Le premier chapitre Première journée à Rufisque, publié en 1926 aux éditions du Sagittaire dans la collection Les Cahiers nouveaux (n° 22), 1926, occupe la plus grande partie de l'ouvrage (jusqu'à la page 142). Les deux autres, Saloum et Bananes, semblent avoir été écrits pour cet ouvrage et se déroulent sur plusieurs semaines, huit ans avant la parution du livre.
Jean-Richard Bloch s'écarte de l'analyse politique pour se lancer quasiment dans un « pur récit de voyage », mais sur ce terrain, il est loin de la verve de ses contemporains que sont
Joseph Kessel (1898-1979, pour rester dans le « créneau chronologique »,
En syrie paru en 1927,
Marchés d'esclaves, en 1933, je relirais bien ses articles de correspondant de guerre en Espagne pour le comparer à Espagne, Espagne!) ou
Albert Londres (1884-1932). Je pense aussi que ce qui m'a gêné, c'est l'attitude colonialiste, condescendant par rapport aux « bouniouls » [sic, avec en note « noirs, en argot colonial »], louant l'apport de la « civilisation de l'homme blanc » [re-sic]: pour se rendre de Dakar à Saint-Louis, il emprunte un train une voiture de voyageurs qui est la « soeur jumelle de celles qui, ce matin même, cahotent à travers les campagnes du Poitou » (page 72), loue page suivante le travail des ingénieurs comparés à ceux de la Tour Eiffel ou du viaduc des Fades (il ne le dit pas, grand et haut viaduc qui permet(tait) à la ligne Montluçon-Clermont-Ferrand de franchir la vallée de la Sioule), vante le plan d'urbanisation de Saint-Louis. Je sais bien que ça reflète une époque, mais comme intellectuel communiste , il aurait pu avoir des réflexions plus profondes que celle-ci [la suite sur mon blog]
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