèmes de prédilection, l'amour inaccessible, la poésie musicale et l'analyse critique mais au combien réaliste d'une société qui l'exclu de plus en plus chaque jour et qui le met au ban de la cité.
Le chapitre « Peur d'être » est particulièrement intéressant. le titre dit tout.
Lisez cet ouvrage, comme tous les autres, sans aprioris, avec intérêt et envie, en vous disant que cet homme qui prend la plume pour écrire, le fait pour expier ses démons afin de se sentir mieux.
A retrouver aux Éditions La Compagnie Littéraire.