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Un troisième tome au niveau des deux premiers et une intrigue qui aura su évoluer de belle façon tout au long de cette trilogie.
Une trame historique précise et dramatique à souhait qui nous passionne et nous instruit en même temps, Pierre Bordage a réussi a créer une symbiose parfaite entre réalité et fiction, j'ai été conquis et impressionné par cette lecture qui nous aura fait vivre la révolution française de façon intense et immersive.
Une période d'une barbarie exceptionnelle avec des descriptions d'actes d'une rare cruauté dont on sait qu'ils se sont pourtant réellement produits, on est proche de la nausée parfois, l'absurdité de la guerre en général et de la guerre civile en particulier est démontrée de façon évidente et sans fard.
Ce qui rend cette histoire addictive tient aussi à l'exceptionnelle densité des deux personnages principaux. Emile et Cornuaud sont travaillés avec tant de précision que l'on a la sensation de les connaître intimement, ils ont tous deux leur part d'ombre et de lumière, ils sont complexes, ils sont parfaitement humains en fait, l'évolution de leurs sentiments est cohérente à souhait, j'ai apprécié la conclusion.
A l'instar des "Rois maudits" de Maurice Druon, l'auteur nous propose une fresque historique de qualité.
Pour conclure, c'est selon mes critères une très bonne trilogie qui devrait plaire au plus grand nombre car même si elle est estampillée "fantasy", c'est plutôt un récit teinté de fantastique, et encore, sans excès puisqu'il reste le plus souvent dans le très normal, c'est à lire sans modération ;)
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Je suis un peu embêté pour écrire un avis.
Il faut dire qu'il arrive après le superbe billet de ma co-lectrice de LC Tatooa, et qu'une fois qu'on a lu ça, on se dit qu'il n'y a rien à ajouter.

Que dire donc ? Peut-être commencer par un ressenti relatif. Je suis loin d'avoir fait le tour de l'oeuvre de Pierre Bordage, mais cette trilogie restera probablement parmi mes préférées. Elle est unique du fait de l'exploitation du fond historique – l'auteur déployant en général ses thèmes invariants dans un cadre SF – et la mise en scène crue de la brutalité humaine, pour insoutenable qu'elle soit, est peut-être encore plus marquante que dans la trilogie des Prophéties ou dans Abzalon, justement parce qu'elle se réfère à des événements ayant existé.

Le rappel des horreurs perpétrées par les soldats de la République durant la guerre de Vendée fait de ce roman un ouvrage qui devrait être étudié par les élèves, de la même manière que l'on étudie la Shoah. Il est tellement facile d'oublier de balayer devant sa porte. de la Révolution, on préfère nous enseigner que l'on a arraché à une bande minoritaire de nobliaux privilégiés les Droits de l'Homme, la liberté, l'égalité et la fraternité. On évite d'insister sur le fait que cela s'est réalisé dans un chaos sanglant, innommable. Les films les plus célèbres qui relatent la Terreur sont à cent lieues de l'horreur réelle. En lisant Bordage, on sait qu'on a affaire à quelque chose d'aussi monstrueux que le régime des Khmers Rouges de Pol Pot. le régime de suspicion permanente où chacun avait peur d'être dénoncé et de finir en prison pour une parole en l'air, la bassesse humaine qui poussait n'importe qui à profiter des malheurs d'autrui – tels les habitants des abords du mur des fermiers généraux qui « offraient » le gite à un prix indécent à ceux qui n'avaient pas espoir de quitter la ville avant le couvre-feu. Plus terrible : le génocide – appelons un chat un chat – perpétré en Vendée, avec les formes s'il-vous-plaît : les noyades dans la Loire que je ne décrirai pas ici, les colonnes infernales qui grillaient les habitants – hommes, femmes et enfants – dans leurs églises.

Bien sûr, Pierre Bordage emballe ces faits dans une histoire toujours aussi magnifiquement contée. le réalisme de ses personnages, primaires ou secondaire, masculins ou féminins, force le respect. Et fidèle à son habitude, il offre à ses deux héros Émile et Cornuaud une chance de rédemption. Il s'agit de l'étincelle d'espoir que l'auteur aime ajouter dans ces récits pétris d'abjection, de la possibilité de désamorçage de l'enchainement de la violence. Ici cela ne profite qu'à peu d'êtres humains, laissant la République baigner dans son bouge de Terreur.

