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sur 1003 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
J'ai eu la chance cette année de faire partie du jury du prix Orange du livre. le jury est composé de lecteurs mais aussi d'écrivains et de libraires. Miguel Bonnefoy faisait partie des écrivains présents cette année. Les quelques éléments de sa personnalité que j'ai pu apercevoir lors des échanges au sein du jury m'ont donné envie de découvrir ces écrits. Je commence donc ma découverte de cet écrivain par son dernier roman paru lors de cette rentrée littéraire 2020.

"Héritage", ce roman porte particulièrement bien son nom. L'écrivain nous invite à suivre un français qui va fuir ses vignes du Jura ravagées par le Phylloxéra. Il va se rendre au Chili, pays dans lequel il va fonder une famille. le lecteur va suivre cette lignée sur plusieurs générations et autant vous le dire tout de suite ce bout de chemin ne va pas être une promenade de santé. La famille sera confrontée notamment aux deux conflits mondiaux ou encore à la répression chilienne. Ces évènements seront parfois la cause d'aller et retour entre l'Amérique du sud et l'Europe. 

Je ne vais pas y aller par quatre chemins, j'ai adoré ma lecture de ce livre. Quel souffle romanesque ! L'écriture de Miguel Bonnefoy est un délice et il arrive à donner une force incroyable aux différents personnages de ce livre. Lazare, abimé par la guerre, Thérèse et ses oiseaux, Margot et l'aviation, Ilario Da et le militantisme... Quelle force dans chacun de ces personnages. Même les personnages qui se trouvent un peu plus au second plan comme "el maestro" sont des personnages extrêmement passionnés et inspirants.

L'histoire est dense, le rythme enlevé, je n'ai pas vu un seul temps mort. J'aurai d'ailleurs bien repris quelques centaines de pages supplémentaires tant ce fût un crève-coeur de refermer ce roman. L'écrivain joue admirablement avec les émotions du lecteur tout du long. C'est parfois émouvant, parfois drôle, parfois déchirant, un vrai coup de maître. J'ai beau réfléchir, je ne vois pas de défaut à ce roman qui a parfaitement fonctionné avec moi.

Il est vrai que je n'ai pas encore de comparaison puisqu'il s'agit du premier roman de l'auteur que je découvre. Mais avec ce roman, l'écrivain m'a clairement tapé dans l'oeil et je vais très rapidement partir à la découverte de ses autres romans. 

