Mon fils enchaînant les tomes des "Six compagnons" à une vitesse effarante, je lui ai demandé de m'en conseiller un. Me voici donc à lire "La disparue de Montélimar", dans l'ancienne version de la bibliothèque verte qui fait remonter de nombreux souvenirs d'enfance (ah, la série des "Alice").
Je comprends ce qui lui plaît : les aventures s'enchaînent sans temps mort, les compagnons font preuve d'un bon esprit très agréable et on a l'impression de voyager dans le temps. En effet, nos héros se déplacent en vélomoteurs, reçoivent des notes de la Poste pour leur indiquer un appel téléphonique (auquel ils vont répondre à la Poste !) et utilisent un vocabulaire tout à fait désuet. C'est à la fois amusant et rafraîchissant.
En revanche, et c'est clairement à remettre dans le contexte d'écriture, on peut regretter un manque de nuances dans les personnages. Les méchants sont très très méchants, les gentils très gentils, et le personnage de Mady, s'il a le mérite d'exister, est tout de même bourré de clichés féminins.
"La disparue de Montélimar" comporte certains passages assez sombres (incendie d'une maison de repos, enlèvement d'enfant...), et le lecteur actuel pourra regretter une fin expédiée et prévisible. Plus que l'intrigue, j'ai apprécié le voyage dans le temps qui, en définitive, rend ce tome assez sympathique.
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Autre époque que celle de ces aventures des six compagnons.
Une cinquantaine d'années nous en sépare et tellement de choses ont changé. Les compagnons vont travailler durant leurs vacances pour aider financièrement un des leurs.
Et je me remémore ces étés des années 70 où, moi aussi, j'ai travaillé durement pour me faire un peu d'argent de poche.
Je me souviens aussi de cette région de Montélimar, traversée par la N7 avant la création de l'autoroute car je montais souvent vers Lyon y retrouver une partie de ma famille. La DS21 de mon oncle filait à 180 km/h lorsqu'on nous descendions vers Marseille. Sans air-bags, sans ceintures de sécurité. Quand on y songe, s'est assez effrayant aussi.
Ici, un nouvelle fois, l'aventure est au rendez-vous qui donne la part belle aux femmes et à Kafy, le magnifique chien-loup de la bande.
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une aventure des six compagnons qui a tout pour séduire avec ses personnages attachants.
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Nous retrouvons les six compagnons à Montélimar, parti pour travailler pendant leurs vacances. Ils découvrent un jeune garçon ayant voyager dans un camion caché. Tidou et ses amis trouveront curieux ce jeune garçon qui cherche désespérément quelque chose. Un roman bien agréable et très sentimentale.
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J'adore ce livre!!!!!!!je le conseille a tout le monde.Bonne lecture.
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- L'amie de ma tante m'a tout révélé. C'est ignoble! Mes parents avaient une situation modeste. Mon père travaillait comme ajusteur dans un atelier de mécanique, mais il avait un oncle, établi depuis quarante ans au Mexique et qui avait fait fortune là-bas. Cet oncle est mort presque en même temps que mon père. Ma sœur et moi restions les seuls héritiers. Pour Duthéry, nous devenions intéressants. Aussi, à la mort de ma mère, a-t-il multiplié les démarches pour devenir mon tuteur. Il a été autorisé à gérer la fortune. D'après l'amie de ma tante, il s'est surtout débrouillé pour mettre l'argent dans sa poche. C'est d'ailleurs à cette époque qu'il a acheté sa quincaillerie. Comprenez-moi, si un jour ma sœur était retrouvé vivante, un conseil de famille serait réuni. Duthéry devrait alors rendre des comptes... Qui sait, d'ailleurs, si la tutelle de ma sœur lui serait confiée? Dans ce cas, c'est la moitié de la fortune qui échapperait à son contrôle.
« Quand j'appris tout cela, je n'ai eu plus qu'une idée : faire ce que ma tante n'avait jamais pu réaliser. J'ai décidé de venir en cachette à Montélimar. Duthéry me donnait peu d'argent de poche. Impossible de faire le voyage par le train. Mais je connaissais un chauffeur d'un dépôt voisin de carburant. Je savais que, plusieurs fois par mois, il descendait vers Marseille et qu'il se restaurait à Montélimar, toujours au même relais.
- Alors, pourquoi te cacher du camionneur?
- Si je lui avais demandé de me prendre dans sa cabine, il l'aurait fait volontiers... mais il aurait pu parler à mon oncle qui aurait su où j'allais. Alors je suis parti une nuit, certain d'être durement puni à mon retour mais bien décidé à ne jamais révéler où je m'étais rendu. Je m'imaginais que tout serait simple. Je ne pensais qu'à ma sœur. Il me semblait que je pourrais tout de suite la retrouver si elle était vivante. »
Il soupira.
« Hélas! je n'avais pas quitté Troyes depuis deux heures que la peur m'a saisi. J'ai pensé à Duthéry, à ses colères. »
Et, se tournant vers Tidou :
« Quand ton chien m'a découvert, j'étais complètement affolé. J'avais fini par m'endormir mais dans mes rêves je voyais tout le monde lancé à ma poursuite. J'aurais donné n'importe quoi pour rentrer sous terre. Bien sûr, j'ai eu tort de vous proposer de l'argent. Je ne savais plus ce que je faisais.
" Arrêtons-nous une dernière fois, supplia Mady, nous en profiterons pour remettre un peu d'ordre dans nos tenues avant d'arriver."
Gnafron, qui roulait en tête, selon son habitude, fit mine de ne pas entendre mais, un peu plus loin, il désigna un boqueteau en bordure de la route et l'équipe descendit de machine.Sans attendre que le vélomoteur de son maître fût arrêté, le fidèle chien Kafi sauta de sa remorque pour se dégourdir les pattes.