Livre écrit en 1954 et qui débute dans les premiers mois de 1939.
Giuseppe Bonaviri nous fait partager la vie de métayers, dans la région de Catania, en Sicile. Il s'agit de pauvres gens liés à la terre, ancrés à leur lopin, pierreux et difficile, dont ils retirent le minimum indispensable pour survivre, dans une constante précarité.
A cette pauvreté s'ajoutent les mauvaises conditions climatiques,_l'absence de pluie_, la maladie, puis la guerre.
On subit avec eux l'ingratitude du destin de l'homme esclave de la terre où il se rompt les os et qui finira par l'épuiser.
La vie de ces gens est admirablement décrite, avec l'éternité du temps propre à la vie paysanne où tout est immuable.
La nature est omniprésente, les animaux sont d'une aide précieuse.
Et lorsque la vieillesse viendra, les métayers seront remplacés par des plus jeunes, plus robustes, plus rentables pour les propriétaires.
Ils perdent tout : les terres auxquelles ils se consacraient, la masure qui leur était fournie.
Ce n'est pas une vision optimiste, mais une peinture réaliste.