Vous l'avez compris, je ne regrette absolument pas de m'être lancé dans la lecture de ce roman. Miguel Bonnefoy est un grand écrivain, aucun doute là-dessus. Il livre avec "Héritage", un magnifique roman peuplé de personnages forts. Ce livre figure dans la deuxième liste du prix Goncourt et, à mon sens, il y a clairement sa place. Merci à l'écrivain pour ce petit bijou de littérature et ce très beau moment de lecture. Une lecture hautement recommandée ! 
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Une rencontre à Lille puis lecture du livre et rencontre à Manosque! Auteur très dynamique, passionné et passionnant! quatre générations, au départ de la France puis après la ruine des vignes, exil vers la Californie mais la typhoïde oblige à un débarquement au Chili; c'est là que la famille fait souche; la vigne reprend à partir d'un pied sauvé de la maladie. Ils vivent au Chili comme s'ils étaient en France et c'est aussi le cas des allemands qui restent en communauté. Français de coeur, les Lonsoniers vont aller se battre pour la France tandis que les chiliens d'origine allemande vont partir dans l'autre camp! Lazare revient avec un poumon endommagé et a perdu ses deux frères .Sa mère se suicide. Lazare épouse Thérèse et ils conçoivent Margot dans la baignoire (élément récurrent du roman: c'est une baignoire importée de France et qui est remplie à coups de seaux: pas de robinetterie)
Thérèse est dingue d'oiseaux et on lui construira une énorme volière dans le jardin: c'est là que naitra Margot...toutes ces ailes la conduiront à devenir aviatrice. Un certain Aukan, plus ou moins sorcier apparait à plusieurs reprises, il fait découvrir la lévitation à Margot, ce qui renforce son désir de voler. Lazare s'est lancé dans une entreprise...d'hosties. Face à un voleur qu'il reconnait, il ne porte pas plainte mais lui apprend que "pour manger, il faut travailler.
Margot construit son propre avion avec Ilario Danovsky mais il ne parvint pas à voler. Plus tard, elle s'engage dans l'aviation lors de la deuxième guerre mondiale; Ilario, engagé lui aussi lui sauvera la vie aux dépends de la sienne.
Suit un chapitre étrange :un soldat chilien d'origine allemande qu'a rencontré Lazare pendant la première guerre, mort depuis trente ans réapparait: il vient annoncer la mort imminente de Lazare. Margot couche une fois avec cet étrange fantôme et tombe enceinte tandis que Thérèse et Lazare font une dernière fois l'amour dans la baignoire, il y meurt.
L'enfant de Margot fut appelé Ilario Da, double nationalité franco-chilienne.
Le père (ce fantôme allemand) ne fut jamais mentionné. A la question de l'enfant: qui est mon papa? Margot répond: c'est moi. Jeune adulte Ilario est entrainé par un copain et entre au M.I.R" mouvement d'extrême gauche révolutionnaire" En 1970, on fête l'arrivée au pouvoir d'Allende. Margot, rêvant d'une révolte pacifique, se heurte à son fils adepte d'une révolution violente. Une junte militaire surgit et Allende se suicide. Dès lors le Chili devint un pays d'arrestations, d'exécutions sommaires, de torture. La dictature s'installe dans toute son horreur et sa bêtise: "est-ce que vos oiseaux sont communistes?" question posée avant l'abatage de toute la volière. Viennent ensuite des pages quasi insupportables sur les tortures infligées à Ilario par le pouvoir de Pinochet. Ilario sera libéré grâce à sa double nationalité. La boucle se referme avec l'exil d'Ilario et sa mère mais cette dernière renoncera à l'Europe. Il écrira l'histoire de la saga familiale.
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Après le voyage d'Octavio, Jungle et Sucre noir, l'année 2020 est l'occasion de retrouver Miguel Bonnefoy avec Héritage publié aux éditions Rivages. L'auteur franco-vénézuélien remonte le fil de ses origines pour raconter l'histoire de ses ancêtres français exilés au Chili il y a plus d'un siècle, et de son père ayant subi le chemin inverse dans les années 70. Immersion.

# La bande-annonce

La maison de la rue Santo Domingo à Santiago du Chili, cachée derrière ses trois citronniers, a accueilli plusieurs générations de la famille des Lonsonier. Arrivé des coteaux du Jura avec un pied de vigne dans une poche et quelques francs dans l'autre, le patriarche y a pris racine à la fin du XIXe siècle. Son fils Lazare, de retour de l'enfer des tranchées, l'habitera avec son épouse Thérèse, et construira dans leur jardin la plus belle des volières andines. C'est là que naîtront les rêves d'envol de leur fille Margot, pionnière de l'aviation, et qu'elle s'unira à un étrange soldat surgi du passé pour donner naissance à Ilario Da, le révolutionnaire.

Bien des années plus tard, un drame sanglant frappera les Lonsonier. Emportés dans l'oeil du cyclone, ils voleront ensemble vers leur destin avec, pour seul héritage, la légende mystérieuse d'un oncle disparu.

Dans cette fresque éblouissante qui se déploie des deux côtés de l'Atlantique, Miguel Bonnefoy brosse le portrait d'une lignée de déracinés, dont les terribles dilemmes, habités par les blessures de la grande Histoire, révèlent la profonde humanité.