Au-delà du récit un peu plus fantasy que les tomes précédents, il faut lire ce livre presque comme un témoignage, un rappel de l'horreur, un peu comme on lit L'Homme qui mit fin à l'Histoire de Ken Liu. N'hésitez pas à vous lancer. C'est finalement le seul conseil que je peux donner.
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Bordage qui aborde la révolution française et qui nous parle de la Terreur avec les idées d'un Bordage c'est juste waouw !!

Tous ceux qui connaissent un tant soit peu Bordage connaissent ses thèmes de prédilections .. alors imaginez une histoire au moment de la Terreur : la liberté si chèrement payée par les révolutionnaires est maintenant dans les mains de Robespierre. Même si ce dernier n'est pas présent dans l'histoire en elle même toutes les ficèles pour critiquer cette époque (et peut être encore d'une certaines façon la notre) sont là.
Les scènes de guerres avec la vendée (si chère au coeur de Bordage) sont époustouflantes de réalisme. La description de l'être humain et de ses capacités a faire le bien ou le mal, sont là aussi, ainsi que la possibilié ou non d'une rédemption.
De plus, a travers toute cette histoire, l'auteur a réussi a y meler une secte avec le recrutement, le pouvoir d'orateur du meneur et tout ce qui fait qu'une secte soit séduisante ou non.
Sans oublier la petite pincée de fantastique pour parfumer le tout (même si personnellement j'en aurais préféré un peu plus.)

Bref, je reste convaincue que Bordage est un très très grand conteur.
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⭐️⭐️⭐️⭐️⭐️⭐️
Et oui ! Je mets 6 étoiles !
Le meilleur moyen d'exprimer mon enthousiasme pour cette lecture coup de coeur !

« L'enjomineur : 1794 » mérite largement le Prix Imaginales (2007). Ce dernier volume achève en apothéose les aventures d'Emile et de Cornuaud, ces deux vendéens au coeur de l'Histoire de la Révolution Française et des guerres de Vendée.

A travers les yeux de nos deux protagonistes, on va vivre les batailles mais aussi les horreurs et les massacres perpétués sur Paris et surtout dans le bocage vendéen, véritable génocide qui marquera durablement la région. Bordage met en avant toute la cruauté dont l'homme est capable, le mal qui couve en chacun et qui peut s'exprimer, malgré soi, au gré des circonstances et des incitations lorsque tout n'est que désordre, violence et anarchie. Certaines scènes décrites sont véritablement horribles et l'on a du mal à imaginer que ce sont de pauvres bougres, qui n'avaient jamais rien fait à personne avant d'être enrôlés comme soldats, qui en furent les acteurs. Et oui, personne n'est meilleur que les autres, le mal existe en chacun de nous.

Ayant grandi dans la région choletaise, ce fut particulier pour moi de pouvoir situer de nombreux villages mentionnés dans ce livre, de quasiment visualiser les lieux où ont été commis les exactions citées. L'auteur décrit très bien également le caractère des vendéens, c'est impressionnant et rend tellement réel son récit…

Nombreux sont les passages sombres, mais ils sont heureusement parsemés de notes d'espoir, comme sait le faire Pierre Bordage. Par ailleurs, l'aspect fantastique donne un côté magique et poétique à cette histoire. C'est comme une bulle d'air bienvenue dans la morosité et la monstruosité du contexte. le rythme est soutenu avec de nombreux rebondissements et beaucoup d'actions, on dévore les chapitres.

J'ai toujours autant apprécié de suivre le jeune Emile dans sa mission délicate, puis dans la recherche de sa jolie Perrette. Mais je dois reconnaître que c'est Cornuaud qui m'a le plus émue. J'ai trouvé passionnant de suivre l'évolution de ce personnage ambigu et complexe, habité par cette sorcière vaudou, et balançant tantôt dans la violence, tantôt dans l'espoir de rédemption.

« L'enjomineur » est une magnifique trilogie de fantasy historique que nous a proposé Pierre Bordage, un auteur que j'affectionne par son talent d'écriture et son message d'espoir sur la nature humaine.

