Le visage de Dieu

Les frères Bogdanov n'ont pas leur pareil pour traduire d'une façon compréhensible les découvertes cosmologiques de notre époque. Ce livre en est un parfait exemple. Leurs métaphores sur le temps sont excellentes.
C'est très bon livre de vulgarisation scientifique et leur style, quoique un peu redondant parfois, est parfait pour donner le goût des sciences au public non initié.
Vraiment on ne s'ennuie pas en les lisant et, en outre, on apprend une foule de choses sur les lois physiques.

La religion et le monde scientifique n'ont jamais vraiment fait bon ménage. Un livre de physique intitulé « le visage de Dieu » à dès lors quelque chose d'intriguant, voire de provocateur.

A la base de cet ouvrage, une photo prise par le satellite COBE en 1992 et dont le prix Nobel 2006, Georges Smoot, dira « C'est comme voir le visage de Dieu ! ». Partant de cette phrase et de cet événement scientifique majeur, Igor et Grichka Bogdanov, vont, tels les experts CSI, remonter la piste scientifique qui prouve l'existence du Big Bang … et même oser s'aventurer au-delà.

Si la première moitié du livre propose une vulgarisation efficace des recherches qui ont mené à la découverte de l'existence du Big Bang, la suite propose la théorie des deux frères. Un scénario qui est loin d'être prouvé et qui n'identifie certainement pas Dieu comme étant le coupable à l'origine de cette explosion originelle. Et au cas où ce serait bien Dieu à l'origine de cette lumière qui fut dans la Genèse, la suite ne serait qu'une accumulation d'événements préprogrammés, répondant à des formules mathématiques hyper précises et subissant les lois de constantes à la précision effrayante. On serait donc bien loin d'un Dieu qui juge les faits et gestes de chacun, mais plutôt en présence d'un mathématicien super-doué qui a programmé l'univers et tout ce qui en découle, longtemps avant le moment de la Création, cet instant inouï où Matière et Espace-temps furent créés à partir d'informations trop précises pour n'être que dues au hasard.

Une vulgarisation scientifique qui, à défaut de convaincre les plus sceptiques, ne manquera pas de captiver ses lecteurs. J'en profite d'ailleurs pour conseiller la lecture de "Logicomix" à ceux qui auront apprécié ce livre des frères Bogdanov.
Lien : http://brusselsboy.wordpress..

Bon rien de nouveau dans ce monde !! je ne fais pas une mauvaise critique de ce livre !
mais les deux frères ! enfoncent des portes ouvertes dèja expliquées dans des livres aux auteurs érudits tel que

Stephen Hawking , Hubert Reeves et bien d'autres .....
Mais peut être trop difficiles à lire
Donc ici je suis conscient que les frères Bogdanov ont écrit
une vulgarisation accessible à presque tous , et j'avoue avoir eu du plaisir à lire , car je ne veux pas être plus royaliste que le roi, mais il faut avoir une bonne connaissance sur la cosmologie pour lire les ouvrages de Hawking et Reeves
et les deux frères m'ont aidé à comprendre un peu mieux et je les en remercie
Donc ne dénigrons pas trop leurs oeuvres ,comme j'ai eu
l'intention au début de ma critique ;
Car en fait pour critiquer en bien ou en mal il faut connaître super bien le sujet et je ne pense pas que se soit le cas pour moi, mea culpa.

Donc ce livre est à lire en tenant compte des propos de nos savants cités ci dessus et en y faisant référence !
J'espère que vous ne serez pas déçu et que vous trouverez élément à vos questions
merci

J'ai beaucoup aimé ce livre. La narration se base sur un jeu de questions-réponses intéressant : quelle est l'origine du Big Bang ? Comment ? Pourquoi ? etc...
Les frère Bogdanov partent de la découverte (sur l'origine de la création de l'Univers) d'un scientifique en 1992 et nous décrivent toutes les implications qu'à cette découverte sur les théories scientifiques et sur les travaux des plus grands, tel que Einstein, Hawking ...
L'histoire ainsi que l'évolution de la science jusqu'à nos jours est très intéressante pour comprendre ce que l'on sait aujourd'hui. Les frères Bogdanov nous révèlent ici un fait majeur qui a révolutionné le monde de la science et nous permettent de plonger dans cette période passionnante.