# L'avis de Lettres it be

Styliste coloré, esthète des sonorités écrites, Miguel Bonnefoy est un auteur qui monte inexorablement. Roman après roman, le natif de Paris, à peine âgé de 33 ans, frappe les esprits et marque l'attention. Son style épuré et lumineux, qui claque aux oreilles et aux yeux, ce style-là est définitivement ce qui le caractérise. Un style, entre autres qualités notables, qui lui a valu d'être le locataire de la Villa Médicis entre 2018 et 2019. Et Héritage ne fait pas exception à la règle…

Le phylloxéra qui pousse un homme à fuir de l'autre côté du globe, des pieds de vigne qui poussent ailleurs, une histoire familiale qui s'enracine sur un autre sol que le sien, des enfants, des petits-enfants et enfin un exil forcé à l'aube d'une révolution sanglante… le Chili est le personnage principal de ce nouveau roman de Miguel Bonnefoy. le Chili et toutes ces destinées poignantes, puissantes, ces petits morceaux d'existence en puissance face au trou noir de l'Histoire en train de s'écrire.

Il y a les Lonsonier, les Lamarthe, les Danovsky et consorts… Il y a toutes ces histoires, ces femmes et ces hommes, ces âges et ces époques. Empruntant aussi bien au roman russe qu'aux livres sud-américains, Miguel Bonnefoy s'impose. Avec Héritage, l'auteur franco-vénézuélien fait une entrée définitive dans la belle cour de ces manieurs de langue, ces jongleurs de l'imagination qui offrent un aller sans retour dès que la première page se tourne.

Miguel Bonnefoy, on ne peut plus en douter, est un auteur de qui on dira, dans dix ou vingt ans, qu'il est de ceux qui donnent envie de lire. Encore et encore.

Retrouvez la chronique en intégralité sur Lettres it be
Lien : https://www.lettres-it-be.fr..
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Fresque familiale se déroulant sur un siècle et débutant avec le patriarche Lonsonnier, qui s'exilera au Chili après la destruction de son vignoble par le phylloxera.

L'histoire est dense, riche et mêle le réel et l'imaginaire dans ce pays peuplé de chamanes et de croyances ancestrales.
Chaque chapitre parle d'un personnage en particulier, membre de la famille ou proche de celle-ci, et souvent abordé dans le chapitre précédent. Cela donne une profondeur à chaque protagoniste et nous permet de nous attacher à chacun.

À travers leur épopée, on traverse deux conflits mondiaux et la dictature chilienne. Dans ce condensé d'Histoire parfaitement maitrisé et sur à peine 200 pages, l'auteur nous emporte grâce à une plume magnifique. C'est passionnant, instructif et je vous le recommande.

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Formidable conteur, Miguel Bonnefoy nous livre ici un récit inspiré de la mythologie de sa propre famille, avec 4 générations qui couvrent le 20ème siècle.
De la crise du phylloxera dans le Jura jusqu'au coup d'état de 1973 au Chili et la torture instaurée par le dictateur chilien Augusto Pinochet.

1873 un homme prend un bateau pour la Californie, le bagage riche d'un pied de vigne. Mais le destin le débarquera au Chili où il construira sa famille.
Puis les 2 guerres mondiales bâtiront un pont avec la France puisque 2 membres de la famille y participeront.

Tout le monde connait la participation des tirailleurs sénégalais lors de la 1ère guerre mondial, mais j'ai appris que plusieurs centaines de chilien était venus grossir les rangs de la chair à canon.
Miguel Bonnefoy nous livre ici un hommage profond à ses origines dans un texte magnifiquement ciselé, passionné, fougueux à la fois.
J'avais lu « Sucre Noir ».à sa sortie. Il me reste à lire son 1er roman.
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Je n'avais encore rien lu de Miguel Bonnefoy et c'est une interview qu'il a accordée à la rentrée qui m'a donnée envie de le découvrir.

« Héritage » ou l'histoire sur plusieurs générations d'une famille. En 1873, le patriarche, alors dans sa prime jeunesse, a quitté sa ville natale de Lons-le-saunier dans le Jura. Plus rien ne le retient en France: ni famille, ni biens. La petite exploitation viticole de ses parents a été dévastée par la maladie du phylloxéra.

Le jeune homme décide d'embarquer au Havre, direction la Californie avec dans ses maigres bagages le dernier pied de vigne sain de son exploitation . Mais le destin décidera de le faire débarquer au Chili où il finira par s'installer et fonder une famille.