J'ai eu grand plaisir de pouvoir partager nos ressentis sur cette lecture avec Srafina. Je l'en remercie et invite les lecteurs à aller voir sa critique qui je crois sera aussi enthousiaste que la mienne.

Challenge Livre Historique 2020
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Voilà... Une superbe lecture commune de la trilogie, avec BazaR, qui se termine...

J'avoue que je ne sais pas trop comment tourner mon avis.
Un truc à savoir : quand on lit Bordage, il faut toujours, toujours, avoir à l'esprit qu'il y a dans ses écrits ce qu'il sait, ce qu'il a découvert, ce qu'il "croit", à savoir une dimension spirituelle prégnante et indissociable de son oeuvre.
Cependant, Bordage n'ignore rien de la nature humaine, et de sa grande bêtise, sa grande inhumanité.

C'est ce mix étonnant dans ses livres que j'adore. Cette capacité à voir (et à décrire), avec une grande lucidité, les pires moments du mal en l'Homme, et à toujours croire une rédemption possible.

Car c'est de cela qu'il s'agit dans ce troisième tome. Il nous raconte la découverte essentielle d'Emile, la découverte essentielle de Cornuaud (que je ne spoilerai pas), à l'opposé l'une de l'autre, au plus profond de la plus profonde horreur, la guerre CIVILE de Vendée, français contre français, le massacre organisé, la folie, la perversité, le mal faits hommes.

Le final n'est pas décevant. Il est bouleversant. Il est plein d'espoir. Il est plein de la foi de l'auteur (monsieur Bordage, je vous aime) en l'homme, en sa capacité à changer, finalement, même si c'est au bord du gouffre, en déséquilibre, à deux doigts de tomber dans l'abysse (à la Nietzsche). Il est plein d'humanisme. Les monstres sont nombreux, oui. le mal est en chacun de nous, oui. Ceux qui le nient se mentent. Ceux qui se croient au dessus des autres, se mentent. Ceux qui s'imaginent meilleurs que les autres, se mentent. Nous avons tous notre part d'ombre.
Ceux qui ne veulent pas l'admettre, n'ont, au final, aucune chance de grandir, de changer, de comprendre ce qui nous relie tous.
C'est fort dommage pour eux. Et d'une parce qu'ils ne peuvent pas toucher du doigt le grand talent de Bordage, et de deux, parce qu'il ne se donnent pas les moyens d'évoluer. Mais ceci est leur affaire... Revenons donc à nos moutons (noirs...).

Ce livre est un monceau de merde humaine, il n'y a pas d'autre mot (les prémices de la Shoa, de fait. Entièrement vrais. Il n'a rien inventé.). Les extraits que mon ami BazaR et moi-même avons mis ne donnent sans doute pas très envie de le lire... Bordage est resté au plus près de la réalité de cette guerre, inhumaine comme toutes les guerres. J'ai eu lu "Waterloo" de Cornwell et ne l'ait pas supporté. Il ne fait qu'y décrire l'horreur... Si j'ai pu le supporter avec Bordage, c'est justement grâce à cette foi en l'homme qui rend l'inhumanité supportable. Sans cet espérance, sans cette lueur au bout du tunnel, sans cette possibilité de rédemption, on est bons pour se tirer une balle... Tous ne veulent pas la rédemption, c'est même une minorité de gens qui courent après, mais ceux-là, même s'ils ne sont qu'une poignée, qu'un sur un million, ils donnent l'espoir.

C'est ce message-là, que Bordage tente de nous faire passer dans ses livres. Le fantastique n'est qu'un prétexte à matérialiser ce qu'il veut dire. Que ceux qui ont des oreilles entendent. Pour les autres, il n'y a rien à faire, de toute façon...