Ce bouquin des frères Bogdanov ne présente guère d'intérêt, en dehors d'un petit tour d'horizon des dernières hypothèses mathématiques, le plus souvent parfaitement tautologiques.
- le célèbre "Dieu est un point" du mathématicien Blaise Pascal permet en effet de comprendre que la démonstration subjective de l'existence de dieu, permet aussi bien de démontrer qu'il n'existe pas. Autrement dit que Pascal et Sartre sont très proches. Parier sur le néant relève d'un raisonnement-type similaire au pari sur l'existence de dieu.
- le couple Bogdnanov (la notion de couple est essentielle en mathématique comme en science-fiction) occulte à ses lecteurs tout le plan de la science antique, sans laquelle la science moderne se serait pas. Dans l'Antiquité païenne, la nature existe, donc dieu existe. Science naturelle et théologie se confondent donc chez beaucoup de savants théologiens (le poème du savant théologien Lucrèce mélange science et théologie, et sa poésie bien supérieure aux équations sèches des Bogdanov).
- Les frangins sont complètement archaïques sur le plan de la théologie aussi, puisque le problème de la théologie moderne n'est pas de savoir si dieu existe ou pas, mais de savoir si le salut de l'homme est possible ou pas.

"Pourquoi il y a t'il quelque chose au lieu de rien?"Tels étaient ces mots lancés au siècle de Louis14 par Liebeniz.Cette citation illustre assez bien l'ouvrage des Bogdanov,une remise en question sur les conditions qui on permis à l 'univers d'être tel qu'il est aujourd'hui;encoreplus étonnant,comment la vie a pu émmergée alors que cette dernière nécessite des paramètres bien précis pour exister?Un enchaînement de "hasards" a t-il suffit?sur mille milliard d'anti matière il existait mille milliard UN de particules de matière,la distance terre-soleil idéale pour permettre à la vie de naître,l'évolution Darwinienne qui a permis à de simples bactéries de muer par des processus d'adaptation vers l'homo-sapiens capable de penser et de fait de "penser" l'univers!Ce livre m'a simplement fait accepter la "non-banalité" de notre existence,depuis je me passionne pour l'astrophysique.Cet ouvrage a complètement changé ma perception du monde et de l'univers!!!

Un livre étonnant. Un début de preuve qu'un Grand Architecte de l'Univers aurait lancé le Big Bang. Et l'univers serait devenu une machine à créer la vie...

Igor et Grishka Bogdanov écrivent la dense histoire de la cosmologie du début des années 20 à aujourd'hui. L'ouvrage est agréable à lire se divisant en quatre parties inégales en longueur et en qualité. Toutefois il ne saurait atteindre la profondeur de Dieu et la Science.

En 1991 est paru Dieu et la Science, une oeuvre magistrale dont la hauteur de vue devait tout au génie du philosophe chrétien, Jean Guitton (1901-1999), les frères Bogdanov servant son interrogation intérieure.

Tout d'abord la courte et belle préface de Robert Wilson (né à Houston en 1936), prix Nobel de physique en 78, posant tout de suite la question. Lors de la mise en évidence des minuscules différences de température au coeur du premier éclair émis par le cosmos, Georges Smoot s'est exclamé : “C'était comme voir le visage de Dieu”. J'aurai préféré dire : “Nous sommes en train de contempler le visage de la création”. Il pose la question en creux, cette question à laquelle les frères Bogdanov reviendront plus ou moins adroitement.

S'ensuit une très intéressante histoire de la cosmologie pendant 150 pages ou jamais l'on ne s'ennuie et souvent l'on s'étonne et s'intéresse. A la limite du centon, les auteurs nous promènent de découvertes en découvertes avec souvent des comparaisons édifiantes et des citations trop nombreuses. Ce chapitre se termine sur la mission PLANCK , l'observation du rayonnement primordial. Et cette question : “Pourquoi l'Univers est-il si bien réglé ?”

