Ce huitième tome de la série de bande dessinée Les pirates de Barataria réunit à nouveau – enfin – Artémis Delambre et ses amies contrebandiers de la Nouvelle-Orléans. En 1814, la jeune et belle française reçoit une énième mission de la part de l'ex-empereur Napoléon. Laquelle ? On ne sait pas, et c'est un élément qui commence à m'agacer. Dans les premiers tomes, ça ajoutait un peu de mystère mais procéder ainsi systématiquement n'est pas nécessaire, à mon avis. Dans tous les cas, sur le chemin du Nouveau monde, Artémis capture un vaisseau anglais et met la main sur les plans d'invasion de la Louisiane la Grande-Bretagne. Elle les communique à ses amis et le passage du temps devient évident : elle a un jeune fils, son ancien amoureux Dominique You s'est marié avec une princesse d'un peuple amérindien et les frères Laffite ont refait fortune mais se tiennent profil bas.
Le titre de ce huitième tome, Gaspésie, a créé chez moi un faux espoir. Ce nom, c'est celui d'une région du Québec, où je suis né et où j'habite toujours. Quoi ? Les aventures d'Artémis vont la mener au nord, dans l'ancienne colonie de la Nouvelle-France ! Mais non, on reste en Lousiane. C'est le nom d'une plantation, donnée par un type né au Canada. Tant pis. Cet album est plutôt tranquille,
Marc Bourgne met en place plusieurs éléments, dont la jalousie de la princesse Hopiah et la défense de la région par les Américains. Ces derniers perdent un vaisseau important, pris par les troupes anglaises, dans une des deux attaques navales. Franck Bonnet est toujours aussi bon à saisir les personnages en pleine action. Devant l'avancée inéluctable des Anglais – on apprend qu'ils ont brûlé Washington –, les autorités n'ont d'autres choix que de faire cause commune avec les pirates de Barataria. Bref, avec une guerre et des combats importants en perspective, le prochain tome semble prometteur.