J'ai entendu, et comme de bien entendu, le message tombait pile poil pour moi. Merci encore, m. Bordage. Vous êtes un grand monsieur.
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Et voilà nous arrivons au plus fort de la Terreur dans notre pays de France. Les différentes factions conventionnelles se font la guéguerre, la corruption est partout et qui trinquent dans tout cela : le peuple.
Émile découvre qui il y est et à quoi il est destiné. Mais les filles de la lune sont toujours là pour l'aider ainsi que le petit peuple de la nature. Il goûte à l'haoma qui lui révèle le passé, les pouvoirs et le but de la secte de Mithra. Un long travail de sape a été entrepris pour arriver à l'avènement du Taureau. Tous les milieux sont infiltrés et le Père des pères tire toutes les ficelles. Émile sera-t-il convaincu du bien fondé de cette secte ou va-t-il la combattre ?
Cornuaud quant à lui, cherche son chemin entre les patauds (révolutionnaires) et les armées vendéennes. Il combat d'un côté et de l'autre, il cherche sa place. C'est un personnage fort, très charismatique qui domine je trouve au niveau des héros de l'histoire. La sorcière vaudou vit dans son corps, ils sont un seul corps un seul esprit. Chacun apprend de l'autre.
Pauvre région, nous connaissons tous les exactions de la révolution mais vraiment ce que cette région a subi est franchement horrible dans la politique de la terre brûlée instaurée par les conventionnels de Paris pour mâter la révolte. C'est un véritable massacre organisé. le marais, le bocage vendéen se révolte contre toutes les troupes envoyées et le mal rôde à chaque coin de bocage et dans les villes de l'ouest. Nantes sous la coupe de Carrier baigne dans le sang et la Loire devient le linceul de milliers de pauvres gens.
Bordage avec ce livre nous immerge vraiment dans la politique parisienne des milices de tous bords, où le malandrin devient le policier et l'innocent se fait guillotiner. Il nous raconte aussi l'histoire et le destin de milliers de Vendéens. L'histoire de la Vendée, sa région natale ne peut que lui être familière.
C'est une immersion totale dans un monde de violence et d'outrance. Dure époque.
En tout cas les aventures d'Émile et de Cornuaud nous amène à distinguer le mal, le bien, le pourquoi de la cruauté de certains hommes. La souffrance et le mépris font les tueurs du jour mais la rédemption n'est pas loin à celui qui la veut vraiment.
Coup de coeur pour cette trilogie lue en compagnie de Nadou, un grand merci à elle pour nos échanges fort agréables autour de son beau pays de Vendée.
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Troisième tome dévoré à la même vitesse que les précédents, cette trilogie m'aura tenu en haleine jusqu'à la dernière page. du grand Bordage.

Dernières lignes droites, donc, pour Émile et Cornuaud, leurs destins pas si parallèles leur faisant traverser les horreurs de cette époque. 1794 voit les adorateurs de Mithra s'approcher de leur avènement, Paris est devenu un tribunal à ciel ouvert, où le Rasoir national fonctionne toute la journée, et la Vendée, à feu et à sang, subit quant à elle le feu implacable des révolutionnaires, et leurs tragiques exactions.

Je reste saisi par la sauvagerie et les complots de cette partie de notre histoire, que l'auteur nous aura retranscrit sans filtre, et avec force détails. Ignare comme je suis suis, j'ai particulièrement apprécié ce flot d'informations et de connaissances. Malgré son côté fantasy plus où moins prononcé au fil de l'intrigue, Bordage a visiblement tenu à inséré avec subtilité son récit et son univers féerique dans une fresque historique irréprochable.

Une saga équilibrée, composée de trois tomes de qualités égales, agréablement rythmée et aux destinées parfois épiques, souvent dramatiques. Indubitablement dans le haut du panier des oeuvres de l'auteur
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Et voila ! La fin de cette trilogie de Pierre Bordage est bouclée pour ma part.
je garderais comme souvenir de cette série une plongée dans une époque sombre et tumultueuse de l'histoire de France avec un zeste de fantasy .
Dans ce troisième tome, nous quittons assez vite Paris pour nous retrouver en Vendée, en plein coeur des guerres qui ravageaient cette région . J'avoue que je connaissais mal ce pan de notre histoire, et c'est vraiment grâce au talent de conteur de Bordage que j'ai pu améliorer mes connaissances dans ce domaine.
J'ai suivi avec intérêt dans ce dernier tome les évolutions des deux personnages centraux. Pas trop de surprise concernant Émile, mais par contre l'évolution de Cornuaud est plus intéressante voire inattendue.
Pour terminer, je dirais que même si j'ai beaucoup apprécié la lecture de cette trilogie, elle ne me laissera pas une impression aussi forte que les deux autres séries qui sont pour l'instant à mon actif : La fraternité du Panca et Ceux qui sauront.