Les cent pages suivantes donnent la parole aux Bogdanov. Leurs idées et leurs démonstrations sur la formation de l'Univers, sur l'avant Big-Bang. Je dirai seulement que ce livre n'est pas le lieu pour de telles démonstrations. Un livre grand public édifie celui-ci sur des matières connues parfois d'un petit nombre de personne mais jamais, au grand jamais, ne remplace les publications face à ses pairs plus à même de comprendre les annonces scientifiques.

La postface donne la parole à trois grands scientifiques ayant pris part à cette course aux idées et aux découvertes. Il est très intéressant d'entendre chacun exprimer son histoire. Toutefois ces dix pages signées par de grands noms de la communauté scientifique n'apportent aucun soutien aux thèses exposées par les frères Bogdanov à titre personnel.

En résumé, un livre insuffisant qui, toutefois, ouvre la porte au grand public aux extraordinaires découvertes du dernier siècle.

Je préférerai conseiller la lecture de Trinh Xuan Thuan – Origines ou de Stephen Hawking - Une brève histoire du temps…du bigbang aux trous noirs qui eux bouleverseront votre vision du monde.

Lien : http://www.quidhodieagisti.fr

LE VISAGE DE DIEU/ Igor et Grichka Bogdanov.
La lecture du passionnant livre des frères Bogdanov est aisée et exaltante ; les chapitres dans lesquels sont exposées avec clarté les théories scientifiques sont avalés à un rythme frénétique en raison d'un style alerte type roman policier, sans fioritures ni recherche.
Ces premiers chapitres ne nous apprennent rien de nouveau que l'on n'ait déjà lu auparavant chez Jean Pierre Luminet, Trinh Xuan Thuan ou Hubert Reeves. Mais tout l'art des auteurs se situe dans la mise en place parfaite des divers éléments que la science nous offre pour expliquer la Genèse : une belle vulgarisation de notions souvent complexes ainsi qu'une belle rétrospective bien documentée de la recherche scientifique avec des dialogues sympathiques. Nos connaissances se trouvent mises en ordre en quelque sorte. de nombreuses anecdotes viennent enrichir le texte, comme celle du concierge de l'observatoire du Mont Wilson. Ce livre se dévore à belles dents et les auteurs s'évertuent à tenter de nous expliquer d'où l'on vient. Au travers de descriptions relativement simples, les auteurs nous rendent plus humains tous ces savants nobélisés qui pour nous, paraissent souvent être des extraterrestres.
Et puis au deuxième tiers du livre, le ton change ; les choses sont examinées et jugées sous un angle plus particulier en considérant en quelques sortes les « rides du temps « comme celles du visage de Dieu si l'on veut faire un peu d'humour. Tout en restant toujours aussi intéressant le récit déploie un anthropisme un peu fatigant. Les auteurs se complaisent alors à affirmer que tout a été calculé à la nième décimale près pour que notre Univers soit ce qu'il est. Mais qui nous dit qu'il n'y a pas eu maints essais avortés auparavant ici ou ailleurs. Une sorte de darwinisme créationniste avec en toile de fond une sélection naturelle aboutissant à ce qui est viable et que nous connaissons, les autres étant retournées au néant. Si celle-ci, la nôtre, n'avait pas abouti, nous ne serions pas là pour nous exclamer que c'est merveilleusement bien organisé. A mon avis, il ne pouvait pas en être autrement pour que l'on puisse en parler. Je ne partage pas l'anthropisme des auteurs et je pense comme J. Monod que le hasard a joué un grand rôle et que le nécessité qu'il en soit ainsi s'impose pour qu'on en parle aujourd'hui. Il est trop facile de dire après coup que toutes ces constantes ont été admirablement bien coordonnées pour que notre Univers existât. Voir La Main de Dieu, voire Son Visage au pied du mur de Planck est un point de vue qui se respecte dans le cadre d'une spiritualité aboutie et ressentie, mais qui dans le cas d'une démarche de vulgarisation scientifique n'a pas sa place. Puisqu'il ne pouvait pas en être autrement pour que nous existassions, il n'y a pas lieu de s'étonner. D'ailleurs les auteurs sous-entendent indirectement qu'il ne peut en être autrement si l'on y regarde de plus près. D'une contingence absolue, ils font une nécessité sans le vouloir. Et ce pour le plus grand bien de ceux qui aspirent à plus de spiritualité qui voient enfin une cause, un facteur de cette création. Mais là, la démarche est curieuse ; je ne pensais pas que le but ultime de la science au pied du mur de Planck fût de prouver l'existence de Dieu en observant les rides spatio-temporelles au sein de l'écho du Big Bang. Je ne peux souscrire à la dérive créationniste des explications des auteurs et à leur mysticisme latent allant crescendo de page en page.
Pour revenir sur les chapitres finaux relatifs à l'information qui sous-tendrait la Genèse, thèse assez intéressante au demeurant, il n'est pas inutile de rappeler dans ce cadre également qu'il a pu y avoir de bons et mauvais encodages, des tâtonnements, des sélections dont nous ne pouvons pas avoir connaissance Un seul programme a été « retenu », a pu se concrétiser pour donner naissance à notre Univers. Et je me demande s'il n'y aurait pas dans le temps imaginaire d'autres univers potentiels stockés sous forme d'information numérique ou autre … ! Plusieurs encodages supportés par plusieurs singularités initiales peuvent avoir connu l'échec au moment de leur traduction dans le temps réel. Il reste que le concept d'information pour désigner la matière et l'énergie dans le temps imaginaire, ainsi que le concept de champ scalaire sont une voie à explorer très certainement. Mais qui a encodé ???
Il n'y a pas d'effet sans cause écrivent les auteurs ; certes, mais de là à parler de volonté suprême, il y a un pas à ne pas franchir. Je songerai plutôt à une force, plus ou moins aveugle, qui peut connaître des échecs et une réussite, une sorte d'élan cosmique.
Enfin, il est bon de noter que les auteurs en citant Davies, me confortent dans l'idée que l'on peut considérer que les lois de la physique ainsi que les mathématiques ont une existence en dehors de l'humanité, abstraite en somme. L'homme ne fait que créer des outils pour traduire en chiffres et formules toutes ces lois. « Toutes ces lois ont un caractère abstrait, intemporel et éternel. »(Davies)
Par ailleurs, je suis rassuré : le temps existe bel et bien : sans lui, pas d'énergie (page 245)
Pour conclure, je dirai que personnellement j'aurais intitulé ce récit « Genèse » ou alors « Au temps de la création ».
Finalement, un livre qui se laisse lire, mais en conservant un bon esprit critique.