Nous suivons au fil des chapitres les destinées de ses descendants jusqu'aux années 1970. Chacun d'entre eux a gardé la double nationalité franco-chilienne et un lien de coeur avec la France.

Miguel Bonnefoy démontre avec brio comment chaque individu est imprégné de l'histoire de sa famille. Mais aussi, qu'au-delà de ça, des évènements du fait de la Nature ou générés par l'homme influent, qu'on le veuille ou non, sur nos vies.

On retrouve aussi dans son roman la petite touche de magie et de surnaturel présente assez souvent chez les auteurs sud-américains.

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En 1873,un jurassien, ruiné par la destruction de son vignoble par le phylloxéra décide, avec un pied de vigne sain et quelques sous en poche d'émigrer en Californie. Il débarque finalement au Chili, à Valparaiso sous le nom de « Lonsaunier » et s'installe à Santiago. C'est le point de départ d'une saga familiale qui s'achèvera un siècle plus tard avec le retour de l'arrière petit fils « Ilario Da » en France. Formidable histoire aux allures de conte qui nous fait découvrir de personnages étonnants, Lazare qui participe à la guerre de 1914, Margot qui se rêve et se réalise en aviatrice en participant à la deuxième guerre mondiale aux côtés de la RAF, El maestro, le musicien aux 33 instruments, Thérèse, l'amoureuse des oiseaux, Ilario Da, rescapé de geôles de la Villa Grimaldi. Tout ce petit monde se meut dans un contexte réel parfois décrit de façon saisissante (l'assassinat d'Allende, la dictature de Pinochet et ses exactions) et une fiction fantastique savoureuse. Très beau roman, plein de fantaisie et d'originalité qui vient en contrepoint d'un contexte historique bien triste !
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« Ses premières phrases, composées d'abord pour le distraire, devinrent une source de plaisir, puis une forme de nécessité. A peine eut-il commencé à écrire que la cathédrale de son esprit se peupla de personnages qui y firent irruption comme dans une fête, formant un pays entier de fables et de batailles, qu'il s'essoufflait à enrichir avec une telle euphorie, une telle facilité, qu'il noircissait la page suivante sans avoir fini la précédente… » (p.148), la ferveur d'écrire que Miguel Bonnefoy accorde ici à l'un de ses personnages, dans ce nouveau roman, pourrait aussi bien illustrer son propre geste d'écrivain, comme un autoportrait dans le récit, tant le plaisir éprouvé à la lecture laisse penser qu'il a fallu à l'origine une semblable euphorie, une pareille frénésie, pour inventer cette joie communicative… Car, ici, oui, dans ce « pays entier » du roman, comme dans le Voyage d'Octavio (Rivage 2015), le lecteur se sent bien d'emblée, prêt à accepter, dès les premières pages, de se laisser séduire par la couleur des mots et la richesse de l'imagination, immédiatement compagnon captif des personnages, partageant avec eux les réalités les plus brutales – ici, par exemple, la torture dans les prisons de la junte chilienne après 73 – et leurs projets les plus audacieux, leurs rêves les plus fous - un opéra de Bellini, joué par un orchestre indien avec des instruments de bric et de broc ; un avion de bois et de toile construit dans un jardin de Santiago, à côté d'une volière recelant tous les oiseaux du monde… "Héritage" est une épopée familiale, une saga qui s'étend sur plus d'un siècle, de la Commune aux mois suivant le coup d'Etat de Pinochet. A l'origine, deux hommes, un vigneron ruiné, chassé par le phylloxéra, un musicien en quête d'ailleurs, quittent, chacun de son côté, la France, au début de cette Troisième République née sur les cadavres des communards. Leurs chemins séparés les mènent, par le hasard des circonstances, à s'installer l'un et l'autre au Chili, pour y faire fortune dans un domaine viticole ou pour y ouvrir, superbe utopie !, une école de musique dans un hameau mapuche et, bientôt, faire orchestre. le récit évoque ces entreprises pour mieux amener la rencontre de Lazare et de Thérèse, leurs enfants respectifs, le