Challenge Pierre Bordage
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L'Éditeur de poche “J'ai lu” nous gratifie encore d'une magnifique couverture, grâce au talent de son illustrateur Vincent Madras.
L'année 2018 débute et j'avais très envie de la commencer en compagnie du talentueux français Pierre Bordage. Après un savoureux 1793, je geignais d'impatience pour terminer l'aventure au temps de la Révolution française.

Si le second tome s'est achevé sur un cliffhanger, ce troisième opus démarre de façon décevante. le soufflet est quelque peu retombé. J'ai eu beaucoup de mal avec les premières pages. Par ailleurs, jusqu'à la moitié, je ne me suis pas totalement ennuyé, juste que voulais lire autre chose qu'un récit historique.
Pierre Bordage s'est énormément documenté et a retranscrit les batailles meurtrières, sanglantes qui ont secoué la Vendée. La nouvelle République n'est qu'un fragile nourrisson. Les nostalgiques royalistes qui ont vu leurs privilèges abrogés, souhaitent revenir à une monarchie inégale. Il faut dire que la promesse d'une démocratie égalitaire semble un fantasme. En ces temps obscurs, il ne fait pas bon de vivre en France, surtout pour les jeunes femmes.

Nos deux personnages que nous suivons depuis le début, ne sont accessoires dans ce monde sombre. Pire que cela, le récit d'Émile ne m'a pas emballé. En parallèle à la guerre civile, une secte de nom de Mithra souhaite déclencher régner dans un monde de chaos. Sur un ton de la guerre des étoiles, Émile est tenté par le côté obscur de la force.
De l'autre, l'ignominie Cornuaud – alias Belzébuth – semble s'humaniser. Il en devient presque sympathique et sa démence n'est plus qu'un lointain souvenir.

Heureusement viennent les trois cents dernières pages qui redonnent un peu vie à cet essai historique avec en sus, une belle balade dans le bocage Vendéen, même si ces noms me sont étrangers. Les hussards pigmentent le récit et donnent une certaine tension à la lecture. Ces êtres vils qui n'apportent que la destruction et l'horreur, tels des nazis.

Bercé de haines et de récits familiaux, Pierre Bordage a voulu rendre hommage à ces pauvres bougres vendéens sans prendre parti ni pour la patrie, ni pour les parjures. Ce troisième tome est bien moins dynamique que le précédent. Ceux et celles qui aiment découvrir l'Histoire seront ravis, car on y apprend pas mal de chose, comme les Vendéens ont été jusqu'aux portes de Granville pour y accueillir leurs alliés anglais. Toutefois, de nouveaux protagonistes viennent alourdir le récit, sans parler d'anciens qui ont eu un rôle mineur dans le premier opus.
Le récit s'achève sur une fin décevante. En gros : tout ça, pour ça.
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1794 permet au lecteur de faire la lumière sur les origines et la longue histoire de Mithra, la secte qui opère dans l'ombre des pouvoirs et offre également quelques révélations sur les origines d'Émile, le héros. Quant à Cornuaud, la relation très particulière qui l'unit à l'enjomineuse se nuance et se teinte d'ambiguïté. Ce tome est également l'occasion de quelques reconstitutions, souvent terribles, d'exactions commises lors de la Terreur.
Dans 1794, l'action quitte peu à peu Paris en proie à la paranoïa du régime de Robespierre pour revenir dans l'Ouest qui sombre dans l'horreur franche, en proie aux guerres de Vendée et aux atrocités commises à Nantes sous la houlette de Carrier.

Au final j'ai une impression de trilogie équilibrée, l'auteur ayant su répartir les secrets et informations adéquats afin de ménager quelques surprises. Même si, les lecteurs habituels de Bordage y auront retrouvé les ficelles habituelles de l'auteur qui accroissent la prévisibilité du déroulement. Cependant, il a su exploiter et intégrer de façon réussie des élément du folklore régional et les évènements d'une période clef de notre Histoire dans un récit haletant.
À mon avis, une oeuvre majeure et atypique dans la bibliographie de l'auteur.
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