C'est le premier livre que j'ai lu des frères Bogdanov, il a ensuite été suivi dans mes lectures d'autres ouvrages tout aussi passionnants : ''La Pensée de Dieu'' (Grasset) qui m'a emmené vers les nombers univers et le mystère de Pi entre autres... puis, ''Le mystère du satellite Planck'' (Qu'y avait-il avant le Big Bang ?), éditions Eyrolles, 2013, ''La Fin du hasard'', éditions Grasset, Paris, 2013, puis j'ai conclu avec ''3 minutes pour comprendre la grande théorie du Big Bang'' et "Dieu et la Science'' bien que ce dernier ouvrage ait été écrit bien avant le ''Visage de Dieu''. Je recommande ces lectures à tous ceux qui s'intéressent à la cosmologie, et aussi pour la culture générale sur l'avant et l'après Big Bang et sur L Histoire des sciences de l'Univers au XXème siècle, chaque chapitre relance le suspense de cette aventure extraordinaire qui nous a conduit à notre vision actuelle del'Univers ; ça se lit un peu comme un roman policier avec des indices et des rebondissement qui nous tiennent en haleine et nous relancent à chaque fin de chapitre, tous les grands noms de la physique et des mathématiques sont cités avec leurs contributions et leurs apports respectifs sans que ce soit ennuyeux le moins du monde. le niveau d'un bac scientifique (même loitain) est amplement suffisant pour comprendre le fond de ces ouvrages. ''Dieu et la science'' est sans doute le plus ouvert aux néophytes car il s'agit d'entretiens avec Jean Guitton, écrivain philosophe de son état.