coup de foudre d'un blessé de la guerre de 14 et d'une belle fauconnière… Ainsi, parce que le goût de l'aventure, l'esprit rebelle ou créatif, la passion et la soif de découvertes sont affaires d'atavisme, le roman déploie, peu à peu, ces « héritages » sur quatre générations. Les fracas du monde ne sont pas oubliés, qui fournissent souvent les décors, pleins de bruits et de fureurs, des scènes les plus émouvantes : rencontre improbable et fraternelle d'un allemand et d'un franco-chilien au milieu des tranchées de 14-18, poursuite aérienne tragique sur les falaises de l'Atlantique au cours de la guerre suivante, putsch de Pinochet et installation d'une dictature fasciste. Dans un texte où l'adjectif « marxiste » est employé sans connotation péjorative (ça devient si rare !), où une mère prédit avec satisfaction que son nouveau-né «ne s'agenouillera jamais devant personne », Miguel Bonnefoy ne cache jamais où vont ses sympathies, et son regard sur l'aventure de cette famille peut aussi se lire comme une ode à la liberté (le principal « héritage », somme toute !) et un encouragement à défendre des valeurs de justice sociale. Au-delà pourtant du réalisme et de l'engagement, ce qui enchante le lecteur c'est le surgissement fréquent du fantastique dans l'histoire - la résurrection de quelques morts, les pouvoirs magiques de certains personnages, les rôles merveilleux de la buse bleue des Andes, du condor géant ou d'un hibou batave -, un fantastique qui jamais ne détonne, accepté comme plausible, voire naturel, par un lecteur dompté par ces audaces. C'est à ce tressage réussi du réalisme et du merveilleux dans le fil du texte que l'on mesure la parfaite maîtrise de l'art du conte chez Miguel Bonnefoy, dont l'écriture évoque aussi bien celle de maîtres chiliens, justement, du genre, Luis Sepulveda et Antonio Skarmeta, voire rappelle les pratiques du réalisme magique, mises en oeuvre par Miguel Angel Asturias ou Gabriel Garcia Marquez… On ne peut rêver meilleurs anges gardiens littéraires, non ? Et l'on referme le livre à regret, sûr de garder longtemps au coeur le souvenir de ces grands insoumis, de ces résistants fabuleux, Lazare, el Maestro, Thérèse, Margot et Ilario Da, sûr aussi de garder aux lèvres la petite chanson des mots de Miguel Bonnefoy, qui, souvent, à l'image de ce personnage dont il parle dans les phrases citées au début de ce commentaire, écrit « comme s'il reportait dans la vitesse de son encre la ferveur de son sang ». Bon sang, dit-on, ne saurait mentir. Mais encre si belle et si sensible, non plus !
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Deux cents pages d'aventures très condensées riches de multiples personnages extrêmement originaux. Plus d'un siècle de la vie des Lonsonier, le nom du patriarche, un viticulteur du Jura ruiné par le phylloxéra qui s'installe au Chili presque par hasard.
Pierre Lemaître aurait eu la matière pour écrire une trilogie avec des volumes de 400 à 600 pages. J'aime ce qui est concis mais je regrette quand même de n'avoir pu profiter d'avantage des héros de ce très beau roman qui m'a parfois fait penser à ceux de John Irving.
Le style de l'auteur apporte aussi de la qualité à la lecture. Par contre je ne vois pas l'intérêt d'avoir utilisé les services d'un spectre revenu des morts pour engrosser Margot, la petite fille de Lonsonnier. Et j'ai trouvé trop longues les scènes de torture sous Pinochet. Voilà les deux raisons qui m'ont poussé à ne pas accorder la note maximum.
C'est mon premier Miguel Bonnefoy, ce ne sera pas le dernier.

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Une saga familiale franco-chilienne magnifiquement contée, rythmée par les horreurs de l'Histoire qui frapperont de plein fouet les héros de chaque génération, brisant bien des ambitions et des rêves.

Miguel Bonnefoy, grâce à son écriture extrêmement poétique et remplie de sensibilité, réussit à magnifier même le pire !

Je suis tombée littéralement sous le charme ! A lire absolument !
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